Piscine Molitor
Boris Vian était cardiaque ; il considérait que nager en apnée était bon pour son coeur. Pourtant, ce matin du 23 juin 1959, au bord de la Piscine Molitor, il lui reste seulement quelques heures à vivre avant de succomber à une crise cardiaque pendant la projection du film adapté de son roman "J'irais cracher sur vos tombes".
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Aire Libre Biographies Boris Vian Poètes et poésie Romanciers et Monde littéraire
Boris Vian était cardiaque ; il considérait que nager en apnée était bon pour son coeur. Pourtant, ce matin du 23 juin 1959, au bord de la Piscine Molitor, il lui reste seulement quelques heures à vivre avant de succomber à une crise cardiaque pendant la projection du film adapté de son roman "J'irais cracher sur vos tombes". Hervé Bourhis raconte les derniers instants de ce créateur protéiforme, plongeant dans son passé au plus profond de ses doutes, de ses passions, de ses amours, de ses joies. Les personnages secondaires de cette histoire ont pour noms : Jacques Prévert, Yéhudi Menuhin, Raymond Queneau, Jean-Paul Sartre, Juliette Gréco, Simone de Beauvoir... Avec élégance et sensibilité, le dessin de Christian Cailleaux restitue ici trente-neuf années d'une vie fascinante.
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Date de parution | 29 Mai 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un album que j’avais déjà vu trainer, et que je n’avais alors pas même ouvert. La faute à une couverture qui ne m’avait pas franchement accroché – je n’y avais pas reconnu Boris Vian. Et ce n’est qu’une fois que je me suis décidé à l’emprunter et à le lire que je me suis rendu compte que c’était en fait une biographie de cet auteur, dont j’apprécie beaucoup de productions. Alors, certes, les grandes étapes de la vie – artistique surtout – de Vian sont illustrées. Mais j’ai trouvé l’ensemble ronronnant, sans âme, sans dynamisme, ce qui est un comble pour parler de la vie de ce touche à tout hyper doué, de cet homme qui a brûlé la chandelle par les deux bouts, mort jeune, mais ayant davantage vécu qu’un nonagénaire. J’ai trouvé aussi inutiles certaines scènes, sans intérêt pour cette histoire, dans lesquelles apparaissent des « personnages » importants, juste pour les faire apparaître (comme le court passage de Serge Gainsbourg, ou celui d’Henri Salvador). L’album se présente ainsi trop souvent comme une suite de saynètes, de vignettes (voir la soirée entre pataphysiciens : il aurait mieux valu développer cet aspect loufoque et hautement poétique de Boris Vian !). La faune intellectuelle du Saint-Germain-des-Prés d’après-guerre n’est elle aussi qu’à peine effleurée. Enfin, le dessin de Cailleaux – dont je n’avais donc déjà pas aimé la couverture – n’a fait que renforcer le côté « plat » et figé de l’ensemble. Pas honteux, mais pas ma tasse de thé. Et je ne le trouve aussi pas adapté au ton qu’aurait dû employer Bourhis pour donner vie à cette vie. Un album que je n’ai pas trouvé à la hauteur de l’homme auquel il était pourtant censé rendre hommage. Note réelle 2,5.
Il est vraiment dommage qu'une biographie, qu'un hommage à l'un des touche à tout de l'après guerre soit réduit à ce titre qui est certes plein de sagesse et dans lequel nous apprenons des trucs sur les caves et l'ambiance littéraire de cette époque, soit justement si sage. Je ne peut que supposer mais j'imagine aisément que cette hagiographie le soit trop pour plaire à Boris Vian qui du temps de son vivant était plutôt considéré comme iconoclaste et se moquait bien des convenances. Au final nous sommes devant un objet dont le contenu très policé est à des lieues du personnage et de sa vie tumultueuse. Quoiqu'il soit cette BD ne fera pas aimer Vian et ne donne en aucun cas envie d'aller découvrir son œuvre, ce qui me semble la moindre des choses lorsque l'on édite une biographie. Un mot du dessin très naïf, faussement naïf même, un parti pris lié à la pataphysique sans doute mais qui ne m'a pas touché. Dommage d'avoir gâché le truc au vue du sujet.
