Dimitri Bogrov
Kiev, 1911. Le Ier ministre du Tsar est assassiné. Tué par balle par un certain Dimitri Bogrov, jeune héritier promis à un brillant avenir d’avocat…
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Anarchiste ! Russie
Kiev, 1911. Le Ier ministre du Tsar est assassiné. Tué par balle par un certain Dimitri Bogrov, jeune héritier promis à un brillant avenir d’avocat. Mais pourquoi un homme de sa condition a-t-il commis un tel crime ? Pour comprendre ce geste, il faut remonter au jour où Dimitri a rencontré la belle Loulia. Loulia, rousse, envoûtante, flamboyante et... bolchevik. Loulia qui vit avec son frère, terroriste notoire...
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Date de parution | 22 Janvier 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
L’intrigue s’inspire de personnages réels (ce que j’ai appris en vérifiant sur le net, après avoir lu le texte final de l’auteure, qui est apparentée à Dimitri Bogrov). Mais Marion Festraëts a parfois dû improviser, certaines zones d’ombre subsistant forcément. C’est je pense pourquoi la fin est un peu brutale, Bogrov semble agir sur un coup de tête, alors qu’il aurait semble-t-il pu tenter de revoir Loulia avant de prendre sa décision tragique. Pour le reste, l’histoire se lit facilement, agréablement : le dessin est plutôt joli, et la narration fluide (il y a peu de texte finalement). Petite et grande histoires se mêlent bien, dans cette Russie d’entre deux révolutions au début du XXème siècle, à l’heure où les anarchistes et les révolutionnaires de tous bords inquiètent la police secrète du Tsar et attirent même parmi les étudiants issus des classes supérieures (comme c’est le cas de Bogrov). Même s’il n’y a pas ici le lyrisme qui traverse un roman comme « Le docteur Jivago », sur un canevas proche. Bogrov est un personnage qui parait quand même inconstant, agissant souvent sur un coup de tête (ce qi explique peut-être cette fin un peu abrupte et pas toujours compréhensible, comme je l’ai déjà écrit). La lecture de cet album est en tout cas sympathique.
J’avoue que ce récit ne m’a pas été inconnu mais sans que je puisse le resituer. L’ais-je déjà lu dans une autre bd ou est-ce un film que j’avais vu ? Bref, cela m’a un peu titillé car la fin est très surprenante. Par amour pour une femme, on peut faire les choses les plus insensées au nom de la Révolution. Effectivement, cela fait peur. C’est sans doute le pouvoir attribué aux femmes qui peuvent nous enlever ce libre-arbitre. Sur le fond, c’est très immoral quand on pourra y voir du romantisme. Le graphisme est correct avec une bonne lisibilité sur les cases et un jeu de couleurs qui ne laisse pas indifférent. L’auteur parvient à nous faire ressentir l’atmosphère pré-révolutionnaire de l’époque. Une pensée également pour ce malheureux qui a été assassiné alors qu’il menait son pays sur la voie des réformes. Mais bon, ce n'est pas le point de vue de cette œuvre qui magnifie les gestes anarchistes. On aura même droit à la fin de l'ouvrage par un mot de la descendante de notre héros, un jeune avocat bourgeois qui va faire appliquer sa justice et à sa manière.
Ce que j'ai vraiment aimé dans ce one-shot c'est les couleurs. On dirait de la peinture et c'est un style de peinture que j'aime. Pas un truc trop réaliste qui me donne l'impression que quelqu'un a ajouté des bulles sur une vraie peinture. Ici, le mélange dessin et texte se fait naturellement pour le plaisir de mes yeux. Sinon, le scénario est sympa et a permis de me faire découvrir un homme que je ne connaissais pas, mais il manque un petit quelque chose pour que je trouve le scénario passionnant. Je trouve que les personnages ne sont pas attachants et je crois que j'ai trouvé les notes à la fin de l'album plus passionnantes que la bande dessinée elle-même je le crains !
