Le Siècle des Ombres
1751. Sous la coupe du pape Benoît XIV, Abeau et Cylinia mûrissent leur projet : éliminer Weltman... Ce dernier, dissimulé sous le nom de baron d’Holbach, un esprit brillant résolument athée, a réuni sous son toit les plus grands penseurs de Paris pour célébrer son engagement au sein de l’Encyclopédie de d’Alembert. Ce même soir, il se voit dérober un bien très précieux : un éclat de météorite. Ce même soir, il se voit dérober un bien qui lui est très précieux : un éclat de météorite.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Auteurs italiens Corbeyran La Bête du Gévaudan Stryges
Au service du cardinal d'Orcières, Cylinia et Abeau de Roquebrune se lancent alors aux trousses du baron d'Holbach, philosophe et encyclopédiste éclairé, qu'ils soupçonnent d'être l'insaisissable Sandor G. Weltman. Cette traque se double d'une lutte acharnée pour la possession de cette pierre aux mystérieux pouvoirs...
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 06 Mai 2009 |
Statut histoire | Série terminée 6 tomes parus |
Les avis
Je m’attendais à une bonne BD avec cette nouvelle série du duo du Clan des chimères, mais j’ai été surpris. Surpris tout d’abord par les qualités graphiques de l’album. On a pu le voir tout au long de la série précédente, Michel Suro n’a cessé de progresser. Avec cette nouvelle époque (mais dans le même univers), il a encore fait un petit bond, et il a visiblement pris du plaisir à illustrer cette histoire. Le premier témoignage, évident, est la couverture, en rupture avec la construction précédente série, toutes construites selon un schéma presque immuable : un personnage au premier plan, et derrière lui des créatures ailées. Ici la couverture est de facture plus classique, assez proche de ce que pourrait la couverture d’une bande dessinée sur la piraterie, par exemple. Elle est proprement superbe, et nous indique d’emblée certains cadres où se situera l’histoire : ambiance maritime, donc peut-être voyage, exotisme… Ca donne envie. Le dessin de Suro est accompagné d’un traitement des couleurs très réussi, avec une gamme chromatique très large. Luca Malisan, par ailleurs dessinateur de La Croisade des enfants (Edition Soleil), a su magnifiquement s’adapter au style de facture classique de Michel Suro. Dommage cependant qu'il n'ait pas travaillé sur toute la série, c'est en effet Dimitri Fogolin qui a travaillé sur la fin. Ils ont su créer des ambiances très diversifiées, même si parfois les Européens du XVIIIème siècle ont un teint un peu bronzé. Par ailleurs Suro, qui a fait évoluer physiquement Abeau et Cylinia de façon assez crédible (même si Abeau me semble un peu moins réussi), nous propose un Weltman très proche physiquement de celui de Guérineau dans la série-mère. Le Siècle des Ombres prend pied au XVIIIème siècle, celui des… Lumières. Le contre-pied pris par Corbeyran dans le choix du titre de la série est clair : alors que de nombreuses connaissances et découvertes se font jour un peu partout en Europe, il y a pourtant des choses qui restent obscures, des créatures qui œuvrent à l’abri des regards. Et une fois de plus, les Stryges n’y sont pas étrangères… Cette nouvelle série, la cinquième de l’univers, met en vedette non seulement Abeau et Cylinia, mais aussi Sandor Weltman. Trois êtres qui, si vous suivez la trame de l’univers des stryges, ont des pouvoirs très particuliers. Trois êtres très particuliers dont la première apparition avait laissé de fausses impressions sur leurs motivations exactes. Mais avec la fin du Clan des chimères et celle du second cycle du Chant des Stryges, les enjeux et les positionnements ont changé. Weltman est-il un dangereux manipulateur ? Pas sûr. Abeau et Cylinia œuvrent-ils pour le bien du monde ? Les cartes sont brouillées en 1751. Nous nous retrouvons avec deux factions rivales, qui courent cette fois après un météorite qui pourrait être lié aux créatures ailées que l’on nomme stryges… Et qui n’apparaissent pas de façon réelle dans ce premier épisode. Weltman devrait en être le personnage central, et il apparaît déjà avec une forte présence, sous les traits de Paul Henry Thiry, Baron d’Holbach. Si je ne m’abuse, c’est la première fois qu’un personnage historique réel apparaît et joue un rôle prépondérant dans cet univers. En 1751, celui-ci, né Allemand, vient d’obtenir la nationalité française, et s’apprête