Saint-Germain, puis rouler vers l'Ouest
Road movie à la française . . .
Road movie
Paris, 1963. Alexis est musicien. Il a encore fait la fête toute la nuit après un concert. Quand il rentre chez lui au petit matin, c’est pour découvrir que Mary, la femme de sa vie, est partie. Alexis ne sait pas grand-chose d’elle. Il veut, il doit la retrouver. Avec comme seuls indices un numéro de téléphone – qui sonne dans le vide – et le fait que la famille anglaise de Mary possède une maison à Dinard. Alexis saute dans sa 203, et prend la route vers l’Ouest, une route pleine de détours et de rencontres étonnantes. Texte de l'Editeur
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Date de parution | 17 Avril 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est le premier ouvrage de Bruno Le Floc'h que je lis et c'est une mauvaise pioche. Je n'ai vraiment pas été convaincu par ma lecture. Peut-être parce que je ne suis pas jazz, j'ai dû manquer l'esprit qui soufflait à travers le saxo d'Alexis. Mais ce type de personnage me donne des boutons. C'est le stéréotype du jeune adulte immature qui se donne une posture au fond de son verre de whisky. Je trouve le scénario assez vide. On aurait pu y trouver de la poésie, du fantastique ou de l'érotisme mais je n'y ai rencontré que de l'ennui tout au long de la route. Le graphisme souple donne un certain rythme au récit mais c'est encore trop vide dans certains visages ou dans les extérieurs pour que j'y adhère. Je ne parle même pas de la simili ambiance des années 60 simplement rendue par une ou deux marques commerciales de l'époque. Quant au message final c'est expédié en deux cases Une lecture très décevante.
Nous suivons dans cet album – sorte de road movie au rythme très nonchalant – les déambulations d’un homme, saxophoniste de jazz de Saint-Germain-des prés (ce qui justifie peut-être le titre, que je trouve d’ailleurs assez bizarre), qui part vers la Bretagne et Dinard, pour retrouver sa copine, Mary, qui vient de le plaquer. Au cours de ce périple, il fait la connaissance de plusieurs femmes (toutes ayant un prénom dérivé de Marie…), avec lesquelles il noue des contacts parfois un peu surprenants (il remplace ainsi au pied levé un marié, pour embarquer aussi sec sa nouvelle dulcinée !). Le dessin n’est pas forcément ma tasse de thé, mais il peut passer, avec sans doute un côté esthétisant trop poussé. Tout est centré sur les personnages, dont le visage n’est parfois qu’esquissé. Autour d’eux généralement pas de décor, du blanc, du vide. Et ce vide est aussi ce qui prédomine dans le scénario, hélas. En effet, je n’ai pas réussi à accrocher à cette histoire creuse, menée sur un rythme lent, sans que quelque chose (folie, poésie, bons mots) ne vienne pimenter ma lecture. Un gros bof donc.
Cette histoire est assez anecdotique. Un homme saxophoniste un peu porté sur la dive bouteille prend sa décapotable pour aller retrouver sa belle qui s'est enfuie en Bretagne. Déjà le dessin ne m'a pas trop plu, notamment celui des visages est souvent dépouillé au point que dans certaines cases certains personnages n'ont pas de face mais juste un trait pour faire le profil. On passera également sur les paysages rencontrés sur la route de l'ouest qui n'ont rien de vendeur. Pourtant c'est dommage de ne pas en profiter, notre homme n'avait pas pris l'autoroute. Ah oui c'est vrai on est dans les années 60, mais en fait on ne s'en rend pas compte tout de suite - par exemple il n'y a plus de station-services Antar de nos jours. Beaucoup de blanc et de vide dans ces cases. Le titre est assez mal choisi, mais en France on peut être fort pour trouver des titres tarabiscotés. Mais surtout le développement est décevant. Alexis c'est son nom fait des rencontres toutes plus improbables les unes que les autres et comme par hasard avec des femmes dont le prénom sonne comme celui de l'être qu'il part retrouver, le pompon étant lors du mariage improvisé. Une fin convenue dès la page 4. Bof quoi.
