La Déviation
Histoires courtes mélangeant SF, absurde et fantastique.
Ecole Duperré Giraud-Moebius Les années Métal Hurlant
Histoires courtes mélangeant SF, absurde et fantastique. - La déviation : Pilote 1973 - Variation sur Le Thème : Métal Hurlant 1978 - Tueurs à gages : Métal Hurlant 1978 - Conte de Noël : Métal Hurlant 1977 - Escale sur Pharagonescia : Métal Hurlant 1980 - Rock City : Métal Hurlant 1979 - La tarte aux pommes : Ah ! Nana 1977 - Absoluten calfeutrail : Métal Hurlant 1977
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Date de parution | Janvier 1980 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
D'un point de vue graphique, il est indéniable que Moebius est un talentueux dessinateur. Son trait est précis, ses détails captivent le regard et le noir et blanc magnifique ajoute une dimension esthétique à chaque page. Cependant, la qualité du dessin varie considérablement d'une histoire à l'autre, ce qui peut être déconcertant. Certaines histoires bénéficient d'un travail graphique soigné, tandis que d'autres semblent rester à un stade d'ébauche, laissant une impression d'inachevé et de frustration. Le principal problème que j'ai rencontré avec "La Déviation" réside dans les histoires elles-mêmes. Bien qu'elles partagent toutes le thème de la science-fiction, elles semblent dépourvues de lien entre elles, ce qui crée une certaine incohérence. Certaines nouvelles sont déconcertantes, où Moebius se perd dans des délires difficiles à suivre, sans véritable substance narrative. Les autres histoires plus conventionnelles ne parviennent pas à captiver ou à susciter un réel intérêt. Il est vrai que ce recueil a été initialement publié dans des magazines, ce qui peut expliquer la diversité des histoires. Néanmoins, cela n'excuse pas la sensation de déséquilibre et d'inégalité qui se dégage de l'ensemble. L'absence de fil conducteur cohérent et la disparité de qualité entre les histoires rendent la lecture déconcertante et décevante. Cette BD est une expérience en dents de scie. Malgré le talent indéniable de l'artiste en matière de dessin, les histoires elles-mêmes souffrent d'un manque de cohérence et d'intérêt. Si vous êtes un fervent admirateur de Moebius ou si vous recherchez un aperçu de ses débuts, ce recueil pourrait vous intéresser.
Ce recueil est assez éclectique, mais donne quand même une petite idée de certains thèmes récurrents chez cet auteur protéiforme et génial. Cela donne aussi une certaine idée de son talent de dessinateur. J’en veux pour preuve les deux histoires qui encadrent l’ensemble. La première, qui donne son nom au recueil (sans doute l’une des premières créations en tant que Moebius, et qui sera ensuite reprise dans le recueil Arzach), et la dernière, aussi muette que la première est verbeuse (trop verbeuse !) montrent un dessinateur au trait réaliste fin, méticuleux, c’est assez bluffant. Avec une histoire qui s’envole dans un gros délire pour « La déviation », une autre qui nous propose un atterrissage tout autant délirant mais plus calme dans « Absoluten Calfeutrail ». Entre ces deux histoires, on retrouve l’univers SF que développera Moebius à longueur de publications, avec un dessin nettement plus épuré. Cette partie est inégale, et la plus longue histoire, elle aussi reprise dans d’autres recueil, « Escale sur Pharagonescia », aurait gagné à être raccourcie. Un ensemble inégal donc, mais intéressant, pour découvrir l’œuvre d’un auteur majeur, qui développe ici une science-fiction proche de ce que faisait dans les mêmes revues quelqu’un comme Bilal (un peu d’humour noir habillant le tout).
Un mélange d'histoires courtes sans aucun rapport les unes avec les autres, excepté le thème de la science-fiction. Moebius est toujours brillant au dessin, avec un noir et blanc magnifique qui valorise le trait et les détails. Le soin du dessin est variable d'une histoire à l'autre (certainement normal puisque souvent chaque nouvelle n'est pas écrite à la même époque), mais qu'importe certaines nouvelles ne sont pas terribles et d'autres par contre font sourire ou sont plus fouillées. Les histoires sont donc assez inégales mais il faut noter qu'elles ont été éditées tout d'abord pour Métal hurlant ou Pilote. Mais le tout forme un ensemble assez sympathique de « vieille » science-fiction qui se lit assez rapidement et de par sa simplicité reste agréable et détendant. Certaines histoires (dont la première) sont assez déconcertantes (peut-être sorties de leur contexte) où Moebius part dans un délire qu'il est parfois difficile à suivre. Les autres histoires restent plus classique.
Première constatation : je n'aime pas Moebius ni son dessin ni son univers, je m'explique. Nous voici en présence d'un recueil d'histoires courtes qui graphiquement sont totalement déséquilibrées. La première par exemple est très belle, avec beaucoup de détails et des jeux d'ombres, comme vous pouvez le voir dans la galerie. Mais la plupart des autres histoires ne sont pas travaillées, comme si elles n'étaient restées au stade de l'ébauche, les traits principaux y sont et voilà tout, c'est frustrant surtout quand l'auteur fait cohabiter ses deux styles si différents. Concernant le scénario et c'est tout à fait personnel, je n'aime pas ce mélange de science-fiction et d'absurde. Je n'avais déjà pas réussi à entrer dans Le Monde d'Edena que j'avais trouvé totalement hermétique et incompréhensible. Ici ça l'est moins et les histoires restent accessibles. Cela dit Moebius s'adresse à un public de fans absolus, on adhère ou pas à son monde, pour ma part il me laisse totalement impassible.
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