Le Fouineur
Les tribulations d'un privé dans un monde futuriste, où cohabitent humains et mutants.
Auteurs argentins Carlos Trillo Détectives privés Ere comprimée Les petits éditeurs indépendants Tueurs à gages
9 Histoires courtes nous contant les tribulations d'un privé dans un monde futuriste, où cohabitent humains et mutants.
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Date de parution | Janvier 1988 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Trillo est un auteur très prolifique, relativement inégal, mais qui a produit quelques séries très sympas. En particulier en collaborant avec Mandrafina (par exemple avec leurs très caustiques Spaghetti Brothers). Cet album se situe dans une bonne moyenne de leur production respective. On retrouve ici la patte de Trillo, qui adore les ambiances très noires (comme Abuli, scénariste qui, je trouve, navigue dans les mêmes eaux). Avec toujours une petite dose d’humour (noir lui aussi), de cynisme et d’érotisme. Sur un rythme relativement lent, les histoires mettent en scène une sorte de privé, qui se transforme aussi à l’occasion (moyennant paiement supplémentaire) en un tueur froid, cynique, qui ne s’embarrasse pas d’états d’âme. Il fait son job sans broncher, impassible (aussi expressif que Droopy), avec une tronche patibulaire. Les 9 histoires courtes qui composent cet album n’ont pas forcément l’espace suffisant pour développer un scénario conséquent. Mais Trillo réussit quand même à mettre en place un univers original, dans un décor SF indéfini, alors que la tension monte entre des extrémistes défendant « La Race » (les humains) face aux « mutants ». Ce dernier aspect permet d’ajouter un côté fantastique (qui aurait pu parfois être plus utilisé), qui parfois se rapproche de celui développé par Foerster (en particulier dans l’histoire intitulée « Une belle paire », avec ce type ayant un jumeau sur son crane…). Le dessin de Mandrafina est classique pour lui, c’est-à-dire un trait gras usant d’un Noir et Blanc tranché, qui accompagne très bien la noirceur plus ou moins glauque des scénarios de Trillo. Au final, nous avons là un album au contenu inégal, quelque peu frustrant sur certaines histoires trop « courtes », mais qui se laisse lire agréablement, et qui mérite qu’on y jette un coup d’œil. J’ai globalement apprécié ma lecture.
Miranda a vu juste, cette BD est des plus agréables à lire. La couverture est trompeuse, le cahier est bien supérieur. Mandrafina nous offre un très beau dessin N&B. On sent la maitrise et l'on se régale à chaque case. Trillo apporte quelques histoires avec pour personnage principal un privé acceptant toutes les prestations qui se présentent, allant même jusqu'aux contrats. Les scenarii sont bien pensés, la narration est bonne, mais il y a une espèce de redondance qui gâche un peu la lecture sur la fin. La force de cette BD est d'avoir un personnage principal atypique et sans charisme, mais se trouvant systématiquement dans des plans douteux desquels il en ressort toujours indemne. Note finale : 3.5/5
Vue la couverture on peut s'attendre à une bd au minimum érotique si ce n'est plus, mais ce n'est absolument pas le cas. Mandrafina et Trillo nous présentent ici les tribulations d'un détective privé dans un monde futuriste, où mutants et humains ne font pas bon ménage. Comment s'appelle-t-il d'ailleurs ? Privé ? Fouille-merde ? Je l'ai trouvé très attachant ce personnage et intéressant aussi, faisant toujours son boulot avec sang-froid et sans état d'âme, mais apportant toujours une bonne réflexion sur la société dans laquelle il évolue. Le ton est souvent caustique, parfois drôle, et les histoires toujours percutantes tout en gardant une certaine simplicité. Le trait de Mandrafina apporte beaucoup aussi, qui est pour moi un des meilleurs dessinateurs de noir et blanc.
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