Les Voies du Seigneur
C’est aux environ de l’An Mil que les drakkars de Leif Eriksonn atteindront une nouvelle terre. De cette terra incognita, Vinland, les Vikings ramèneront la carte décrivant leur parcours. Un parchemin qui modifiera le destin de la chrétienté. La Bible ne dit-elle pas que l’homme fut chassé du paradis... loin à l’est d’Eden. Nombreux seront les fous de Dieu qui tenteront de s’emparer de ce qui pourrait être le chemin vers leur rédemption. C’est ainsi que la carte du nouveau monde devait changer la face de l’ancien.
987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens A travers les âges Les Templiers
Guillaume aurait-il gagné cette bataille si, par l’acharnement de son frère Odon, une certaine branche de l’Église n’avait pas tout mis en œuvre pour soustraire cette carte au roi des vikings Hardrada ? Trahison, pouvoir des reliques (à moins qu’il ne s’agisse que de heureux hasards) sont au programme de la plus grosse bataille de l’histoire du Moyen Âge. Au travers de cette carte, les croyances fantasmées de la chrétienté s’expriment et ont un impact immédiat sur l’Histoire. Une succession d’hommes, d’évènements, de choix qui, mis bout à bout, vont amener à l’une des plus fameuses découverte de l’Histoire. Chaque album est une histoire complète, chaque tome est lié à la carte du Vinland, fil conducteur de la série.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 25 Mars 2009 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
La série possède de réels atouts pour me séduire. D’abord la période, ce moyen-âge central qui m’a depuis longtemps attiré. Avec une intrigue prétexte à revivre quelques moments clés, à croiser quelques personnages essentiels. Et aussi le dessin de Calderon, que j’ai trouvé réussi, efficace du point de vue « technique » (avec une colorisation elle-aussi bien fichue), mais aussi utilisant bien une solide documentation. L’époque est là bien rendue, au niveau des décors et des équipements. Reste l’histoire en elle-même, plus inégale, et parfois décevante. Certains passages usent d’un fantastique un peu grotesque (l’huile sainte dans le premier tome qui déclenche immédiatement une violente tempête, qui dirige la flèche tuant Harold, même si cet aspect s’estompe rapidement ensuite). Certaines longueurs (une grande partie du deuxième album, tournant autour de la création des Templiers manque cruellement de rythme, voire d’intérêt, alors que le suivant, autour de leur procès est plus intéressant). Et, plus généralement, cette carte du Vinland qui passe de mains en mains, et que certains ecclésiastiques cherchent à contrôler est un fil rouge un peu artificiel et pas toujours intéressant. Finalement, on aurait presque pu se passer de ce fil rouge, et lire chacun des albums comme un one-shot d’aventures médiévales (de moins en moins fantastiques d'ailleurs !). Car le dernier tome, s’il lève le voile sur ce fil rouge, m’a laissé un peu sur ma faim pour la conclusion : « tout ça pour ça ? » serais-tenté d’écrire. Car au final ce fil rouge est quelque peu inutile. Et aussi en grande partie peu crédible : pourquoi tant de hauts personnages de l’Église ont-ils conspiré pour empêcher la diffusion de cette carte, alors que bon… Les albums se laissent lire (le deuxième est sans doute le plus faible), mais l’idée de départ censée lier ces quatre histoires (même si les tomes 2 et 3 sont plus clairement liés entre eux) se révèle globalement décevante.
