L'Enfant maudit

Note: 3/5
(3/5 pour 16 avis)

D'où vient Gabriel ?


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale 1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Adoption Limousin Mai 68 Secrets de famille... [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest

De toute sa vie Gabriel ne s'est jamais plaint. Il n'a jamais osé se poser de questions non plus. Qui étaient ses vrais parents, par exemple ? Pourquoi en 1945 a-t-il été adopté par un couple de paysans de la Creuse ? Pourquoi un flic le traite-t-il un jour de "rejeton de Boche" ? Pour Gabriel, il est temps d'explorer ses origines. En fouillant son histoire, l'"enfant maudit" va fouiller des épisodes obscurs de l'Histoire de France. Et d'ailleurs, en même temps que Gabriel, le pays entier se remet en question. Car ce moment, c'est mai 68…

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Mai 2009
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série L'Enfant maudit © Bamboo 2009
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 16 avis)
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07/05/2009 | Spooky
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai bien aimé la lecture de ce diptyque. C'est une lecture détente qui se lit très facilement et vite. Pourtant Galandon aborde d'une façon assez fine plusieurs thématiques sensibles. A partir de l'épisode peu glorieux des femmes tondues à la libération l'auteur nous conduit sur les pas de Gabriel enfant adultérin issue de relations "coupables" franco-allemandes. J'ai trouvé le scénario qui envoie le pauvre Gabriel de Charyb en Scylla dans la découverte du père intelligemment construit. Evidemment on se doute assez vite de l'issue de sa quête mais j'ai trouvé l'intérêt du récit ailleurs. Certains passages me rappellent l'esprit de Seules à Berlin avec le sujet du viol ou de la culpabilité assumée d'une relation avec un "monstre". C'est traité de façon bien plus légère et superficielle mais j'ai bien aimé ces passages. Le graphisme de Monin est plaisant dans un style semi réaliste dynamique et expressif. Le final en happy end est assez convenu mais cela n'a pas gâché mon plaisir de lecture.

13/07/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Voilà un diptyque qui se laisse lire, certes, mais sans réel enthousiasme. La faute à un rythme quelque peu nonchalant parfois, et à des rebondissements qui se laissent trop facilement anticiper. En effet, sans être un fin limier, j’avais deviné longtemps avant la fin les secrets de famille du héros. Et le scénario ne s’embarrasse d'ailleurs pas trop de subtilités, et accepte quand même pas mal de facilités pour créer l’illusion de rebondissements, et pour en rajouter une couche sur les malheurs de notre héros. On suit donc ce jeune homme dans sa quête d’identité, dans les années 1960. Quelques flash-backs distillent des indices – le nœud se situe vers la fin de la guerre et de l’occupation allemande. Le dessin de Monin est globalement bon et agréable. Mais bon, c'est une série à emprunter à l’occasion, sans trop en attendre.

29/11/2018 (modifier)
Par Judoc
Note: 3/5

Diptyque bien rythmé et accompagné de dessins au style très attachant qui donnent aux personnages et aux évènements une vraie profondeur. Un scénario d’une grande sensibilité mais que la surabondance de rebondissements finit par discréditer. Série très plaisante néanmoins.

03/11/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Ouais, mais alors franchement limite. Du pathos, du pathos. OK je suis un gros minable qui n'a certes pas vécu les affres de l'abandon, qui plus est après avoir été conçut en temps de guerre avec un "ennemi". Sur le coup il est d'ailleurs impossible de se prononcer, qui sommes nous pour juger des gens, en l’occurrence des femmes qui sont tombées amoureuses d'hommes qui .... Deux trois résistants de la première (?) heure se sont chargés de leurs expliquer le sens de la vie. Nonobstant ce sujet sur lequel il y aurait beaucoup à dire cette BD nous conte donc la recherche d'un jeune homme adopté en quête de ses origines. Là d'accord, ma foi le pitch est intéressant mais pourquoi avoir voulu à ce point complexifier la chose ? La mère supposée n'est pas la bonne , la seconde, itou et finalement la voilà au fin fond d'un asile ; tandis que le père végète au fond de la pampa argentine. En fait l'ensemble sur une idée de départ intéressante devient un truc, gros de ficelles, donc un tas de nœuds, ou tout se délite avec des raccourcis improbables. Ah ce chasseur de nazis en fuite, portant catogan, hyper mode en 1968, qui viendrait presque à nous faire apprécier sa victime plus que lui. Bon , ça se laisse lire mais l'amorce du tome 1 qui laissait présager d'un suspens sinon soutenu du moins plus haletant, se perd dans les limbes du convenu. Un diptyque dont le sujet aurait mérité un meilleur sort. Pas indispensable.

