Bonecreek
Magie dans un far West post-apocalyptique...
Ecole Emile Cohl Emmanuel Proust Éditions Le western fantastique
Bonecreek, petite ville hostile du Néo-far West... Litia et Eddie doivent résoudre le meurtre de trois membres de la mafia locale. Une mission périlleuse pour ces deux mercenaires expérimentés qui servent les desseins d'un énigmatique employeur...
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Date de parution | Janvier 2007 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
(Avertissement : j'accorde toujours plus d'importance au scénario qu'au dessin) J'ai définitivement adoré cette BD ! Bonecreek est la raison d'être de notre amour pour le 9e art. On ingurgite des pages et des pages de bandes dessinées, avec parfois, si ce n'est souvent, du vraiment pas terrible, dans l'espoir de retomber à nouveau sur la petite perle qui nous poussera à continuer à pratiquer la littérature illustrée. Et l'on tombe sur Bonecreek. Et l'on se dit "voilà, c'est pour revivre ce type de lecture que je m'immerge dans la bande dessinée". Et l'on repart pour un tour, à la recherche de la nouvelle pépite. Il est des histoires, des dessins, qui vous captent dès les premières vignettes. Votre corps se met à vibrer à la même fréquence que celle imposée par les auteurs la première page ouverte. Vous savez que vous allez prendre votre pied et vous savourez d'avance. Bonecreek m'a immédiatement fait cet effet là. Bonecreek, c'est le bled où se situe l'action. 1/ Dans quel monde est-on ? 2/ Qu'est-ce que ce Qâ, dont l'enquête de ses deux agents nous est contée ? 3/ C'est quoi, cette embrouille à Bonecreek ? Vous devinez que l'intrigue est à plusieurs niveaux et vous vous demandez si vous allez bien tout comprendre, si le scénario ne va pas devenir trop confus et Otéro et Bat débordés par leur création. Ne vous en faites pas : laissez-vous guider par cet exceptionnel duo d'auteurs, il maîtrise complètement son sujet. Les deux (que je ne connais nullement) sont de vrais professionnels, ils mettent en place tous les éléments de l'aventure au moment propice pour une jouissive compréhension de l'ensemble. 1- ça ressemble quand même à du western, mais c'est quoi tous ces détails qui nous disent le contraire : on est dans du post-apo ? Dans une autre dimension, une autre réalité, un autre monde ? 2- ce Qâ dont on nous parle dès les premiers phylactères, c'est un organisme, une entité, un concept ? 3- bon, y'a les flingues, les costumes d'époque, ça défouraille et se bagarre facilement, comme dans un western, tout ça on connait : mais il y a quand même des personnages étranges, non ? Avec une intrigue qui n'est peut-être pas aussi évidente qu'elle veut le paraître ! Les personnages sont hauts en couleur. La voix off est un bijou de mise en place de l'atmosphère, l'exemple ultime de ce que devrait être une voix off (mais bon sang, pourquoi l'avoir écrite en si petit dans le premier tome, franchement ?). Les dialogues sont l'exacte démonstration qu'il n'est point besoin d'en écrire des tartines pour planter une ambiance, pour dire les choses de manière claire et percutante. Le découpage du story-board est millimétré, les scènes sont dignes du grand film qui se déroule dans nos têtes, le scénario pétille d'intelligence. De tous les éloges ci-dessus cités un dialogue, une voix off ou un dessin venant à propos nous font nous exclamer "bon sang, c'était donc ça !" et évitent l'écueil de l'histoire embrouillée ou mal révélée. Le problème, c'est que je vous mentirais si je vous disais que nous avons les réponses à toutes nos questions. Et pour cause : un troisième album est annoncé dans le deuxième mais n'est pas encore sorti. On peut même s'interroger sur sa réalité, vu le temps qui passe et les éditeurs qui se succèdent : jamais bon signe, tout ça. Quoi qu'il en soit, je n'ai pas ressenti la totale frustration que procure une série abandonnée en plein vol, juste une légère car des révélations sont tout de même faites sous forme de flash back en fin de tome 2, qui nous éclairent bien sur pas mal de points et nous donnent surtout l'envie de continuer l'aventure. Donc, de grâce, Monsieur BatOtéro, trouve-nous un éditeur qui nous permette de poursuivre l'extrême plaisir de lire cette BD. Le 4* s'impose à mes yeux, mais cette fin occultée (pour le moment, et sans que ce soit rédhibitoire pour moi) voudrait que le 3* paraisse plus juste : que nenni, je mets 14 / 20, ce qui vous autorisera à faire basculer les étoiles dans le sens de vos estimations et d'après les éléments que je vous ai fournis ainsi que ceux des autres avis, et me permettra à moi de conserver le 4* que je trouve amplement mérité, vu le plaisir procuré.
