Alpha... directions / Beta... civilisations

Note: 3.93/5
(3.93/5 pour 29 avis)

Angoulême 2010 : Prix de l'Audace pour le tome 1 Dans ce livre d’une folle ambition, l’auteur de Leviathan se penche sur les origines du monde. S’appuyant sur une synthèse des connaissances les plus actuelles dans tous les domaines du savoir, il raconte l’histoire de la vie depuis le Big Bang jusqu’à l’émergence des premières civilisations humaines.


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Dans ce livre d’une folle ambition, l’auteur de Leviathan se penche sur les origines du monde. S’appuyant sur une synthèse des connaissances les plus actuelles dans tous les domaines du savoir, il raconte l’histoire de la vie depuis le Big Bang jusqu’à l’émergence des premières civilisations humaines. Passionné depuis le jeune âge par la nature et toutes les formes de vie, Harder donne à voir toutes les procédures et les ruses de l’Evolution : variation, mutation, symbiose, combinaison, convergence, adaptation, etc. Il se plaît à confronter le savoir contemporain avec les croyances et représentations des époques antérieures, souvent naïves ou fantastiques, telles que l’iconographie en porte témoignage. Œuvre d’utilité publique à l’heure où les théories darwiniennes sont remises en cause par un nouvel obscurantisme, cet ouvrage de vulgarisation scientifique, tout en démontrant l’extraordinaire valeur pédagogique de la bande dessinée, s’impose aussi comme une somme artistique impressionnante. (Texte de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Janvier 2009
Statut histoire Une histoire par tome (prévue en 4 tomes) 3 tomes parus

Couverture de la série Alpha... directions / Beta... civilisations © Actes Sud 2009
Les notes
Note: 3.93/5
(3.93/5 pour 29 avis)
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14/03/2009 | Tomeke
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Par Solo
Note: 2/5
L'avatar du posteur Solo

Je ne suis plus satisfait par cette série, alors qu'elle me plaisait encore il y a 3/4 ans c'est marrant. (Tome 1 + 2) Le choix de colorisation, le trait gras, le recopiage de différentes sources que je trouve dessiné "à la hâte"... Tout ça ne me plaît pas dans la forme. Je ne vois pas la patte personnelle de l'auteur qui permettrait de trouver le rendu intéressant. Je ne vois qu'un calque sans véritable saveur. Mais bon, ce défaut, je l'ai toujours ressenti. Le découpage des planches, c'est irrégulier et l'ensemble me paraît toujours trop chargé. Et puis pour comprendre les images (oui parce-que je vois ça comme des images moi), franchement je me suis dis "qu'est ce que ça fout là, ça ?". Ça aussi je me l'étais déjà dis dès les premières lectures. Que cette BD reçoive un prix pour l'audace me paraît tout a fait mérité. C'est clair, Jens Harder a attaqué un sacré sujet et a choisi de le traiter d'une façon singulière. C'est tout à son honneur. Aussi je ne critiquerai pas le point de vue ni le choix d'orientation de l'évolution, tout simplement parce-que je suis pas à l'aise du tout sur le sujet et aussi parce-que l'auteur indique lui-même avoir pris parti, sinon l'oeuvre n'aurait tout simplement pas eu lieu. C'est sujet à débat, voilà tout. Je rajoute aussi que je suis le premier intéressé et curieux pour apprendre de nouvelles choses. Là-dessus, en soi, on a un dossier costaud. Peut-être mériterait-t-il une 3eme étoile pour les infos que cette série permet de récolter. Sur la manière par contre, je ne suis plus du tout en phase. Voilà mon opinion : l'auteur s'est pris pour un vulgarisateur scientifique sans être scientifique à la base, mais puisque ça ne suffit ppas,il en profite pour étaler ses connaissances à travers des images iconographiques qui devraient quoi ? Nous faire mieux comprendre le rapport entre le passé et le présent ? Entre le mythe et les faits ? Ma pensée profonde, c'est que l'auteur a trouvé "stylé" d'insérer ses propres images: ça fait complexe et mec vachement cultivé. Et en réalité, je me dis que lui-même ne sait pas ce qu'il faisait. Je ne vois aucune cohérence, juste une succession d'images. Alors au choix: 1- On lâche l'affaire 2- On se coltine les mots et les dates qu'on abordera jamais dans aucune discussion de notre vie, sauf si on veut se la raconter : "ouais t'as vu la période cryptozoïque quand il a représenté les dieux Tlaloc et Poséidon pour annoncer le début de la pluie. C'était genre hy-per puissant! Quand je pense que ça a été annonciateur de la période proterozoïque c'est quand même fou, non?" Plus sérieusement. Je salue l'audace, mais le projet déborde trop d'orgueil. Et quand j'apprends en plus que le tome 3 laissera place au futur... Eh bien moi, cramponné au présent et conforté par ma position, je trouve ça ridicule par avance. Je comprends que ça puisse plaire, c'est novateur et osé, mais chez moi les goûts ont changé.

