Correspondante de guerre
Pas de grand reporter, pas d’auteur de bande dessinée. Juste une femme... vue par une autre femme. Naissance d’idée, osmose entre Reporters Sans Frontières et Soleil. Anne Nivat (célèbre grand reporter) et Daphné Collignon (auteur de bande dessinée) se rencontrent pour la première fois fin 2006.
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Pas de grand reporter, pas d’auteur de bande dessinée. Juste une femme... vue par une autre femme. Naissance d’idée, osmose entre Reporters Sans Frontières et Soleil. Anne Nivat (célèbre grand reporter) et Daphné Collignon (auteur de bande dessinée) se rencontrent pour la première fois fin 2006. Une rencontre qui donnera lieu à une association, mais surtout à une incroyable aventure humaine forte et exaltante. L’actualité sous un autre visage...
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Date de parution | 11 Mars 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Cet ouvrage raconte l'histoire d'une célèbre correspondante de guerre à savoir Anne Nivat. Il a été réalisé en collaboration avec Reporters sans Frontières. Une partie du revenu des ventes reviendra à l'association visant à défendre la liberté de la presse dans le monde. Bref, que des choses très louables. Pour autant, j'avais envie de découvrir une facette du grand journalisme: ceux qui vont sur le front, ceux qui partent dans des zones du monde très dangereuses. Oui, je voulais ressentir cette émotion. Or, c'est désespérément plat. C'est beaucoup trop axé sur la personnalité même d'Anne Nivat avec quelques anecdotes croustillantes plutôt que sur le monde extérieur ce qui m'aurait beaucoup plus intéressé. Oui, il y a quelques trucs qui décrivent ce que doit être un bon journaliste c'est à dire à l'écoute des autres sans préjugés. A part cela, on n'apprendra pas grand chose. C'est un peu dommage d'autant que la narration était plutôt fluide et que la construction graphique paraissait originale, presque à la manière d'un vrai documentaire.
Mon avis est assez proche de celui de Ro. Nous avons là un album visuellement et matériellement bien fait. Le dessin de Daphné Collignon est élégant, racé, il est mis en couleurs avec parcimonie, mais c'est pour mieux appuyer son propos, ou plutôt celui d'Anne Nivat, dont elle reproduit les paroles pour l'essentiel. La maquette est soignée, les photos choisies avec soin, c'est de la belle ouvrage. Si l'on y regarde de plus près, cependant, on remarque qu'il y a un côté bancal dans le projet de Daphné Collignon. En effet son idée de départ (enfin visiblement elle vient à cette option à son second ou troisième entretien avec Anne Nivat) est de faire une sorte de portrait de la grande reporter. Idée intéressante, car le grand public se fait une image probablement fausse des grands reporters, en particulier de ceux qui sont sur les points chauds du globe. Souvent mal rasés, habillés en treillis ou avec des vestes aux multiples poches, on les imagine partageant le quotidien des peuplades opprimés qu'ils viennent observer. Personnellement j'ai en tête ce reporter de TF1, prénommé Patrick (son nom m'échappe sur le moment), qui était présent sur tous les gros conflits du globe, jusqu'au jour où il y laissa sa peau, écrasé par un char (je crois). Il me semblait faire un bon boulot, et la vie qu'il était censé mener me fascinait pas mal. C'est donc avec curiosité que j'ai lu ce "Correspondante de guerre". Et au final, je trouve l'album relativement décevant. on n'apprend rien sur le métier de grand reporter. Ni comment est née la passion d'Anne, ni pourquoi elle va surtout sur les points chauds. On apprend juste qu'elle aime traverser les frontières. C'est léger. En fait, une fois refermé, l'album nous semble très léger sur le métier qu'il était censé représenter. Si au moins on avait eu un ou deux récits plus impliqués des divers séjours d'Anne en Afghanistan, par exemple... Je ne demandais rien de sanglant, juste de l'authentique. On est loin du "Photographe"...
