La Métamorphose, de Franz Kafka
Comme chaque matin, Gregor, employé modèle, s'apprête à aller au travail. Mais à son réveil, il aperçoit son corps doté d'une lugubre carapace de coléoptère. Gregor croit d'abord à un mauvais rêve. Pourtant la métamorphose est bien réelle. Il ne quittera plus cet aspect, vivotera sa vie d'insecte tout aussi inoffensif qu'innocent, pour finir écrasé comme de la vulgaire vermine.
Adaptations de romans en BD Corbeyran Franz Kafka Les Insectes
Gregor Samsa, simple représentant de commerce, se réveille un beau matin transformé en gros insecte. Etant la seule source de revenus de sa famille, il va devoir faire face aux difficultés que crée sa nouvelle situation, dont bien entendu l'impossibilité de toute vie sociale et familiale. Pas de pitié. Pas de compassion. D'ailleurs Gregor n'en demande pas. Il se contente de vivoter sa vie d'insecte, enfermé dans sa chambre par sa famille, pour qui il est un objet de dégoût et de honte. Il n'est pourtant pas tout à fait exclu. Il suit les conversations via l'entrebâillement de sa porte et tente même quelques sorties, mais est repoussé à coup de balais et doit se réfugier dans sa chambre, blessé physiquement aussi bien que moralement. Incapable de communiquer, Gregor doit subir tout ce qu'on lui soumet, même lorsque cela part d'un bon sentiment. Il se trouve peu à peu abandonné : sa chambre vidée de ses meubles devient un débarras, on le nourrit irrégulièrement, ... Parallèlement à cette déchéance, le père recouvre la force physique et morale qu’il avait perdue et la soeur auparavant timide et douce, s’affirme avec force. Gregor voyant à quel point il nuit aux siens, commencera lentement à se laisser mourir...
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Date de parution | 04 Mars 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une adaptation d'un grand classique par un Corbeyran vraiment paresseux. J'ai lu il y a longtemps ce récit de Kafka, mais je n'y ai pas retrouvé ici la richesse originelle. La montée en tension, le malaise qui s'installe, on été escamotés, pour ne laisser qu'un récit un peu sec. Pas emballant au niveau de la narration, cet album m'a aussi laissé de côté au niveau du dessin. Certes la colorisation sombre convient au récit. Mais il est inégal, brouillon et peu fouillé. Et pas mon truc. Un album décevant, y compris pour les amateurs de Kafka. Surtout pour eux je pense, d'ailleurs.
Voici une adaptation fidèle et honnête du roman de Kafka. Le graphisme colle bien à l’ambiance dérangeante et étouffante de l’histoire. Sans génie, les auteurs remplissent leur mission, à savoir rendre accessible un livre qui l’est peu.
Je me souviens d'avoir lu 'La Métamorphose' en classe de français il y a longtemps, mais je ne sais plus si j'avais aimé et je ne me souvenais pas du tout de quoi ça parlait hormis qu'il y a un type qui se transforme en quelque chose. Cette bande dessinée m'a donc permis de redécouvrir ce classique de la littérature et au début je trouvais ça pas mal. Le dessin rendait bien l'ambiance du récit et le scénario était intéressant. Sauf qu'après que la famille découvre l'état du pauvre homme transformé en cafard, je n'ai rien trouvé de passionnant. Le reste de l'album est principalement concentré sur la famille qui ne sait pas quoi faire et ça m'a ennuyé. Je ne sais plus comment c'était dans la nouvelle, mais en tout cas dans cette adaptation, il manque de la tension dans le scénario.
Difficile pari que d'adapter l'une des oeuvres maîtresses de Kafka. Alors bien sûr, tout le côté allégorique est laissé de côté dans cette adaptation, pour en faire une lecture accessible à tout un chacun, ou presque... J'ai lu cette nouvelle il y a bien des années, et j'en ai gardé le souvenir d'un récit noir, désespéré, qui renvoyait sans doute aux relations de l'auteur avec son père, une relation racontée de façon subtile dans la nouvelle. Malheureusement donc tout cet aspect est effacé. Reste une BD d'ambiance, avec un récit très resserré, et un dessin qui me semble bien plus à sa place ici que dans Le Maître de Jeu, dont Horne avait repris les rênes graphiques en fin de parcours. Un dessin tout en nuances de noir et blanc, très contrasté, que j'ai trouvé donc fort à propos. Une lecture intéressante mais un peu légère, au sujet de laquelle on conseillera l'oeuvre originale.
