Succubes
Des succubes à l'époque de la révolution française.
1789 - 1799 : La Révolution Française Auteurs italiens Diables et démons Lanfeust Mag
8 novembre 1793. Manon Roland, une figure de la Révolution Française, meurt sous le couperet de la guillotine, quelques jours après le décès de l'humaniste Olympe de Gouges. Avec elles, les espoirs des Filles de Lilith s'éteignent une fois encore dans la plus terrible injustice. Rue du Faubourg-Saint-Honoré, Camilla attend Robespierre dans ses appartements. Le tyrannique et mystique Robespierre, son amant. L'une des plus redoutables machinations de notre Histoire vient de s'enclencher, selon un plan vengeur qui n'épargnera rien ni personne.
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Date de parution | 22 Avril 2009 |
Statut histoire | Une histoire par tome 7 tomes parus |
Les avis
La lecture du premier tome m’a rebuté, au point que c’est franchement très laborieusement que j’ai poursuivi avec les deux albums suivants, empruntés en même temps, et lus après une petite pause. En effet, la présence très artificielle et lourdingue de femmes à forte poitrine exhibant leurs seins (tous sur le même modèle) quasiment toutes les pages – sans que cela apporte grand-chose à l’intrigue, et une vision farfelue de l’An II (et de Robespierre, personnage ici totalement grotesque et incompréhensible) m’ont d’emblée mis de côté de l’intrigue. Intrigue qui en elle-même m’est apparue peu originale (une énième lutte de pouvoir jouant sur l’ésotérisme, entre une sorte de secte féminine et l’Église). Elle m’est aussi apparu difficile à comprendre, ça tournait un peu au charabia. Donc j’ai lu les deux tomes suivants (en mettant mon avis je m’aperçois qu’il y en a eux d’autres, mais je vais clairement m’arrêter là !). En fait chaque tome développe une histoire indépendante. Le fil rouge de la secte de Lilith est même carrément artificiel parfois (voir le tome trois par exemple). Ça part dans tous les sens et toutes les régions, et ça saute les périodes historiques sans ordre chronologique. Dans les tomes 2 et 3 les personnages historiques sont moins présents, donc moins malmenés que Robespierre dans le premier (même si Soliman est ici falot). Mes ces périodes historiques ne sont pas non plus très exploitées (en particulier dans le tome 3, se déroulant à Sumer il y a 5000 ans). Les histoires ne m’ont jamais captivé. Et, si je suis amateur d’érotisme, je n’ai pas vraiment accroché ici au cahier des charges qui semble consister à placer des femmes quasiment à poil toutes les deux cases (surtout dans le tome 2), ça ne se justifie pas par le scénario (ou alors il faut faire comme chez Tabou, du vrai érotisme – voir le très beau travail de Trif dans le genre historique). Je n’aime pas non plus le changement de dessinateur (et de coloriste) au sein d’une même série (même si ici le terme série est presque inapproprié, tant cela ressemble à une suite de one-shots). Force m’est de constater qu’ils ont quand même du talent ici. Ils se lâchent donc sur les femmes (toutes des bombasses) : De Vincentiis et Acciarino (le second avec un trait plus gras) font un travail très plaisant à voir. C’est essentiellement cet aspect qui me fait mettre les deux étoiles, car je n’ai pas accroché aux histoires, ni à une certaine hypocrisie plaçant des nichons partout, dans un érotisme de pacotille.