J'ai emprunté cet album sans conviction, n'étant pas plus attiré que ça par Boris Vian, dont je connaissais plus ou moins son activité de touche à tout, surtout littéraire ; d'ailleurs, j'ai lu il y a bien longtemps "J'irai cracher sur vos tombes ", et je n'avais pas spécialement accroché à ce livre qui m'avait semblé écrit uniquement dans le but de choquer le bourgeois d'après-guerre. De ce fait, je n'ai pas plus accroché à cette biographie qui m'a parue un peu décousue, c'est une succession de petites séquences liées à quelques événements de sa vie familiale et artistique, mais délivrées sans trop de passion, on a l'impression d'assister à une énumération de faits, et il n'y a rien pour rendre le personnage intéressant ou sympathique. Je ne m'attendais pas à ce que Vian soit aussi peu chaleureux avec les gens ; on voit qu'il côtoie plein de célébrités du monde artistique et littéraire du Paris de Saint-Germain-des-Prés des années 50, mais tout ceci m'a semblé superficiel, ces gens-là vivent en marge de la vraie vie, ils sont dans leur univers artistique, dans leur monde en ne pensant qu'à eux, et sont un peu déconnectés du réel. J'en ai côtoyé moi-même dans les années 80 lorsque j'allais dans certains vernissages de la galerie de peinture de ma tante, ils sont tous pareils, très parisiens, méprisant le provincial, je m'y emmerdais comme un rat mort. Par dessus tout, je n'ai absolument pas aimé ce dessin minimaliste et sans grâce, c'est pas joli, on dirait du dessin d'enfant, je n'aime pas du tout ce genre de style graphique ; je suis sûr qu'avec un dessin plus travaillé, dans le style de celui de Jean-Claude Denis (qui a illustré aussi les milieux artistiques), j'aurais sans doute pris plus d'intérêt à cette Bd. Donc pour moi, c'est très bof, sans plus...
Ma première réflexion après lecture : cet hommage ne casse pas des briques. On aurait cru la vie de Boris Vian plus passionnant que cela. C'est surtout celle d'un bourgeois à la santé un peu fragile. Ce fut pourtant l'une des figures littéraires les plus importantes du milieu du XXème siècle. On a la nette impression qu'il ne s'agit que de l'ébauche d'un portrait. Même les scènes choisies pour illustrer sa vie semblent manquer singulièrement d'intérêt. Il faut dire également que le personnage lui-même ne m'a absolument pas séduit dans son rôle faussement provocateur et à l'humeur changeante. Il faut connaître l'oeuvre de cet auteur pour apprécier les multiples clins d'oeil disséminés çà et là dans cette bd biographique. Il va mourrir d'une crise cardiaque à la projection d'un film tiré de son oeuvre "J'irai cracher sur vos tombes". Voilà le fait majeur et tout les flash-back s'accumulent comme tous les poncifs du genre. Bôf, bôf...
Un album très intéressant sur Boris Vian le germanopratin, qui tentait de soigner ses problèmes de cœur en faisant de l'apnée à la piscine Molitor - devenue de nos jours un endroit à l'abandon réservé aux graffeurs de tous horizons. On retrace dans cette histoire la vie de l'homme écrivain, trompettiste et autres multiples métiers, en passant par l'enfance et la ruine de son père. Puis on vit l'écriture de ses différents romans souvent sous nom d'emprunt qui choqueront l'opinion publique. Vian le provocateur qui décédera jeune à la première du film tiré d'un de ses livres, il rencontre et se lie d'amitié avec plusieurs célébrités ou en devenir. Il n'apparait pas spécialement sympathique et forcément une vie condensé en un album, le scénariste Hervé Bourhis a du faire des choix. Bref un beau one-shot de la collection Aire Libre illustré par un dessin de qualité.
Le personnage de Boris Vian ne m'a jamais intéressé, son oeuvre non plus d'ailleurs. Avant d'ouvrir l'album je ne savais pas qu'il en était le héros. Est-ce que cela aurait changé grand-chose ? Probablement pas. Les deux auteurs se sont attachés à retranscrire, en une suite d'instantanés bien choisis, la vie de celui qui fut un auteur majeur français de l'après-guerre. C'est à la fois ludique, rapide et sans prise de tête. Cependant comme je l'ai dit, ça ne m'intéresse pas plus que ça. J'ai eu l'impression de lire un roman graphique sans véritable âme, sur un personnage translucide tellement il est inexistant... Bof.
Piscine Molitor retrace rapidement la vie de Boris Vian, un personnage que je ne connaissais finalement que de nom. Les biographies ne sont pas mes thèmes de prédilection, mais je trouve que les auteurs s’en sortent plutôt bien. Bien sûr, on n’évite pas la présentation chronologique, avec dates et lieux, mais la narration est très fluide, et le personnage est suffisamment intéressant pour maintenir mon attention. Le portrait s’attarde principalement sur l’état d’esprit, sur la mentalité du personnage. On découvre donc un personnage blasé, angoissé, snob, curieux, audacieux. Pour parvenir à ce résultat, les auteurs favorisent les anecdotes significatives plutôt que les faits marquants et les résultats chiffrés, un choix judicieux à mon avis. Je n’ai, par contre, que peu apprécié l’aspect graphique du présent album. Ce trait est trop minimaliste pour me satisfaire. Attention ! L’artiste est doué et lorsqu’il s’attaque à un personnage célèbre, sa caricature est réussie et respectueuse (on n’est pas dans le grotesque). Il s’agit donc bien plus de mon propre ressenti que d’une quelconque lacune de la part du dessinateur. En résumé : pas mal.
