Preacher

Will Eisner Award 1999 : Best Continuing Series Jesse Custer, un jeune pasteur texan doté d'un pouvoir divin, parcourt le monde à la recherche de Dieu, qui a fui le Paradis. Mais Jesse est poursuivi par le Saint des Tueurs, un cowboy immortel, et le Graal, une société secrète toute-puissante qui veut déclencher l'Apocalypse pour régner sur Terre.
Auteurs britanniques BD adaptées en séries télévisées live DC Comics Spiritualité et religion Trash Vertigo Will Eisner Awards [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
Né de l'union d'un ange et d'une démone, Genesis est une entité dont la puissance, incontrôlable, égale celle de Dieu. Genesis parvient à s'échapper du Paradis et, arrivée sur Terre, elle fusionne avec l'esprit d'un jeune pasteur texan, Jesse Custer. Les anges chargés de surveiller Genesis, d'autant plus paniqués par cette fuite que Dieu Lui-même a quitté le Paradis sans laisser d'adresse, réveillent le Saint des Tueurs, cow-boy mort-vivant invincible au service de Dieu, et le chargent de retrouver Genesis. Le Saint des Tueurs retrouve Jesse, mais celui-ci parvient à le repousser grâce à la voix divine que lui confère Genesis, voix à laquelle aucun être ne peut désobéir. Au passage, Jesse somme les anges de se montrer et de lui expliquer la situation. Apprenant ainsi la nature de la créature qui occupe son esprit, ainsi que l'existence et la disparition de Dieu, Jesse va entreprendre une quête : retrouver Dieu et Lui faire payer Ses crimes vis-à-vis de l'humanité. Il est aidé dans cette vaste entreprise par sa petite amie Tulip, experte en armes à feu, et par un vampire irlandais bagarreur, déconneur et alcoolique, Cassidy. Mais pour mener à bien son plan, Jesse a besoin d'un allié particulier : le Saint des Tueurs lui-même. Parallèlement à cela, une société secrète, le Graal, s'apprête à déclencher l'Apocalypse pour la venue d'un nouveau messie, dernier descendant de Jésus, dont le Graal a préservé la lignée pendant 2000 ans. Le Graal espère faire de lui le Roi des Rois, maître de l'humanité entière. Mais le messie en question est un jeune enfant handicapé mental, et l'un des membres les plus hauts gradés du Graal, le terrible Herr Starr, fomente sa propre conspiration au sein même de la conspiration, afin de supprimer ce messie et de le remplacer par Jesse Custer. Mais pour cela, il lui faut d'abord capturer Custer, et se débarrasser du numéro 1 du Graal. Et tout cela n'est que le début d'une longue odyssée de plus de 2000 pages...
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Date de parution | Janvier 1997 |
Statut histoire | Série terminée (9 tomes dans l'édition précédente) 6 tomes parus |
Les avis