Bof, vraiment très anodin ce récit. Déjà, je trouve le trait de Bruno Le Floc’h trop épuré. Beaucoup de visages ne sont pas détaillés (on a juste droit à un ovale tout vide et tout triste). Ensuite, et de manière générale, son trait m’a fait penser à celui de Moynot dans « Le Temps des Bombes ». Je sens un potentiel mais j’ai l’impression que l’artiste ne parvient pas à complètement se lâcher. Certaines planches sont cependant agréables à regarder (surtout de par leur composition) mais elles se perdent un peu dans cet ensemble trop vide à mon goût. Une sensation de vide encore accentuée par le format de l’album (l’artiste aurait, selon moi, intérêt à rester dans des formats plus petits) et par le scénario. Car ce scénario est désespérément vide. Le héros se lance à la recherche d’un amour perdu, et son voyage est parsemé de nombreuses rencontres féminines dont je n’ai pas compris l’intérêt. Je n’ai vraiment pas l’impression qu’Alexis (le héros) apprend quelque chose de ces rencontres, et, au terme de son voyage, je ne le sens vraiment pas plus mûr, plus mature ou plus déterminé qu’au début. Ajoutez à cela que ces rencontres sont tellement farfelues que ce récit ne peut être vu autrement que comme un conte, mais un conte peu convaincant par son absence de « leçons » pour Alexis. Finalement, j’ai traversé cet album comme Alexis a traversé ces paysages : d’un air distrait, très distant des propos tenus et sans avoir éprouvé de réelles émotions. Ennuyeux …
J'ai un peu moins apprécié cet album que les précédents de Bruno le Floc'h. Peut-être parce que c'est le premier à ne pas se rattacher à sa terre natale, la Bretagne. Enfin, pas complètement. Peut-être parce que son style épuré est ici, justement, trop épuré, pour coller aux sentiments, simples, qu'ont les personnages dans l'histoire. Peut-être parce que j'ai lu ça très vite, et que je me sens un peu "volé". Peut-être parce que je trouve que la musique aurait mérité une meilleure utilisation dans ces pages. Ca en fait des peut-être. Peut-être qu'Alexis aurait dû rester à Saint-Germain, finalement...
C’est ma première lecture d’une bd réalisée par Bruno Le Flo’ch. J’ai entendu beaucoup de biens de cet auteur surtout lors de la sortie de son album « Trois éclats blancs ». Alors, je n’ai pas hésité à feuilleter « Saint-Germain, puis rouler vers l'Ouest ». Ce one-shot met en scène un saxophoniste prénommé Alexis. Ça se passe au début des années 60 et le jazz est toujours une musique assez populaire. Un jour, alors qu’Alexis revient saoul d’une de ses soirées habituelles, Mary, sa petite fiancée lui annonce qu’elle en a marre de le voir comme ça et décide de s’en aller. Alexis se retrouve donc seul, dépressif, c’est ainsi qu’il prend conscience qu’il aime vraiment Mary et prend l’initiative de la rejoindre à Dinard… c’est ainsi qu’Alexis va se retrouver au volant de sa 203 décapotable à la recherche de sa belle… « Saint-Germain, puis rouler vers l'Ouest » est une road-movie, c'est-à-dire que les lecteurs accompagneront les péripéties un peu farfelues d’Alexis sur la route de Paris à Dinard (Bretagne). Cette escapade m’est apparue assez captivante à suivre, j’ai aimé ses rencontres avec des femmes plus ou moins étranges. Seulement voilà, à force d’en mettre, ces moments me sont apparus à la longue trop superficiels, trop téléphonés pour que ça « sonne vrai ». De plus, j’ai été un peu déçu par le dénouement un peu trop précipité à mon goût et sans surprise. Graphiquement, j’ai été un peu surpris par le style dépouillé de Bruno Le Flo’ch : on dirait du Hugo Pratt (auteur de Corto Maltese) mais avec un coup de patte encore plus léger, plus souple (j’espère que vous comprenez ce que je veux dire !). J’ai été étonné par l’absence d’yeux, de bouche et de nez dans la représentation de ses personnages sur certaines cases. J’avoue qu’après un temps d’adaptation à son style, j’ai été charmé par son dessin. J’y ai aimé la simplicité de son coup de crayon… bref, c’est beau ! « Saint-Germain, puis rouler vers l'Ouest » m’est apparue comme une lecture très agréable. Le dessin de Bruno Le Flo’ch est –à mon avis- très joli. Cependant, je dois reconnaître que je suis un peu déçu de ce récit dont le dénouement m’a semblé quelconque et pas assez développé. Dommage également que les rencontres du personnage principal avec la gent féminine apparaissent à la longue téléphonées. Une lecture plaisante mais sans plus…
