Le Jeu de Pourpre
Des milliers d'annees en arriere au pied de l'Himalaya, un jeune paysan martyrise par le seigneur de la Haute Caste, va percer les secrets de la forteresse de Taarmukhi. Saga qui possede energie et parfum de magie...
L'Himalaya Tibet
Il y a plusieurs milliers d'années, quelque part au pied des Himalayas, la jeune Mithila, sur son lit de mort, se confie à son frère Angha. Elle lui prédit que, paysan de la caste du Grand Nombre, humble et martyrisé par les puissants de la Haute caste, il sera à l'origine de la paix entre les deux ennemis. Il deviendra l'ami de Karaksan, fils du puissant seigneur en lui révélant tous les secrets de la forteresse de Taarmukhi où résident les siens.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Décembre 1993 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Ca fait maintenant quinze ans que cette série est sur ma liste d'achat, et j'ai enfin sauté le pas cette année ! Quinze ans qu'un pote sur un forum me l'avait conseillé et que je peux désormais lui dire merci : merci Trapitou ! Je connais un peu Makyo avec lequel j'ai pu échanger d'ailleurs lors d'un festival à Illzach, et j'ai modérément apprécié ses œuvres même si je reconnais qu'il a quelques tics qui se reconnaissent et ne me déplaisent pas forcément. Et "Le jeu de Pourpre", c'est le genre de série qui me plait bien par le ton qui s'en dégage. Makyo tient à faire une fresque épique et dramatique, ça se sent, mais je trouve que l'ensemble se tient sans virer au ridicule. L'histoire prend place dans l'Himalaya et le décor est chouette, c'est dépaysant. L'intrigue ressort quelques poncifs usés du genre, notamment sur la question des classes sociales, mais je trouve que l'idée globale se maintient. Je n'aime pas le message sur le retour d'une religion comme stabilisateur sociétale, mais bon, on est dans un monde où une forme de magie existe alors j'accepte. C'est un cheminement classique qui est développé, mais qui marche. Deux personnes opposées qui se trouvent à travailler ensemble suite à des visions oniriques, qui finissent par s'apprécier et renverser le pouvoir en place. La surprise de la mécanique n'est pas follement originale mais j'ai trouvé que l'ensemble se tenait. C'est agréable à lire et j'aime me laisser entrainer de temps en temps par un récit de ce genre. Le dessin a des faux airs de Cosey mélangé à du Derib, avec une envie de faire du grandiose dans les décors et environnements. C'est étrange qu'une structure aussi grande puisse se dissimuler dans un château mais bon, on va dire que ça a été oublié depuis le temps ! Pour ma part, je reste sur un 4* bien mérité : plaisant à lire, pas inoubliable mais qui sait faire son travail efficacement. Je recommande la lecture bien distrayante.
Makyo nous présente ici une histoire censée se dérouler dans les contreforts de l’Himalaya, il y a plusieurs milliers d’années. Il y a là comme une incohérence, puisque les ruines sous la cité sont, elles, censées être beaucoup plus anciennes (plusieurs siècles ?) : ce qui serait alors remarquable pour une société de l’âge du bronze, et en ces contrées !. Ces fameuses ruines, les souterrains en particulier, sont immenses, plusieurs dizaines de mètres sous plafond : cette course au gigantisme, si elle permet au dessinateur de se lâcher, est un tic récurrent (Lauffray, Alice, Recht en abusent parfois, de ces gouffres vertigineux, de ces constructions titanesques dans leurs séries !) qui devient un peu ridicule. Au passage, ses sous-sols m’ont fait penser à une autre création de Makyo, Balade au bout du monde. Pour finir sur le dessin de Rocco, je l’ai trouvé bon, bien dans la ligne de cette collection de chez Glénat. L’univers créé par Makyo est original dans sa localisation, sans doute moins dans son déroulé. La société, divisée en plusieurs « castes », ressemble en partie à celle des pharaons (là aussi le roi épouse sa sœur). Tout est troublé par l’amitié (consécutive à un rêve) entre un paysan et un membre de la haute caste. Je regrette juste les longueurs lorsque ces deux hommes conversent ensemble. Et le côté fantastique, s’il pose question quant à la crédibilité, n’apporte pas grand-chose je trouve (la femme qui traverse les murs, se disloque, etc.). Makyo aurait sans doute pu et dû se contenter de nous conter une aventure plus simple. Mais l’ensemble se laisse lire. Assez rapidement – dessin agréable, beaucoup de planches peu dialoguées –, mais je reste quand même sur ma faim.