Mais non de dieu, combien de BD j'ai oublié d'aviser sur ce site, moi ? "Preacher", le genre de séries très controversées qui fait hésiter les lecteurs. Rien qu'a voir les notes, certes en escalier descendant, mais qui sont tout de même assez réparties le long des différentes valeur. Une masse de critique (17 à l'heure où je parle) qui disserte sur une même série sans véritablement trouver d'accord, c'est assez peu courant. Personnellement je pense que ça tient surtout à ce qu'est, en essence, "Preacher". Dans la lignée de Sandman, Transmetropolitan, Fables ou autre comics réédité chez Vertigo (très belle édition au passage), "Preacher" est une série au long-cours, dont les volumes se sont vus publiés sur des années, avec pléthore de personnages hauts en couleurs qui parsèment l’œuvre, revenant parfois et surtout vivant autour d'arcs narratifs qui parlent à chaque fois d'autres thématiques. Ces œuvres, très américaines dans leurs conceptions, sont des série qu'il est difficile de catégoriser, tant elles partent en tout sens au gré de l'imagination des narrateurs. Ici Garth Ennis se permets de parler de tout ce qui lui chante en plaçant moult références à diverses œuvres qui l'intéressent, à commencer par le western et John Wayne. Je pense que c'est principalement là qu'il faut voir le point de dissension entre divers posteurs : "Preacher" est une œuvre qui est avant tout purement américaine. Bien que n'étant pas un féru de culture américaine, et encore moins de son hégémonie, je trouve pourtant que "Preacher" est une œuvre qui s'en sort honorablement. Surtout parce qu'elle a un point de qualité non-négligeable : elle est iconoclaste. L'Amérique que l'on voit ici est une image de quelqu'un qui l'aime profondément malgré ses travers. Le message de Preacher me semble contenu dans cette ambivalence : un amour pour les USA et un regard qui n'hésite pas à en soulever tout les travers. Et ça, ça me plait. Parce qu'au-delà d'un message trop souvent entendu d'amour à ce pays, l'auteur sait prendre un recul bienvenu. La BD brasse trop de sujets pour que je puisse en faire le tour, mais je trouve qu'au-delà des personnages (dont Jesse est sans doute le plus fade), on parlera de nombreux personnages incarnant des déviances de l'Amérique comme terre de libertés et de tout les rêves. Que ce soit l'aristocratie décadente prête à baiser tout les animaux, que ce soit la religion et l'organisation hiérarchique trop implantée, les rednecks tarés du fin fond de leur cambrousse, les homosexuels rêvant de liberté en faisant détective privé, tout porte à déconstruire les valeurs de l'Amérique telles que présentées et nous parler d'autres valeurs, fraternels, amoureuses, épris de liberté. Je trouve à cet égard que le commandant Starr est parfaitement représentant de la dérive du masculinisme, puisqu'au fur et à mesure des morceaux qui lui seront retirées, il arrivera à perdre son pénis et utiliser un flingue devant son miroir pour le remplacer en hurlant qu'il en a une grosse. Comme message contre la masculinité toxique, je trouve que ça déménage ! Mais il y a aussi les considérations envers les ouvriers, la jeunesse qui subit la violence d'une génération passée par la guerre du Vietnam et l'idée d'être un vrai mec même avec ses enfants (l'histoire de tête de fion, tout aussi drôle qu'elle est, est avant tout tragique). On ne parlera pas du poids obsédant de la religion catholique qui reste en filigrane de tout, dans les campagnes reculées tout comme dans les plus hautes sphères de l’État. A ce niveau-là, la BD semble dire que tout faire péter pour repartir sur des bases plus saines semble être le meilleur des remèdes. Je ne suis pas loin de dire qu'il a raison. Cette BD n'est pas à mettre entre toutes les mains. Le ton volontairement violent et irrévérencieux, l'humour décalé qui joue sur les improbabilités des personnages mais aussi sur les situations loufoques est autant gore qu'absurde. Le tout dans un dessin qui fait très "comics" et assez peu moderne, enrobant une histoire qui se permets d'aller en tout sens pour parler de façon large d'une Amérique. J'aime bien l'idée de ce foutoir jamais bienveillant, toujours trash et qui se veut comme une sale histoire destinée à mettre des coups de pieds dans la fourmilière. Une histoire de sale gosse, quoi. C'est pas fait pour tout le monde, pas aussi fin et pas aussi drôle que Transmetropolitan qui reste supérieur à mes yeux, mais ça ose, ça dénonce en même temps que ça ne se prend jamais au sérieux. Une sorte de road-trip décalé, sous acide et en compagnie d'un fan de western qui a décidé de dire tout ce qu'il pense. Si ça n'en fait pas un chef-d’œuvre à mes yeux, ça reste quelque chose de neuf et étrange que je regarde avec une certaine fascination. C'est l'une des premières BD qui m'a fait comprendre pourquoi les américains peuvent être aussi amoureux de leurs pays malgré tout ce qu'il peut s'y passer. Rien que ça, c'est déjà beaucoup. Alors certes, il faut se farcir les 6 volumes qui sont inégaux entre eux, avec des passages qui sentent plus le creux avant l'action que l'histoire tenue, mais en passant outre je me suis retrouvé à sortir de ma lecture satisfait. Histoire pour lecteurs avertis, BD qui ne convient pas à tout le monde, "Preacher" est le genre de BD que j'adore commenter. Finalement j'en apprends beaucoup sur moi en lisant ce genre de BD. C'est tout de même chouette.


