Cyrrus / Mil

Note: 3.42/5
(3.42/5 pour 12 avis)

Jérôme Bachmann est en sorte un gardien, un observateur privilégié.


Andreas Auteurs allemands Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Les années Métal Hurlant Les archéologues Voyages dans le temps

En 1924, l'archéologue Cyrrus Fox fait une extraordinaire découverte : un temple d'une religion inconnue. En le violant, il va franchir les barrières du temps et libérer une entité maléfique qui y était maintenue emprisonnée... Jérôme Bachamnn observe un paysage de verdure et de forêt se transformer en désert, il avait 22 ans lorsque Jewel découvrit cet endroit.... aujourd'hui il en a 82 !!!! Il sait que quelque chose se prépare. Un homme de notre temps, un peuple en plein apprentissage. Une entité qui se réfugie dans le futur pour ne pas mourir.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1984
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Cyrrus / Mil © Delcourt 1984
Les notes
Note: 3.42/5
(3.42/5 pour 12 avis)
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27/04/2002 | Clémentine
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Par Bruno :)
Note: 5/5
L'avatar du posteur Bruno :)

Ha ouais : faut aimer les puzzles. Non, je galéje : j'aime pas ça du tout dans la vie -horreur des complications et partisan acharné du moindre effort. ...Mais alors, les architectures "graphico-narratives" de Andreas ! Je possède les deux tomes originaux depuis plus de vingt ans maintenant (peut-être même trente ?) et il me semble avoir encore compris quelque chose de nouveau à leur re-re-re-re... Bref ! RE-lecture de cet après-midi...! Enfin, je pense ? J'espère, en tous cas ! Qu'importe. On y retourne d'autant plus volontiers avec cette certitude qu'une autre partie du mystère va se révéler et, sous le prétexte d'y voir plus clair dans cet embrouillamini temporel, on s'offre le luxe d'une nouvelle immersion entre ces pages pleines d'une beauté aussi étrange qu'hypnotique, tant les audaces de mise en scène -surtout dans le premier tome- transforment en labyrinthe (!) l'odyssée/course-poursuite passé/futur entre Cyrrus, Mil, sa mère et Jérôme Bachmann - plus quelques autres ! De l'inventivité très expérimentale du départ, où le style archi-personnel d'Andreas va jusqu'à retranscrire carrément (avec une puissance rarement atteinte, même dans les comics de super-héros !) le "look" du sur-homme (sur-femme ?) moyen(ne) en plein déchaînement destructeur, et dans lequel le moindre point de vue subjectif des cases sert si précisément le propos ; jusqu'à la suite, infiniment plus classique dans sa réalisation (même si les allers-retours entre les époques sont, encore une fois, narrés hors de leur chronologie "objective") mais dont le suspense, très réel, colore l'album d'une réelle touche Comic-Book dans l'énormité des conséquences implicites à son échéance, c'est encore une fois un vrai voyage hors de tout ce qui s'est fait dans le domaine. De ses personnages si bizarrement stylisés au découpage spectaculairement dynamique des cases, en passant par la disposition des phylactères - et même la rigueur des dialogues, archi secs mais signifiants !- , Andreas offre à nouveau une leçon de liberté époustouflante quant à son aisance dans sa maitrise du médium BDessiné. Loin des codes "obligés" souvent très lourdement manipulés par bon nombre de ses confrères beaucoup plus populaires -car ils dessinent tèèèèellement bien- le bougre s'amuse à nous balader dans des aventures dont, il le reconnait lui-même, une grande partie demeure non-écrite et reste ainsi ouverte à l'interprétation. Précieuse et rare marque de confiance envers un public pourtant plus enclin à aller vers ce qu'il connait bien (surtout pas de surprises !). Mais je pense que c'est là aussi une des raisons de sa pérennité dans le cœur de ses admirateurs : intrigués dés la première rencontre, puis assez rapidement séduits, happés presque malgré nous par l'évidence de son talent de conteur pluridisciplinaire. Cette liberté de ton, qu'il partage ainsi si généreusement, ne fait que renforcer notre fascination pour son œuvre... Et il le sait très bien ! D'ailleurs, il n'y a qu'à observer ses personnages : souvent, entre les ombres et les traits, ils sourient, un peu goguenards, à nos mines perdues et perplexes -mais réjouies !- dans notre déchiffrage orgiaque... Les coquins !