J'ai lu les 4 albums Glénat de la collection Grafica, et je n'ai pas réussi à rentrer dans cette histoire. Pourtant j'ai bien aimé cette sorte de monde un peu barbare dans ce décor himalayen, mais la part de fantastique n'est pas toujours utile ou bien exploitée, l'époque intemporelle et l'univers se suffisant par eux-mêmes. Mais surtout, ce récit m'a rapidement ennuyé avec ces dialogues interminables entre un petit seigneur prétentieux et un petit paysan rêveur ; ils passent leur temps à se disputer et à parler de leurs histoires de castes par-ci, de castes par-là, les dialogues envahissent tout le tome 1, le début du tome 2 et ils sont fréquents durant toute la série, revenant de façon intermittente. Il n'y a pas d'action, c'est vite ennuyeux, bref ça ne m'a pas du tout passionné. Dommage car il y avait mieux à faire avec ce mariage d'ésotérisme et d'aventure ; il y a un peu plus d'action dans le tome 4, et la part de fantastique semble plus solide, mais ça arrive trop tard, et le sujet reste toujours aussi nébuleux et inintéressant. Seul le dessin de Rocco m'a interpellé, il est beau, racé, précis, détaillé, avec des décors soignés ; c'est un trait pur et esthétique qui met bien en valeur les décors grandioses et les visages asiatiques des personnages grâce à une mise en page savante composée de nombreux plans vertigineux. Le grand format des albums favorise aussi ce dessin et cette mise en page.
Trouvé l'intégrale à pas cher, donc acheté. Je suis un peu déçu car du coup la taille des planches est un peu petite à mon goût. Sinon eh bien vraiment très bien. Une histoire qui fait plus que tenir la route et dans un contexte rare dans la BD (l'Himalaya) ce qui offre la possibilité de décors grandioses et dépaysants. On ne s'embête pas une minute dans cette aventure de lutte des castes et le dessin classique de Makyo est plaisant. L'histoire très fournie autorise une relecture qui ne gâche rien.
L' intégrale m’a été prêtée. Boum !… une brique de près de 200 pages ! Pas mécontent de l’avoir lue –à mon aise- car je ne me souvenais plus de la série. Et j’ai lu quoi ?… d’abord une bonne histoire, un bon scénario qui m’a offert un récit oscillant entre rêve, réalité et mythe. Il faut dire que de très nombreuses choses qui ont été écrites et/ou dessinées sur l’Himalaya ont quasi toujours contenu une sorte de part de magie…. Ce qui n’est pas fait pour me déplaire. Et j’ai apprécié ce « jeu » de castes et des hommes qui les composent, cette recherche de l’égalité dans ce monde –quand même- à part. Le dessin ?… une belle mise en image pour un graphisme qui, s’il fait daté, en est justement plus attachant. Le découpage des planches attire l’œil, offre une mise en page d’un bien bel effet ; même si les couleurs semblent un peu « passées ». Mais je n’ai pas boudé mon plaisir et ai apprécié cette (longue) histoire attachante, bien écrite et aussi bellement mise en image par l’art de Makyo. Bien fait.