Alors là, j'en connais qui vont encore montrer du doigt cette Bd pour sa profusion de filles à poil, c'est vrai qu'il y en a beaucoup, particulièrement dans le tome 2, c'est un véritable festival, et on pourrait croire que la bande est bâtie autour de ça ; en même temps, avec un tel titre, il fallait s'y attendre, et il est évident que c'est clairement une Bd qui vise un public masculin, avec un dessin qui flatte le regard et la précision des anatomies féminines. Les couvertures explicites sont carrément destinées à attirer le client. Il faudrait donc un jour que des auteurs fassent une Bd sur les incubes, qui sera destinée à un lectorat de femmes... Toujours est-il que cette série reste assez inégale, prétexte à de l'érotisme latent, soutenu par un dessin très beau qui sublime les corps et les visages de ces femmes de rêve. l'idée de mêler la Révolution française aux succubes n'est pas si mauvaise dans le tome 1, en y faisant intervenir des personnages réels comme Madame Roland et Olympe de Gouges, de même l'arrestation de Robespierre lors de la séance de la Convention du 10 août, est bien restituée, même dans les paroles qui ont été souvent rapportées par de nombreux chroniqueurs. J'aime bien quand le fictif s'insère dans l'historique de manière réussie. Le tome 2 est plus faible, le ton est beaucoup trop érotique, tandis que le tome 3 s'enlise un peu, alors que la période mésopotamienne choisie est intéressante par sa richesse, mais assez mal exploitée. Ce qui porte littéralement la série, c'est bien-sûr le dessin ; d'abord celui de Paturaud (que j'avais découvert sur Les Contes de l'Ankou) et qui ici atteint une maîtrise parfaite, c'est lisse et propre, non seulement avec de très belles femmes mais aussi avec une précision dans les éléments de décor. Les 2 suivants réalisés par des Italiens sont magnifiques, surtout celui de Acciarino, un vrai virtuose du trait fluide, avec des décors sumériens d'une grande justesse et de belles images (la cité d'Ur). Ces changements de dessinateurs ne sont pas perturbants car ils sont tous dans un style très proche les uns des autres. Le tome 4 exploite pas trop mal le monde romain, avec encore l'opportunité d'un érotisme assez libre, de même que le tome 5 fait de même en exploitant de belle façon les civilisations méso-américaines (Aztèques et Mayas) servies par un bel érotisme et un très joli dessin. Mais le pire album pour moi, c'est le tome 6 qui se passe en Chine ; le décor aurait dû inspirer les auteurs, au contraire, c'est l'album le moins intéressant qui confirme le ton inégal de la série, mais c'est surtout le moins bien dessiné. Là où jusqu'ici cette Bd avait atteint une belle unité graphique, cet album offre un dessin assez quelconque et pas si joli ; c'est d'autant plus étrange que c'est Marco Dominici, le même dessinateur que sur le tome 4 Messaline qui lui, était d'un bon niveau graphique, c'est bizarre comme certains dessinateurs peuvent ne pas être constants, voire même régresser... Le soin du graphisme ne peut évidemment pas suffire pour faire une grande Bd, c'est dommage que des dessinateurs de cette trempe ne soient pas mieux servis par des scénarios plus solides, il y a donc des efforts à faire de ce côté. Mais je ne peux pas honnêtement mal noter une série dont la qualité graphique atteint un tel niveau, donc c'est un bon 3/5.
Je poste ce commentaires après la lecture des trois premiers tomes. Tous ne sont pas de semblable qualité. Les deux premiers l'emportent de loin sur le troisième, où l'on finit par s'interroger sur le rapport entre l'histoire et la série : la secte de Lilith apparaît comme un rajout de dernière minute à la fin de l'album, uniquement pour justifier la présence de cet album après les deux autres. C'est assez décevant. Pour ce qui est des deux premiers en revanche, je trouve les scenarii tout à fait convenables. Bien sûr, il ne faut pas faire partie de cette catégorie de personnes qui refusent d'entendre parler de l'Histoire sous une forme différente : mais moi, j'apprécie qu'on m'insère une fiction dans un cadre historique, en en respectant bon nombre d'éléments. Ne soyons pas psychorigides ! Petits bémols quand même : 1/ les albums se suivent, mais chacun est indépendant du point de vue du scenario (c'est dommage à mon sens : j'aime les grands projets où chaque album vient résoudre des clefs et poser des énigmes pour la suite...) 2/ C'est un peu surprenant, cette idée de faire une BD où l'on se bat pour restaurer la place des femmes dans les hautes sphères du pouvoir, mais où la seule arme dont elles se servent est sexuelle... Bilan : les deux premiers albums méritent d'être découverts, mais plus la série avance, moins on semble pouvoir s'y attacher...
