Le Carnet de rêves

Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)

Une introspection ludique mais prenante, portée par de somptueux dessins.


BDs philosophiques La BD au féminin La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants Rêves

Au début, c’est l’histoire de Laura qui reçoit un carnet de rêves écrit par sa grand-mère juive en 1936… La lecture de ces rêves va la plonger dans ses propres fantasmes et peurs : qu’en est-il de l’antisémitisme aujourd’hui ? Quelle est cette folle "concurrence des victimes" ? Sommes-nous tous fous et que racontent de nous nos rêves ? Puis le livre dérape… Laura se rebelle contre son auteure, elle ne voulait pas vivre cette histoire, elle ne voulait pas subir ces vaines obsessions. L’auteure devra la rejoindre dans les pages et rendre des comptes : quel est le sens de ce monde intérieur ? Pourquoi se torturer l’esprit avec des questions macabres ? Les deux personnages, Laura et son auteure vont vivre un conflit et une amitié complice, un dialogue. Jusqu’à ce que l’auteure reprenne en main sa propre histoire et abandonne son personnage… Comme une invitation au voyage intérieur, ce livre cherche dans l’imaginaire, entre rêves et geste créatif, ce qui unit les Hommes au-delà des cadres du Bien et du Mal : la folie, la peur de la mort mais aussi l’infini besoin d’aimer et de créer… Une introspection ludique mais prenante, portée par de somptueux dessins. Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Mars 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Carnet de rêves © La Boîte à Bulles 2009
Les notes
Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)
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09/03/2009 | Alix
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Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Sur un prétexte, Théa Rojzman nous emmène dans son monde intérieur, enfin une partie, celle qui se pose beaucoup de questions. Des questions sur ses origines, sur la finalité des rêves, sur la condition humaine. C'est l'art du fil en aiguille, et Théa a déroulé une sacrée pelote de laine. Tant et si bien que son "Carnet de rêves" est dense, très dense, et qu'il faut peut-être deux ou trois lectures pour bien en saisir la portée. Il contient un message universel, un appel à la paix, à la tolérance, à la tempérance, à l'amour. Mais tout cela sans durcir le trait, sans appuyer là où ça fait mal, c'est une sorte de catalogue de psychanalyse en accéléré. Et ça fait du bien. Théa nous montre, à travers son trait naïf, ses taches d'encre, ses dialogues sans concession entre son personnage et son avatar, qu'il faut relativiser beaucoup de choses. Oh bien sûr, cet ouvrage ne va rien révolutionner ; il n'a pas vocation à interpeller les consciences. Il contient simplement l'extrait de l'essence de jeune femme qui commence à apprivoiser son monde, son entourage et son art. Et nous en fait profiter. Merci, Théa.

19/05/2009 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Une belle BD très philosophique qui s’interroge, à travers une analyse des rêves, sur le sens de la vie, la mort, la nature humaine, le rôle et l’importance de l’art et du désir de créer... des thèmes certes pas forcément très originaux, mais toujours dignes d’intérêt, et traités ici avec talent, poésie et humour. La narration innove et embarque le lecteur dans une histoire en 3 parties : une première partie dans laquelle un personnage se pose des questions existentielles, une deuxième partie dans laquelle ce même personnages demande à l’auteur de la rejoindre dans l’histoire, et une troisième partie dans laquelle l’auteur reprend le contrôle ! C’est original, souvent drôle, et surtout pertinent et intéressant. Le dessin est époustouflant, grâce à des couleurs aquarelles absolument magnifiques. Il m’arrive rarement de m’extasier sur des planches de BD, mais là je n’ai fait que ça, au point d’en perdre par moment le fil de l’histoire, distrait que j’étais par tant de délires colorés. J’imagine que ce genre de style graphique un peu abstrait ne plaira pas à tout le monde (voir galerie), mais moi, je suis fan ! Voilà, une introspection intéressante, un discours profond mais pas prétentieux, des touches d’humour bienvenues, et un style graphique magnifique… un cocktail gagnant ! J’irai jusqu’à dire que ce « carnet de rêves » me rappelle un peu le magnifique Cages de Dave McKean… une comparaison flatteuse !

09/03/2009 (modifier)