Après la lecture des deux tomes, je suis un peu perplexe. D'un côté je suis plutôt enthousiasmé par le dessin de Nicolas Otéro, un trait réaliste qui ne manque pas de dynamisme et de nervosité, et qui bénéficie là d'une mise en page inventive et d'une mise en couleurs (signée Wilmaury puis Sophie David) soignée. Ses personnages sont bien campés, ayant des looks intéressants. Connaissant les autres séries d'otéro, je constate qu'il a mis le meilleur dans celle-là. De l'autre l'histoire me laisse assez circonspect. Il s'agit d'une affaire de triple meurtre sur laquelle travaille un duo de mercenaires à la solde d'un curieux employeur, le Qâ. L'intrigue avance de façon assez bizarre dans le premier tome, et le retournement de situation à la fin de celui-ci (concernant Stanley White), propose de drôles de possibilités pour le second tome. Lequel se poursuit de façon un peu bizarre, avec des enquêteurs soi-disant performants qui se font balader, et n'arrivent qu'après toutes les batailles, ou presque. Des enquêteurs, dont un raconte sous forme de journal l'histoire, assez lourde vers la fin... L'univers présenté, celui d'un western post-apocalyptique avec un soupçon de magie, me rappelle un peu celui de La Tour sombre de Stephen King, un univers qui peut être foisonnant mais dont la fin rapide (prématuée ?) laisse le lecteur sur sa faim... Dommage, même si en l'état ce diptyque vaut largement la lecture.
Dur dur de noter une série alors qu'un seul tome est sorti... Cet album est plutôt de bonne facture. Les dessins de Nicolas Otero sont très bons, assez nerveux, ils restent très lisibles et donnent une touche très particulière à cet univers déjà bizarre. En effet, on déboule dans une ville très western avec tout ce qui compte de chevaux, saloons et autres colts, mais on se dirige très vite vers une fusion de genre avec des personnages au look plutôt steampunk et la présence d'une magie (le Qâ) qui saupoudre le tout d'un aspect fantastique. Niveau scénario, on ne sait pas grand chose et il faudrait un autre tome pour voir ou veut en arriver Bat. Il reste que ce tome est sympathique et donne envie de voir la suite des évènements. De plus Bat et Otero, pour les avoir rencontrés, sont vraiment sympathiques !
Un univers intéressant et original mêlant western, avec cette petite ville de Bonecreek tout à fait dans l'ambiance chevaux et pistolet à la ceinture, où les femmes portent de belles robes longues à la mode des saloons ; XXème siècle avec un personnage habillé en treillis, casquette et dreadlocks façon rasta ; saupoudrez le tout d'une pincée de magie tout à fait discrète. Un graphisme bien peaufiné par Otero avec de belles couleurs vives et entraînantes. Quant au lettrage c'est une autre paire de manches, parfois minuscule il est fatiguant à déchiffrer, et face à cette bd très bavarde, j'ai dû faire des pauses qui m'ont un peu coupée du scénario. Concernant celui-ci, il comporte une grande quantité de personnages parmi lesquels j'ai parfois été un peu perdue, bien que j'aie suivi la trame principale de l'histoire, ou presque. Les acteurs sont intéressants et ont du caractère, quelques pointes d'humour apportent de la bonne humeur à l'ensemble. J'espère que la suite viendra éclairer les points encore restés obscurs dans mon esprit.
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