Ce premier tome est ennuyeux. Certes, les dessins sont assez jolis (pourquoi y a-t-il plus de scènes avec des femmes ?), mais le scénario est trop linéaire, on avait prévu la fin depuis le début (oui, Robespierre est connu des salles de classe d'un passé lointain), et la secte qui semble vouer un culte à Lilith semble provenir d'un autre âge. Et je n'ai pas aimé la fin, qui creuse encore plus profondement dans le stupide (c'est fou comme Bonaparte est connu pour avoir été accompagné d'une fille de Lilith-vous me direz, Robespierre non plus). Et si jamais le second tome de cette série étonnante par son vide intersidéral côté scénario est dessiné par quelqu'un d'autre, ne me parlez plus jamais de Succubes. Eloignez vous de ce truc, attendez le tome 2 pour savoir si ça en vaut la peine, s'il y en a un bien sûr ;)
Les succubes sont des démones qui se servent de leur pouvoir sexuel pour prendre possession d’un homme et le mener à sa perte, notamment pendant son sommeil. Ici le principe est détourné pour nous présenter des personnages réels, presque humains, qui interviennent au grand jour pour manipuler les grands de ce monde en ébullition qu’est la France de la Révolution française. Curieusement j’ai pensé au Chant des Stryges pour le fond de l’histoire, celui de créatures légendaires qui oeuvraient dans l’ombre à la conduite du monde…Mais ici le scénario tourne vite court, il n’y a pas une once de réalisme dans la conduite du récit. Pire que ça, on nous montre des personnages historiques, tels Robespierre, dans des attitudes assez ahurissantes, à mille lieues du personnage tel que la chronique nous l’a rapporté. Autre problème, le brassage des mythologies et des figures mystiques, sans aucun souci de cohérence. Certes, le succube est une figure universelle, mais cela n’autorise pas une aussi grande dispersion. Le décor historique n’est pas inintéressant, avec quelques références aux manœuvres politiques à l’assemblée constituante par exemple. Côté graphisme, Laurent Paturaud a du talent, c’est un fait, ses ambiances et ses cadrages sont plutôt réussis, ainsi que ses personnages féminins, tous plus gironds les uns que les autres. Dommage que ces personnages aient l’air de sortir du même moule… Difficile d’être enthousiaste pour une bd aussi ratée, même si le dessin est loin d’être désagréable…
J'apprécie le décor historique de ce récit ainsi que le soin apporté au dessin, mais j'ai trouvé cette lecture pénible. Graphiquement, il y a un vrai travail apporté aux planches. Les personnages et les décors sont détaillés, les couleurs sont élégantes, l'ensemble est joli à voir. Néanmoins, on regrettera plusieurs choses : les personnages assez figés, les visages identiques et difficilement reconnaissables quand le personnage ne porte plus le même habit ou la même perruque et pour finir surtout les femmes toutes taillées sur le même (top) model, au faciès inexpressif et fardé au possible, toutes des caricatures de la "salope de service". Le décor de la France révolutionnaire, sous le règne de la Terreur de Robespierre, est plaisamment reconstitué, avec des conflits et des manoeuvres politiques intéressantes. L'ennui, c'est que tout cela est écrasé par une intrigue à base de complot surnaturel "féministe" assez médiocre. Toutes les litanies sur le culte adorateur de Lilith-Isis sont assez risibles et accablantes. Je trouve en outre très pénible ce genre de complot où de superbes femmes castratrices, sourire aux lèvres et sûres d'elles-mêmes, savent tout, manipulent tout le monde, à coups de facilités scénaristiques et de pouvoirs surnaturels qui aident bien un scénariste en mal de crédibilité. C'est sans plaisir que j'ai lu ce premier tome, n'y savourant qu'un décor historique plutôt bien rendu, mais je n'ai pas envie de lire la suite.