Je reste sur ma fin avec cette BD. Boris Vian est certainement un personnage hors norme de l'après guerre mais cette BD ne lui rend pas forcément hommage comme elle devrait. Elle se veut être une biographie mais elle ne traite que de divers moments de vie. C'est décousu et même incohérent du fait d'absence d'informations. J'ai trouvé Boris Vian presque antipathique dans cette histoire, il apparaît comme quelqu'un de surdoué mais aussi d'hautain. Le grand format cartonné montre ses limites dans cet exercice. L'espace de création est réduit. Il aurait été préférable un format moyen broché mais avec une pagination conséquente en rapport avec la dense vie de Boris Vian. Le dessin ne m'a d'ailleurs pas plu, j'ai trouvé le trait trop brouillon et sans réelle beauté. Les cases sont peu détaillées et les couleurs parfois kitchs. Une déception au final...
Pour le 50ème anniversaire de la mort de Boris Vian, on ne peut pas passer à travers les multiples hommages qui se multiplient ici et là (réédition de ses romans sous nouvelles couvertures, quelques biographies et CD de ses chansons). Il manquait une bande dessinée et bien, la voici. Boris Vian ? Tout le monde le connait, tout le monde peut citer au moins de ses oeuvres mais qui connait sa vie ? Hervé Bourhis a eu la bonne idée de nous faire découvrir l'écrivain à travers son enfance, sa vie, ses amours, et surtout ses rencontres (de Henri Salvador à Jean Paul Sartre, en passant par Queneau et Juliette Gréco). Le reproche que l'on puisse faire à cette biographie, c'est sa rapidité. En découpant cette biographie en tranche, Bourhis saucissonne trop la vie de Boris Vian si bien que l'on a du mal à se faire une idée de la vie réelle de cet inventeur-écrivain-musicien d'avant garde, sauf à se plonger dans une des biographies qui lui est consacrée. C'est d'ailleurs peut-être le but non avoué ce one shot, celui de nous faire redécouvrir le talent de cet auteur aux multiples facettes. Le dessin, parfois maladroit de Cailleaux, m'a touché par sa simplicité. Un livre à découvrir, et même si, comme moi, vous êtes allergique aux biographies en bande dessinée, faites une exception pour une fois.
Piscine Molitor est la biographie d'un personnage particulièrement intéressant et mal connu : Boris Vian, auteur de célèbres romans mais également joueur de jazz et figure du milieu artistique de l'après-guerre. C'est avec curiosité que j'ai entamé cette lecture mais j'avoue en sortir avec une impression mi-figue mi-raisin. L'album s'entame de manière assez décousue. La vie de Boris Vian nous est présentée sous la forme de flash-back tandis qu'on le découvre âgé, portant à chaque instant le fardeau de sa faiblesse cardiaque. Nous allons dès lors revoir le fil de sa vie, de sa jeunesse au moment de la seconde guerre mondiale jusqu'à son arrivée dans le monde de l'art et le succès d'abord confidentiel puis populaire qu'il y connut. L'ennui est qu'on saute d'une période de sa vie à la suivante de manière assez abrupte, et il est difficile au départ de s'attacher à ce jeune personnage peu charismatique. Les évènements sont montrés de manière superficielle, comme de simples rappels à ceux qui connaissent déjà la vie et l'oeuvre de Boris Vian, mais sans être suffisamment parlants pour un lecteur désireux de la découvrir. Au fil des pages, les différentes facettes du personnage s’assemblent pour donner un peu plus de profondeur au récit mais je reste tout de même sur ma faim. Qui plus est, le dessin ne m'a pas plus enchanté. Son encrage fin aux aspects crayonnés s'accommode mal de l'épure des décors et des détails. Je ne suis pas non plus très amateur du choix des couleurs. L'ensemble ne manque pas de personnalité mais ne me satisfait pas. A l'issue de cette lecture, j'ai eu le sentiment d'avoir appris différentes choses sur la vie de Boris Vian, sans avoir la certitude d'en avoir appris l'essentiel. J'ai certes été témoin de la façon dont il a côtoyé des noms très célèbres de la vie artistique française de l'époque, mais pour autant j'ai l'impression d'avoir survolé une vie sans en avoir saisi ni le contenu ni l'âme. De tout cela, il ressort une image peut-être juste mais finalement peu sympathique à mes yeux du personnage. Plutôt instructif mais assez décevant, donc. J'en sors frustré...
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