Deux héros, l’un issu d’une famille aisée, l’autre provenant d’une des castes les plus pauvres, mettez une princesse entre les deux et vous ne gagnerez certainement pas le grand prix de l’originalité. Mais (car il y a un mais) quand Makyo est au scénario, l’histoire prend des airs de drame classique (sur une trame classique) aux accents fantastiques. Le côté fantastique, omniprésent mais pas envahissant, est très réussi. Une histoire bien construite ancrée sur des bases solides en somme. Le dessin, classique et réaliste, est assez bon, mais malheureusement desservi par une mise en couleurs terne. Une bonne série en somme, et un agréable moment de lecture sans que cela n’ait provoqué une vive émotion dans mon cas. Pas mal, en résumé. Une intégrale est sortie récemment et propose l'ensemble de la série pour 15,00 €. A ce prix-là, l'achat devient franchement envisageable.
Le jeu de pourpre m’a envouté du début à la fin. C’est tout d’abord peut-être à cause de l’exotisme qui s’en dégage : nous sommes sur les hauteurs de l’Himalaya à une période ancestrale. Mais surtout à cause du caractère mystique de l’intrigue. Makyo a inventé toute une religion avec son histoire, sa mythologie et ses implications politiques. Et c’est proprement génial : non seulement c’est plein d’imagination et aussi délirant que dans un scénario de Jodorowsky mais c’est aussi parfaitement cohérent de a à z. Le tout est bouclé sans aucune longueur en quatre tomes qui peuvent se lire d’une traite. Le dessin de Rocco est réaliste, classique et irréprochable. Il met en valeur avec sobriété ce très beau scénario. Un chef d’œuvre en quatre tomes pour 15 € dans sa version intégrale petit format (les planches ne souffrent pas trop de la réduction), on peut difficilement faire mieux en rapport qualité/prix. Indispensable.
Avec Makyo aux commandes du scénario on sait que les personnages vont avoir de l’épaisseur, ou du moins que l’on va assister à des évolutions comportementales dans un environnement construit. Cette série de 4 tomes ne fait pas exception. Dans un environnement montagnard que l’on devine proche de l’Himalaya, un peuple vit sous le joug d’une organisation en castes pour laquelle la violence devient base de toute relation. Comme souvent le grand nombre accepte cette situation grâce à la promesse possible d’atteindre la caste supérieure à quelques occasions. Au début du récit, nous ne savons rien de cette société étrange visiblement violente et intolérante. Tout au long du récit nous allons découvrir plus en détails les us sociables, ce qui formera au final une très jolie fresque après 4 tomes d’un univers pas si simpliste, intelligemment construit et équilibré à sa manière. L’histoire maintenant : dans cet univers vont évoluer des protagonistes allant malgré eux au-delà de leurs coutumes. Evidemment cela peut paraître cliché : le pauvre malin et patient devenant ami avec ce membre du petit nombre fort mais égoïste et au raisonnement basé sur le pouvoir de la force. Le tout avec cette histoire de petite sœur imaginaire arrivant à faire s’entendre ces deux être opposés : cela fait franchement très faible. Et pourtant, si le postulat de base parait grossièrement scénarisé, le fil du récit apporte des touches intéressantes à ce duo très basique de départ. De façon surprenante le basique primaire du postulat de base se couvre de nuances avec l’évolution des personnages. Car finalement nous nous rendons compte que l’idée initiale qui tendait à dire que plus la caste était haute et l’homme violent et plus la caste basse plus l’homme communautaire explose au cours du récit. En effet nous voyons plutôt une faiblesse énorme dans la supposée force et au contraire mesquinerie et inhumanité chez toutes les autres castes y compris les plus basses. Le récit effectue le renversement de la force dans la faiblesse et de faiblesse dans la force, car au final la plus haute autorité accepte la décision de la jeune fille de refuser l’inceste. La dimension mystique ajoutée petit à petit avec l’intervention de divinité qui finit en apothéose : comme dans l’ancien testament une nouvelle alliance est conclue entre un Dieu et « son » peuple. Signalons au passage le côté également faible et violent de la divinité clairement établi lors de l’explication du passé au tome 4. Graphiquement, le récit n’a pas vieilli. Les traits durs montrent cet univers impitoyable et transcrivent l’ambiance sociale générale. Evidemment quelques faiblesses au niveau des personnages et surtout des manifestations de la puissance sur la jeune fille mal rendus donnent quelques faiblesses à un récit globalement bien rendu dans lequel le lecteur partage les ambiances. La colorisation alterne entre le très réussi pour les intérieurs et l’inégal entre très bon et moyen pour les extérieurs. Au final ces 4 tomes nous donnent un bon vent de fraîcheur dans lequel on plonge. Aux premiers éléments trop simples viennent s’ajouter des nuances fines permettant de pimenter le tout pour une série très agréable à relire.