12/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

La ventilation des notes montre bien que cette série est des plus déroutantes. Et il faut dire que je ne recommande pas d’entrer dans l’univers de cet auteur allemand via cette œuvre. Qui m’a aussi laissé perplexe. J’ai dû m’accrocher pour ne pas abandonner ma lecture, tant j’étais perdu en conjonctures et peinais à suivre l’histoire, et les liens unissant – ou pas – les protagonistes. Ça semblait partir vers quelque chose à la Lovecraft, mais en fait non. Et j’avoue qu’une fois finie cette lecture, il me reste pas mal de zones d’ombre, une bonne partie de l’intrigue m’a échappé (c’est le début en plus qui est le plus ardu, le moins simple à appréhender !). Si je me suis quand même accroché, c’est parce que cet auteur m’attire (sans que j’en sois vraiment fan), que presque toujours je trouve chez lui une originalité qui titille ma curiosité. Et puis il y a surtout son dessin et sa mise en page, aisément reconnaissables. Un découpage déstructuré, avec de grandes cases verticales (parfois en diagonale) coupant la page comme du verre brisé, un beau Noir et Blanc un peu statique et froid, jouant sur des hachures. Et puis, le second tome, Mil, part vers quelque chose de plus épuré et joue sur un fantastique différent. Bref, une notation au doigt mouillé, plus au ressenti général, que je ne saurais pas forcément expliquer.

20/09/2023 (modifier)
Par Jul
Note: 4/5

J'ai enfin re-lu cette fameuse BD d'Andréas (apparemment une des œuvres les plus compliquées). Car une 1ère lecture ne suffit pas en général avec cet auteur. Une 2ème lecture s'impose le plus souvent (voire une 3ème... puis une 4ème, une 5ème...) et permet de déchiffrer les "codes" dans ce véritable labyrinthe Lovecraftien qu'est Cyrrus-Mil. Quoique cette BD n'étant pas la plus Lovecraftienne de son auteur. Alors ce que j'en ai compris c'est qu'un héros (qui a des vertiges et des trous de mémoire; formidable rendu de distorsions du temps) découvre un temple enfoui et que parallèlement à cela, dans le passé, une bande de gens fait une expérience (dans ce même temple) avec un jeune garçon (Mil). Ces expériences réussissent et ce garçon est projeté à travers le temps tel une torche humaine volante. Donc les 2 histoires se recroisent à l'intérieur de ce temple. Le noir et blanc du passé se mélangeant à la couleur du récit dans le présent avec moult distorsions graphiques, découpage des planches tarabiscotés et autres effets vertigineux propres à Andréas. Bon après il y a également un espèce de monstre du temps qui va se réfugier dans les mécanismes d'une horloge. Ça je n'ai pas bien compris. Mais c'est très beau. Cette partie est la meilleure (avec également à ce moment la mère de Mil qui pète un câble et projette des rayons de lumière de son visage... très beau également. Mais je n'ai pas bien saisi les tenants et aboutissements là aussi. Elle a l'air de se transformer en statue...). Il y a également beaucoup d'autres choses : une mystérieuse table géométrique dont il manque un bout qui se trouve dans la tête du gros personnage qui lévite à la fin (et qu'on a surement croisé auparavant (il faut que je vérifie)), une bande de "méchants ?", un cinéma (alors ça il faudra m’expliquer le coup de l'image qui reste... ah oui le temple se trouve derrière ... je ne suis pas sûr). C'est autrement plus complexe que le résumé assez basique que je viens de faire. C'est même très difficile à comprendre, Andréas se faisant un plaisir de brouiller les pistes. D'ailleurs je pense avoir saisi les 2/3, ou peut-être moins... La fin du bouquin (de Mil donc) est surprenante. Nous sommes revenus au bout du fil du temps (Mil est parti trop loin dans le temps). Un des héros espionne dans une grotte des espèces d’humanoïdes marrons qui s'agitent tels des hommes préhistoriques. Le dessin et la couleur a changé. Très très jolies cases à la fin : distorsion de la tête de Mil avec du sang s'échappant de ses orifices, son cerveau au milieu de distorsions géométriques (je ne sais pas comment appeler ça ). A ce moment-là, les dessins sont excellents mais durant la durée de ces albums, ils alternent entre le superbe (mon Dieu ces plongées et contre plongées vertigineuses... et puis ce temple avec ce champ de force lumineux...) et le moins bon (et même les 2 à la fois). Les têtes sont souvent un peu bizarres mais ce n'est pas grave. C'est du Andréas. On pardonne tout à cet auteur car son oeuvre est assez monumentale, les découpage et les scénarios complètements fous. Mais il faut du courage, beaucoup de concentration et une certaine envie de rentrer dans ce monde.

