Le Suédois
Un huis-clos étouffant… en une seule nuit, la vie de quatre hommes va basculer, le temps d’une partie de cartes.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de romans en BD Jeux de cartes [USA] - Middle West
Nous sommes en 1898, au Palace hôtel, en plein cœur du Nebraska. L’Amérique sauvage continue de se construire. Quatre hommes, descendus d’un train, s’y croisent, s’y jaugent. Il y a Svante Jønasson, le Suédois, un père Irlandais et son fils et un inévitable cow-boy. Dehors, la tempête de neige bat son plein. Impossible de quitter les lieux, d’autant qu’on a déjà vu des tempêtes durer plus de 17 jours. Alors commence une partie de cartes. Mais ce qui devrait être qu’un simple passe-temps se transforme en confrontation. Chacun semble jouer ici son avenir…
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Date de parution | 05 Mars 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un album très atypique de par son propos, le traitement de celui ci et son dessin. Le dessin consiste en de grands coups de crayons qui donnent du mouvement aux silhouettes. Je parle d'ailleurs de silhouettes et non pas de personnages au sens ou on l'entend d'habitude car l'ensemble est plus esquissé que montré. Même s'il y a certainement un gros travail sur la couleur, le rendu est assez particulier, très sombre, pas moche mais vraiment bizarre et provoque bien un sentiment d'oppression qu sied bien au propos. L'histoire n'est pas très emballante, a vrai dire il ne se passe pas grand chose. Je reproche surtout à l'auteur de ne donner aucun background à ses personnages et notamment au fameux Suédois. Qui est il? Pourquoi a t'il se comportement? Nous n'en saurons rien et si je comprends ce parti pris, cela m'a quand même embêté. A consulter par curiosité mais je ne conseille pas l'achat.
Je me suis interrogé à la fin sur l'utilité d'une telle œuvre. On suit l'ensemble avec un certain plaisir grâce à une atmosphère pesante très bien retranscrite mais on arrive à un résultat tout de même très décevant. L'auteur a voulu reprendre une nouvelle d'un jeune auteur américain du XIX ème siècle de l'époque de la conquête de l'Ouest. Il aurait mieux fait d'imaginer une histoire originale ou de l'adapter d'une autre manière. Par ailleurs, je n'ai guère aimé ce graphisme trop brouillonné avec des couleurs trop sombres. Le blue hôtel n'a jamais aussi mal porté son nom par exemple. Je veux bien qu'il y ait du blizzard qui empêche de belles vues très photographiques mais tout de même ! Au final, c'est trop quelconque pour convaincre vraiment. Il est rare que je note mal un titre de la collection Futuropolis. On ne pourra pas dire que je ne suis pas objectif...
Un huis-clos étrange. On a du mal à comprendre où l’auteur veut en venir. Mais si le scénario se révèle très léger, l’ambiance pesante et paranoïaque est par contre extrêmement bien rendue. Le dessin n’est pas assez net à mon goût, mais les couleurs très sombres collent parfaitement avec l’atmosphère oppressante. En conclusion, il s’agit d’un album peu commun, à lire par curiosité, si vous n'avez rien d'autre sous la main.
Je n'ai pas bien compris l'intérêt d'un tel récit, ou alors ce n'est tout simplement pas mon genre. Il s'agit d'un huis-clos imposé dans un hôtel miteux sous une tempête de neige, dans le Nebraska de la fin du 19e siècle. 5 personnages : le patron de l'hôtel, son fils, et trois voyageurs de passage pour la nuit dont le fameux Suédois. Il ne se passe rien d'autre qu'une soirée, un repas, une partie de cartes et des discussions peu amènes. Tout se joue sur le caractère étrange des personnages dont le Suédois est le plus fou et le plus agressif. J'ai vraiment eu du mal à apprécier. Le dessin, tout en crayonnés et ombres, ne me charme pas. Je n'aime pas les visages des personnages, surtout leurs dents trop visibles. Je n'ai pas compris grand chose à leurs comportements bizarres, à leur agressivité, et le personnage du Suédois est le pire d'entre eux. Si bien que je me fichais bien de savoir ce qui allait leur arriver et de la façon dont ça allait immanquablement tourner au drame. Seule une légère curiosité de savoir où l'auteur voulait en venir a maintenu mon intérêt de lecture, mais ce fut pour être déçu par la conclusion.