Le projet est ici de mettre en image l’œuvre de Kafka. Sacré pari ! Graphiquement le dessin est très haché, très anguleux. Le dessin est très contrasté avec beaucoup de noir. On s’attendait à du noir pour cette œuvre de Kafka, ça ne pose donc pas de problème, les personnages auraient tout de même justifié meilleur traitement à mon avis, car autant le cafard est joliment croqué, autant les humains… Côté mise en page et mise en vue, je n’ai pas été ébloui, les prises de vues sont pas mal mais j’ai parfois du mal dans l’enchainement, ça fausse les proportions, ça n’est pas toujours très lisible. Côté scénario maintenant il fallait un sacré pari pour dessiner cette métamorphose. Or ici il n’y en a pas justement de métamorphose. Nous avons juste un cafard géant dessiné sur son lit qui va arpenter la pièce de long en large pendant tout le récit. La famille est embarrassée, mais honnêtement avec le dessin on se demande pourquoi ? On se demande même comment ils peuvent voir en cette bestiole l’un des leurs. En fait la mise en image du roman fait perdre toute la subtilité des mots de Kafka. Du coup les images paraissent parfois en décalage total, et à vrai dire sans avoir lu le livre je ne vois pas ce que l’on peut comprendre à cette bande dessinée. Je ne sais pas ce qu’en diront ceux qui n’ont pas lu La Métamorphose et qui liraient cet album, mais honnêtement autant le livre va crescendo en faisant monter le malaise, l’incertitude, les questionnements du lecteur, autant là on voit dès la première planche un gros cafard qui pense et puis c’est tout… Sa famille le trouve monstrueux mais ne se résigne pas à le tuer, comme dans le livre, sauf que ce qui était suggéré et la tension qui s’installait petit à petit dans le texte n’est absolument pas transcrite dans le dessin ou le texte. Et pourtant on sent le scénariste voulant être fidèle à l’œuvre en particulier dans le traitement des personnages du père et de la sœur, mais tout ceci parait si plaqué ici alors que Kafka arrive à nous impliquer dans l’histoire. Qui plus est comme on n’a jamais vu le cafard homme, la réflexion sur l’absence de sens à l’existence humaine si présente dans l’œuvre ne prend pas du tout dans la BD, dommage c’était l’un des sujets principaux ! Au final rien à voir avec le magnifique Ibicus qui apportait un univers graphique à une histoire. Ici le dessin dessert le thème du livre et le scénario n’arrive pas à installer la tension naissante jusqu’à la chute finale. Ni le dessin ni le texte ne sont agréables, je dirai même que ça ne donne absolument pas envie de lire le livre tant tout ça paraît stupide et confus. Dommage, mais il est vrai que le pari était osé et que je n’ai aucune idée du comment il serait possible de rendre ce texte en album... l’achat parait inutile tout comme la lecture…
Pour ma part je n'ai pas lu l'œuvre originale mais j'ai beaucoup apprécié cette adaptation et ne regrette pas mon achat motivé par la couverture puis un feuilletage rapide. J'aime le style très sombre des dessins et ai été touché par l'histoire. Je pense que l'auteur ne doit pas être très loin de ce qu'il voulait faire car ça a marché pour moi qui ne suis pas un grand lecteur et ai commandé la nouvelle originale de Kafka. Je recommande vivement cet album :)
C’est sur une description de l’ordre des blattariés, et la découverte du nouvel état de Gregor Samsa, que commence cette adaptation des plus réussie de la nouvelle de Kafka. Dès la première planche de l’album, on est en effet projeté dans un univers fantastique rempli de "comment ?" et de "pourquoi ?". Mais l’aspect fantastique s’effrite rapidement, car personne ne s'étonne de la transformation de Gregor. C’est ainsi que l'on va inconsciemment s'attacher à la façon dont sa famille va le traiter suite à sa métamorphose : il aura trimé pour faire vivre les siens, et du jour au lendemain, sera abandonné, méprisé, puis finalement oublié de tous. Corbeyran conserve ainsi cette constante dans la thématique de Kafka : l'absence de signification de l’existence de l’homme. Personne ne s'interroge sur les raisons scientifiques de la métamorphose. Elle est comme une fatalité à laquelle on ne peut rien changer. Il est dès lors inutile d'en connaître le pourquoi. Cet événement extraordinaire va en revanche permettre d’explorer une autre transformation, celle qui se déroule au sein des membres de la famille de Gregor. Le style graphique de Horne convient parfaitement à retranscrire l’ambiance pesante, et à illustrer la dégradation de la situation. Il donne une image fidèle de l’histoire de Kafka, jouant à la fois sur les personnages et sur les couleurs, pour décrire leurs sentiments et témoigner de leur propre transformation. Ainsi, le père, pourtant usé et fatigué, retrouve de sa vigueur, tandis que la soeur affectueuse, va finalement précipiter le rejet de Gregor. C’est au final une adaptation extrêmement fidèle, qui devrait tout aussi bien plaire à ceux qui ont lu l’oeuvre originale, qu’à ceux qui la découvriront.
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