26/08/2013 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

A chaque nouvelle lecture d’une BD d’Andréas, je deviens de moins en moins objectif. Je suis en admiration devant son dessin détaillé aux cadrages inventifs. Seule la colorisation passe moins bien les années. Dans ce diptyque, on a le droit à un mélange couleur et N&B. Les perspectives sont à tomber, Andréas maîtrisait déjà son sujet il y a 25 ans. Le scénario est relativement opaque bien que certains éléments sont donnés et à prendre au premier degré. Cette BD doit gagner en intérêt au fur et à mesure des lectures en fonction des éléments connus et compris. Je conseille l’intégrale Delcourt qui est de belle facture, mais avant de se lancer sur cette série, il vaut mieux commencer par les autres productions de l’auteur.

22/10/2009 (modifier)
Par Arno
Note: 1/5

Il y a sûrement un sens caché, comme l'ont indiqué les autres commentateurs, un sens qui ne se révèle qu'à la relecture et avec de la concentration. Seulement voilà... la première lecture ne m'a aucunement donné le désir de découvrir le sens caché. Alors cette œuvre m'est tombée des mains, j'ai baillé, beaucoup baillé. Donc je la note pour ce que j'y ai trouvé : un graphisme volontairement laid, une intrigue qui n'est pas nulle car elle n'existe même pas, une explication que l'on soupçonne fade. C'est peut-être injuste, parce que je n'ai pas cherché à comprendre. J'ai pressenti que ce qu'il y avait à comprendre ne valait pas la peine que l'on prenne le temps de relire, et la peine de se taper à nouveau ces dessins fastidieux, très très fastidieux. Donc en fin de compte pour moi c'est poubelle tout de suite.

31/07/2007 (modifier)
Par cyrrus
Note: 5/5

Sublime! Une oeuvre incontournable du grand Andreas. Il est indéniable que la lecture demande beaucoup de concentration pour capter les nombreuses subtilités disséminées au fur et à mesure de l'histoire. J'avoue qu'il m'a fallu une deuxième lecture pour vraiment saisir la relation entre les deux histoires (je sais maintenant qui est l'homme en noir à la fin). Je trouve très attrayant d'essayer de déchiffrer un scénario aussi alambiqué que celui-ci et d'avoir plusieurs issues de compréhension. La dernière fois que je me suis creusé les méninges à ce point, c'est en regardant "Lost Highway" de Lynch. En bref, je trouve que le style hermétique de l'histoire ajoute un charme pour ceux qui, comme moi, aiment défaire les sacs de noeuds.

