Rosalie Blum
2009 : Grand prix RTL de la bande dessinée (tome 3). Angoulême 2010 : Prix Révélation pour le tome 3. Votre vie est moche et terne. Et si vous vous preniez de passion pour une inconnue ?
Angoulême : récapitulatif des séries primées BDs adaptées en film École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg Grand prix RTL de la bande dessinée La BD au féminin Points de vue
Vincent est coiffeur. Il vit en-dessous de chez sa mère. Il est avec une fille, mais celle-ci est partie en stage sur Paris depuis plusieurs mois, et il sent que leur relation ne tient plus qu'à un fil. Il passe son temps libre avec son cousin, coureur de jupons. Sa vie est terne, mais elle va bientôt basculer. Il part faire quelques courses dans une épicerie à l'autre bout de la ville. C'est là qu'il la voit, l'épicière. Persuadé qu'il la connaît, qu'il l'a déjà vue quelque part, il se met à la suivre, à fouiller dans ses poubelles, à rôder autour de chez elle...
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Date de parution | Novembre 2007 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
J’ai lu la série d’une traite dans l’intégrale. Sans déplaisir, mais sans trop y trouver non plus de quoi me pousser à y revenir. Il y a des bonnes idées de départ. Et le choix des personnages principaux est intéressant. C’est ainsi que nous allons suivre – en parallèle, mais aussi en croisant leurs vies – deux personnages solitaires, un peu asociaux, qui, par une succession de circonstances, vont s’intéresser à la vie de l’autre, de façon secrète, en s’espionnant mutuellement. Autour d’eux gravitent quelques personnages secondaires atypiques (la mère possessive et maboule de l’un, la nièce et ses amies et colocataires un peu « space » de l’autre), qui dynamisent quelque peu l’intrigue, et l'empêchent de trop ronronner. Mais pas assez à mon goût, car cela s’étire trop, il y a des longueurs et, malgré certains aspects que j’ai bien aimés, j’ai trouvé que l’ensemble manquait de peps. A emprunter à l’occasion, c’est une lecture relativement fraiche et divertissante. Mais j’en attendais davantage.
Vincent, coiffeur trentenaire, mène une vie ennuyeuse. Entre un métier hérité de son père, son chat et une mère castratrice qui habite au-dessus de chez lui, il souffre d'une vie affective en jachère. Il croise un jour la route de Rosalie Blum, une femme d'une quarantaine d'années envers laquelle il ressent une étrange proximité. Il éprouve la sensation diffuse de l'avoir connue dans une vie antérieure. Il se met à la suivre, à l'espionner. En apparence, l'existence de cette femme célibataire est aussi morne que la sienne. Rosalie, de son coté, a remarqué son petit manège et a décidé de s'en amuser. Et si ce jeu pervers était le sel qui manquait dans leur vie? Rosalie Blum est un roman graphique sensible et généreux qui prend le temps d'apprivoiser ses personnages et de nous les faire aimer. Je suis content d'avoir pu lire les trois tomes d'affilée grâce à l'intégrale, car le premier tome, bien que sympathique, est loin de montrer toute la richesse de ce roman graphique dont une grande partie du charme tient au dessin, délicieusement désuet.
Un type ordinaire à la vie plutôt morne et casanière décide de suivre une inconnue rencontrée par hasard. Pas par voyeurisme mais juste parce qu'il a déjà vu cette femme sans se rappeler où... et parce qu'il n'a pas grand chose d'autre à faire. On peut dire que le point de départ de cette trilogie est surprenant. Camille Jourdy, par un habile développement de l'intrigue et par l'entrée en scène de tout un tas de personnages aussi originaux qu'attachants, parvient à tenir en haleine le lecteur tout au long de l'histoire. Le ton est réaliste, parfois grave, souvent décalé mais il sonne toujours juste. J'ai bien aimé les dessins, qui sans être extraordinaires, donnent une vraie personnalité au récit. Rosalie Blum est un beau roman graphique, à la fois sensible et intelligent. A découvrir.