14/07/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Fanfan Villeperdue

(Après lecture du tome 1, "Alpha... directions") Je viens de terminer "Alpha... directions" et je suis un peu triste... Tout d'abord, parce que j'aimerais bien partager l'enthousiasme général à propos de cette œuvre. Ensuite, parce que l'auteur a accompli une grande quantité de travail qui est gâchée, à mes yeux, par des choix très discutables. Clairement, il y a des points positifs. Globalement, l'intrigue, avec cette histoire de big bang, de formation de la Terre, d'évolution des espèces et tout ça, c'est une super bonne histoire à raconter. Voir toutes les espèces vivantes se développer au fur et à mesure des pages, c'est très chouette. Et on ne peut que saluer l'ampleur du travail accompli, notamment pour dessiner de façon convaincante tous ces organismes vivants. Mais j'aurai trop de points négatifs. Je mentionnerai : - la colorisation, - le réglage inadéquat du curseur pédantisme / vulgarisation, - l'utilisation agaçante des inserts, - les points scientifiquement discutables, - l'ambiance vaguement new age, - l'anthropocentrisme. La couleur tout d'abord. Chaque planche est en noir, blanc et une seule couleur (orange, vert, brun, etc. suivant les époques). Pourquoi ce choix ? Cette remarque est bassement terre-à-terre, mais de mon point de vue, c'est l'aspect de cette BD qui est le plus incontestablement un mauvais choix. Certes, ça rend l'ouvrage agréable à feuilleter, car alors ça fait un effet de dégradé temporel. Mais c'est assez désagréable à lire parce que ça surcharge et « aplatit » certaines planches, surtout celles où la couleur est très présente (pl. 223-224, 317-318 par exemple). Et surtout, ça n'a aucun sens ! Je préfère largement un volcan en noir et blanc plutôt qu'en bleu ou en vert... Donc j'aurais préféré que l'album soit en noir et blanc ou, encore mieux, vraiment en couleurs ! Voir tous ces paysages retraçant les différentes étapes de l'Évolution en couleurs, ça aurait vraiment été la classe. Le deuxième point qui m'a dérangé, c'est que j'ai globalement trouvé cet ouvrage très pédant. On nous balance des tas de mots compliqués, des tas d'œuvres d'arts dont on ne connaît pas l'origine, sans rien nous expliquer de tout ça. Est-ce que l'auteur nous fait partager sa science, ou bien est-ce qu'il étale sa science ? Poser la question, c'est déjà presque y répondre. Mais ça pose aussi une autre question : à qui s'adresse cette BD ? À des gens qui ne connaissent pas (et qui ne vont rien comprendre), ou à des gens qui connaissent ? J'ai l'impression que dans cette BD, on ne peut comprendre que ce qu'on connaît déjà, et encore... Je vais prendre un exemple dans un domaine que je connais un peu, les maths : planche 158, le sens des formules indiquées est non seulement incompréhensible pour les non-matheux, mais même pour les matheux, puisqu'on ne précise pas le sens des variables utilisées. Donc quel est l'intérêt, à part montrer qu'il y a des formules mathématiques et que c'est vachement savant ? Tout au long de l'ouvrage, l'auteur utilise des « inserts », des images qui lui servent en général à relier les événements de la chronologie principale du récit (l'histoire de notre univers puis de notre Terre) avec certains aspects de la culture humaine. Globalement, j'ai trouvé que ce procédé est assez indigeste et perturbe plus souvent la lecture qu'il ne l'éclaire. Déjà, il m'aurait semblé pertinent d'utiliser une charte graphique précise pour distinguer ces inserts du déroulement normal des événements (colorisation différente, forme du cadre, etc.). Là, c'est un peu fatigant à la lecture, parce qu'il n'est pas toujours évident au premier coup d'œil de voir qu'une case est un insert, donc ça demande un instant de réflexion qui limite la fluidité de lecture, simplement à cause d'une maladresse