Thierry Laudacieux - Le Réseau Madou
Un grand ado, très lointain cousin de Tintin, qui "joue" au détective.
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Les années (A SUIVRE) Les Roux ! Ligne Claire
Nous sommes à la fin des années 30. On y fait la connaissance de Thierry. Thierry ?… c’est un grand adolescent, toujours porteur de culottes courtes. Binoclard, il est également doté d’une importante tignasse de teinte rousse. Thierry ?… curieux de tout, il en arrive souvent à mettre le nez dans des histoires qui ne le regardent pas. C’est ainsi qu’il va se trouver embarqué dans un mystérieux fait policier qui a le centre de Bruxelles pour point de départ. Ce sera ensuite la seconde guerre mondiale où Thierry –éternel adolescent- va vivre une aventure « exotique » sur le territoire africain. Sa curiosité, sa faculté d’adaptation aux problèmes qui surviennent, son sens de la débrouille font que notre ami ne sera quand même jamais pris au dépourvu.
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Date de parution | Septembre 1982 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Mon avis n'est valable que pour le premier tome, "le réseau Madou". Il s'agit d'une histoire se déroulant en 1938 : notre héros, Thierry Laudacieux (les trésors d'ingéniosité mis en œuvre pour aboutir à ce nom annoncent déjà la couleur...), pré-ado vivant à Bruxelles, est chargé par un ami adulte (on ne comprendra jamais les liens qui unissent Thierry à son "ami") de l'aider à démasquer un traître dans son réseau de contre-espionnage (en fait il s'agit d'espionnage tout court, les agents du dit réseau espionnant divers officiers et dignitaires allemands à peu près partout sauf en Belgique). L'album nous montre donc le fameux ami tester les membres du réseau un par un, avec ou sans l'aide de Thierry, un héros finalement absent de plus de la moitié de pages. Le scénario n'est effectivement pas franchement passionnant, on s'ennuie à la lecture de cette intrigue "d'espionnage" qui semble avoir été élaborée par et pour des enfants de 5 ans : on nous fait très rapidement deviner qui est le traître, tout en nous montrant soigneusement les pièges grossiers posés auprès des autres membres du réseau pour voir leur réaction. Puis le final qui se veut dramatique est tout bonnement grotesque : on ne saura rien des motivations du traître, qui finira par mettre fin à ses jours sans raison valable après s'être dénoncé par écrit (on ne saura jamais pourquoi non plus). Mais le plus gros problème, c'est le dessin : je lis que le trait "ligne claire" serait précis. Je me dois de tempérer cet élément : il est précis pour les décors, mais pas pour les humains : leurs visages sont grossiers, voire caricaturaux (l'ami adulte de Thierry a par exemple un front géant et avancé, lui donnant l'impression d'être un croisement entre le monstre de Frankenstein et un pithécanthrope), extrêmement peu expressifs affligés d'un regard vide identique (pas aidés par le fait que l'auteur ne leur dessine quasiment jamais de bouche), et quand ils sont expressifs, c'est encore pire (pour exprimer les "regrets" de Thierry de ne pas pouvoir partager sa BD à un ami car il l'a promis à un autre, il est affublé de traits donnant le sentiment qu'il est en train de souffrir de diarrhée aux toilettes). On compare à Tintin, mais son apparition clin d’œil dans une case permet de mesurer le gouffre technique entre les studios Hergé et cette BD. A éviter clairement.
François Rivière auteur d'un ouvrage d'étude sur "L'Ecole d'Hergé" en 1976 chez Glénat, se spécialise ensuite dans le domaine policier, en créant des héros à l'univers différent, même si c'est l'enquête à énigme qui prédomine (Albany avec J.C. Floc'h, Le Privé d'Hollywood avec Berthet, Victor Sackville avec Carin..). En 1981, il signe le scénario de "Thierry Laudacieux", sorte de jeune garçon belge débrouillard à l'étrange mèche rousse, qui se rend en Afrique coloniale, fuyant la Seconde guerre mondiale. Il se livre à des enquêtes en amateur éclairé en affrontant des personnages inquiétants. Hélas, la bande ne connaîtra que 2 épisodes seulement entre 1981 et 1983 dans la revue A Suivre, son dessinateur Alain Goffin se consacrant ensuite à la publicité. Mais aussi, il faut avouer que ces enquêtes n'étaient pas de la même qualité que les autres créations de Rivière ; un côté mal abouti et assez lent ne m'a pas vraiment convaincu. C'est dommage que ce personnage n'aie pas été mieux cerné, parce que le trait de Goffin, très proche de la Ligne claire qui sévissait en ce début d'années 80, s'exprimait par une esthétique plus moderne et légèrement différente des autres adeptes de ce style, tels Floc'h ou Ted Benoît. Fidèle à son habitude, F. Rivière imaginait des péripéties imprégnées d'un parfum rétro et de références littéraires (allusions notamment à l'univers de Tintin, dont le héros lit les aventures parues avant la guerre), mais peut-être pas assez bien développées.
Bon, contrairement à l'Ymagier, je n'ai lu qu'un des deux tomes "La mine de l'étoile", et je n'irai pas plus loin ! Il ne se passe quasiment rien, c'est d'un ennui à mourir ! Et le peu de simili action est dilué sur dix cases, avec des personnages qui commentent lourdement leurs actions... Sans intérêt ! Thierry Laudacieux se voudrait une sorte de Tintin. On y trouve des clins d'oeil au modèle (lecture de "Tintin au Congo" par le héros et un cousin en Afrique avec son casque sur la tête est une sorte de sosie de Tintin). Le héros lui-même, dans une touche d'humour involontaire, possède une houppe improbable et rousse, un Tintin décoloré qui ne serait pas passé chez le coiffeur depuis longtemps. Mais rien d'autre ici pour soutenir la comparaison ! Pas de personnages secondaires non plus pour relever l'intérêt d'une histoire insipide. Je suis tombé par hasard sur cette série, j'avais du temps à perdre, eh bien je l'ai perdu... J'oubliais de dire que le dessin est très quelconque lui aussi. Etonnant que Casterman ait publié deux "aventures " de ce Thierry. Il faut croire qu'il a trouvé à un moment des lecteurs ? Je doute qu'il ait su les garder !
Ouais !… c’est pas ça qui va donner un semblant de dorure à une série, ma foi, à l’intérêt fort restreint. Le héros ?… une sorte de grand gugusse qui se la joue « à la Tintin » sans arriver au niveau du bas du talon de son aîné. Et pourquoi cette série ?… elle pourrait –peut-être- intéresser quelques « djeunes » en mal d’aventures sur papier (ce qui m’étonnerait) mais elle ne bénéficie d’aucun réel attrait dans le développement des histoires. Ces dernières n’ont pas ce petit côté attractif –scénario, dessin- qui fait que l’on pourrait s’y attacher. Heureusement quand même que les débuts de Thierry se passent à Bruxelles, ville dont le cadre est plus que rarement utilisé en BD (et je connais des collectionneurs qui ne recherchent que cela, comme d’autres Paris). D’où : Thierry : un héros ( ?) passe-partout sans réel intérêt. Les histoires ?… fort convenues et sans réel intérêt. Le dessin ?… un trait net et bien lisible calqué sur la ligne claire. Peu d’intérêt. Tout ça pour ?… ben, une série sans réel intérêt.
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