Le Marquis d'Anaon
Un détective improvisé au début du XVIIIe siècle, dans une ambiance baroque confinant au fantastique.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Fabien Vehlmann
Un jeune homme élégant, rapidement surnommé "Le Marquis" par les habitants de l'île où il débarque, vient jouer au précepteur du fils du Baron local. Le Baron semble considéré comme un tyran par ses féaux. Il accueille cependant chaleureusement le nouveau venu... qui, dès le premier soir, apprend que son pupille vient de mourir, d'un accident étrange. Entre faux-fuyants, ambiance parfois noire et duplicité des personnages, l'histoire sombre à souhait se dénoue de manière dramatique. Et la vérité est à la fois glaçante et le reflet de certaines préoccupations scientifiques de l'époque.
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Date de parution | Avril 2002 |
Statut histoire | Une histoire par tome 5 tomes parus |
Les avis
Sans être aussi enthousiaste que certains de mes prédécesseurs, je dois dire que cette série d’aventures, aux confins du fantastique et de l’historique, est quand même bien fichue, agréable à lire. Elle se déroule au XVIIIème siècle, au moment où les « Lumières » vont rationaliser sciences et pensée politique. Et le personnage principal incarne très bien cette période charnière, puisqu’il est confronté dans chaque album (qui peut se lire de façon indépendante) à certains obscurantismes, que ses connaissances, sa réflexion ou tout simplement son courage permettent d’éclaircir. On peut donc lire chaque histoire indépendamment des autres donc, et toutes sont bien fichue, même si la dernière, qui sort du cadre européen pour aller en Égypte, m’a quand même moins captivé. Certaines, comme « La bête » (sorte de démarque de l’histoire de la Bête du Gévaudan), sont de l’aventure pure (même si, là aussi, un certain obscurantisme joue). Le dessin de Bonhomme est très moderne (tendance Blain) au début, s’affine ensuite, se rapprochant de ses dernières séries, tout en restant agréable et lisible. Une série très recommandable en tout cas. Note réelle 3,5/5.
Quelle belle série ce « Marquis d’Anaon » ! J’ai emprunté l’intégrale de cette bande dessinée en souvenirs des bons avis des bédéphiles et je ne le regrette pas ! Et pourtant, son feuilletage n’a pas été évident au début car les aventures de ce marquis démarraient mal pour moi au premier tome, je m’explique : je n’aime pas les récits fantastiques, ésotériques et cet album « L’île de Brac » commençait justement par des rumeurs et des croyances qui sortaient du moyen-âge, ça me bardait ! Et puis, j’ai persévéré ma lecture et j’ai découvert un héros pragmatique sachant garder la tête froide au beau milieu de personnages irrationnels… Ce marquis, je l’ai adoré au fil des tomes, j’ai aimé son humanité, sa logique, sa sensibilité… Fabien Vehlmann, le scénariste, nous a vraiment pondu un héros intéressant comme je les apprécie ! Ce qui est captivant dans cette bande dessinée, c’est que les évènements se déroulent à mi-chemin entre l’époque moyenâgeuse et le siècle des lumières, c’est comme si nous lecteurs assistaient au passage de l’obscurantisme vers une ère faite de découvertes scientifiques à travers les péripéties de notre héros. Bien sûr, tous les récits racontés par nos deux auteurs ne sont pas réels, ce n’est pas des récits historiques que nous proposent Fabien Vehlmann et Matthieu Bonhomme, le tout est romancé mais on a affaire à une très bonne série d’aventures. Cinq tomes du « Marquis d’Anaon » sont sortis jusqu’à ce jour, les auteurs auraient pu continuer cette série mais les chiffres de vente n’étaient pas à la hauteur des espoirs, ils ont donc dû l’arrêter… non pas brutalement puisque chaque album peut être lu indépendamment. A part le premier album « L’île de Brac » qui ne m’avait pas vraiment totalement enthousiasmé, tous les autres sont vraiment excellents parce qu’ils nous font voyager et parce que leurs récits sont suffisamment variés pour retenir l’attention sur les péripéties du marquis. Le graphisme de Matthieu Bonhomme est particulier. Le dessinateur était considéré comme partisan de la nouvelle génération d’auteurs, celle qui fréquentait l’atelier de la place des Vosges à Paris avec comme artistes Christophe Blain, Joann Sfar, etc… Rien que ça ! J’avoue que j’aime ce trait vivant parfois nerveux, parfois léger comme si les auteurs nous invitaient à ressentir les sentiments vécus par nos héros à travers leurs coups de crayon. Il y a quand même de sacrées belles planches dans cette bande dessinée au point que je serais curieux de feuilleter leurs versions noir et blanc… Dommage que la série soit arrêtée parce que je la considère comme une des meilleures bandes dessinées d’aventures que j’ai pues lire. Mais, il semble que les auteurs ne seraient pas contre le fait de redémarrer « Le Marquis d’Anaon » pour notre plus grand plaisir de bédéphiles… Je croise les doigts !
