Presque Humains
Huit histoires noires et fantastiques, empreintes de beaucoup d'humanisme.
Le Premier Futuropolis (1972-1994)
Voici les 8 histoires avec leurs scénaristes. - Le singe qui rit : Bruce Jones - Clarice : Bruce Jones - Homo fimus : Berni Wrightson - Jenifer : Bruce Jones - Saga martienne : Nick Cuti - Cauchemar : Berni Wrightson - Le monstre de Pepper Lake : Berni Wrightson - Air froid : HP Lovecraft/Berni Wrightson
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Date de parution | Juin 1981 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Wrightson quoi... L'artiste a un trait assez phénoménal et cet album est idéal pour lui rendre hommage. Grand format et noir et blanc, c'est juste parfait. Il n'y a qu'à comparer l'histoire Jenifer (adaptée par Dario Argento dans la saison 1 de Master of Horror) dans cet album et la même parue dans la revue Fantastic pour se rendre compte de l'évident soin apporté ici au travail de l'artiste. Même la couverture vert dégueulasse est cool. Bernie Wrightson est un dessinateur idéal pour ce genre d'histoire, ses dessins sont expressifs, ses personnages aux grands yeux et aux postures improbables offrent à la fois un spectacle étonnant de réalisme et une dissonance avec la réalité qui colle à l'horreur. Un espèce de spectacle macabre ou l'on devine immédiatement que les protagonistes ne sont que pantins aux noirs destins. Le mouvement se sent dans les cases de Wrightson, si bien qu'il est capable de raconter beaucoup de choses en une vignette, sans trop de texte. A l'économie... Et c'est loin d'être souvent aussi bien fait. Les histoires, bien que brèves, sont riches. Les scénaristes sont de solides spécialistes du genre, le meilleur à mon sens dans ce récit est Bruce Jones, coutumier des histoires horrifiques et à l'aise avec les récits courts. Bruce Jones a souvent collaboré avec Wrightson, mais également Corben... Un artiste au travail très prolifique qui mériterait à mon avis une exposition un peu plus importante. Un bon album, à lire sans hésiter, ne serait-ce que pour Jenifer, même si il n'est pas évident à dénicher. JJJ
Ces récits courts sont tous parus dans les années 70 dans les revues de James Warren comme Eerie ou Creepy, j'en ai lu plusieurs dans la revue Fantastik au cours des années 80. Cet album est un véritable trésor, car il est la quintessence de l'art graphique de Wrightson, c'est dans ces récits qu'il a donné le meilleur de lui-même et où il a pu déployer tout son talent à sa grande époque (milieu des années 70). Comme le signale Spooky, c'est un auteur très méconnu en France (sinon d'une poignée de fans dont je fais partie), parce que en partie mal distribué. Faut dire que c'est un auteur qui n'est pas spécialement prolifique par rapport à d'autres dessinateurs américains de cette époque, et qui à l'instar des auteurs underground, a eu tendance à fuir les grosses boîtes comme Marvel ou D.C. dont les rythmes de parution lui étaient pénibles ; s'il a laché Swamp Thing, c'est bien pour cette raison, alors qu'il tenait là un sujet fabuleux. Sa préférence ira à la Warren Publishing où la liberté sera de mise. Cet album vaut donc le détour, si vous le voyez n'hésitez pas, mais son prix prohibitif (au moins 50 euros, voire plus s'il est à l'état neuf) est hélas rédhibitoire. C'est du fantastique grand teint où Wrightson multiplie les techniques graphiques qu'il a héritées de Frazetta : ombres, trait épais, clairs-obscurs, et surtout ce qui domine toute son oeuvre, l'aspect macabre constamment présent. Si je devais avoir une préférence pour l'une ou l'autre de ces histoires, je dirais Cauchemar ou Air Froid (d'après Lovecraft), mais après tout ça m'est égal, car toutes sont d'un excellent niveau. C'est dans le noir et blanc que Wrightson extériorise toute son habileté graphique, et on en a une preuve éclatante ici.
Très bon recueil, qui permet de saisir une partie de l'étendue du talent graphique de Berni Wrightson, illustrateur légendaire malheureusement peu connu par chez nous, ou plutôt oublié. La couverture est assez laide, ou plutôt disons qu'elle a mal vieilli, mais elle laisse entrevoir ce qu'il y a à l'intérieur. Ces huit histoires ressortent toutes du genre fantastique, un genre qui lui permet de lâcher la bride à son crayon si inventif. Il faut dire que les histoires, dont une seule est apparemment une adaptation de Lovecraft (et quelle histoire ! superbe !) sont particulièrement terrifiantes et efficaces. Pour ma part ma préférée est "Jenifer", cette histoire d'une femme au visage abominable qui sème la mort et la désolation autour d'elle. Un vrai chef d'oeuvre. C'est avec ces histoires qu'on se rend compte que Wrightson a influencé des auteurs comme Guillaume Sorel ou encore Jean-Baptiste Andreae... Un auteur majeur, un recueil de premier choix, hélas introuvable ou presque.
Huit histoires dessinées par Berni Wrightson en noir et blanc, où l'on peut voir son talent de dessinateur, qui est nettement moins mis en valeur dans Creepshow à cause de la colorisation. Le trait est fin et les contrastes saisissants, l'auteur joue avec les ombres de façon magistrale et nous fait entrer dans son monde immédiatement. Niveau scénario tous les récits sont très bons et certains excellents. Il n'y en a qu'un qui est moins bon mais ne faisant que cinq planches il n'amoindrit pas la qualité de la bd dans son ensemble. Le seul petit reproche supplémentaire que je pourrais faire, ce sont parfois des chutes un peu prévisibles. Cela dit même avec ce petit défaut on est totalement embarqué par les histoires, car la narration est excellente et légèrement poétique. Par ailleurs, un grand travail psychologique a été fait au niveau des personnages, dont les sentiments, les pensées et les réactions sont très fouillés et réalistes, et ce malgré des histoires fantastiques. C'est indéniablement un des points forts de cette production et c'est ce qui m'a finalement décidée à mettre quatre étoiles au lieu de trois. Avec une mention spéciale à l'histoire intitulée "Cauchemar", dont l'auteur à travers un gamin à réussi à me communiquer sa peur. On est totalement sous le charme, quelles que soient les raisons, dessin, récit ou narration… "Presque Humains" encore une bd rare et chère, mais à lire absolument si vous avez la chance de la trouver.
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