de forme. Ce détail purement technique de narration cause aussi des problèmes pour le caractère informatif de cet ouvrage : par exemple, le mélange d'animaux réels et mythologiques dans les planches 253-254 est assez perturbant car il n'est absolument pas signalé. Ceci rejoint d'ailleurs le fait que cet ouvrage présuppose de solides connaissances chez son lecteur, pour juger à chaque case d'il s'agit d'un insert ou non ; donc c'est juste le contraire de pédagogique. À l'inverse, il y a aussi les inserts qui nous prennent pour des débiles, par exemple : - Pl. 176, toute la page : merci, je sais ce que veut dire le verbe « constuire » ! - Pl. 196, la boîte de thon en conserve : merci, je sais ce que veut dire le mot « poisson » ! Il y a aussi les inserts what-the-fuckesques : - Pl. 27 : que vient faire l'ensemble de Mandelbrot ici ? - Pl. 28 : et le pendule de Foucault là ? - Pl. 31 : et ce champignon atomique ? - Pl. 62 : et cet aimant ? Enfin il y a les inserts complètement hors de propos : Donald attaqué par des créatures marines (pl. 199), les sous-marins morts (pl. 233). Je ne vois pas l'intérêt. Il y a aussi des points scientifiquement discutables et des imprécisions de langage gênantes (en version française en tout cas). S'il y a des biologistes dans la salle et que je dis des âneries, qu'ils n'hésitent pas à me corriger. Pour être bien clair, une précision : je n'ai rien contre le fait que l'auteur fasse des choix. Qu'il privilégie une hypothèse scientifique plutôt qu'une autre pour ne pas alourdir son récit, c'est normal, surtout s'il choisit celle considérée comme la plus probable par les spécialistes. Qu'il simplifie, vulgarise et donne une vision d'artiste, je le conçois aussi. Mais un certain nombre d'imprécisions, voire de fausses pistes pour le lecteur, m'ont dérangé. Voici quelques exemples. - Pl. 97, « l'orchestre des éléments naturels » (sous-entendu : la terre, l'eau, l'air et le feu) : euh, comment dire, Aristote c'est fini quand même. Je sais que c'est mis comme une référence culturelle et non comme un fait scientifique, mais encore une fois, la présentation indiscernable des deux me semble regrettable. - Pl. 98-100 : confusion entre le cycle de l'eau et les mouvements atmosphériques (représentations du vent). - Pl. 109 : l'auteur semble présenter à égalité 3 hypothèses largement répandues dans 99% de la communauté scientifiques (regroupées sous le nom de « soupe primitive ») avec une hypothèse défendue au grand maximum par 1% (la panspermie). Certes il dit bien qu'on ne sait pas (comme toujours en science, en fait), mais présenter ces hypothèses sans mentionner leur différence de crédibilité auprès des spécialistes est déjà, en soi, gênant. - Pl. 140, la vie « résiste au principe de l'entropie » : ben non. D'ailleurs, ce phénomène a un nom : le vieillissement. Et une conséquence inévitable : la mort. - Pl. 148, « La vie sexuée prive certes les organismes de la vie éternelle, mais elle leur donne plus d'autonomie » : je me suis beaucoup interrogé sur la façon de comprendre cette phrase, car elle semble sous-entendre que les formes de vie avant la reproduction sexuée étaient immortelles. C'est faux, bien sûr. - Tels animaux sont les « maîtres » de tel écosystème, ils exercent un « règne incontesté » (à plusieurs endroits de la BD) : ces expressions n'ont pas de sens, ou alors un sens très anthropomorphique. Faut-il comprendre que les prédateurs en bout de chaîne alimentaire seraient les « maîtres » d'un écosystème ? Pourtant ils n'en sont en général ni les animaux les plus nombreux, ni les plus gros, ni ceux dont l'espérance de vie (individuelle ou en tant qu'espèce) est la plus élevée, etc. - Pl. 153 : l'auteur distingue à ce moment les plantes, les champignons et les animaux. À mon avis c'est un très mauvais choix, y compris à l'époque de rédaction de cet