L'un des scénaristes aime ce qui est un peu tortueux, la preuve c'est qu'il est aussi l'auteur de Servitude ; ici, il prend le parti d'ancrer une histoire dans la grande Histoire au moyen d'un mystérieux parchemin, une carte nébuleuse qui sert de fil conducteur pour relier les 4 albums de cette série entre eux, alors que les récits sont indépendants. Je trouve cet artifice un peu léger, il sert moyennement une histoire qui avait peut-être besoin de quelques chose de plus consistant que cet artefact approximatif. Mais bon, oublions cela... J'ai bien aimé le tome 1 sur Guillaume le Conquérant et son demi-frère Odon, évêque de Bayeux (que certains historiens nomment Eudes de Bayeux), et surtout sur la conquête de l'Angleterre avec à la clé la fameuse bataille d'Hastings. Mais le coup de la fiole d'huile miraculeuse est vraiment de trop ; ça peut être perçu comme un pouvoir divin, mais je le trouve inutile. Sur le plan historique par contre, tout y est rigoureusement exact : l'appareillage depuis Dives-s/Mer le 26 sept. 1066, le débarquement à Pevensey, la bataille d'Hastings le 14 octobre, la défaite de Tostig et Hardraada, le mauvais présage dû à la comète de Halley, la ruse de guerre de Guillaume pendant la bataille, la flèche reçue dans l'oeil par Harold, le couronnement de Guillaume à Westminster... Le tome 2 sur la création de l'ordre du Temple est plus mystique et s'égare un peu parfois, frôlant l'ennui ; c'est le seul album faible de la série, mais qui prépare au tome 3 consacré au fameux procès des Templiers. De leur arrestation en 1307 au bûcher de 1314, tout n'est pas conté tant c'est long et complexe, mais l'essentiel est dit ; seul le mystérieux parchemin disparaît encore subrepticement, il faudra donc attendre le tome 4 (en fin d'année) pour y voir un dénouement ? Le dessin est très beau, j'ai pu mesurer la maturité graphique de Calderon depuis cette série commencée avant Isabelle la Louve de France, où son trait atteint une réelle perfection ; ici, il est très bon et fluide, mais pas aussi maîtrisé que sur "Isabelle...", il en convient d'ailleurs. Un truc qui m'a réjoui : pour sa documentation, Calderon puise ses sources dans les musées militaires de Barcelone et de Paris, et dans de nombreux livres de costumes moyenâgeux plutôt que sur Internet ; ça fait plaisir de voir qu'il y a encore des auteurs qui ont recours aux bonnes vieilles méthodes. Calderon m'a aussi révélé que son genre préféré est le médiéval, il ne se voit pas faire du western ou du polar, et ça se sent dans ses albums où il prend plaisir à dessiner les armures, les châteaux forts et les armes médiévales. Au final, à partir d'un argument déja utilisé par d'autres auteurs, les scénaristes ont quand même réussi à construire un récit qui est surtout intéressant parce qu'il est encadré par un décor historique crédible, et sublimé par un dessin haut de gamme ; si ces 2 éléments n'étaient pas réunis, ça serait une Bd vraiment très moyenne. Note : 3,5/5.
MIse à jour après tome 2 Une fresque historique comme cadre, qui plus est avec un souci de réalité, çà sonnait bien. La couverture était plutôt agréable, lisons. Le dessin est précis, la couleur calibrée dans les productions actuelles, l’ensemble est agréable à voir sans procurer pour autant un plaisir esthétique. Les prises de vues classiques sans être monotones font bien vivre le récit. Bref graphiquement çà tient la route sans être particulièrement réussi, çà sonne plus comme un bon travail d’un élève studieux ayant appris ses cours. Au niveau du scénario maintenant le pari est osé puisqu’il faut à la fois être fidèle à la vraie Histoire, tout en faisant croire à un fil conducteur scénaristique non historique. Ici ce premier tome laisse à penser que nous allons passer du temps en bateau outre atlantique puisqu’il est bien question d’une carte du nouveau monde. Jeux d’influence monastiques, jeux de pouvoirs de nobles, tout cela dans un univers de guerre autour de Hastings. La future Angleterre se décide ici. Dans tout cela, un évêque de naissance qui au début de l’histoire parait minable va devenir l’acteur majeur de l’Histoire en influant sur le cours des choses. Il connait des passages égarés, il porte avec lui une arme redoutable : une relique qui va avoir de nombreuses utilisation : déclanchement de tempêtes et guidage de flèche. J’avoue avoir été surpris par les batailles qui à l’époque sont plus le faits de gentilshommes or là on ne voit pratiquement que de la milice (recrutées parmi les paysans). De plus en pinaillant encore plus, la flèche dans l’œil vient d’une tactique d’attaque demandée par guillaume : il sépare ses archers en deux, les uns tirant en l’air ce qui oblige les autres à lever le bouclier et permettant la salve tendue de la seconde équipe d’archer d’arriver à destination. De fait guillaume a déjà été cru mort et a déjà relevé son heaume pour montrer qu’il est vivant, ce n’est absolument pas son frère qui lance la chevauchée vers l’ennemi blessé mais bien guillaume… En fait je n’y ai pas cru un instant, on reconnait l’Histoire dans ses grandes lignes, toutefois ce n’est pas fidèle non plus aux récits historiques précis, mais décidément toute l’agitation de ce frère de futur roi ne colle pas. Le scénario de fin est curieux et permet la transmission et l’annonce des tomes à venir. Ce côté mercantile n’est pas pour le plaire. Bref ce premier tome n’est pas transcendant. Graphiquement dans la norme il est médiocre dans son scénario. Moyen bof donc. Il est trop tôt pour parler d’achat, la suite qui partira d’un monastère dira si ce premier épisode poussif est un plantage de décors pour une jolie fresque ou une lourde série industrielle de la BD de plus. Ce titre me disais quelque chose, j'ai donc lu le 2 complètement indépendant du premier tome, et à vrai dire celui ci m'a paru encore plus fade que dans le 1. Même problème de platitude, même banalité dans l'action, même subterfuges peu réalistes. Le côté fantastique a été enlevé, mais finalement c'était ce qui sauvait le tome 1. Série à oublier donc.