02/11/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Oulalaaaah, que de facilités dans ce scénario ! C'est vrai que le dessin est agréable mais, franchement, les coups du sort, coups de chance et autres retournements de situation sont tellement énormes que c'en devient limite risible. Alors, oui, ça se laisse lire, les personnages ne sont pas inintéressants à la base mais, à force, je ne lisais plus que pour voir quelle énormité le scénario allait me servir. Une grosse déception.

08/09/2014 (modifier)
Par Jérem
Note: 3/5

Un jeune homme part à la recherche de ses origines. Dans la tourmente de Mai 68, il va remonter le temps pour tenter de retrouver la trace de ses parents biologiques. L’intrigue est bien foutue, jonglant habilement entre le secret de famille et le côté historique. Sans surprise, c’est au moment de l’Occupation que le drame se joue. Si le premier volume m’a enthousiasmé, je dois reconnaitre que le second m’a un peu déçu. Les dessins sont moins fins, les personages jusque là mystérieux se révèlent un peu banals et l’histoire perd quelque peu de son intérêt. Au final, L'Enfant maudit est une BD agréable qui mérite le coup d’œil mais dont l’achat est dispensable.

23/04/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Erik

Il y a dans les productions modernes quelque chose qui m'attire incontestablement et qui confirme le renouveau de la bd française réaliste. Le talent est quelque chose qui ne se commande pas. On peut dire que les auteurs qui nous avaient déjà impressionnés dans l'Envolée sauvage frappe encore une fois très fort. La maîtrise est aussi parfaite scénaristiquement que graphiquement. Il n'y a qu'à contempler la couverture pour percevoir le regard apeuré et triste de cet enfant maudit. On a tout de suite envie d'en savoir plus. L'action se passe en mai 1968 au milieu d'une France qui se réveille et qui gronde entre barricades et manifestations. C'est dans ce tumulte qu'un jeune homme va se tourner vers son passé d'enfant adopté afin de connaître ses véritables origines. Cependant, il faudra se plonger dans les heures tristes de notre Histoire où l'on avait tondu à la Libération ces pauvres femmes qui avaient eu le malheur de s'amouracher de l'occupant nazi. Un cadrage efficace, un trait précis, un scénario bien huilé: tout y est pour passer un agréable moment de lecture au rythme d'une aventure personnelle dans un contexte historique intéressant. Oui, ce récit émouvant et captivant est encore un coup de coeur ! Ajout à l'avis initial Je viens enfin de terminer la lecture du second tome qui clos ce diptyque dont le premier tome m’avait passionné. Tous les ingrédients étaient présents pour passer un bon moment de lecture. A noter que le récit se concentre sur l’histoire des origines familiales de notre enfant maudit. Il n'y a pas de place à l’Histoire malgré le contexte de Mai 68. J’avais deviné dans le premier volume qui était en réalité les parents de Gabriel. La réponse m’a été confirmée. Il est dommage d’avoir été privé de retrouvailles. Les chasseurs de nazi d’origine juive ne sont pas montrés sous leurs meilleurs aspects ce qui pourra faire grincer quelques mâchoires. Sur le fond, les rebondissements sont bien orchestrés par le scénariste qui a maîtrisé son sujet. Certes, le second tome surprend par la direction prise mais cela ne déçoit pas. Le dessin m’est apparu comme très agréable. On va beaucoup voyager au travers de l’enquête menée et il n’y aura pas de temps mort. Les enfants de mère française et père allemand ou autrichien ont été estimés à 200 000 pour l’hexagone. On parle peu souvent de leur souffrance. Avec cette bd, on est sensibilisé sur ce phénomène des enfants maudits. Note Dessin : 4/5 – Note scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5

20/06/2009 (MAJ le 19/03/2014) (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
L'avatar du posteur Pierig

Le graphisme est séduisant et la narration fluide et prenante. Mais bien vite trop de facilités narratives viennent gâcher le plaisir de lecture. Les retournements de situations deviennent légion à en friser l’indigestion. Trop de choses ont voulu être dites dans le second opus de sorte que tout s’accélère sans aucune crédibilité. Bref, on se trouve devant un récit artificiel. A aucun moment on y croit. Dommage, car l’idée comme le graphisme ont de quoi séduire.