Je ne connais pas les oeuvres de cet auteur c'est donc un regard nouveau que je porte sur ce roman graphique. Ma première réflexion serait que je ne suis pas véritablement fan. On a véritablement droit à un road-movie à la française mais sans véritable saveur. Cela se perd dans des considérations poétiques à tout va mais aucune véritable réflexion ne vient appuyer le propos. Le rythme jazzy s'embraye vite au volant de cette décapotable à la poursuite d'un amour perdu. Même le style graphique me semble dépouillé au milieu de ces grandes pages presque monochromes qui finissent par noyer le poisson... je veux dire le lecteur. Bref, cette lecture sera à réserver à ceux qui aiment ce genre d'ambiance légère et poisseuse car Alexis voit des Mary partout. Retrouvera-t-il son amour ? Vous le serez en lisant "Saint-Germain puis go West !
Très beau one shot de Bruno LE FLOC'H, plus intimiste et personnel que ses anciennes productions. L'histoire débute avec Alexis, saxophoniste surdoué, qui a la fâcheuse habitude de terminée ses soirées musicales par des afters bien arrosés. Pour cette raison, Mary, sa petite amie, ne sera plus au domicile à un retour de virée. Il s'en suit un road movie sensible où Alexis, jeune prétentieux et égocentrique, va évoluer au gré des rencontres. Sa seule piste pour retrouver Mary lui est fournie par un ami : une maison familiale à Dinan en Bretagne. Il va alors prendre son saxophone, un peu d'alcool et sauter dans sa 203 pour aller la rechercher. Il n'a alors qu'un numéro de téléphone. Cette expérience va le faire tranquillement évoluer et murir. Elle va lui ouvrir d'autres perspectives que celles que lui offre son milieu bourgeois. Il va rencontrer des personnages riches en couleur, des femmes aux comportements étranges, et prendre le temps de se retrouver. J'en ai presque trop dit sur ce récit. Au début, je ne supportais pas Alexis, mais au fil des pages sa personnalité s'est avérée moins superficielle et plus attachante. Ceux qui connaissent Bruno LE FLOC'H ne seront pas surpris par le dessin dans la même lignée que ses anciennes BD. Les couleurs sont toujours aussi belles et douces. Seul le format change et a grandi. C'est peut être le seul bémol que je ferai : je trouve que le format de la collection Mirage de Delcourt, plus petit, convient mieux à son trait. Mais il s'agit là d'une question de goût. Au final, on a une très belle BD d'ambiance offrant un beau moment de lecture.
J’ai acheté cet album quasi les yeux fermés, tant j’ai apprécié les œuvres précédentes de Bruno (Trois éclats blancs et Une après-midi d'été). Graphiquement, je suis toujours autant sous le charme du trait de Bruno, à mi-chemin entre celui de Pratt et de Cosey. Au départ de Paris, les paysages vont se succéder pour aboutir en Bretagne (décidément, une région chère à Bruno !). Les planches sont très belles, une vraie réussite de ce côté. Par contre, l’histoire a été une déception. Sans doute en attendais-je trop ? Toujours est-il que j’ai trouvé ce récit trop léger, voire superficiel. Je n’ai pas réussi à m’attacher au personnage d’Alexis, un saxophoniste qui fait un peu trop la bringue avec ses potes (d’où la raison du départ de sa Mary). Pour retrouver sa belle, Alexis prend sa 203 et, en chemin, il rencontrera plusieurs autres "Mary". Ces rencontres me paraissent trop artificielles et sans intérêts si ce n’est pour allonger le récit de quelques pages encore. Le final aurait pu réserver quelques surprises. Même pas. Décidément, soit j’en attendais trop, soit je suis passé à côté . . . Bref, un road movie sans saveurs.
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