Un dessin très fluide, par moments pas très réaliste. Très belles couleurs. C'est le genre de Bd que j'aime bien : un fond historique avec une histoire captivante. Le scenario n'est pas des plus originaux, mais l'auteur est obligé de suivre en grandes lignes l'histoire et ne peut donc pas faire ce qu'il veut. Je mets donc un 14.5/20
Tiens moi j'ai bien aimé ce premier tome. Certes, il fait partie de cette mode mystico-policière qui consiste à nous faire suivre le parcours d'un artefact dont la révélation ferait basculer le monde de la chrétienté, un postulat déjà vu, lu et relu des tas de fois. C'est donc dans son exécution que réside son véritable intérêt. En effet j'ai trouvé le récit plutôt bien mené, avec ce qu'il faut d'action, et de petites histoires sous-jacentes (c'est à dire assez peu, en fait). On sent l'envie des co-scénaristes de coller à un certain cadre historique, tout en s'en échappant pour servir leur récit, sans excès toutefois. La fin du premier tome est somme toute classique, même s'il manque une petite séquence pour qu'elle soit réellement fluide. Le dessin, contrairement à ce à quoi je m'attendais, est plutôt bon, très bon même. Dans un style réaliste, Calderon est assez convaincant, et les couleurs, bien différenciées, apportent de la densité à son trait. Un premier tome encourageant.
Une surprise ! Je pensais lire du fantasy ou du médiéval fantastique avec « Les voies du seigneur » ; au lieu de ça, j’ai découvert une bd où les principaux protagonistes ont existé et où les faits ont plus ou moins été réels ! Ce premier tome des « Voies du seigneur » se déroule en 1066 après JC au moment où l’armée de Guillaume le Conquérant se prépare à affronter les Saxons et les Angles dirigés par Harold. Guillaume de Normandie s’est allié avec Hardrada le roi des Vikings qui projette d’attaquer les saxons au nord de la Grande-Bretagne pendant que les armées Normandes débarqueraient au Sud (près de Londres). Pendant ce temps-là, un ecclésiastique haut placé se rend auprès d’Odon, le frère de Guillaume de Normandie qui est moine, afin de le charger d’une mission : récupérer une carte qui se trouve entre les mains de Hardrada… Bien que cette bd présente, à mon avis de gros défauts, j’ai été charmé par cette lecture. Il faut dire que le genre historique est un de mes thèmes favoris. Alors, quels sont ses défauts ? Premièrement, je trouve que certaines scènes de bataille sont confuses. A un moment donné, je ne savais plus souvent qui était qui… et je confondais les armées anglo-saxons et normandes. Deuxièmement, je ne pense pas qu’il était utile de mettre des passages ésotériques (avec cette fameuse « fiole ») dans cette histoire : ça décrédibilise le récit et je suis sûr que le scénariste aurait pu y mettre des scènes réalistes à la place (Par exemple : de nos jours, malgré des moyens conséquents, les météorologues peuvent se tromper alors imaginez un peu à l’époque…). Et ses qualités ? Comme je le disais plus haut : « Les voies du seigneur » met en scène des personnages qui ont réellement vécus, le récit m’a semblé très fidèle aux grands faits historiques pendant cette période. Ainsi, le lecteur y découvrira comment et pourquoi les anglo-saxons et les normands se sont affrontés, ainsi que l’issue de ces batailles et leurs conséquences. Le graphisme de Jaime Calderon m’est apparu très plaisant à contempler : les personnages sont expressifs, les décors sont suffisamment fouillés pour qu’on y croit à cette époque, la mise en couleurs adopte des tons agréables à l’œil et adaptés à l’intensité dramatique des scènes… bref, c’est du bon boulot ! J’ai été surpris agréablement par ce premier tome de « Voies du seigneur » : le récit est rythmé, le fait qu’il relate des faits réels et met en scène des personnages qui ont vraiment vécus n’est pas pour me déplaire, bien au contraire ! Dommage toutefois que les auteurs ont cru bon de mettre des passages ésotériques qui, à mon avis, décrédibilise cette histoire. Mais, ce qui est clair, c’est que je suivrai cette série avec intérêt !
