Mâle de mer
Doëlan, en Bretagne. Elle s’appelle Ephémère. Trop tôt sa mère s’en est allée, et puis un autre jour c’est son père, pêcheur opiniâtre et taiseux face à la mer immense, veuf inconsolé, qui à son tour a choisi de décéder. (résumé de l'Editeur)
Bretagne Ecritures
Doëlan, en Bretagne. Elle s’appelle Ephémère. Trop tôt sa mère s’en est allée, et puis un autre jour c’est son père, pêcheur opiniâtre et taiseux face à la mer immense, veuf inconsolé, qui à son tour a choisi de décéder. Orpheline, donc. Un Américain de rencontre, qui lui fera un fils - mais qu’elle quittera bientôt, parce que la vie c’est face à la mer qu’elle exige d’être vécue. Quittée pourtant, Ephémère le sera à son tour, par ce fils qui à son tour la laissera amère Un photographe se lance sur l'histoire d'Ephèmère, et se souvient de ses racines....
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Date de parution | 14 Janvier 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je sais dès les premières pages si une bd va se révéler ennuyeuse. Avec celle-ci, on ne s’y trompe pas car on va y avoir droit. On est tout de suite noyé par une narration semi-poétique et introspective qui balance de belles phrases vides de sens. Avec moi, c’est tout ou rien. J’aime bien l’auteur mais je n’aime pas cette bd. C’est comme cela et je l’assume. Ai-je le mâle de mer ? Je ne crois pas. Cependant, on pourra toujours observer de beaux dessins qui traduisent une belle ambiance.
Mais que je suis déçu de mettre une note comme ça pour une BD de Guillaume Sorel dont habituellement le trait me plait beaucoup, ici c'est encore le cas, mais le récit ou plutôt le long monologue de Laëtitia Vuillemin a complètement phagocyté mon esprit au point qu'à de nombreuses reprises j'ai été obligé de revenir en arrière pour apprécier les planches de Sorel. Comment est-il possible d'écrire de manière aussi verbeuse, pompeuse, emphatique? Certes il est parfois fort plaisant d'user d'un langage châtié pour en tournures inversées, asséner des évidences ou des lieux communs qui par la manière dont ils sont tournés pourraient faire accroire qu'ils sont autre chose qu'une poésie surannée fleurant bon son prix de Rome. Les mots s'envolent mais ne possédant que peu d'ailes ils finissent par retomber, et là gare à la chute car une fois au sol il n'est pas dit que l'ordre qu'ils affichent soit celui que souhaitait le poète. Je ne descends pas ma note plus bas eut égard au talent de Sorel, mais vraiment cette lecture n'a absolument pas résonné en moi. Je souhaiterais préciser que je suis un grand admirateur de Baudelaire, Verlaine, J.M. De Heredia, Rimbaud, etc.. Et donc.....
Chez les cinéphiles, il y a les amateurs de films d’action, et il y a les adeptes de cinéma d’auteur. C’est pareil pour la bande dessinée : il y a du grand public, et il y a des albums plus confidentiels. "Mâle de mer" se classe incontestablement dans la seconde catégorie. Pour les amateurs du genre, voilà un album intéressant. Le trait de Sorel, bien sûr, est beau, maîtrisé, stylé. J’en suis une grande admiratrice ! Petit bémol cependant pour les quelques photographies insérées, qui selon moi n’apportent rien, mais au contraire viennent un peu casser la narration. Le scénario est plutôt particulier. Il s’agit de rencontres, de tranches de vies, et d’un questionnement sur la capacité des gens à passer outre leurs mauvaises expériences et leurs craintes pour pouvoir vivre heureux (ou pour vivre, tout simplement). Je suis plutôt réceptive. Le texte se veut poétique, avec un jeu sur la langue parfois assez bien fait, mais souvent trop forcé, au détriment de la compréhension. Je suis ressortie de cette lecture avec une impression étrange, en me disant que je le relirais sans doute dans quelques temps… Les auteurs m’ont fait passer des émotions, sans pour autant que je me sente concernée. Je reste sur une impression mitigée. Je ne conseille pas l’achat, car je pense cet album trop hermétique pour la majorité des gens. Mais si vous aimez le style "tranches de vies" et qu’un texte lyrique ne vous fait pas peur, vous pouvez tenter le coup. :)
Par delà la déception de ma lecture, je n’ai pas réussi à me lover dans ce récit. Cette phrase résume mon impression globale et copie aussi le phrasé employé par Laëtitia Villemin. Certes, un tel vocabulaire fait chic mais j’avoue m’y perdre. J’ai vraiment eu du mal à m’accrocher à la grosse première moitié de l’album. La redondance de certains mots ("par delà le vert de ses yeux", "se lover") saoule vraiment. Bref, la narration en devient rapidement absconse. Heureusement, la suite devient plus docile avec l’apparition de bulles. On se dit qu’on commence à comprendre quelque chose... enfin ! Mais le final est bien maigre et ne suffit pas à me rassasier. Il me faudrait reprendre l’album depuis le début pour mieux saisir les subtilités du récit. Mais je n’en ai pas le courage et j’ai d’autres bds qui attendent sagement d’être lues. Côté dessins, Sorel assure. Le noir et blanc lui va aussi bien. Décevant.
Etrange.... J'ai été fasciné par le dessin de Sorel. Il démontre l'étendue de son talent avec ce one shot. Le trait est précis, le N&B se révèle dense et sublime. C'est vraiment du grand art. Par contre, pour le scénario c'est beaucoup plus flou. Surtout la narration avec ses tournures qui alourdissent les propos et rendent difficile la lecture. La première partie du récit a failli me rebuter et faire reposer la BD, la seconde est mieux passée. L'histoire est devenue plus simple et donc plus lisible. Du coup le dessin et le texte n'ont plus fait qu'un jusqu'à la fin. Je conseille au moins un feuilletage avant l'achat. Il suffit de lire 2 pages pour savoir si le style ne vous bloquera pas. Pour le dessin, il est si beau et réaliste, qu'il ne posera pas de problèmes.
J'avoue ne pas avoir du tout accroché à cette bande dessinée... d'ailleurs est-ce vraiment une bande dessinée ? En effet, je me demande encore si Laëtitia Villemin a choisi le bon support pour raconter cette histoire. L'écriture est belle, avec souvent de très beaux passages, des effets de style très remarquables et le dessin, noir et blanc, de Guillaume Sorel mérite que l'on s'y attarde mais l'alchimie ne fonctionne pas. L'histoire, sans aucun dialogue (sauf dans les dernières pages), est uniquement composée de récitatifs si bel et bien que l'on a l'impression de lire une nouvelle, un témoignage. Et puis le noir et blanc ne sied guère à ce récit où présent et passé cohabitent sans que le dessinateur puisse y apporter une touche personnelle (couleur différente par exemple) pour distinguer ces deux périodes. J’ai pourtant l'impression d'être passé à côté de quelque chose mais le déclic ne s'est pas produit. Dommage.
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