3.5 J'ai relu le premier tome et j'ai mieux accroché que lors de ma première lecture et ensuite j'ai lu les tomes suivants. Je pense que pour accrocher, il faut être habituer au style de Garth Ennis vu qu'il aime bien du cynisme et de la dégénérescence dans ses histoires. On voit tous les travers de l'être humain et il y a rien qui nous sera épargné. Donc si vous aimez pas les histoires avec un gros boulimique qu'on voit dégueuler ou un type qui se fait sodomiser lorsqu'il pensait rencontrer une femme prostitué, ben passez votre chemin ! Parfois, la provocation m'a semblé trop gratuite, mais la plupart du temps cela ne me dérangeait pas trop. Il y a une bonne galerie de personnages hauts-en-couleurs et certains sont même attachants. C'est remplis de bonnes idées et plusieurs thèmes qui sont abordés dans cette série sont intéressantes. Il y a tout de même certains baisse de régime. La plupart des spéciaux ne m'ont pas trop captivé en dehors de celle sur Cassidy et la seconde moitié de celle sur le Saint des tueurs et puis le tome 5 est le moins intéressant des 6 albums de l'intégrale paru chez Urban Comics. On dirait que l'histoire faisait du sur-place pour que les auteurs puissent atteindre le chiffre magique de 66 numéros (j'imagine qu'Ennis voulait terminer avec ce numéros à cause du chiffre 666 qui est le signe du diable...). Donc une bonne série, mais pas pour tout le monde et un peu inégal par moment.


Me voilà bien embêté concernant cette série entamée il y a environ un an, suite à la réédition en intégrale chez Urban Comics, et qui me faisait envie depuis longtemps.
Alors autant j'ai a-do-ré le tome 1 (), qui est vraiment culte, et que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire, et encore plus à relire. Tout est au top: l'originalité de l'histoire, l'action incessante, qui rend la lecture addictive et vous pousse à lire jusqu'à des heures impossibles, le dessin et les couleurs impeccables de Steve Dillon. Fort heureusement on peut même apprécier toutes les couv' de chaque chapitre, et également les brouillons non retenus, en fin d'ouvrage. Enfin, les personnalités des différents caractères sont très bien travaillées et sont vraiment complémentaires.
J'ai apprécié aussi qu'il y ait des histoires dans l'histoire, comme celle du tueur en série.
Malheureusement, je suis beaucoup plus critique envers le 2e tome de cette intégrale (
). Si le graphisme reste d'une magnifique constance, on ne peut plus en dire autant du scénario. Le personnage principal de Jesse Custer devient insupportable, américanisé à outrance. Il devient invincible, même en n'utilisant pas ''la Voix", et les adversaires qu'il a en face de lui, censés être des badass de grande dimension, en deviennent ridicules. Il pourrait à ce stade être incarné au ciné par d'anciennes stars comme Stallone ou Steven Seagal.
On a bien évidemment droit à un couplet sur la guerre, cette formidable armée américaine qui déchire tout sur son passage.
Il y a manifestement un manque de volonté de coller à la réalité, puisque les auteurs nous infligent un décor du sud de la France qui n'a rien de crédible, avec ces espèces de montagnes plutôt évocatrices des Rocheuses américaines (rien à voir avec Arles, quoi...).
Garth Ennis tombe dans le piège d'en faire trop dans le gore, alors que l'horreur était bien dosée dans le tome 1: pédérastes, pédophiles, sadiques, boulimiques...franchement ça devient gratuit et pesant.
Pour finir, j'ai même fini par m'ennuyer avec l'histoire sur le passé de Cassidy, chiante au possible, surtout avec ses dialogues insipides et interminables, je me suis endormi dessus plus d'une fois, alors qu'avant, je devais me forcer à éteindre la lumière...
Bien évidemment, j'achèterai le tome 3, j'espère juste que le cap sera redressé.

Mon avis portera sur les 10 tomes édités par "LE TEMERAIRE". 25/02/2011 : Avis sur les 4 premiers tomes. "Preacher" est une divine surprise, j'ai investi à très bon prix sur les 10 tomes sortis chez Le téméraire. 7 normaux et 3 hors série. Le premier tome donne le tempo, les personnages sont croustillants, l'humour noir est efficace. Le dessin manque de profondeur mais il fait son travail et s'efface derrière le scénario qui semble ne pas s'imposer de limites. Le second tome est très orienté humour, la paire de flics est excellente. J'ai vraiment aimé ce tome décalé et maitrisé. Les tomes 3 et 4 s'appuient sur le passé de Jesse Custer, le personnage principal. On a une histoire complète où il va devoir affronter sa famille (hors norme comme il se doit). Le récit est très noir, aucun tabou ne vient entraver l'histoire. On est constamment sur le fil du rasoir. Le rythme est toujours soutenu, les répliques ne sont pas en reste. Au fil des tomes, on découvre de nouveaux personnages. Ils pourraient tous figurer dans un grand cirque de monstres comme dans le film "Freaks". La force de "Preacher" est de mettre ensemble des personnages aussi improbables et d'arriver à faire un récit jouissif où la démesure est parfaitement canalisée pour nous offrir une série hors norme. Il est difficile de rester impassible devant cet ovni du 9ème art. Je comprends que cela puisse rebuter des personnes, en ce qui me concerne j'adore.