Décidément, j'aime le style que Makyo donne à ses histoires. Très vite, on est happé par le scénario. Deux jeunes gens de caste bien différente vont être liés par le destin pour un unique dessein. Au fil des tomes, l'histoire va se complexifier pour notre plus grand bonheur. D'une trame simple, on est surpris par la direction quelquefois prise. On sent l'emprise de la magie et du fantastique qui sont des thèmes visiblement chers à l'auteur. La mise en scène est également très dynamique. La faiblesse proviendrait d'un dessin pas assez précis, d'une colorisation trop terne et du choix inadapté des couvertures. Il y aurait beaucoup à faire du côté du marketing. C'est dommage car cette série méritait très certainement de connaître le succès. Sans être exceptionnelle, cette bd qui mêle mythe et réalité mérite une lecture pour passer un agréable moment et dont on aurait tord de se priver. Ne passez pas à côté!
C'est une très excellente série !!! Je mets culte car elle mérite une note a hauteur du travail qui a été accompli sur cette fabuleuse histoire. De la cruauté de l'Homme et de la faiblesse de Dieu. Un récit très réaliste décrivant les inégalités et les horreurs régies par la société humaine. En tout et pour tout peut-être 3 ou 4 planches sanguinolentes sur les 4 tomes. En effet, Makyo s'intéresse d'avantage à la psychologie qu'à l'acte. Et il aborde son sujet avec une finesse inouïe et une douce poésie pleine d'un amour tendre au milieu d'un monde impitoyable. Makyo est un grand humaniste à n'en pas douter. Une intrigue relativement simple mais originale, efficace et rondement menée par une main d'expert. Makyo prend le temps qui lui est nécessaire pour nous mettre en haleine avec habileté tout au long de ce conte mystique qu'il décrit avec émotion. Les personnages charismatiques choisis, évoluent de manière rationnelle par rapport au contexte qui leur est soumis. Ils sont doués d'intelligence et ils en usent. A l'instar de l'auteur, on se laisse naturellement prendre d'affection pour les 3 principaux personnages qui nous guident sur la voie de leur destinée. Car destinée il y a, et bien malheureux est celui qui croit qu'il trace son chemin seul et en toute liberté. (Ubuntu : je suis ce que je suis grâce à ceux qui m'entourent. Ce mot est un concept qui nous vient de plusieurs tribus d'Afrique du Sud. Comme vous le savez tous, le niveau d'évolution de la conscience et de l'intellect n'a jamais eu rien à voir avec le niveau de développement technologique). Quant au dessin, il m'a fait voyager au même titre que l'histoire. Nous traversons l'occident pour arriver dans les hautes montagnes de l'orient. Dans un monde hors de l'espace et du temps, nous y retrouverons des tendances tibétaine ou népalaise. Le dessin sort des archétypes traditionnels. Il est vrai, quand premier abord, l'aspect est peu commercial. Mais nous plongeons, à travers ce dessin, dans la rusticité de l'homme face à l'élément. Son aspect trivial est parfaitement mis en évidence par un trait simple et précis. A l'image du scénario : Tout est utile et rien est en trop. En outre, nous avons des personnages typés aux peaux basanés, tous facilement identifiables les uns des autres. Pour ma part, c'est un signe incontestable d'un soin particulier apporté à la physionomie des individus. Une légende hors du temps à lire absolument pour tout amateur de conte qui se respecte.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site