Voilà un album qui aurait bien eu sa place dans la collection Contre-coeur de La Boite à Bulles. A la manière de Passage Afghan ou encore Gaza, il mélange en effet les médias, pour fournir un document qui est en grande partie un reportage à base de textes, photos, croquis et bandes dessinées. Le sujet : Anne Nivat, reporter de guerre en activité et ayant exercé notamment en Tchétchénie, en Asie Centrale ou encore en Irak. Rendue célèbre essentiellement par la parution de son livre, "Chienne de Guerre" en 2000, je dois avouer que... je ne la connaissais strictement pas. Je ne suis donc objectivement pas le mieux placé pour estimer cet album. En effet, sa dessinatrice prend le parti, semble-t-il, de considérer dès le départ le personnage d'Anne Nivat comme étant connu par les lecteurs et va s'attacher à tenter de cerner un peu sa personnalité, son esprit de femme, son rapport à sa vie et à son métier. Voilà qui pourrait être intéressant, et pour autant je n'ai pas accroché. Le dessin est bon. L'agencement de photos, dessins, croquis et textes est joliment réalisé et pas désagréable du tout à lire. C'est un beau bouquin. Mais première remarque que je me suis faite, tandis que je me demandais encore qui était cette Anne Nivat, je voyais que la dessinatrice parlait beaucoup d'elle-même en introduction. Sa propre vie, ses états d'âme, des anecdotes sur comment elle a vécu les prémices de ses entretiens avec Anne Nivat et quelques détails dont j'ai eu le sentiment qu'ils n'avaient pas grand chose à voir. Je me suis involontairement dit qu'elle avait envie de parler d'elle au moins tout autant que du sujet de son livre. Probablement que c'était un moyen de comparer leurs deux vies, de comparer leurs états d'esprit de femmes, un moyen pour Daphné Collignon d'essayer de se rapprocher psychologiquement d'Anne Nivat pour tenter de mieux la comprendre, même si elle admet n'y avoir pas vraiment réussi en fin d'album. Mais j'en suis venu à confondre un peu les vies de ces deux femmes au cours de ma lecture, ce qui ne m'a pas arrangé pour découvrir le personnage d'Anne Nivat. Ma deuxième remarque a été que, contrairement aux reportages sur le terrain des romans graphiques que j'ai davantage appréciés, nous n'avons ici finalement que la mise en image d'entretiens avec Anne Nivat, de discussions dans un café ou dans un canapé où Anne parle d'elle et de ce qu'elle a vécu et ressenti, mais ce ne sont pas ses reportages en eux-mêmes que nous voyons. Certes, ces entretiens sont entrecoupés d'intéressantes (et belles) photos et de courts extraits mis en bande dessinée de ses livres, mais le véritable sujet de cet album, c'est Anne Nivat, elle-même, en tant que femme, en tant que reporter qui parle d'elle et de son métier. C'est un choix, je le respecte, mais j'avoue que cela ne m'a finalement pas tellement intéressé. Je n'ai pas vraiment su y apprendre comment on devient correspondant de guerre, juste l'entrapercevoir. Je n'ai pas réussi non plus à capter comment Anne Nivat vivait vraiment ses passages sur le terrain, comme elle se débrouillait, rencontrait les gens, tous ces points très pratiques mais qui me parlent davantage dans les albums de Ted Rall par exemple. Tout n'est que ressenti, description après coup de comment la femme Anne Nivat vit sa vie de femme et sa vie professionnelle, comment elle ressent son rapport aux médias, au monde occidental quand elle revient en France ou qu'elle est interviewée, un peu de sa vie amoureuse, son état d'esprit au moment où elle parle à une jeune dessinatrice de BD dans un café ou chez elle. Une approche très sensible et féminine, si je puis dire. Mais ça ne m'a pas intéressé et je me suis un peu ennuyé. J'espérais apprendre autre chose en lisant cette BD, quelque chose de plus précis soit sur le métier de correspondant de guerre soit sur les conflits qu'avait couverts Anne Nivat.
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