Point de Rupture (Borderline)
Un monde post-apocalyptique où survivre s'avère difficile.
Après l'apocalypse... Auteurs argentins Carlos Trillo Dynamite Entertainment Les drogues
Dans les ruines d'un monde post-apocalyptique, deux ombres traquent leur proie. L'un de ces prédateurs est une femme cyborg infatigable, autrefois appelée Lisa, aux ordres du Conseil. L'autre chasseur s'appelle Émile, c'est du moins ce que lui dit cette voix intérieure qui l'obsède. Nouvelle recrue au service de la Commune, il exécute les directives de sa supérieure tyrannique. Lisa et Émile poursuivent la même cible, mais avec des objectifs bien différents. Texte : Delcourt.
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Date de parution | 08 Avril 2009 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Le duo Trillo/Risso était bien connu et parfaitement rodé. Cette série est aussi (malheureusement) leur dernière collaboration suite au décès de Trillo peu avant la sortie du quatrième opus. Avec Point de rupture, le tandem signe une œuvre forte ancrée dans un monde post-apocalyptique. A la différence de bon nombre de séries du genre, celle-ci se focalise uniquement sur les personnages. Chaque opus fait plus ou moins 150 pages avec un chapitrage serré (10 pages environ/séquence). Cela permet par exemple une lecture aisée le soir avant de dormir. Les protagonistes sont multiples et leurs interactions nombreuses. Cela n’a étonnamment pas de conséquences sur la facilité d’aborder l’histoire. Le lecteur prend aisément ses marques. Si Lisa peut être considérée comme le personnage central du récit, il n'y a pas pour autant de héros intouchable. Aucun protagoniste n’est indispensable au bon déroulement du récit (pas même Lisa). L'histoire n’est pas continue, même si elle suit un fil conducteur et que la trame de fond est solide. Chaque chapitre est l’occasion de se focaliser sur une mission qui vient en dévoiler davantage sur cette terre dévastée et les gens qui la peuplent. J’apprécie particulièrement le soin apporté par Trillo à la psychologie de ses personnages. Il a l'intelligence d'éviter l'écueil d'un monde caricatural et dichotome. C'est l'occasion pour lui aussi d'aborder des sujets qui lui sont chers comme la lutte entre gangs et le vol d'organes. Côté dessin, Risso sublime le noir et blanc avec une maîtrise sans faille de son sujet. Du travail d'exception, un plaisir sans cesse renouvelé pour les yeux, page après page. Une série injustement méconnue qui vaut largement le détour.
Et encore un monde post-apocalyptique, un !.. Oui mais voilà : celui-ci bénéficie d’une remarquable mise en images par le traitement du noir/blanc. Là, je dois dire qu’on est dans le « tout bon »… du moins pour moi. Mais à part ça ?… C’est l’histoire d’une traque, orchestrée par deux chasseurs. Mais ce qui pourrait être banal est ici englobé dans un scénario riche et complexe. Cette sorte de course-poursuite arrive à garder le lecteur attentif car l’orchestration qui en est faite, tant aux points de vue scénario que dessin, est vraiment en symbiose avec le climat violent général qui règne au long des tomes. J’ai parfois eu du mal à décrypter certaines parties du textuel (faut de bons yeux !) mais ai apprécié, dans sa généralité, cette série « à part » des classiques de ce genre, ou dits tels. Pas mal du tout... et même plus.