ouvrage. Une distinction beaucoup plus pertinente aurait été entre autotrophes (comme les plantes, qui produisent eux-mêmes de la matière organique à partir de matière minérale) et hétérotrophes (qui se nourrissent de matière organique, comme les champignons et les animaux). De manière générale, je trouve extrêmement dommage que dans cet ouvrage, pourtant un peu longuet, il manque certaines grandes inventions de la vie et une explication succincte de leur importance : par exemple les synapses, la digestion externe, le développement différencié des organes d'avant en arrière de l'organisme et l'apparition de l'organisation bouche-anus. Il règne dans l'ensemble de cet ouvrage une ambiance vaguement new age qui m'a perturbé. Ceci est dû essentiellement à une partie des inserts, ceux qui sont à caractère mythologique ou religieux, qui mettent en rapport certains moments de l'histoire du monde avec des grands mythes de diverses civilisations. Qu'est-ce que l'auteur essaie de nous dire ? Première possibilité, c'est un message adressé aux tenants de toutes les fois du monde : regardez, la science n'est pas incompatible avec votre foi, finalement ça dit la même chose, pour peu qu'on sache interpréter les textes sacrés. Mais bof, ce n'est pas très convaincant comme interprétation : en particulier toutes ces mythologies sont complètement anthropocentristes, alors que la science nous apprend précisément que l'homme n'est pas au centre de l'univers. Deuxième possibilité : est-ce que de manière détournée, on essaie de nous montrer qu'il y a une espèce de « connaissance ancestrale » occulte de l'espèce humaine sur les origines du monde ? Voire de nous prouver qu'un ou des êtres supérieurs, par les moyens détournés des mythologies, nous ont enseigné les étapes de la genèse du monde ? Ce n'est pas clair du tout mais dans le doute, cet aspect m'a agacé. Dans le même esprit, présenter les fleurs et les abeilles comme une allégorie de l'attraction universelle (pl. 35), soit ça fait partie des inserts qui nous prennent pour des débiles, soit c'est sous-entendre qu'il y a une espèce de principe essentiel universel d'amour/attraction dont la force de gravitation et l'amour et les petites fleurs seraient des cas particulier. Je veux bien mais, euh, comment dire... Enfin, cet ouvrage est profondément anthropocentrique, même si ça ne se voit pas forcément au premier coup d'œil. Qu'on s'intéresse à la séquence d'événements qui ont menés à notre existence d'humains, après tout, c'est une curiosité bien compréhensible. Mais deux points m'ont dérangé. D'une part, quand on commence à s'intéresser à la Voie Lactée, puis au Soleil, puis à la Terre, sans vraiment de justification, il aurait été bon de rappeler que ce n'est qu'un point de vue d'humain. Ça ne demandait pas de gros changements. Par exemple, pl. 57, au lieu d'écrire "le Soleil", ce qui n'est pas inexact, on aurait simplement pu remplacer par "notre Soleil", ce qui est vrai aussi mais transmet un message de relativisme en plus. Voici d'ailleurs un exemple d'anthropocentrisme caché, pl. 79 : « le système solaire est désormais complet ». Ben non, pas vraiment : il est simplement tel qu'actuellement, c'est-à-dire à l'ère de l'être humain... D'autre part, les inserts, en mettant constamment en relation l'histoire de l'univers puis de la vie sur Terre avec la culture humaine, semblent presque sous-entendre que toute cette histoire a une finalité, qui est l'apparition de l'être humain et de sa civilisation. Évidemment, on pourra contester cette interprétation, mais elle m'a quand même profondément gêné. Voilà voilà, désolé d'assommer tout le monde avec cet avis fort long et malheureusement plutôt négatif. Je ne peux descendre en-dessous de 2 étoiles car le travail est fort sérieux, mais de mon point de vue, cet ouvrage reste comme une grosse occasion manquée.