Découvert presque par hasard, j'avais une appréhension à lire cette bande dessinée estampillée "soleil". Mais quelle ne fut pas ma surprise ! Un dessin impeccable et un scénario béton. Je m'attendais à de l'héroîc-fantaisy et je tombe dans l'Histoire, celle de Guillaume le Conquérant, certes arrangée mais qui, dans ce premier opus, peut paraitre plausible. En outre, on ne s'ennuie guère dans la lecture et la bataille d'Hasting est fort bien relatée, même si parfois, on se perd entre les deux camps qui s'affrontent. C'est d'ailleurs là que le bât blesse, car à plusieurs reprises, j'ai du retourner en arrière pour voir qui était allié avec qui....mais à part cela c'est une bd agréable à lire. J'attends la suite, évidemment.
Une bd historique bien documentée certes, mais une bd qui a oublié qu'il n'y a pas que des hommes sur terre et qu'il y a aussi des femmes, même à cette époque. Que les deux seules femmes qui apparaissent ne sont là que pour apporter un peu de nudité sur deux planches, et qu'en plus elles se font jeter comme des merdes, c'est limite dérangeant. De toutes façons la première partie est la mise en place d'un complot, la préparation à une bataille et la dernière partie de la bd n'est qu'une gué-guerre, une bataille entre mâles. Mais dans tout ça les auteurs auraient pu trouver une place aux femmes, autre que de vulgaires bouts de viande. A la différence de Ro je n'ai pas vu d'éléments fantastiques mais juste des croyances religieuses, qui de toutes façons ne nous sont pas servies au pied de la lettre, mais juste pour nous montrer une certaine façon de voir les choses à l'époque, toujours empreintes de religion. Le dessin n'est pas mal, quoiqu'un peu figé parfois. Les couleurs informatisées ne sont pas ici à mon goût, mais les visages sont suffisamment expressifs et différents les uns des autres pour rendre les personnages vivants et intéressants. Deux étoiles pour l'Histoire et aucune pour l'histoire.
Les Voies du Seigneur est une série en quatre tomes qui s'entame sur un postulat que je trouve très accrocheur en tant qu'amateur d'Histoire et de ses éventuelles revisites. Le fil conducteur de celle-ci est un parchemin fictif, une carte dessinée à l'époque par Leif Eriksonn suite à sa découverte du Vinland, ce qui deviendra l'Amérique. Les autorités religieuses chrétiennes ayant entendu parler de ce parchemin croient y voir la carte qui mène à l'Eden et vont tenter d'influencer les évènements historiques majeurs de leur époque pour mettre la main dessus. Cela commence lors de l'invasion de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant, que l'Eglise va tenter de maîtriser par divers artifices afin de récupérer le parchemin qui est entre les mains du roi Harold. Cela se poursuivra ainsi probablement de siècles en siècles jusqu'au voyage de Christophe Colomb. Le dessin de Jaime Calderon est de qualité tout à fait appréciable. Le soin apporté aux détails, le soucis du réalisme historique et la colorisation me rappellent la bonne qualité graphique de la série Le Trône d'argile, quoique je trouve la technique de Calderon un peu moins bonne et les personnages pas toujours très plaisants par moments. J'ai beaucoup aimé la documentation historique dont font preuve les scénaristes. Toutes les manigances et les actions relatées dans cette bande dessinée sont mises en scène pour aboutir aux évènements et conséquences tels qu'ils se sont réellement passés d'après les historiens. Les choses sont présentées comme si c'était véritablement cette quête du parchemin mystérieux qui avait causé la tempête qui a retardé l'armada de Guillaume le conquérant, véritablement causé la mort du roi Harold en pleine bataille d'Hastings, etc... C'est une amusante revisite des faits qui auraient entrainé l'Histoire telle qu'on l'a connait. Le récit n'est cependant pas seulement une fiction historique car il fait preuve, plutôt discrètement mais à plusieurs reprises quand même, d'éléments purement fantastiques. Ces derniers ne sont pas indispensables au récit et auraient probablement pu être remplacés par des solutions plus complexes mais plus crédibles, mais ils ne gâchent en rien le récit et permettent d'accélérer son rythme. Car ce rythme est assez élevé. Chaque tome forme l'équivalent d'une histoire complète à une époque donnée, histoire plutôt dense avec ses propres personnages et son contexte géopolitique. Ca implique une narration assez rapide et pas mal d'ellipses. Du coup, il est difficile de s'attacher aux personnages, ce qui a particulièrement réduit mon plaisir de lecture. Mais dans l'ensemble, c'est plutôt bien mené et c'est avec plaisir que je lirais la suite pour voir où l'idée de départ des auteurs saura nous conduire.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site