Un point de départ original et simple, un scénario bien mené avec des personnages bien construits. Un décor de petite ville bien planté et un déroulement de l'intrigue bien ficelé. "Rosalie Blum" fait partie de ce genre de série qu'on lit avec grand plaisir, bien campé dans son lit/fauteuil et dont on savoure le nombre de pages nous laissant le temps de trainer avec ces personnages indéniablement sympathiques. Une jolie réussite.
Je viens de lire les trois tomes de cette série et j'en sors satisfait. J'ai eu un peu de mal à entrer dedans car je craignais un roman graphique ennuyeux, quelque chose s'attachant à des personnages médiocres et à leur vie sans intérêt, soutenu par un dessin peu engageant, comme on en voit souvent encensés par la critique snob qui loue la justesse ou l'audace d'oser raconter du médiocre soi-disant touchant. Mais non seulement il y a un scénario solide dans cet album mais en outre ses personnages sont forts et intéressants. Cela m'a parfois fait penser à du Davodeau mais avec davantage d'humour et un peu plus de folie. Les protagonistes sont incontestablement originaux. Entre ce jeune homme sous l'emprise de sa mère, cette dernière détestable malgré son étrange folie douce, cette épicière rejetée par sa famille pour une sombre histoire de prison, sa nièce qui a abandonné ses études par démotivation profonde, son colocataire escroc et amateur de cirque, ou encore ses deux amies un peu délirantes, c'est un joli festival de portraits loufoques et pourtant réalistes. Ils se révèlent en outre attachants et on prend plaisir à suivre leurs petites aventures. Et arrivé en fin de récit, on constate aussi que rien de tout cela n'était gratuit, que tout se tient. Il y a une raison touchante et crédible à la situation de la famille de Rosalie Blum tout comme à l'obsession de celui qui la file, ce fameux Vincent, et à ce qui les rapproche tous finalement. Original, amusant et réaliste, il n'y a finalement que le dessin qui n'est pas vraiment à mon goût, esthétiquement parlant même si j'apprécie sa fluidité et sa rondeur. Cela m'empêche cependant de trouver cette série courte franchement bien.
3/5 mais je n'ai lu que le premier tome de cette trilogie, dont chaque album est centré autour d'un personnage différent. Vincent, trentenaire un peu terne, partage sa vie, dans une petite ville de province, entre sa vieille maman un peu givrée -qui vit sa vie par procuration par poupées interposées-, son salon de coiffure et son cousin geek et dragueur. Jusqu'au jour où il s'entiche de Rosalie Blum, une jeune femme aperçue une fois, qui lui rappelle quelque chose. Parce qu'il n'arrive pas à se rappeler où il a pu déjà la voir, il va peu à peu se mettre à la suivre, à espionner tous les aspects de sa vie, à ouvrir ses poubelles, pour comprendre qui elle est. Les personnages sont complexes et fouillés, bien que la veulerie de Vincent soit un peu horripilante. Le scénario est bien construit, avec un bon crescendo et des rebondissements. Le mystère arrive paradoxalement à s'installer, malgré la simplicité de la vie de Rosalie Blum, parce qu'elle est fantasmée par le regard de Vincent. Le dessin, en revanche, m'a un peu gêné. Je le trouve simpliste et trop caricatural pour cette histoire subtile. Changement de note après avoir achevé la trilogie, même si mon impression sur le dessin demeure. Dès le 2e tome, le récit s'enrichit de nouveaux personnages (la palme à "Kolocataire" !) et de nouveaux points de vue. On revisite certaines situations du premier tome sous un autre angle. Le 3e tome permet de développer les relations entre les personnages et de faire évoluer la situation de départ. Le fin mot de l'histoire, dévoilé à la toute fin, m'a surpris et ému. Une superbe histoire, complexe et adulte comme on en trouve rarement. Bravo !