J'ai aimé cette bande dessinée pour plusieurs raisons. D'abord pour le dessin. J'aime sa technique à la peinture et surtout ses couleurs. Il donne vie à une Russie et à une Kiev enneigées, belles et urbaines. Je l'ai aussi aimée justement pour ce décor historique bien rendu. Le début du 20e siècle, avant la première guerre mondiale, à une époque où les réunions anarchistes et révolutionnaires, complots et revendications contre le tsar, faisaient presque partie de la vie sociale de chaque russe un peu cultivé. Et finalement je l'ai aimée pour ses personnages, à la fois passionnés et réfléchis, poussés par les évènements tout en étant conscients du monde qui les entourent. La relation entre Dimitri et Loulia en est un exemple, mais la relation entre le policier Fédor et Dimitri est aussi intéressante et plaisante. C'est une histoire intelligemment menée qui ne tombe pas dans les clichés de ces récits de la Russie pré-révolutionnaires. Ceci étant dit, je n'ai pas été totalement convaincu. Pour commencer, le dessin est un peu inégal. Comme dit plus haut, j'aime beaucoup sa colorisation, mais l'aspect crayonné de certaines planches m'a un peu déplu. En outre, les personnages prennent parfois des allures proches du style de Sfar et, n'aimant pas le dessin de ce dernier, je n'aime pas ces passages. Et surtout, j'ai été frustré par la fin abrupte. La décision de Dimitri m'a parue trop brusque, pas totalement compréhensible. Je voulais vraiment en savoir plus, suivre davantage ces personnages et savoir ce qui allait se passer après. Heureusement, quelques textes explicatifs bienvenus concluent cet album. Ils m'ont permis d'apprendre que l'histoire contée là était une vision romancée de personnages et de faits réels. Apprendre cela a grandement contribué à donner plus d'intérêt à mes yeux à ce récit et à ses personnages. Une bonne lecture, intéressante et dotée de bons personnages, mais qui peut paraitre un peu frustrante et abrupte sur la fin.
Ce one shot ne va pas être long à se faire connaitre et à faire parler de lui. Le scénario basé sur des faits historiques est d'une fluidité exemplaire. Le récit à mi chemin entre le roman et l'historique raconte l'histoire d'un jeune homme venant d'obtenir son diplôme d'avocat. Il rencontre une femme dans un train et tombe amoureux d'elle. La suite est narrée dans cette BD. L'environnement est assez original car l'histoire se passe à Kiev au début du XXème siècle. L'époque était trouble politiquement parlant. L'histoire de ce récit a eu une importance dans l'Histoire de ce pays. Le dessin m'a légèrement dérouté dans les premières pages. Mais le charme n'a pas été long à agir. Le style très personnel permet une immersion complète. Les palettes de couleur sont utilisées à bon escient. Je ne trouve aucun défaut à cette BD. Je passerai peut-être la note à 5 lors d'une seconde lecture. A acheter les yeux fermés.
Roman graphique ou historique ? Il ne m’est pas évident de classer précisément « Dimitri Bogrov » car cette bd mélange ces deux genres ! A ma connaissance, ce one-shot est la première bd des deux auteurs Marion Festraëts et Benjamin Bachelier, j’espère bien qu’ils nous proposeront un autre album car j’ai passé un bon moment de lecture avec « Dimitri Bogrov ». « Dimitri Bogrov » est un personnage qui a réellement vécu, il faut dire qu’il est le frère du grand-père de Marion Festraëts. L’histoire se passe en 1911 en Russie, Dimitri Bogrov vient tout juste d’être nommé Avocat. En revenant chez sa famille, il va faire la connaissance de Loulia dans le train. Loulia est une splendide jeune femme au fort tempérament dont Dimitri va tomber follement amoureux et qui va lui causer sa perte… « Dimitri Bogrov » m’est apparu comme un bon complément à la série « Raspoutine » des éditions Emmanuel Proust car les deux bd nous décrivent la Russie pendant les dernières années du règne de Nicolas II le Tsar. Ainsi, j’ai pu mieux appréhender la situation politique et sociale de ce pays au début du XXème siècle. « Dimitri Bogrov » m’est apparu comme une bd très prenante grâce notamment à une narration efficace. Cette histoire est assez émouvante aussi parce que je trouve que les rapports entre Dimitri et Loulia sont délicieusement romancés (je voudrais rassurer les allergiques aux romans à l’eau de rose : le récit ne tombe jamais dans le mélodrame). Graphiquement, j’ai beaucoup aimé la mise en couleurs de Benjamin Bachelier : les tons utilisés jonglent entre les ambiances froides et chaudes selon l’intensité dramatique des séquences, le résultat donne –à mon avis- des planches de toute beauté (la couverture est vraiment très belle ! Elle donne un bon aperçu du contenu de la bd). Au niveau du dessin pur et dur, Benjamin Bachelier semble privilégier le crayonné au vu des nombreuses traces que l’on voit tout au long de l’album, c’est un style que j’apprécie. Les décors sont –à mon avis- suffisamment détaillés, en tout cas, les paysages et l’architecture typiquement russes que je me fais de ce pays me semblent très correctement retranscrits. Les personnages sont assez facilement identifiables… bref, graphiquement, c’est du bon boulot ! Avec « Dimitri Bogrov », Marion Festraëts et Benjamin Bachelier signent un premier album qui m’est apparu attachant et intéressant. J’ai apprécié le fait que les événements relatés dans cette bd se sont réellement déroulés, j’y ai aimé la façon dont la romance entre les deux personnages principaux a été abordée et la mise en couleurs de Benjamin Bachelier. J’espère bien que ces deux auteurs continueront à réaliser d’autres bd !
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