Je n'attendais rien de cette série, et les couvertures ne m'attiraient pas vraiment à la lecture, et puis comme je venais de lire L'Homme qui tua Lucky Luke, j'avais envie de voir le dessin de Matthieu Bonhomme. Je l'ai trouvé bon et régulier, mais très dépouillé par rapport au Lucky Luke, on voit qu'il n'avait pas atteint la maturité de cet album ; il y a une amélioration dès le tome 4, les décors restent corrects, c'est plus aléatoire sur les personnages... mais bon, c'est un dessin qui ne m'a pas rebuté pour cette Bd qui explore un XVIIIème siècle intéressant. Finalement, cette série m'a bien plu, sans qu'elle soit exceptionnelle, ne nous emballons pas, il y a quand même une sorte de régularité dans les récits, et le personnage d'Anaon est attachant ; les ambiances sont toujours teintées de mystère, je trouve d'ailleurs que le côté fantastique est dominant, mais l'aventure n'est jamais très loin, c'est un bon mix. Et surtout, chaque récit est indépendant et ne dépend pas d'une série à arcs ou à suites sur plusieurs albums, ça change et ça rappelle les Bd aux tomes indépendants issus du journal Tintin de mes jeunes années, on peut donc s'arrêter quand on veut. Le tome 1 possède un ton très mystérieux et une ambiance de légende bretonne bien rendue. Le tome 2 change de région et va en Auvergne en exploitant les superstitions paysannes aussi vivaces dans ces contrées très terriennes qu'en Bretagne. Les décors auvergnats sont bien rendus, avec notamment le château d'Anjony qui figure celui du comte. Le tome 3 m'a paru moins intéressant, les 3/4 de l'histoire se passent sur un bateau, et cette histoire de fièvre m'a semblé peu captivante. Le tome 4 évoque la Bête du Gévaudan, mais replacée en Isère et en Savoie, c'est une histoire de montagne qui est un leurre, mais le côté mystérieux laissé de côté dans le tome 3, est bien trouvé avec cette traque d'un animal. Le tome 5 en Egypte est le seul récit qui se déroule hors de France, et c'est aussi celui qui m'a le moins captivé, la fin est un peu rapide, en dépit de bons décors orientaux. Le bilan reste donc positif avec au moins 4 albums passionnants sur 5, je ne regrette pas cette lecture pour laquelle au départ j'étais assez réticent.
Une agréable et bonne surprise que cette série que je découvre un peu tardivement puisqu'elle date de 2002. C'est divertissant, agréable à lire avec un rythme soutenu, le scénario déroule sans effets de manches superflus et oscille entre aventure et fantastique mais le tout n'oubliant pas le côté cartésien des choses. Le héros est d'ailleurs assez particulier, la plupart du temps il semble plus subir les choses et c'est bien souvent son bon sens qui le sauve. Tour à tour naïf, entreprenant, mais au bout du compte finalement très humain, il avance en prêtant attention aux autres. Les histoires ne sont pas révolutionnaires, le tome 5 se déroulant en Égypte correspond plus à ce que j'apprécie, le souffle de l'aventure exotique sans doute, les autres récits sont plus convenus puisant aux sources d'un folklore que nous connaissons bien, (Bête du Gévaudan, légendes Bretonnes et Hollandais volant). Cela fait de ces récits des petites choses intelligentes pour peu que l'on veuille se laisser embarquer. Le dessin classique est efficace sans fioriture, peut-être un peu raide mais je n'ai pas boudé mon plaisir à la lecture de ces cinq tomes dont je recommande la lecture sans doute réservée à un public plus adolescent qu'adulte.
Voilà une série qui a été une très agréable surprise, un moment de lecture comme je les aime ; surprenant, peuplé de personnages bien décrits et à la personnalité bien sentie. Rehaussé par un dessin à la fois simple mais maîtrisé, sachant parfaitement créer des ambiances en adéquation avec l’histoire, les scénaris sont hyper chiadés. Ils baignent dans un climat fantastique mais qui au final s’inscrivent toujours dans un contexte humain et cartésien qui empêchent bien des délires et effets de style grand guignolesques. Tout ça pour dire que le travail de Vehlmann et Bonhomme est une réussite incontestable. Cette série que j’ai découverte sur le tard, confirme que certains auteurs ont encore plein de bonnes choses à dire…
Je m’attendais à nettement mieux, j’ai lu les quatre premiers tomes et ce sera suffisant. Ces histoires ne recèlent aucune surprise, tout est très convenu et déjà-vu. Je trouve même que c’est un peu simpliste, l’auteur répétant l’issue de son histoire par l’intermédiaire du journal intime du marquis. Ca m’a fait penser aux vieilles séries, mais où leur naïveté faisait, pour certaines, leur charme, ici il n’y en a point et le sentiment de naïveté reste. Je n’ai pas plus apprécié le trop parfait marquis, intelligent, curieux, humble, très agaçant le bonhomme (!). Le graphisme est sympathique, bien qu’un peu vide par moments. J’aime surtout la colorisation. Sans être mauvaise, cette série ne m'inspire rien de particulier, ou alors un certain ennui peut-être.
