Séjour en Afrique

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Angoulême 1990 : Alph Art Coup de cœur. Paru en 1989 aux éditions Rackham, cet ouvrage pétri d’humour, d’exotisme et de décalage reçut l’Alph Art Coup de cœur à Angoulême en 1990. Le revoici dans une nouvelle version mise en lumière et en aquarelles par Joël Alessandra, cet aquarelliste amoureux de l’Afrique à qui l’on doit Fikrie et Dikhil.


Afrique Noire Angoulême : récapitulatif des séries primées La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants

Au blanc venu étudier « leurs mœurs », le chef du village répond : « nous n’avons pas de mœurs. Nous n’avons que des habitudes de vie qui sont la résultante d’une longue adaptation à l’environnement qui s’est affinée et transmise de génération en génération. D’autre part nous avons des rites magiques qui ne sont pas des mœurs mais bien des techniques dont nous vous prouverons l’efficacité !! » Nous voici donc avertis… Paru en 1989 aux éditions Rackham, cet ouvrage pétri d’humour, d’exotisme et de décalage reçut l’Alph Art Coup de cœur à Angoulême en 1990. Le revoici dans une nouvelle version mise en lumière et en aquarelles par Joël Alessandra, cet aquarelliste amoureux de l’Afrique à qui l’on doit Fikrie et Dikhil. Comme le dit Alexandro Jodorowsky dans sa préface : « Séjour en Afrique est l’histoire d’une initiation. Cet ethnologue venu étudier les mœurs d’une petite tribu africaine est en fait, sans le savoir, à la recherche de lui-même. Il ne trouvera son être essentiel qu’avec une remise en question complète de ses principes. (…) Alain Garrigue et Jean-Luc Coudray ne sont jamais allés en Afrique, mais la vision qu’ils nous en donnent n’en est que plus réelle. » Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 1989
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Séjour en Afrique © La Boîte à Bulles 1989
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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17/04/2009 | Alix
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L'avatar du posteur bamiléké

La préface de Jodorowsky nous prévient, nous entrons dans du bizarre. Ni carnet de voyage, ni roman graphique traitant du colonialisme ( encore que) les auteurs ,qui ne n'étaient jamais allés en Afrique si j'en crois la préface, nous offrent un conte poétique fantasmé et quelque peu hermétique. Une sorte de poésie typée Mallarmé influencé par un graphisme à la Munch? Evidemment cela surprend car le graphisme d'Alain Garrigue vient vous chercher pour vous mettre mal à l'aise. Le rêve de l'ethnologue se transforme en cauchemar dès son arrivée. Lui le Français bardé de diplôme, suffisant ( "Le chef me dit "bonjour" dans un français impeccable." lol) avec son rationnalisme et sa technologie va se faire happer par la magie de ce continent qui a su garder le lien avec ses traditions ancestrales. Pourtant les villages du continent en ont connus des orages au cours des siècles. (La liste est trop longue). Toujours avec résillience , le village s'est reconstruit un peu plus loin. Oui un peu comme Mallarmé, les auteurs ne peignent pas la chose mais l'effet qu'elle produit. Nous sommes submergés par cette eau qui se veut porteuse de vie mais qui in fine détruit tout et apporte la mort ( un petit goût de colonialisme non?), submergés par ces bouches qui crient au dessus du désastre. Un dernier mot sur les magnifiques couleurs produites par J. Alessandra ses rouges et ses noirs sont chauds, vivants presqu'envoûtants... Un peu comme cet album pas si facile. Une oeuvre de création qui sort des sentiers battus.

08/05/2022 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai eu également beaucoup de mal avec ce graphisme. J'ai dû sérieusement m'accrocher au début. Ma première impression faut mauvaise car cette histoire d'un touriste européen à la recherche de rites magiques dans un petit village isolé au milieu de l'Afrique noire me paraissait ubuesque. Cependant, j'ai tenu bon et au final, je trouve que cette oeuvre est pas mal. La conclusion m'a d'ailleurs beaucoup plu. C'est comme une espèce de révélation de ce qu'est véritablement l'Afrique. Il y a comme une espèce de pertinence de ce récit que j'ai trouvé astucieuse. Finalement, j'ai réussi à oublier le graphisme pour saisir l'âme de cette bd. C'est plutôt rare chez moi mais le fait que j'y sois parvenu prouve quelque chose de magique.

02/10/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Moi je n'ai que très moyennement accroché à ce one-shot. Déjà j'ai beaucoup de mal avec le graphisme d'Alain Garrigue. Je le trouve difforme, immature... Ce n'est qu'une question de goût, bien sûr, mais cette révulsion m'a empêché à plusieurs reprises de lire d'autres albums réalisés par lui. Les couleurs de Joël Alessandra ont un peu atténué cette impression, ce qui m'a permis de lire cet album jusqu'au bout. A la fin, je n'aime toujours pas ce graphisme. Concernant l'histoire, je la trouve vraiment très légère, même si le thème de la perte des repères, la place de la magie et celle de l'eau sont développés de façon originale. Mais malheureusement je me suis ennuyé à cette lecture.

01/07/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'avoue que je ne m'attendais pas à ça. Dans la lignée de BDs plus récentes, je m'attendais à un carnet de voyage assez classique, un témoignage sur l'Afrique, son exotisme ou sa réalité. Au lieu de ça, j'ai eu droit à un récit complètement délirant. Son thème : l'Afrique, oui, mais prise sous un angle d'absurde, de folie et peut-être un peu de poésie même si je n'y ai guère été sensible. Le dessin est à l'image du scénario : confus, exubérant, alternant gros plans, plans d'ensemble, cadrages et compositions déstabilisantes. Tout est fait pour accentuer l'effet de perte des repères et de plongée dans un monde totalement différent pour ce français qui arrive comme ça dans un village au coeur de l'Afrique. Visages hilares des habitants, moeurs étranges qui n'en sont pas mais sont des "techniques" et des "habitudes de vie adaptées à leur environnement", initiation à des coutumes assez folles où la magie et la croyance sont reines. En tant que lecteur, j'avoue avoir été momentanément envouté également par cette ambiance étonnante, ressentant par ce biais une vision de l'exotisme africain aux yeux d'un occidental. Mais je suis quand même circonspect et pas très convaincu par l'ensemble. Le récit ne m'a pas véritablement accroché et je n'ai pas ressenti d'émotion satisfaisante. La lecture est assez intéressante mais je n'en conseille pas particulièrement l'achat.

30/04/2009 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

Cette BD initialement parue en 1989 et primée à Angoulême en 1990 s’offre une nouvelle jeunesse, avec une chouette colorisation par Joël Alessandra (Fikrie et Dikhil) et une réédition chez La Boîte à Bulles. Les couleurs de Joël sentent bon l’Afrique, et se marient parfaitement avec le dessin original en noir et blanc. L’histoire, elle, ne m’a pas emballé plus que ça. Elle est certes envoutante, et devrait ravir les amoureux de l’Afrique, mais je l’ai trouvé un peu légère (elle est d’ailleurs courte avec à peine 44 planches) et pas forcément marquante (même si je dois avouer que les textes de la toute dernière page m’ont fait sourire et réfléchir). Une belle petite BD, qui malgré son âge a bien sa place chez cet éditeur aux cotés de Fikrie, même si j’ai nettement préféré cette dernière. A découvrir !

17/04/2009 (modifier)