La Rebouteuse
Médecines et destins parallèles dans un village sous tension... Le nouvel album de Benoît Springer.
École européenne supérieure de l'image La BD au féminin Médecine
Saint-Simon, un petit bourg écrasé de soleil, et de secrets. Alors qu'Olivier y revient après cinq ans d'absence enterrer son père, la Mamé - une toute-puissante rebouteuse - est absente du village depuis plusieurs jours, laissant ses ouailles dans une détresse malsaine. Les villageois s'inquiètent et les conversations au bar s'enveniment entre les sceptiques et les habitués de ses plantes médicinales. C'est quand tous les villageois se retrouvent lors de la fête enivrante du 14 juillet que les esprits s'enflamment et que se règlent les comptes. Et si la Mamé était morte, que deviendrait le village sans elle ? Manque-t-elle vraiment à tous les villageois ? Et le père d'Olivier, de quoi est-il mort ?... Après Les Funérailles de Luce, unanimement salué par le public et la critique, Benoît Springer revient pour une étonnante chronique rurale teintée de secrets de famille et de manipulations écrite par Séverine Lambour.
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Date de parution | 14 Janvier 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Anne, ma sœur Anne ne vois tu rien venir ? Ben non et nous non plus tout au long de ce récit on ne voit rien venir, notre rebouteuse ne faisant qu'un courte apparition en toute fin d'album; Soit, ne soyons pas plus royalistes que le roi et disons que nous sommes fac à un procédé narratif original; A nouveau soit mais pour parler d'originalité encore faut il que ce que l'on nous propose en attendant vaille le coup , de l'attente. C'est là que le bat blesse, car franchement peux t’ont dire qu'il se passe quelque chose ? A mon sens non. Habitant moi même dans un petit village prompt aux ragots et rumeurs de toutes sortes je peux vous dire que dans le genre "langue de putes" si l'on veut on trouve et de quoi faire une saga en trente deux volumes.Là nib de nib et le dessin fort propre n'est pas suffisamment grandiose pour nous faire oublier une certain indigence dans le déroulé des évènements. Je suis sans doute un peu sévère mais surtout déçu que les auteurs qui avaient à mon sens matière à, se soient contenté de si peu. Dommage donc.
Assez déçu par cet album. En fait je n'en attendais pas grand-chose, les dernières productions du duo Lambour-Springer ne m'ayant pas vraiment convaincu. Ici nous avons une banale histoire de village, avec ses membres qui sont sous l'emprise d'une rebouteuse, laquelle fait plus de mal que de bien. Et le retour du fils prodigue n'y changera pas grand-chose. C'est mou, vraiment mou. Les rebondissements sont téléphonés, il n'y a aucun dynamisme dans l'histoire. A peine ai-je senti un frémissement lorsque la fête a commencé. mais c'est vite retombé. Le dessin de Springer est très sympa, assez expressif, son encrage fin permet de lire de façon fluide l'histoire. Mais c'est bien mince.
La lecture n'est pas mal mais pas extraordinaire également. On vit néanmoins une chronique rurale assez intéressante dans un bourg écrasé par le poids des secrets. Il existe encore des sorcières à notre époque qui donnent des potions guérisseuses ou anti-cocu. Et bien entendu, il y a plein de boutonneux pour croire au pouvoir de la rebouteuse. Pour autant, notre sorcière mal-aimée se fait bien attendre tout au long de ce récit. Cette attente est bien loin d'être salvatrice. Au final, il ne se passera pas grand chose de vraiment palpitant. On est forcément un peu déçu. L'auteur des "Funérailles de Luce" avait pourtant matière à faire une histoire intéressante. La désillusion sera de taille avec une absence de dénouement tangible ! On se rabattra sur le côté champêtre de ce village où chacun règle ses comptes. On se croirait presque dans la réalité !
"la rebouteuse" c'est l'arlésienne de cette histoire, à la différence près qu'elle apparait à la fin du récit. J'ai, depuis Volunteer un faible pour Benoit Springer qui, de 3 ardoises au très remarqué et remarquable Les Funérailles de Luce change de style à chaque album. Après une période "noir et blanc", Springer revient à la couleur. Le style est très épuré, voire trop et les dialogues peu nombreux, je trouve. Certaines planches sont quasi-muettes. Il en ressort une lecture rapide de ce one shot, basé sur un scénario un peu trop léger à mon goût. Cette chronique villageoise sent le déjà vu: un homme revient pour l'enterrement de son père et remue un peu trop le passé, pas très original tout cela. Plaisant mais sans plus. A emprunter.