Succubes est un premier tome très réussi ! Le graphisme est surprenant part l'intensité qu'il dégage, on le doit certainement à ces couleurs sobres d'un esthétisme parfait ! Le sujet est plutôt particulier, des femmes, d'un ordre secret, qui jouent avec impénitence sur le destin des hommes... Et quels hommes ? Ils voulaient bouleverser l'histoire, mais leur dessein prendra une tournure dramatique! Et c'est là qu'intervient la force du scénario. Même si on peut concevoir un certain coté insipide ou "tiré par les cheveux", l'idée n'est pas mauvaise pour autant. On entre dans cette histoire sans en manquer une miette, on veut comprendre d'où ce piège tendu pourrait provenir ? Une ancienne prêtresse de l'Egypte en serait pour beaucoup ? Surement, mais pourquoi si ce n'est par vengeance ! Un excellent premier tome qui sort dans la collection "Secret du Vatican"...
Arf, c’est une blague cette BD non ? Les dessins sont plutôt pas mal, avec des couleurs suffisamment contrastées pour être dynamiques sans l’être trop en faisant informatique. Les traits des personnages sont précis chez les hommes, chez les femmes jeunes en revanche il semble qu’elles soient toutes sœurs jumelles avec uniquement la couleur de cheveux qui change et toutes à très légèrement vêtues avec des formes plus que rondes. Si les plans serrés sont plutôt réussis avec des arrières plans précis, les plans larges m’ont paru trop statiques (comme à l’assemblée constituante). Des dessins jolis donc. En revanche le scénario est d’un navrant… On ne croit pas une seconde à cette histoire de sectes secrètes ou se mêlent visiblement l’Egypte et le Vatican, manipulant les personnages historiques, avec un Robespierre incorruptible décidément complètement stupide… Et que dire de la fin qui annonce un tome 2 où ce sera napoléon ? Le scénario est navrant de platitude, de faux sous entendu, de mystère à deux sous. Alors oui pour voir de jolies donzelles dans des tenues de cuir c’est la BD idoine mais bon, j’imagine que la cible n’est pas les pré-pubères en mal de SM ! Malgré un dessin joli, on ne peut pas trouver crédible l’enchainement des manipulations qui vont décider du sort des uns et des autres, en pleine terreur il devait régner une autre ambiance que ce que l’on voit ici. La partie historique sur la chute des Robespierre à l’assemblée est d’ailleurs l’un des rares moments on notre regard n’est pas perturbé par des formes féminines et c’est celui qui parait le plus plat et terne alors que c’est la seule action de tout l’album ! Au final BD à oublier car nul salut ne peut être trouvé à scénario si faible.
Un Robespierre qui n'échappe pas à son destin, accompagné d'une histoire de succubes à dormir debout, on n'y croit pas une minute. J'envoie en vrac mes impressions, car je ne saurais, ni ai l'envie de mettre tout cela en ordre : - Les femmes sont très agaçantes, elles ont toutes le même visage super maquillé, on croirait qu'elles partent faire un défilé de mode d'aujourd'hui. Ce qui les différencie ? La couleur de cheveux. - Les hommes on ne les prend pas au sérieux, ils sont inconsistants, surtout Robespierre qui se laisse manipuler par une femelle lascive. - Les incantations ou prières sont longues et soûlantes. - Avoir mis des personnages historiques ne donne absolument pas de poids à l'histoire, c'est limite déplacé de leur faire jouer une telle comédie. - Le dessin est passé entre les griffes de l'outil informatique, certes cela reste beau, mais à mon goût cela ne rend pas hommage au graphisme de Paturaud. - J'ai fini ma lecture juste en feuilletant la bd, je n'en pouvais plus. Peut-être que d'autres apprécieront. J'avais bien aimé Les Passants du Clair de Lune des mêmes auteurs, série malheureusement inachevée et qui n'avait pas remporté beaucoup d'éloges, j'ai hâte de voir ce que celle-ci aura comme critiques.
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