Le Carnet de rêves
Une introspection ludique mais prenante, portée par de somptueux dessins.
BDs philosophiques La BD au féminin La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants Rêves
Au début, c’est l’histoire de Laura qui reçoit un carnet de rêves écrit par sa grand-mère juive en 1936… La lecture de ces rêves va la plonger dans ses propres fantasmes et peurs : qu’en est-il de l’antisémitisme aujourd’hui ? Quelle est cette folle "concurrence des victimes" ? Sommes-nous tous fous et que racontent de nous nos rêves ? Puis le livre dérape… Laura se rebelle contre son auteure, elle ne voulait pas vivre cette histoire, elle ne voulait pas subir ces vaines obsessions. L’auteure devra la rejoindre dans les pages et rendre des comptes : quel est le sens de ce monde intérieur ? Pourquoi se torturer l’esprit avec des questions macabres ? Les deux personnages, Laura et son auteure vont vivre un conflit et une amitié complice, un dialogue. Jusqu’à ce que l’auteure reprenne en main sa propre histoire et abandonne son personnage… Comme une invitation au voyage intérieur, ce livre cherche dans l’imaginaire, entre rêves et geste créatif, ce qui unit les Hommes au-delà des cadres du Bien et du Mal : la folie, la peur de la mort mais aussi l’infini besoin d’aimer et de créer… Une introspection ludique mais prenante, portée par de somptueux dessins. Texte : Editeur.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 19 Mars 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je n'ai pas trouvé cette série d'un abord facile. J'ai toujours été un peu méfiant vis à vis de la psychanalyse même si des expériences tardives ont modifié mon point de vue. Les rêves et leurs interprétations ont toujours fasciné le public. Force est de reconnaître que Théa Rojzman ne traite pas le sujet d'une façon très glamour ni dans le récit ni dans le graphisme. Son graphisme aux aquarelles disharmonieuses avec des couleurs qui se choquent, renvoie plus à une fièvre cauchemardesque qu'à une atmosphère paradisiaque. Le récit est intéressant mais lourd et certains passages sont abscons et difficiles. Les solutions proposées par l'autrice pour survivre psychiquement dans ce monde si cruel ont elles une valeur universelle ? M'y suis-je retrouvé ? Il me faudra plus d'une lecture pour y répondre. 2.5
Oui, c'est une bd prise de tête. Assurément. Pour autant, si on aime se questionner sur le sens de la vie dans un genre introspectif, cette bd est faite pour vous. La dualité qui compose l'être humain n'aura plus aucun secret pour vous. Il y a en effet des ressorts narratifs et visuels qui sortent du cadre et assure une originalité qui sera de mise. Le graphisme est assez spécial mais colle à merveille au sujet dans les méandres philosophique du moi. La lecture est parfois déroutante et déstabilisante mais on se rattrape toujours au dernier moment comme si l'auteure savait y faire. A noter que je ne l'ai découvert récemment qu'avec le titre Emilie voit quelqu'un qui est encore un récit de psychanalyse. Bref, on peut parler de spécialisation.
Je n'ai pas pu finir cet album, il m'a trop ennuyé, j'ai abandonné vers les trois quarts et je n'ai fait que feuilleter la fin. J'avais déjà failli lâcher l'affaire bien plus tôt, quand le personnage engueule son auteur et que cette dernière lui demande si elle veut qu'on en reste là : j'aurais bien répondu oui pour ma part. Mais j'ai insisté pour voir si, après une introduction laborieuse, je ne passais pas à côté de quelque chose de fort ou d'intéressant par la suite. Ce ne fut pas le cas. Ca commençait mal parce que je n'aime pas du tout le graphisme. Le trait du dessin fait beaucoup trop amateur et je n'aime pas les couleurs remplissant le vide de l'arrière-plan. Je trouve laid ce patouillage d'acryliques, mélange d'encres et autres jeux de textures apparemment sans maîtrise. Le premier chapitre me donne l'impression que l'auteur parle de tout ce qui lui passe par la tête. Comme son personnage par la suite, je vois mal le lien entre les lettres de sa grand-mère, ses rêves puis son discours sur le fait d'être juive et son angoisse vis-à-vis d'une Shoah qu'elle n'a pas vécue. Par la suite, le récit tourne à la psychanalyse pure et simple : c'est un long monologue, l'auteur se parlant à elle-même par le biais de son personnage puis du personnage sensée la représenter. Un dialogue qui m'a paru totalement artificiel relatant sans queue ni tête ses angoisses, ses névroses, ses pensées, agrémentées de tentatives de métaphores poétiques et de sujets sérieux. Mais franchement... ça m'a gonflé ! A aucun moment, je ne me suis senti ni proche ni intéressé par le discours de l'auteur. Je ne paie pas pour la psychanalyse d'un autre.
Sur un prétexte, Théa Rojzman nous emmène dans son monde intérieur, enfin une partie, celle qui se pose beaucoup de questions. Des questions sur ses origines, sur la finalité des rêves, sur la condition humaine. C'est l'art du fil en aiguille, et Théa a déroulé une sacrée pelote de laine. Tant et si bien que son "Carnet de rêves" est dense, très dense, et qu'il faut peut-être deux ou trois lectures pour bien en saisir la portée. Il contient un message universel, un appel à la paix, à la tolérance, à la tempérance, à l'amour. Mais tout cela sans durcir le trait, sans appuyer là où ça fait mal, c'est une sorte de catalogue de psychanalyse en accéléré. Et ça fait du bien. Théa nous montre, à travers son trait naïf, ses taches d'encre, ses dialogues sans concession entre son personnage et son avatar, qu'il faut relativiser beaucoup de choses. Oh bien sûr, cet ouvrage ne va rien révolutionner ; il n'a pas vocation à interpeller les consciences. Il contient simplement l'extrait de l'essence de jeune femme qui commence à apprivoiser son monde, son entourage et son art. Et nous en fait profiter. Merci, Théa.
Une belle BD très philosophique qui s’interroge, à travers une analyse des rêves, sur le sens de la vie, la mort, la nature humaine, le rôle et l’importance de l’art et du désir de créer... des thèmes certes pas forcément très originaux, mais toujours dignes d’intérêt, et traités ici avec talent, poésie et humour. La narration innove et embarque le lecteur dans une histoire en 3 parties : une première partie dans laquelle un personnage se pose des questions existentielles, une deuxième partie dans laquelle ce même personnages demande à l’auteur de la rejoindre dans l’histoire, et une troisième partie dans laquelle l’auteur reprend le contrôle ! C’est original, souvent drôle, et surtout pertinent et intéressant. Le dessin est époustouflant, grâce à des couleurs aquarelles absolument magnifiques. Il m’arrive rarement de m’extasier sur des planches de BD, mais là je n’ai fait que ça, au point d’en perdre par moment le fil de l’histoire, distrait que j’étais par tant de délires colorés. J’imagine que ce genre de style graphique un peu abstrait ne plaira pas à tout le monde (voir galerie), mais moi, je suis fan ! Voilà, une introspection intéressante, un discours profond mais pas prétentieux, des touches d’humour bienvenues, et un style graphique magnifique… un cocktail gagnant ! J’irai jusqu’à dire que ce « carnet de rêves » me rappelle un peu le magnifique Cages de Dave McKean… une comparaison flatteuse !
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site