A force de lire des bandes dessinées, on affine son jugement, on devient moins réceptif à certain scénario, on devient tout simplement moins étonné au fil de nos lectures. Et c'est véritablement enthousiasmant de tomber sur des espèces d'ovni par moment... Preacher en est un, né de l'imagination débridé de Garth Ennis et parfaitement mis en image par Steve Dillon. C'est très violent, bourré de gros mots et de têtes qui explosent sous les tirs des revolvers. Mais derrière toute cette violence apparente, le scénario est plus subtil qu'il n'y parait, mettant en avant la quête d'un homme qui assiste à tout ce que l'humanité à de plus mauvais en elle... autant dire qu'il y a du boulot ! La critique est féroce devant ce que l’Homme peut dévoiler de ses travers, de l’horreur et de la souffrance qu’il peut engendrer (le nombre de psychopathes qu'il existe dans cet album, hallucinant !). Cette série possède un charme indéfinissable, une ambiance particulière que l’on ne retrouve nulle par ailleurs. Un ton décalé, des situations rocambolesques, une absence de sérieux dans un scénario bien ficelé, de l’audace,... Bref, Preacher, c’est un condensé de tout cela, mais c’est plus encore. Pour se faire une réelle impression, il faut le lire. Bizarre de voir autant d’avis positif, car je pense que cette série doit en rebuter plus d’un. Bizarre aussi qu’elle ne suscite pas la polémique (et tant mieux en fin de compte), sûrement parce qu’elle est passée un peu inaperçu. Une des grandes forces de Ennis est d'avoir créer le personnage de Cassidy et ses répliques mortelles... Le mythe du vampire revisité loin de tous les schémas habituels que nous connaissons, il y apporte beaucoup de fraîcheur et de nouveauté. Ce personnage est immédiatement convaincant et attachant, supplantant facilement Jesse, pourtant le héros principal, et Tulip. Difficile de définir l’impression qu’il laisse, mais le capital sympathie pour cet irlandais est énorme. Pour finir, une réplique de Tulip que j’adore, lorsqu'elle raconte son histoire à Custer : Voix off : J'ai bossé une nuit dans un charmant endroit près du dépôt de bus (une espèce de resto) et on la voit commenter son propos par le dessin : "Est-ce que quelqu'un a perdu sa main ?... Parce que je viens d'en trouver une posée sur mon cul !" Irrévérencieux.

J'ai enfin pris le temps de me plonger dans cette série qui m'avait été chaudement recommandée. Enfin, pour être honnête, j'étais surtout attiré par le tandem Ennis/Dillon que j'avais adoré lorsqu'il était aux commandes de "Hellblazer". Je reconnais que je n'ai pas été déçu. Le ton de cette BD est complètement déjanté, bourré d'humour extrêmement acide et de scènes franchement limites (violence et débauche, que demande le peuple ?). Les personnages principaux sont inoubliables et dotés de personnalités très marquées, et les personnages secondaires valent également leur pesant de cacahouètes (la grand-mère de Jessie, Herr Starr, le Saint des Tueurs, etc…). Quant aux dialogues, ils sont tout simplement hilarants. Le ton de cette BD m'a souvent fait penser au film Dogma qui aborde également la religion sous l'angle du délire irrévérencieux (sans toutefois verser dans les extrêmes de "Preacher"). Le dessin de Dillon est naturellement impeccable de maîtrise et de fluidité (allez, histoire d'être vache, je lui reprocherai quand même une façon de dessiner les visages qui manque un peu de variété, mais je chipote). En fait, si je devais trouver un défaut à "Preacher" (et ce n'est pas facile), ce serait probablement une tendance à tomber dans la surenchère. Je me suis souvent dit que les auteurs avaient dû se creuser les méninges pour trouver un nouveau tabou à violer, une scène d'orgie ou de massacre encore plus trash, etc… L'accumulation des excès provoque quand même à force une certaine lassitude. Mais ce léger travers ne doit pas occulter les qualités indéniables de cette série. Lisez et mettez-vous à genoux, c'est tout.
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