Une bd dont on se souvient longtemps après l'avoir lue. Le scénario est superbement bien construit et original. Il nous tient en haleine jusqu'au final. J'ai aimé le dessin qui pourrait ressembler à des personnages gentils et enfantins alors que les personnalités sont toutes très fortes. Des moments de poésie dans une histoire poignantes. J'ai encore des frissons quand je pense à la mère du héros. Heureusement, les autres personnages sont plus attachants.
Dans le premier opus, Vincent un jeune coiffeur est en plein désarroi après avoir été quitté par sa fiancée Marianne. Vincent vit sous la coupe de sa mère un rien castratrice. Un jour, Il se met à suivre une certaine Rosalie Blum qu’il pense déjà avoir vu quelque part, même s’il ne sait plus très bien où. Dans le deuxième opus, Rosalie se rend compte qu’elle est suivie et demande à sa nièce Aude de suivre Vincent afin de lui tendre un piège. Camille Jourdy en profite pour changer de point de vue. Ce troisième épisode lève le voile sur toutes les intrigues et se centre réellement sur le personnage de Rosalie Blum, personnage central du livre et pourtant peu mise en avant dans les deux premiers tomes. Les clés du mystère, le lourd secret que traîne Rosalie, sont distillés par petites touches. Si les deux premiers tomes respiraient une certaine mélancolie, portée par la solitude de Vincent et Aude, la fin de la trilogie conclut l’histoire sur une note un brin plus tragique sur une lourde réflexion sur le passé qui permet à ce roman graphique de prendre toute sa dimension. Au dessin, Camille Jourdy, grâce à une colorisation très subtile et à un trait fin, réalise un travail tout à fait remarquable où la sensibilité du récit est magnifiée par l’élément pictural. Un livre qui ne prend sa dimension que si on lit la trilogie en son ensemble.
Cette trilogie aux planches très richement colorées à l’aquarelle et au graphisme délicat dépeint le quotidien paradoxalement morne de personnages solitaires et malheureux. Toutefois, à la lecture de ces histoires mélancoliques, on se surprend souvent à sourire. Dans le premier tome, nous découvrons Vincent, trentenaire célibataire qui tient un salon de coiffure et peine à couper le cordon avec sa mère fantasque et manipulatrice. Tendrement, Camille Jourdy nous raconte Vincent. Ses pensées hésitantes et ses rêves étranges nous le rendent très attachant. Un jour, il croise une femme qui le trouble. Discrètement, il décide de la filer. C’est Rosalie Blum…
Il est vrai qu'il y a des romans graphiques où il ne se passe rien de vraiment fabuleux. On raconte l'histoire déprimante d'un fils à papa Vincent (30 ans) qui a hérité d'un salon de coiffure dans une ville paumée et qui vit dans la même maison que sa mère âgée de 70 ans : pratique pour ne pas payer le loyer. Forcément, avec les femmes, ce n'est pas la joie ! Notre héros célibataire va chercher une course pour sa mère un peu étrange, digne du film Psychose et surtout très acariâtre. Il va alors remarquer une vendeuse d'épicerie de 10 ans de plus que lui qui est la fameuse Rosalie Blum du titre de l'ouvrage. Là n'est pas tant le problème. Ce qui est franchement malsain, c'est qu'il ne va pas arrêter de la suivre jusqu'à fouiller ses poubelles pour tout connaître de sa vie, de ses moindres manies et habitudes sans même lui adresser la parole... Franchement, cela fait froid dans le dos ! Le premier tome se termine sur enfin une action qu'on doit attendre la suite dans le second tome où il ne se passera pas grand chose d'ailleurs. C'est bizarre mais malgré tout, on va s'attacher au personnage principal qui n'est pas un aussi mauvais bougre. C'est bien raconté et on ne s'ennuie pas. Il y a de l'humour et certaines cases ont un graphisme à l'aquarelle assez audacieux. On encouragera donc l'auteure à essayer de faire un peu mieux la prochaine fois. Ce n'est pas si mauvais. D'ailleurs, cela a rapporté un prix révélation à Angoulême 2010.
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