100 %

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

" Deux semaines dans la vie de six personnes qui deviendrons bientôt 3 couples, dont les vies s’entrecroisent, basculent et se remettent en question … évoluant toutes autour d’un night-club du New York futuriste de Paul Pope. "


Anticipation DC Comics New York Vertigo

Paul Pope revient avec une de ses toutes meilleures histoires. Un récit gorgé de sensualité, d’énergie pure et toujours situé dans un New York futuriste très crédible. Par une star de la bande dessinée mondiale ! Deux semaines dans la vie de six personnes, évoluant toutes autour d’un night-club du New York futuriste de Paul Pope. Six personnes plus ou moins en couple, et dont les vies s’entrecroisent, basculent et se remettent en question dans une ambiance terriblement sensuelle et tendue. Un album sexy, énergique, électrique : 100% Paul Pope ! Texte éditeur

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Mars 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série 100 % © Dargaud 2008
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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05/03/2009 | tolllo
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Ayant un souvenir mitigé de la première lecture j'y suis retourné. Mais impossible de finir. Le dessin est très chouette au départ, puis très vite on le trouve un peu trop fun en comparaison du ton général. Parce que globalement c'est tout de même hyper noir. Et les personnages vivent des romances qui sont sensées être carrément poétiques au regard de cette société étrange, où la femme n'est plus seulement chair ... mais carrément entrailles ... Ce contraste, me semble être au coeur de la démarche : cette société illustre un désir à bout de souffle (ou l'on ne sait plus quoi inventer pour bander ... ) mais nos 3 couples vont vivre de véritables romances. Mais je reste sceptique sur la réalisation car je ne parviens simplement pas à être touché par les personnages. C'est assez dramatique car l'histoire cherche sans arrêt à être saisissante mais n'y parvient pas. De la bimbo marquée par un drame familial, de l'artiste imcompris avec son concert de bouilloire ... A chaque fois l'auteur aimerait toucher au sublime, arracher des larmes, mais ça ne marche pas. Du coup l'ambiance tombe tout de suite et on passe un peu à côté. Et l'aspect futuriste en légère trame de fond, n'est pas vraiment le sujet, du coup on a bien du mal à trouver des éléments auxquels s'accrocher. Dommage parce que le concept était, lui, très saisissant. Le coup de la dance gastro, franchement ... :o