à participer à l’Encyclopédie, dirigée par Diderot et d’Alembert. C’est un personnage haut en couleurs, ouvertement anticlérical, athée, matérialiste et fataliste. Il dût parfois écrire sous des pseudonymes pour voir ses idées publiées. Il tenait une place centrale dans le microcosme des philosophes et des savants de cette époque bouillonnante. C’est donc un personnage symbolique, sans doute inspirateur de la Révolution (et à mon avis ce fait va être traité par la suite dans la série), qui prend les traits de Weltman, un homme qui se veut libre, libre penseur, qui est avide de connaissances et de bien d’autres choses. Weltman, qui, je l’ai dit, nous présente un visage très différent de ce qu’on savait de lui jusqu’à présent (enfin, sauf dans la fin du second cycle du Chant des Stryges). La lecture des second et troisième tomes apporte également son lot de satisfaction pour l'amateur lambda de l'univers des stryges. La nature de Cylinia nous est, sinon expliquée, du moins révélée ; les relations des frère et soeur entre eux, mais aussi avec Weltman, franchissent un nouveau palier, permettant de complexifier l'intrigue, d'autant plus que la fin du tome 3 -mystérieusement ponctué par une "fin de l'épisode"- laisse sur une révélation qui, si elle n'est pas forcément surprenante, n'en est pas moins énorme. La lecture du tome 5 me semble un peu plus décevante que les précédents, il ne s'y passe pas grand-chose, hormis une scène de bataille impeccablement exécutée par Michel Suro, comme en témoigne une superbe double page. Le tome 6 apporte une belle réponse aux dernières questions laissées en suspens dans la série, et ne devrait pas décevoir les fans, même si on aimerait voir comment Weltman évolue par la suite... C'est une série réellement prenante, aux ambiances réussies et au découpage impeccable.
S'il y avait un fan club des Stryges, je m'inscrirais illico presto! C'est vrai également que ma première réaction a été : encore une série sur les Stryges alors que la saison 3 du chant va bientôt commencer. Cependant, Le Clan des chimères et Le Maître de Jeu sont désormais terminés. Alors, pourquoi pas ? Par ailleurs, on sait maintenant que Les Hydres d'Arès n'est finalement pas dans l'univers des Stryges puisque cette série est présentée comme la quatrième. Le titre "le siècle des ombres" fait un contre-pied au siècle des lumières dans lequel se déroule pourtant cette série. Je trouve que c'est bien trouvé quand on songe à l'univers des Stryges. Celà augure du combat entre ces créatures de l'ombre et un certain Weltman reconverti en philosophe des lumières. Cette série a pour finalité de découvrir comment Sandor G. Weltman, pourtant humaniste convaincu, est amené à devenir le génie du mal que l'on connaît. C'est fascinant compte tenu de sa personnalité intrigante. Il passerait presque pour un bon héros face aux griffes d'Abeau et Cylinia qui ont pour allié le pape Benoît XIV. Je me suis posé une question quant à la compréhension de certains évènements. On sait que Cylinia a combattu dans le passé Weltman qu'elle soupçonne être le baron d'Holbach, un esprit brillant résolument athée et ami de d'Alembert, l'auteur de la fameuse encyclopédie. Elle compte vérifier l'identité en s'assurant que ce prétendu baron n'a pas la cicatrice qu'elle lui aurait laissée sur le corps avec son épée. Or, sauf erreur de ma part, cet épisode nous est obscur. Je n'ai pas le souvenir de cette scène dans les séries parallèles. L'auteur ne nous éclaire pas davantage. C'est comme si on avait loupé un coche. Bref, il faut avoir à l'esprit que les Roquebrune frère et soeur, êtres immortels, combattent depuis quelques siècles le mystique Sandor Weltman. Le dessin de Suro est appréciable de même que le coloriste qui a fait un excellent travail. Sur la forme, il n'y a rien à redire. La qualité graphique semble au rendez-vous. On se plongera volontiers dans ce premier tome assez prometteur. Plus que 5 tomes dans une immense saga des Stryges qui comportera tout de même au total près de 39 volumes. Il faut vraiment être un fan pour l'acquérir. Le second tome va aller plus loin dans l’aventure pour aller déterrer la fameuse météorite dans le Nouveau Monde. J’ai un peu regretté la perte subite d’un personnage qui commençait à prendre un peu de consistance. Le troisième tome semble être une grosse parenthèse qui commence à compiler les péripéties mais sans convaincre réellement. Il manque du souffle ainsi que des Stryges ! Gageons cependant que la suite sera meilleure ! Fort heureusement, cela s’accélère dans les trois derniers tomes. Le final permet de comprendre la rivalité qui va opposer les Roquebrune à Sandor Weltman. On aura un autre regard sur Cylinia et on comprendra fort aisément les motivations du baron d’Holbach. En effet, les positions se clarifient. Cependant, au final, il n’y aura pas de révélations fracassantes, pas d’effet de surprise. Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