05/10/2012 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

L'Envolée sauvage avait promis de belles choses à Laurent Galandon et Arno Monin. Il fallait confirmer ces promesses. C'est chose faite avec "L'Enfant maudit". L'un des sujets de cette nouvelle série (en cycles de deux tomes) est l'origine bâtarde d'un enfant pendant la guerre, et son adoption par un autre couple. Un sujet douloureux dans nombre de familles françaises, et qui est rarement évoqué, même à notre époque où l'adoption n'est plus un sujet "honteux". D'ailleurs un élément m'a un peu dérangé à ce sujet dans la BD. Parce que justement cela ne se disait pas à cette époque. Pourtant Gabriel sait très tôt que ses parents ne sont pas ceux qui l'ont conçu. Mais Galandon contourne cela en montrant que son "père" n'en voulait pas (sans trop développer d'ailleurs), et parce que le flirt de sa mère biologique avec un soldat allemand était de notoriété publique. Ce sujet fort en amène un autre, fort lui aussi : le déshonneur de celles qui ont fricoté avec l'occupant pendant cette période troublée. Ces femmes ont souffert dans leur chair et dans leur tête de cet état de fait, puisqu'on leur tondit la tête. Là encore, il y aurait beaucoup à dire, mais le mérite du scénariste est de ne pas forcer le trait, de ne pas montrer ces tondues trop longtemps pour se concentrer sur le parcours de Gabriel. Gabriel, qui en plein mai 68, après le décès de ses parents, décide, avec l'appui d'une amie d'enfance, de retrouver ses racines. Le chemin semble bien périlleux, mais très vite on a envie de suivre Gabriel dans sa démarche. Parce que le jeune homme est comme vous et moi, c'est un garçon ordinaire à cheval sur deux époques troublées. Comme je l'ai dit, on est très vite embarqué dans le récit concocté par Galandon (une fois de plus) ; cela pourrait n'être qu'une histoire de plus d'enfant à la recherche d'un secret de famille, certes très agréable, mais somme toute sans grande surprise. Et puis il y a les deux dernières pages. Ces pages qui placent cette histoire sur un autre niveau, surprenant. Je n'en dis pas plus, mais sachez que cela attise la faim du lecteur. Le second tome nous emmène donc dans la suite de l'enquêtre de Gabriel, en enquête qui va l'amener aux quatre coins de France, et même à l'étranger... Il va voler de surprise en surprise, et Galandon évite de peu le "too much" que peut inspirer ce type de péripéties. La fin du cycle est un peu "politiquement correct" à mon goût, mais l'ensemble est très agréable, et plutôt intéressant, tentant de tordre le cou à quelques clichés au passage. Je serais ingrat si je ne parlais pas du dessinateur. Comme son compère, Arno Monin confirme les jolies choses entrevues dans L'Envolée sauvage. Son dessin, qui se place un peu dans la veine de Pedrosa mais dans un style plus réaliste, s'affirme et s'affine dans cette nouvelle série. Le travail sur les couleurs est également excellent, avec des choix de tons pastel assez agréables à l'oeil. Par contre le début du second tome j'ai senti un fléchissement, avant que Monin revienne dans sa veine sérieuse et mature. Mais une seule question : pourquoi trois ans entre les deux tomes ?

07/05/2009 (MAJ le 09/06/2012) (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Les histoires de secrets de famille et d'enquête pour retrouver ses origines familiales, ça ne m'a jamais tellement captivé. Celle-ci a un peu de mal à sortir du lot mais n'est pas désagréable à lire. J'y ai apprécié avant tout son graphisme, suffisamment léger et dynamique pour s'extraire d'un cadre historique qui aurait pu être rébarbatif et pour donner de la vie au récit et aux personnages. L'histoire, pour sa part, ne m'a pas vraiment surpris, si ce n'est peut-être par le décor géographique de sa conclusion même si celui parait logique au vu des évènements racontés. J'ai quand même été étonné, mais pas vraiment ravi ceci dit, par les rebondissements à répétition du second tome où toutes les deux pages le héros semble se découvrir un père ou une mère différents. Cela a sonné artificiel à mon goût. Et puis malgré ma relecture, je n'ai toujours pas saisi comment le héros a obtenu l'adresse exacte de son père, ou du moins quand est-ce qu'il l'a obtenue puisqu'il ne semble pas recontacter celle qui est sensée la connaître. Je ressors de cette lecture avec l'impression d'avoir lu un récit pas inintéressant, pas trop mal mené et un peu divertissant, mais rien d'original ni de passionnant et rien qui marquera ma mémoire.

09/06/2012 (modifier)