Je suis déçu par cette lecture. Autant j'avais adoré Les Funérailles de Luce, et peut-être quelque part cet album a-t-il "conditionné" mon opinion, mais là je reste sur ma faim. Chaque personnage se tire dans les pattes pour son propre bien personnel... l'histoire tourne donc autour d'un village et de ses habitants. En particulier, la "désencraudeuse" qui "guérit" un peu tous les maux, même les plus anodins ou farfelus. On assiste donc à ces révélations. Bon à part ça, j'ai trouvé le tout un peu creux, sans grand intérêt. Le rythme n'est pas soutenu, mais l'histoire se suit bien à travers, notamment dans la première partie, le personnage d'Olivier venu enterré son père. Lui parti pendant 5 ans revient donc et nous découvrons avec lui ce qui a changé. C'est une bonne façon de raconter mais les personnages sont peu attachants. Le trait de Springer est toujours aussi agréable, mais parfois trop dépouillés. Je lui trouve moins de charme que dans son précédent album. En définitive, ce n'est pas un mauvais album mais il ne m'a pas convaincu. L'histoire n'est pas très originale ni surprenante.
Bizarre ce sentiment de ne pas reconnaître le trait du dessinateur des Funérailles de Luce ! En effet, pour « La Rebouteuse », Benoit Springer nous présente un dessin dépouillé, son encrage est fin et la mise en couleurs utilise des aplats aux tons pastels. Mais qu’en est-il du scénario ? « La rebouteuse » se situe dans un village perdu. Olivier y revient après cinq ans d’absence non pas par hasard puisqu’il y va pour assister à l’enterrement de son père… un paternel dont il a une très mauvaise opinion de lui. Olivier découvrira aussi que dans ce village, les habitants sont préoccupés par l’absence d’une « guérisseuse », il s’agit d’une femme qui apparemment a le don de soigner toutes les maladies et de chasser les… « démons » qui viennent perturber les familles… La disparition de la « guérisseuse » va provoquer des règlements entre villageois réunis lors de la célébration du 14 juillet… C’est curieux comme ce scénario semble tirer tout droit d’un album réalisé par Chabouté : j’y ai retrouvé ses thématiques favorites, c'est-à-dire les superstitions, les « fortes gueules », le monde rural et l’attachement au « pays ». Cependant, la grosse différence entre les bds de Chabouté et celui présentée par Benoit Springer/Séverine Lambour, c’est que ces derniers nous proposent –à mon avis- un récit moins caricatural sur le monde paysan. Ici, les villageois me sont apparus assez attachants par leurs naïvetés et leurs problèmes familiaux, ils semblent paumés et ne demandent qu’à être aidés. Cependant, n’allez pas croire que ces hommes et femmes sont blancs comme neiges, certain(e) entre eux(elles) en allant voir la « guérisseuse » l’ont fait par intérêt… et c’est ça qui fait la richesse de ce scénario car chaque personnage m’est apparu touchant et énigmatique ! Bref, j’ai trouvé cette histoire touchante et intéressante à défaut d’être vraiment convaincante (parce qu’il faut bien avouer qu’il est un peu trop facile de se moquer du monde rural…). Au niveau du dessin, Benoit Springer a employé ici un graphisme qui est –à mon avis- moins beau que celui utilisé pour « Les funérailles de Luce ». Cependant, j’avoue que ce style convient très bien à cette histoire et que la mise en couleurs m’est apparue très agréable. Les personnages sont facilement identifiables et présentent des expressions convaincantes. La narration m’a semblé très bonne, je n’ai pas ressenti de longueurs dans cette bd. « La rebouteuse » m’est donc apparue comme une bonne chronique rurale sur fond de superstitions, de personnages attachants et de secrets de familles. Si vous n’êtes pas allergiques aux récits qui se moquent (un peu) des paysans, vous y passerez certainement un bon petit moment de lecture.
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