Au départ, j'ai emprunté cette série sans savoir que c'était un dérivé de l'univers des Stryges, et je dois avouer que même si je ne suis pas un inconditionnel de cet univers et n'ayant pas lu l'intégralité des autres séries, il y a certainement des côtés qui ont pu m'échapper ; mais l'ensemble garde assez d'indépendance et possède suffisamment d'atouts pour accaparer l'intérêt. L'histoire est passionnante, bien rythmée, les personnages sont intéressants, et après le tome 1, j'avais envie de continuer. Suro réussit de très belles images de jungle ou de bateaux, ainsi qu'une ambiance mystérieuse et un décor historique bien recrée. La pleine page de l'enfer dans le tome 2 est assez stupéfiante, ses cadrages savants, les couleurs, le dessin clair et très agréable participent grandement à faire de la série une aventure plaisante. Le personnage du baron d'Holbach est très bien cerné par Corbeyran, il en fait une sorte de philosophe à l'esprit brillant qui fait preuve d'audace en ce XVIIIème siècle, en proférant des vérités qui ne sont pas nécessairement bonnes à dire sur la religion, le social, la politique... bref c'est un esprit éclairé typique du Siècle des Lumières. L'intérêt faiblit un peu au tome 3, mais des informations essentielles sont révélées tandis que dans le tome 4, l'implication du fantastique est plus grande, avec un clin d'oeil intéressant à la Bête du Gévaudan. Qu'en sera-t-il après ? Je relirai sûrement cette série lorsqu'elle sera terminée et que j'aurai lu Le Clan des chimères..
2.5 Je ne suis pas un grand connaisseur de l'univers des Stryges car j'ai arrêté après quelques tomes la série-mère et je ne me souviens que de quelques trucs dont c'est quoi un stryge. Je n'ai donc pas lu cette série de la même façon qu'un fan et il y a des trucs qui m'ont échappé. Par exemple, je ne savais pas que la série servait à montrer comment un personnage a changé de mentalité. Pour moi, l'histoire était juste une lutte entre deux camps différents. Malgré ce manque de connaissance, j'ai trouvé que l'histoire se laissait lire même si j'ai trouvé certaines scènes convenues. J'ai envie de savoir ce qu'il va se passer ensuite et la narration est fluide. J'ai tout de même un peu peur qu'à cause du nombre de tomes prévu il va y avoir du remplissage afin d'étirer inutilement l'intrigue. C'est d'ailleurs l'impression que m'a fait le tome 3.
Le Siècle des Ombres fait office de préquelle à une série fantastique au contexte plus contemporain : Le Chant des Stryges. Toutefois il n'est absolument pas nécessaire d'avoir lu cette dernière pour se plonger et se régaler de cette aventure qui nous fait remonter le temps jusqu'aux origines de ces mystérieux Stryges. Nous voici donc au XVIIIe siècle, au cœur même du siècle des Lumières, période éclairée s'il en est par la raison et le rationalisme. On désacralise la monarchie, on s'oppose au clergé et on met en avant l'esprit critique, scientifique et déiste. C'est aussi le siècle des grandes explorations, de l'Afrique à l'Amazonie. Un environnement intellectuel et naturaliste passionnant que Corbeyran et Suro ont su exploité. L'histoire s'ouvre sur un repas auquel assistent Diderot et d'Alembert, les auteurs de la célèbre Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Leur hôte est un mystérieux personnage à qui l'on vient de rapporter l'éclat d'une pierre étrange, extraite d'une mine amazonienne. Celle-ci est rapidement dérobée et il ne reste plus qu'à se rendre sur place pour retrouver le rocher originel. Nous nous embarquons donc à bord d'un magnifique bateau, avant d'être assailli par la moiteur de la jungle, puis enlevé par les indigènes locaux... Si vous aimez les vieux gréements, les explorations, l'aventure et le mystère alors il ne faut pas hésiter, c'est du sur mesure pour vous !