Je me suis ruée sur la dernière sortie de ces auteurs, et première déception : le format, trop petit pour mettre en valeur le fabuleux noir et blanc de Risso. Tout de suite après l'ouverture deuxième déception : le papier, vraiment de très mauvaise qualité. Finalement la dernière déception arrive lors de la lecture, le lettrage est trop petit et il faut faire un effort pour lire et trop rapprocher la bd ce qui amoindri les jeux d'ombre, qui doivent être regardées de plus loin. Un format dans le même format que Je suis un vampire aurait été idéal. Je ne vais pas m'étaler sur le talent de Trillo, car son dessin est toujours d'un niveau excellent avec son noir et blanc pur. Cela dit j'ai trouvé qu'il manquait peut-être un peu de décors, la bd s'axe principalement sur les personnages et c'est intéressant, mais dans un monde post-apocalyptique on aimerait bien voir un peu plus le monde dans lequel évoluent les protagonistes. Le scénario qui nous offre un monde totalement détruit où deux partis règnent sur les survivants, est très proche des personnages et c'est surtout à travers eux que passe toute l'histoire, le monde en lui-même est plus relégué au second plan. La psychologie de ces derniers étant bien développée le récit est très prenant et la suspense va en grandissant, on ne peut qu'attendre la suite avec impatiente. Suite et fin du récit. Les personnages se diversifient, on en sait de plus en plus sur ce monde post-apocalyptique et le dernier tome fait office de prologue et d’épilogue, c’est le tome que j’ai préféré. Heureusement l’histoire d’amour entre Lisa et Emile qui permettait l’ouverture de la série est reléguée au second plan, voire même au niveau de simple prétexte, d’ailleurs elle ne finira pas du tout comme on pouvait s’y attendre. Plus on avance dans les tomes plus l’histoire a pris le contre-pied de ce que j’imaginais. A noter que tous les personnages ont un rôle égal et qu’aucun n’est dispensable. Si le premier tome forme une histoire continue, les suivants sont un peu différents. La trame générale est gardée évidemment, mais ponctuée par des histoires courtes concernant les personnages, notamment pour les tomes 2 et 3 ; soit le récit est continu mais chapitré pour le dernier tome. Par contre je n’ai plus été dérangé par le lettrage, qui est de même taille que le premier tome, peut-être un peu de fatigue passagère, c’est vrai qu’il n’est tout de même pas bien grand. Pour ce qui est de la taille du dessin je me suis aussi faite au format, par contre il est dommage que la souplesse du livre empêche son ouverture complète, sinon on casse le dos et les pages ont tendance à se détacher facilement, il faut donc tout le temps le faire pivoter pour bien voir la planche dans son entier. Il me reste un souhait, que les auteurs redémarrent le récit et fassent une suite.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un scénario qui crée un monde futuriste aussi crédible et solide ! J'espère de tout cœur que les deux prochains tomes vont être aussi bons parce que pour l'instant c'est génial ! Au début, je ne comprenais pas tout ce qui se passait, mais, petit à petit, Trillo nous dévoile cet univers et il le fait si bien que je n'ai pas besoin de long discours pour savoir se qu'il se passe. C'est un univers post-apocalyptique vraiment déprimant. Si je vivais là-dedans, je serais devenu fou ou je me serais tiré une balle depuis longtemps. Le point fort de cet œuvre est sans nulle doute ses personnages : ils ont une psychologie intéressante, leurs actions sont captivantes. Ils essaient tous de survivre du mieux qu'ils peuvent, même les 'puissants' qui ne sont en fait que des loques humaines comme tous les autres. Le superbe dessin de Risso décrit parfaitement ce monde inhumain et il montre à la perfection la souffrance qu'endurent ces gens fictifs. Excellent !
Bon… et bien je vais trancher avec les avis précédents, je n’ai pas accroché. Pour faire simple, j’ai trouvé qu’il manque une réelle intrigue à cette histoire. Alors oui développer la psychologie des personnages est important mais de là à ne faire que ça ! Je suis désolé mais moi je dis non ! En bref, on a donc deux factions qui se font face… pourquoi ?! Le pouvoir ?! Le pouvoir de quoi ?! Tout est détruit… Et puis ces deux factions servent à quoi ?! Pourtant je suis fan de ces univers ! L’histoire d’amour quant à elle n’apporte rien… Le dessin par contre est excellent ! N’étant pas fan des séries en noir et blanc, je dois avouer que là, le dessin est super ! Par contre, le fait de copier coller quelques dessins et d’en modifier un petit détail pour tromper le lecteur est une honte ! Enfin pour trancher une fois de plus avec les avis précédents, j’ai beaucoup aimé ce format qui exploite bien le dessin et permet de contenir plus de pages qu’une BD traditionnelle pour le même prix ! Pour conclure, je dirais que c’est une BD sympa pour son dessin mais qui est longue par son déroulement. Que doit-on attendre du tome deux quand le tome un ne développe que la psychologie de ses 3 ou 4 têtes d’affiche ?
Très bonne surprise que cette série (sur base de la seule lecture du tome 1). Un univers post-apocalyptique assez noir (très noir en fait), mais passionnant à découvrir et qui change des univers classiques et souvent "aseptisés". Des personnages qui se dévoilent petit à petit et qui sont loin d'être des anges. Une histoire coupée en chapitres qui se suivent tout en étant plus ou moins indépendants (ce qui change des narrations plus classiques) Un noir et blanc sublime, utilisé intelligemment (ah, la manière dont les personnages sont parfois dessinés avec du blanc !) Curieux de lire la suite, pour voir où les auteurs vont nous emmener (en espérant, en effet, ne pas tourner en rond) A consommer sans modération !