16/06/2010 (modifier)
Par JJJ
Note: 5/5

Il n'est pas évident de parler d'une BD de Paul Pope, étrange auteur à l'univers difficile d'accès qui ne donne jamais une vraie fin à ses histoires. Il est également l'un de ces rares dessinateurs possédant un style reconnaissable entre tous. Les dessins de Pope débordent d'énergie, il insuffle une force et un dynamisme peu commun à son trait, chez Pope les dessins prennent littéralement vie. Quand il décide d'illustrer des séquences de musique, de bruit, d'amour et de projets fous, l'art de Pope explose. Le résultat est 100% Rock 'n' Roll. 100% s'ouvre sur une page d'actualité nous décrivant la vie de New York en 2038, puis la première case est très glauque. Une vue sur la jambe d'une femme morte au milieu d'un tas d'ordure, l’angle rend la scène à la fois ridicule et crue. Quelques mètres plus loin la vie continue, indifférente. On est immédiatement happé par l'ambiance poisseuse de ce futur peu reluisant, proche du notre, un peu plus sale, un peu plus excessif. Au fil des pages on est plongés toujours plus profond dans cette étrange ambiance, car le monde vu par Pope est pessimiste, il le construit tout en donnant une identité forte à son univers, créant des objets de demain crédibles dans quasiment chaque case, nous faisant comprendre sans en avoir l’air à quoi ces objets la sont destinés. Le tout avec le style et le talent qui le caractérise. Paul Pope n'oublie rien et bâti au fur et à mesure un contexte cohérent, réel, presque familier. L'histoire n'en est pas une à proprement parler mais plusieurs. Il s'agit d'histoires d'amour. Sur près de deux cent cinquante pages nous suivons le destin de six personnes qui se croisent, s'aiment, se déchirent, trois hommes, trois femmes, trois relations qui survivent au rythme de leurs passions. Ces gens se connaissent parfois, certains ont des liens avec les autres, d’autres pas, mais ils sont indirectement réunis par un lieu, le Catshack. Le Catshack est un club branché autour duquel tout gravite, ce club propose des spectacles de danseuses "Gastro-Show", un spectacle déviant issu de la dérive du voyeurisme, dépeinte de façon spectaculaire par l'auteur, spectacle improbable mais crédible montrant des filles projeter leurs entrailles au plafond pour un public totalement blasé a force d’avoir voulu en avoir toujours plus . Ridicule et Pathétique, le spectacle rappelle vaguement un mauvais cirque, ce qui n’est pas surprenant dans une BD de Paul Pope. Le monde du futur par Pope est violent, peu sur, difficile. Les gens survivent plus qu'ils ne vivent, on se dit que le temps ne fait pas évoluer les choses tant que ça. Mais 100% n'est pas une œuvre désespérée, au début on se sent perdu dans le noir, mal à l'aise, puis petit à petit les éléments se mettent en place, les détails s'imbriquent, la lecture se fait fluide et plaisante. On va plus loin et l’on s'attache à ces personnages, ces trois couples qui se font ou se cassent au fur et à mesure. Certains passages débordent de sensualité, de bonheur, de tristesse. Ces histoires entremêlées qui avaient débutée de si étrange façon finissent par résonner en nous, c’est humain, c’est touchant. La toile de fond reste sombre mais une forme d'espoir et d'optimisme se libère tout de même finalement du carcan environnant. Paul Pope nous raconte que l’on peu tout de même avoir des rêves, croire en l'avenir. Jusqu’au « dénouement » l’auteur maintient un fragile équilibre entre bonheur et mal être, c'est du grand art. Hélas les pages se tournent et les histoires s’achèvent déjà, le voyage était si beau qu'il a semblé court, vingt cinq chapitres semblent passés en un souffle. 100% se dévore et il en reste en nous quand on l'a fini, 100% est l'un de ces livres que l'on a en tête après l'avoir lu. Paul Pope est un auteur d'exception, 100% est peut-être la meilleure de ses œuvres. JJJ

05/03/2009 (modifier)
Par tolllo
Note: 2/5

Pour commencer, je tenais juste à signaler que je ne connais absolument pas ce genre de récit, je ne suis donc peut-être pas tout à fait objectif… Deux semaines dans la vie de six personnes, voilà, presque tout est dit. Un univers pas si futuriste que ça, pas si bien développé, rien d'extraordinaire, limite banal… A y réfléchir, je n’y trouve que quelques tous petits aspects de futuriste. Le destin de 6 personnes qui vont se croiser et se recroiser. Trois femmes travaillent dans un night-club, strip-teaseuses et compagnie. Des trois hommes, l’un est boxeur, l’autre éleveur de théière (?) pour faire de la musique et créer une œuvre d’art et le dernier fait la plonge dans le night-club en question… Les couples vont se former ou se reformer pour certains. Une vie finalement assez monotone dans leur univers assez noir et pas très appétissant.. Le tout bien mis en texte, avec pas mal de voix off qui ne cassent pas l’ambiance, mais qui arrivent au contraire à créer une atmosphère. On cherche à savoir à qui est la pensée de ses voix off. Le dessin tout en noir et blanc fait légèrement mal aux yeux, bizarre pour du noir et blanc car ici pas de couleur flaschi, mais quelques cases qui manquent de netteté… Bref un univers qui ne me correspond pas vraiment, celui de Paul Pope que je ne connais absolument pas, je ne suis donc pas une référence, par contre ceux qui connaissent s’y retrouverons. Moi, je me suis un peu ennuyé, mais cela faisait 2 mois que l’on me tannait pour que je la lise…voilà c’est fait. (7/20)

05/03/2009 (modifier)