Attention, BD d’ambiance !!! Le scénario est une adaptation. Il peut paraître presque vide. En effet, on a quelques personnages évoluant dans un lieu fermé, en l’occurrence un hôtel. Les conditions météo sont extrêmes car dehors il y a un blizzard. A l’intérieur de l’hôtel, il règne un froid intense mais les esprits vont s’échauffer… Le personnage principal, le suédois, est énigmatique et apporte une ambiance malsaine. Son comportement est déroutant. L’auteur arrive à retranscrire cette tension qui déstabilise le lecteur. Le dessin est très brut de coffret avec une mise en couleur apportant un supplément d’oppression. L’ensemble se lit vite, je doute que ce one shot plaise à tout le monde. Pour cette raison je ne conseille pas l’achat.
Le point fort de cet album est en effet le dessin... Christophe Gaultier a composé son one shot d'une traite, sans faire aucune esquisse ni aucun dessin préparatoire. Cela lui permet d'imprimer un caractère nerveux, "jeté", sans concession et presque sans réfléchir. Un aspect "brut" qui convient bien à ce récit âpre, à couteaux tirés, dont l'atmosphère est lourde. Une atmosphère bien rendue également par les couleurs, très sombres au-dehors, brûlées à l'intérieur du Blue Hotel... Des cadrages "bruts" également renforcent le côté oppressant de l'ensemble. Par contre, au niveau de l'histoire, c'est quasiment sans intérêt. Nous avons un homme étrange, à moitié fou, qui croit débarquer dans l'Ouest sauvage et meurtrier, tellement obsédé par la mort qu'il décide de rester là. Il provoquera même deux bagarres pour provoquer sa mort. C’est un peu basique, un peu "rustre" comme histoire. Comme l'étaient l'époque, les lieux... Mais de là à encenser ce récit, il y a un gouffre que je ne pourrai pas franchir.
De Christophe Gaultier, je me souviens de son one-shot Clichés Beyrouth 1990 réalisé avec les frères Ricard. Depuis, d’un trait simple et fin, l’auteur va le faire évoluer pour le rendre plus épais et plus charbonneux à l’image de sa dernière bd « Le Suédois » adapté du roman « Blue Hotel » de Stephen Crane. Difficile de classer « Le Suédois » : est-ce un western ou un roman graphique ? Pour moi, c’est fifty-fifty ! Western parce que l’ambiance, les lieux et l’époque rappellent inévitablement ce genre. Roman graphique parce que l’histoire se passe uniquement dans un hôtel, car il y a beaucoup de tensions dramatiques, il n’y a pas de duels et de grandes poursuites à cheval. Mais revenons au récit en lui-même, l’histoire débute par l’arrivée à une gare de quatre hommes en plein cœur du Nebraska, ceux-ci se réfugient dans un hôtel car le blizzard se lève. Mais l’ambiance ne semble pas au beau fixe dans cet établissement où les clients ont l’air morose même quand ils se mettent à jouer aux cartes… Toute cette histoire s’articule autour de la rencontre de ces quatre hommes avec l’hôtelier, son fils et d’autres clients de la pension. Bizarrement, tout ce beau monde va s’épier pratiquement tout le long du récit… je dis « bizarrement » parce que rien ne semble justifier cette ambiance tendue à part la tempête qui se lève dehors (et encore, ça n’a rien à voir avec un ouragan !)… mais à partir de « pas grand’ chose », les auteurs (n’oublions pas Stephen Crane !) ont réussi à m’accrocher à ce récit uniquement en instaurant cette sale atmosphère ! Paradoxalement, c’est aussi ce « pas grand’ chose » qui m’empêche d’écrire que cette bd est incontournable : le scénario ne m’est pas apparu folichon. J’aime beaucoup le dessin et la mise en couleurs de Christophe Gaultier. Je trouve que la couverture est magnifique et retransmet bien l’ambiance tendue du récit. Le trait charbonneux de Christophe Gaultier rend fantasmagorique cette histoire. La mise en couleurs contribue beaucoup également à la mise en place de cette sale ambiance, j’ai adoré ses planches aux tons orangés et bleuâtres. La narration m’est apparu excellente, les personnages prennent souvent des poses inquiétantes et m’ont semblé très expressifs. Il est intéressant de constater que l’hôtel bleu n’est jamais dessiné réellement en… Bleu dans cette adaptation ! Je pense que vous l’avez compris : toute la force de ce récit est dans le dessin de Christophe Gaultier où il a réussi à retranscrire parfaitement l’atmosphère très tendue du roman de Stephen Crane. J’y ai très apprécié le trait charbonneux et la mise en couleurs de Christophe Gaultier. Pour le reste, je trouve que le scénario est très banal. A découvrir finalement ! Note finale : 3,5/5
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