N’étant pas familier de l’univers des Stryges, je prends cette BD sans connaissance préalable des personnages des univers ou d’éventuels pouvoirs. Les dessins me donnent une impression mitigée : les lignes sont fluides, les prises de vues variées donnent un rythme aux planches, on sent un travail d’arrière plan significatif, les corps et mouvement respirent les mouvements ; mais il y a quelque chose qui me gène au niveau des expressions des visages et au niveau de la colorisation que je trouve terne sur certaines planches. Niveau scénario maintenant, j’avoue ne pas avoir tout saisi, je trouve certaines réactions peu compréhensibles surtout lorsqu’elles semblent venir d’autres aventures antérieures, et certaines facilités scénaristiques m’ont irrité. (Il est facile d’éliminer des personnages secondaires par un meurtre, ça permet de se dégager d’un personnage tout en donnant un air de méchant à qui on veut …). Les propos en début d’album du personnage anticlérical sont également d’un basique inadéquat qui ont plutôt tendance à desservir sa démonstration, les vrais esprits de cette époque ne tenaient pas de tels discours fadasses… L’histoire donne ensuite dans l’aventure avec un couple de personnage dont finalement on ne comprend pas les motivations, une fille sur vitaminée et un garçon un peu balourd que ne sont guère crédibles. Enfin le coup du retournement des indigènes et du moine exotique n’est absolument pas réaliste pour un homme comme Holbach qui devait les connaitre ayant installé une mine à proximité et ne se serait pas laissé prendre le la sorte. L’arrivé du dignitaire du clergé en fin de tome est également tellement « scénarisée » que toute l’histoire perd en crédibilité. Bref sans connaissance d’autre passages, les deux gamins m’énervent au plus haut point, Holbach est sympa même si ce qui est mis dans sa bouche en début de tome est pauvre intellectuellement, on suit une histoire d’aventures sans pour autant y croire une seconde tant tout parait superficiel. Peut être que la lecture des différents opus des stryges me donneraient une autre lecture, mais honnêtement ça ne me fait vraiment pas envie.
Nouvelle série dans l’univers des Stryges qui démarre très agréablement. Déjà, le dessin est très réussi. Le trait est bien net, les décors soignés, les personnages sont expressifs, et cerise sur le gâteau on a droit à un Weltman en partie reconnaissable malgré l’écart temporel entre les 2 séries, c’est très fort. Coté couleurs c’est également du tout bon, l’ambiance est là et les nuances de tons sont superbes. Cette aventure nous plonge en 1751 et nous conduit du Paris de l’époque au fin fond de la forêt amazonienne… ce lieu nous rappelle directement la fin du premier cycle, on sent doucement la complémentarité avec la série mère. Les premières péripéties, sans être fantastiquement originale, ouvrent des portes intéressantes pour la suite. Mystères, aventure et créatures ailées sont donc au rendez vous, les fans ne seront pas déçus j’en suis sur. Par contre il vaut mieux déjà connaitre l’univers des Stryges avant de se lancer.
Des stryges encore et toujours me direz-vous... et bien oui ! Depuis le temps qu'on vous répète qu'ils sont parmi nous, ça va peut être enfin finir par rentrer ! ;) Cette nouvelle série est pourtant loin des Hydres d'Arès ou du Maître du Jeu, tant par son histoire que par son graphisme. Michel Suro à qui l'on doit le Clan des Chimères, est définitivement très à l'aise avec le style historique et baigne déjà pleinement dans l'univers des stryges. Le grand format donne également une autre dimension à son trait, que les couleurs de Malisan mettent pleinement en valeur : les ambiances produites par la couleur sont tout simplement superbes ! Quant à l'histoire, on se plonge dedans avec un grand plaisir pour suivre Abeau et Cylinia dans leur lutte contre Weltman, dont la série principale nous a déjà (malheureusement ?) donné l'issue... Mais les deux parties que nous connaissions jusqu'alors ne sont peut être pas les seules à s'intéresser aux stryges ! Le premier tome de cette série, dont la conclusion devrait coïncider avec celle du Chant des Stryges, laisse en tout cas présager plein de bonnes choses... :)
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site