Les Lettres de Krivstov
Une chasse au trésor menée par le sosie de Jérome K. Jérôme Bloche dans la Russie du début des années '90.
Russie
A la suite d'une rencontre accidentelle, Anton fraternise avec un ancien combattant dans la Russie d'après Glasnost, mais ce dernier se fait agresser à son domicile. L'objet du délit : les lettres de Kristov, un compagnon d'arme. Anton, aidé de Lida, s'engage alors dans une chasse au trésor. Mais pour parvenir à leurs fins, ils doivent d'abord découvrir ce que cachent ces fameuses lettres.
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Date de parution | Février 1995 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
"Les Lettres de Krivstov" est une BD relativement banale. Elle est classique en tous points. Le scénario est linéaire avec quelques petits rebondissements sans réelle surprise. Ce genre d'histoire détend mais ne reste pas longtemps encré en mémoire. Le dessin est typique des années 80-90, un trait fin, des couleurs sobres et des cases détaillées quelque peu dénaturées par un texte envahissant. Acheter cette BD me semble inutile, par contre l'emprunter pour passer une bonne 1/2 heure de divertissement est plus raisonnable. Bilan neutre, pas de défaut majeur mais rien d'exceptionnel ou de remarquable.
Avec les lettres de Kristov, Youri Jigounov nous plonge dans une amusante chasse au trésor dans la Russie du début des années '90. Ce One-Shot bénéficie de beaucoup d'atouts. Tout d'abord, le dessin de Jigounov est déjà d'une qualité indéniable. Si vous connaissez la série Alpha, du même auteur, vous voyez ce que je veux dire. Sinon, je pourrais qualifier son trait de réaliste, clair, précis, élégant. Seul bémol ici : les couleurs. Et plus particulièrement celles des intérieurs. Si elles sont une fidèle retranscription d'une réalité, jamais je ne ferais appel à un décorateur russe. Mais même pour le reste de l’oeuvre, les couleurs employées sont quelque peu criardes. Deuxième atout : le contexte. Une bd écrite par un russe et qui se passe en Russie ne peut que donner une image assez réaliste de l'état de ce pays et de l'état d'esprit de ses habitants à cette époque. Une époque plutôt délicate à vivre car ce grand écart a laissé place à pas mal d'abus (délinquance, mafia, alcoolisme) en laissant une grosse partie de la population sur le carreau. Sans en faire le sujet central du récit, Jigounov parvient cependant à nous faire ressentir la situation précaire et le dépit des autochtones. Troisième atout : le ton employé. Quelque peu naïf (œuvre de jeunesse oblige) mais sympathique, Jigounov donne la part belle à l’humour. Pas un humour franc mais une ambiance bon-enfant semblable à celle qui anime une série comme Jérome K Jérome Bloche. A ce titre la ressemblance entre Anton et Jérôme est assez saisissante et me donne presque envie de dire que les lettres de Kristov est une des meilleures enquêtes du sympathique héros d’Alain Dodier. Ce qui me mène au quatrième atout. Les principaux personnages sont franchement attachants. Le couple Anton – Lida fonctionne à merveille et les seconds rôles apportent leur part à la réussite de cette bd. Cinquième atout : le scénario est très bien ficelé. L’enquête est prenante, les rebondissements nombreux jusqu’à une conclusion certes conventionnelle mais pas trop, et de qualité. Dernier atout : la traduction (toujours délicate car elle dénature souvent le texte original) est d’une grande justesse. Elle fut assurée par Pascal Renard, avec qui Jigounov allait ensuite collaborer sur Alpha. En résumé, beaucoup de qualités pour une première œuvre certes un peu naïve mais qui m’a fait passer un très agréable moment de lecture. Je la recommande vivement.
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