07/09/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

D’emblée, je dois dire que le style d’Andreas si caractéristique me plait assez. Graphiquement, c’est donc superbe (tant au niveau du dessin que du découpage). J’ai entamé l’oeuvre de cet auteur par l’intégrale de Cyrrus-Mil en me disant qu’elle serait plus aisée à aborder qu’une série au nombre de tomes plus conséquent telle que Arq, Rock ou Capricorne. Comme quoi l’erreur est humaine puisque tout le monde semble s’accorder pour dire qu’il s’agit de l’œuvre la plus difficile à appréhender de Andreas. Et je veux bien le croire vu qu’à la première lecture, j’ai pas compris grand-chose. Deux autres lectures de l’album de l’auteur m’ont aidé à y voir plus clair (même si des zones d’ombre subsistent). Je salue l’intelligence et la cohérence du scénario mais je trouve cette série un brin trop alambiqué que pour être conseillée à l’achat. Mais si l’occasion de la lire se présente à vous . . . pourquoi pas ? ;)

10/10/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
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De toutes les séries d'andreas, "Cyrrus/Mil" est réputée comme étant la plus hermétique et la plus difficile à comprendre. Et il faut avouer qu'une lecture linéaire simple de la BD laisse sur une impression d'incompréhension totale. Mais c'est tout l'art d'Andreas de demander au lecteur de relire son oeuvre, de la fouiller, de chercher tous les détails, d'élaborer des hypothèses pour enfin comprendre tous (ou presque) les tenants et aboutissants de son scénario. Personnellement, il me reste encore 1 ou 2 parts de mystère dans cette BD, mais comme toujours j'ai grandement apprécié de voir que tout se tient, et qu'une fois la bonne hypothèse d'explication trouvée, tous les indices donnés par Andreas concordent. L'histoire et le dessin néanmoins m'ont moins plu que dans la série Rork par exemple, du même auteur.

25/09/2003 (modifier)
Par Altaïr
Note: 4/5

C'est le genre de BDs que j'adore mais que je ne conseillerai à personne, parce qu'elle est vraiment TRES hermétique. Il faut la lire plusieurs fois, y réfléchir, en parler avec d'autres pour que s'imbriquent les éléments du puzzle et que tout s'éclaire (... ou consulter les passionnantes discussions des fans d'Andreas sur les forums de BdP). Une fois qu'on a compris, on ne peut qu'être admiratif devant la maîtrise narrative d'Andreas. C'est une BD vraiment très impressionnante, mais il faut du courage pour s'y attaquer. N.B : ma critique ne concerne que "Cyrrus", "Mil" n'a que peu d'intérêt à mes yeux. C'est "Mil" qui est résumé ici, et j'ai l'impression que la critique de Clémentine ne parlait absolument pas de "Cyrrus".

07/07/2003 (modifier)
Par Régis
Note: 4/5

Je conseille cet achat, mais il ne faut pas aimer ne pas comprendre. Pour le coté simpliste, il faut vraiment que je revoie ma copie car je ne le trouve pas. C'est l'oeuvre la plus dérangeante de Andreas, non pas parce que le theme traité est génant, mais parcequ'elle est terriblement frustrante. A la première lecture de ces volumes on est un peu perdu et on ne comprend pas grand chose (enfin moi j'ai pas bien compris). Puis à la relecture on finit par comprendre un passage qui nous avait échappé la première fois, on découvre un détail et le puzzle semble s'assembler. On a l'impression que l'on va comprendre mais à chaque fois il semble manquer des pièces. Le pire c'est la dernière page où un personnage dit à l'autre "je sais qui vous êtes". Et bien moi je ne sais toujours pas. Sinon, on a toujours la qualité de dessin et de mise en scène d'Andreas avec des prises de vues complètement démentes. Pour qui aime bien se creuser la tête, allez y sans hésiter.

10/10/2002 (modifier)