Cette série m'avait été chaudement recommandée par mon libraire, qui la qualifie d'injustement méconnue. Pas fan du dessin, j'ai préféré attendre de pouvoir l'emprunter pour me faire une idée. Au final, je ne regrette pas ma lecture, mais je ne passerai pas à l'achat pour autant. Globalement, chaque tome me laisse la même impression : un personnage principal qui contruit son capital sympathie, que je suis contente de retrouver d'une aventure à l'autre et qui ne manque pas de charme, une intrigue étrange et qui pique ma curiosité, 2/3 ou 3/4 d'album vraiment prenants où le mystère s'épaissit mais où je sens qu'on approche de la solution que j'espère surprenante, et une chute bouclée en quelques planches et donc beaucoup trop frustrante à mon goût. En fin de compte le dessin est plus que correct, je trouve juste que la colorisation manque un peu de nuances. A emprunter pour se faire une idée.
Sur les conseils de Pierig, j’ai découvert le Marquis d’Anaon … qu’il en soit remercié. La série m’a énormément plu même si elle reste très classique dans ses thèmes et dans sa narration. Mais j’aime vraiment bien ce genre d’univers où croyances et superstitions entrent en collision avec des réalités parfois encore bien plus effrayantes. Le Marquis d’Anaon est un personnage attachant, humain, fragile même par certains côtés, et sa part de mystère est très bien exploitée par Velhmann, qui veille constamment à ne pas trop en dire. Les thèmes ne sont pas des plus originaux mais c’est souvent dans les vielles marmites que mijotent les meilleurs plats. Et c’est bien le cas ici. Les récits distillent leurs mystères avec soin et parcimonie pour atteindre leurs paroxysme au moment des scènes finales, lieu de révélations prévisibles mais en parfaite harmonie avec l’esprit de la série. Le dessin de Matthieu Bonhomme convient bien à la série même s’il est un peu trop épuré à mon goût. Il garanti une très bonne lisibilité dans un univers fort sombre, et se révèle dynamique en cas de besoin. Je regrette juste des décors qui, à l’occasion, auraient pu être plus riches, plus fouillés. Mais comme ceci aurait pu se faire au détriment de la lisibilité d’ensemble, je ne peux qu’être très satisfait du choix de l’artiste (privilégier l’immédiateté et la lisibilité du dessin au détriment de la richesse et de la précision des décors). Franchement bien !
En tant que cartésien convaincu, Le Marquis d'Anaon est une série que j'apprécie. Se basant sur une approche surnaturelle d'un événement, le Marquis d'Anaon, surnommé ainsi malgré lui, élucide les intrigues et met ainsi à nu leur côté rationnel. Les histoires prennent place dans l'Europe du XVIIIème siècle et amèneront notre héros à rencontrer de multiples personnages. L'occasion de parler de la psychologie de ceux-ci. Le marquis, très cartésien et de nature courageuse, est souvent confronté à des personnages parfois fanatiques mais qui croient aux fantômes, démons, etc. La victoire de la raison sur l'obscurantisme est à mon avis un symbole fort représentatif de l'époque (siècle des Lumières). Bien que les scénarios ne sortent pas tellement de l'ordinaire, force est de reconnaître qu'ils sont efficaces et assez prenants. Mon tome préféré est pour l'instant le troisième tome qui nous gratifie d'un bon huis-clos sur un navire. Les dessins paraissent un peu vieillots mais s'adaptent assez bien à l'époque transposée dans cette BD. Même s'il manque de nuance dans les couleurs, le dessin reste agréable à regarder. Dans l'ensemble, c'est une série assez agréable et qui a le mérité de fournir des scénarios bien ficelés et qui privilégient le rationnel au paranormal.
L’histoire a lieu pendant la période du « siècle des lumières » (à savoir le XVIIIème siècle) et mêle obscurantisme avec enquête scientifique. Cela fait penser un peu au film Sleepy Hollow avec Johnny Depp. Une histoire par tome. Lecture assez rapide (46 planches seulement). Le Marquis est un personnage fort cartésien et courageux mais parfois un peu naïf. Le dessin par sa sobriété semble le point faible de la série mais le découpage est excellent et les couleurs sombres viennent renforcer le côté obscur du scénario. Sobre et efficace, sa colorisation se met au service d’une ambiance magnifiquement lugubre. J’ai adoré le thème : derrière les mystères fantastiques, il y a toujours une réalité rationnelle. En effet, à chaque album, une histoire complète se noue autour d’un mécanisme fort habile : le marquis d’Anaon cherche à rendre rationnel un phénomène étrange. Bref, je ne peux que vous conseiller cette lecture captivante. Le tome 5 marque une petite rupture avec l'aventure située dans les régions françaises. En effet, cette fois-ci nous sommes entraînés dans une Egypte mystérieuse où l'auteur nous surprend encore en nous livrant sa théorie sur la pyramide de Khéops pour le moins intéressante. Voilà un scénariste intelligent qui semble s'affranchir des archétypes des récits d'aventure du genre! J'aime voilà tout. :) Note Dessin : 3.75/5 – Note Scénario : 4.25/5 – Note Globale : 4/5
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