Foolkiller
Divers personnages ont utilisé le pseudonyme de Foolkiller, le "Tueur Fou", dans les publications Marvel depuis 1974. Généralement plutôt considéré comme un "supervillain", Foolkiller est ici une sorte de justicier extrémiste à la manière du Punisher.
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Nate McBride travaille comme "gros bras" pour un collecteur de dettes. Pour sauver sa fille en attente de transplantation cardiaque, il fait disparaître une forte somme récupérer pour le compte de son employeur. Vite démasqué par ses chefs, il se retrouve dans les ennuis jusqu'au cou... McBride croise alors la route de Mike Trace, un justicier que les autorités surnomment le "Tueur Fou" à cause de son emblème, un bouffon, qui orne les cartes à jouer qu'il laisse sur les cadavres de ses victimes. Face au crime, le "Fou" ne fait pas dans le détail : avec sa canne-épée et son fidèle chien de combat, il découpe en morceaux tous ceux qu'il juge coupables, en citant du Shakespeare ou du Swift. La police de Los Angeles, trop heureuse d'avoir quelqu'un pour faire le ménage à sa place, ne fait guère d'efforts pour arrêter ce héros sanguinaire. Le Tueur Fou et McBride profitent de ce laxisme pour s'allier contre leur ennemi commun, un site de paris en ligne qui escroque tous ses clients.
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Date de parution | 15 Avril 2009 |
Statut histoire | Une histoire par tome 1 tome paru |
Les avis
"Foolkiller" est une mini-série bourrine, gore mais divertissante. Le scénario a des airs de déjà-vu mais il fonctionne bien et garde de bout en bout une constance. Le foolkiller est un justicier employant les mêmes méthodes que les truands pour les éliminer. Il sert la justice tout en ne la respectant pas. Sa croisade contre un caïd du jeu en ligne est d'une rare violence, les coups pleuvent et les morceaux humains jonchent le sol : et oui, notre justicier a pour unique arme une épée qu'il dégaine à tout-va. Cet opus est bien à sa place dans cette collection Max revendiquant une indépendance vis-à-vis des séries à super-héros, elle assume pleinement son côté noir. Le dessin est réaliste et bien fignolé. Le rendu est très agréable. L'ensemble est de bonne facture, le prix est modique pour sa pagination généreuse. Ce comics n'est pas exceptionnel mais il m'a offert un bon moment de lecture, je ne lui en demandais pas plus.
Je ne connaissais pas du tout les incarnations précédentes du personnage, et j'ai lu cette minisérie sans savoir à quoi m'attendre. Force est de reconnaître que "Foolkiller" peine un peu à s'affirmer comme un personnage original : c'est une sorte d'hybride entre le Punisher, Rorschach de Watchmen, à savoir un justicier ultraviolent et sans concession, avec un soupçon de Batman et de ses ennemis le Joker et Pile-ou-Face. L'influence majeure reste quand même le Punisher version MAX, qui aurait troqué son artillerie contre une épée. On pourra quand même noter une petite note d'originalité : Foolkiller s'en prend plutôt à la "mafia en col blanc" qu'aux classiques petits dealers et braqueurs de banque généralement visés par les superhéros. Cette histoire de traque et de vengeance, violente et sanglante, est divertissante quand on aime le genre, notamment grâce à un rythme nerveux, qui ne laisse pas trop la place aux bavardages sur le vieux thème "ai-je raison de mener cette croisade, ne suis-je pas aussi mauvais que ceux que je combats ?" inhérents à ce genre de personnage. Mais une fois de plus, le côté "clone du Punisher" donne une impression de déjà lu qui limite un peu l'enthousiasme. Bref, attendons de voir ce que donne la suite ("Foolkiller: White Angels"), mais dans l'immédiat c'est juste un passe-temps honnête pour amateurs d'action mais ni un achat ni une lecture indispensable.
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