Dans un monde post apocalyptique une série débute. Nous y verrons les deux personnages principaux, comme les deux bras armés des deux « camps » qui semblent régenter le monde. Tous deux ont un passé d’amour commun. Tout cela est donc très classique. Le scénario tient donc dans une phrase simple : l’amour vécu entre deux êtres peut-il changer leur façon d’appréhender le présent malgré leurs histoires respectives ? Tout l’univers construit autour est secondaire et ne sert que de prétexte pour faire de leur rencontre quelque chose d’explosif. D’un côté un fournisseur de drogue qui détruit le cerveau et de l’autre une prophétesse de l’espoir, les deux camps utilisent les même méthodes pour arriver à leur fin. Au cours du récit on découvre les différents niveaux de chaque « groupe », hélas plus on avance et plus c’est ridicule. La facilité d’arriver de suite aux niveaux élevés, le superficiel des personnages de plus en plus « importants » ne sont absolument pas crédibles. Le côté féminin est particulièrement gratiné, entre des lesbiennes jalouses, un fou confondant vie virtuelle et vie réelle et un chef assez plat on ne va pas plus loin que le trait de caractère simpliste, l’autre camp est tout aussi ridicule avec son chef obèse terrifié et la marâtre aux chaussettes nazis. Pourtant le scénario est vivant, l’univers autour des personnages est intéressant. Tout simplement parce que le graphisme est à couper le souffle ! le noir et blanc est parfaitement maîtrisé, parfait pour l’univers décrit, parfait pour suggérer, parfait pour critiquer. Au final le dessin sauve l’album, on n’en viendrait plus à trouver les scènes de sexe ridiculement positionnées, le scénario d’une pauvreté abyssale étant donné le nombre de pages, et les ficelles pour arriver à la confrontation si éculées. Sauf que les prises de vues et la justesse des dessins fait passer l’ensemble. La lecture peut être intéressante tellement le dessin est réussi, mais l’achat à ce stade me parait vraiment inutile. Les tomes suivant permettront de savoir si ce n’était ici qu'un planter-de-décor et que la société et ses multiples incohérences de ce tome vont trouver leur raisons, ou si tout cela n’est que décor factice pour la magnifique question : l’amour est-il plus fort que tout ? Devant une telle originalité on attend la suite…
Après la lecture du premier tome. J'ai failli passer à côté de mon sujet et refermer la BD avant sa moitié. Heureusement le déclic s'est produit et j'ai avalé la suite du récit. L'univers créé par les auteurs est riche et intriguant. Les personnages ont des personnalités affirmées. Le dessin N&B dégage une force impressionnante. Il est très beau mais demande un temps d'adaptation. Sachant qu'il reste encore 3 tomes pour clôturer la série, j'espère que l'on ne tournera pas vite en rond et que le niveau restera constant. En tout cas ce tome introductif est des plus réussis.
Quand j'ai vu, sur ce même site, que Delcourt se lançait dans l'édition d'une série de Trillo et Risso, je me suis jeté les yeux fermés sur le tome 1, vu ma grande confiance dans ce duo d'auteur et la difficulté à se procurer leurs oeuvres. Hé bien, encore une fois, c'est réussi: une histoire tragique, violente avec toujours cet aspect passionnel exacerbé, encore accentué par un dessin noir et blanc qui je qualifierai d'impeccable. Seul petit bémol, pour rejoindre un avis précédent, je pense qu'un format A3 eut été plus heureux. Mais le prix de la bd aurait peut être été rédhibitoire (pas pour moi, en tout cas!), vu le nombre élevé de pages. Dommage.
Comme dans toute bonne histoire post apocalyptique, le monde en ruine dans lequel se déroule cette histoire est très noir, très sordide. D'un coté les marginaux qui ne vivent plus que pour prendre leur dose quotidienne d'illusion, la drogue locale, pour laquelle ils sont prêts à tout. De l'autre coté, deux entités ennemies chargées de faire régner l'ordre et qui n'hésitent pas à flinguer à tout bout de champ. C'est ainsi que Lisa et Emil poursuivent la même cible mais avec des objectifs bien différents puisqu'ils appartiennent chacun à un camp opposé. L'évolution de leurs sentiments est très intéressante, tout comme leurs passés qui se dévoilent peu à peu. Mais cela ne monopolise pas l'intérêt puisque les personnages secondaires truculents ne sont pas en reste. Certes, il faut arriver à rentrer dans cet univers pessimiste et glauque à souhait, mais une fois ce pas franchi l'histoire devient très prenante. En cela elle est bien aidé par le graphisme. Le seul petit reproche se situe au niveau de la forme des visages, parfois un peu particulière. A part cela, le noir et blanc et d'une efficacité redoutable. Le dessinateur maitrise son sujet et offre des cases hors normes en jouant avec ces 2 seules couleurs. Les jeux de lumières sont très réussis.
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