03/05/2015 (modifier)
Par scuineld
Note: 2/5

Après lecture presque totale de l'opus (je me suis arrêté à 250 pages sur les 350), mon avis est mitigé, même si négatif au final. Tout d'abord, je voudrais saluer l'initiative. Je trouve l'idée très intéressante et beaucoup plus "amusante" que la lecture du "marabout flash n°2184: que dois-je savoir sur la création de l'univers, de la terre et de l'apparition des premières bêbêtes...". L'idée de ne pas avoir fait un BD "classique" avec du texte accompagnant chaque case est un plus. J'ai vraiment apprécié. De plus, le fait de mélanger des dessins "d'époque" avec des dessins plus contemporains permet un parralélisme qui montre, à mon sens, qu'on ne fait que reproduire des principes vieux comme le monde et même comme l'univers et permet, aussi, de se raccrocher à quelque chose de connu. Malheureusement, il faut en venir aux points négatifs, qui me font donner une si mauvaise note. Tout d'abord, je trouve qu'il y a beaucoup trop de cases. De ce fait, le texte est noyé et perd de son impact. Pourquoi, par moment, montrer 6 cases représentant plus ou moins la même scène alors que la moitié auraient été suffisantes (à mon sens)? Ensuite, certaines références aux religions me semblent inutiles, car je pense pas assez connues pour vraiment avoir une valeur ajoutée (ou alors, il aurait fallu mettre une référence indiquant ce qu'elles réprésentent). Ces deux points font que, régulièrement, je me suis ennuyé à la lecture, tournant des pages qui manquaient d'intérêt ou qui me faisaient perdre le fil de "l'histoire". Ceci confirme selon moi le fameux adage "trop de dessins tue le dessin" :-) L'idéal aurait été, de mon point de vue, d'avoir un album qui ne fasse que la moitié de sa taille actuelle. De ce fait, on aurait eu quelque chose de "plus digeste" et qui aurait pu devenir une sorte d'ouvrage de référence, consultable facilement... (car je trouve que l'info proposée est de bonne qualité - c'est la forme qui me pose problème)

02/04/2010 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
L'avatar du posteur Miranda

Je vais résumer, car c'est le terme qui convient le mieux à cet incontournable gros pavé. Incontournable car il a déjà beaucoup de partisans, et tellement gros qu'on ne peut pas le louper dans une librairie tant il en impose. Pour ces raisons j'avais cru avoir affaire à un ouvrage exceptionnel à tous les niveaux, malheureusement j'ai été terriblement déçue, et en voici les raisons. Tout le monde connaît ces petits livres de diverses collections (Mémo, Que-sais-je, etc.) qui résument de façon concise et en quelques pages n'importe quel thème, il suffit donc d'y ajouter une quantité impressionnante de dessins et nous voilà détenteur d'Alpha... directions. La narration est proche du livre d'illustration, avec une courte phrase sous certaines cases, et du "Que-sais-je" à chaque fin de chapitre, avec son petit récapitulatif. Ce procédé m'a passablement irritée, une narration réduite au minimum vital avec une profusion de dessins, agréables à regarder certes, mais pas suffisamment beaux non plus pour s'y attarder longuement, et qui de surcroît deviennent vite lassants tant le style et les couleurs sont similaires. J'ai lu bien des ouvrages captivants concernant la plupart des sujets traités dans Alpha, d'autres étaient juste intéressants, et d'autres encore ennuyeux, comme ça a été ici le cas pour moi. Je préfère encore lire un de ces petits livres de poche tous simples qui ont d'abord l'avantage d'être discrets et facilement transportables partout, et dont une lecture rapide me fait découvrir rapidement beaucoup de choses ignorées et me remet en mémoire certaines autres oubliées. Deux étoiles tout de même car il apporte des connaissances, ce n'est pas foncièrement une lecture inutile, mais si la création de l'univers, l'évolution de la terre, l'apparition de la vie et son évolution vous intéressent je vous conseille fortement de vous tourner vers d'autres supports bien moins chers pour la même quantité d'information et certainement pour beaucoup ô combien plus intéressants !

12/06/2009 (modifier)