Au revoir Monsieur
Augustin, enfant solitaire et mutique d’à peine 13 ans, vient de perdre sa grand-mère Geneviève...
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide En Provence...
Augustin, enfant solitaire et mutique d’à peine 13 ans, vient de perdre sa grand-mère Geneviève, seule personne de la famille, sans doute, qu’il aimait sans réserve. La vieille dame est morte aujourd’hui, des suites d’une chute accidentelle dans l’escalier de granit qui mène au premier étage. Enfin ça, c’est la version officielle. Celle qu’ont propagée tout de suite les autres membres de la maisonnée – son père Maurice, ce jean-foutre, sa mère Lucette, si peu sûre d’elle-même – et qu’ont prise pour argent comptant, quoique avec une certaine réticence, les gendarmes venus constater le décès. Parce qu’en réalité, avec cette histoire de dette que traînait Maurice, et avec la bastide et les vignes qu’on aurait pu vendre illico, n’était l’opposition farouche de feu Geneviève… Remarqués avec Achevé d’imprimer, leur précédent titre en forme de cavale sanglante, Mabesoone et Mau reprennent du service avec ce nouvel album coup de poing, toujours aux couleurs farouches du roman noir. Lâcheté, bassesses, violence radicale ; n’espérez pas vous en sortir, il n’y a aucune issue.
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Date de parution | 08 Octobre 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un album que j’avais déjà « rencontré » à plusieurs occasions, sans que je fasse réellement l’effort de le connaître. La faute à une couverture dont je n’appréciais pas le dessin. Et puis enfin, je me suis décidé à aller voir ce qu’il contenait. Et je regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt ! En effet, c’est vraiment une histoire prenante, très bien menée. Que ce soient la présentation des personnages et de leurs relations, mais aussi pour la montée des tensions, jusqu’à une chute qui m’a surpris autant que je l’ai trouvée rétrospectivement « parfaite », pour conclure cet album d’une noirceur parfois presque suffocante. En effet, si l’on a rapidement de l’empathie pour le petit garçon, au travers duquel nous « vivons » cette histoire, on est – comme lui – étouffé par une atmosphère oppressante, entre la violence de son père (dont on n’apprendra finalement pas grand-chose) et le lourd secret que celui-ci lui impose de porter. Si le texte de Mau est noir, que dire du dessin de Mabesoone ? Qu’il l’est peut-être encore plus !? En tout cas, ce dessin, qui utilise le Noir et Blanc, est vraiment réussi et tout à fait raccord avec l’histoire. En effet, c’est un trait noir « haché », raturé, un trait torturé comme peut l’être l’enfant, et qui impose lui aussi une tonalité angoissante à ce huis clos familial. C’est donc une belle histoire, même si c’est une beauté douloureuse, que je vous encourage à découvrir. Je m’étonne aussi, comme d’autres avant moi, que cet album n’ait pas été plus lu et avisé…
Effectivement, cela m’étonne qu’il n’y ait que deux avis sur ce one-shot… Il figurait parmi les coups de cœur de mon libraire et pour cause, il s’agit d’une très bonne BD ! Par certains aspects, cette lecture m’a fait penser à l’album Les Funérailles de Luce ; il me vient principalement à l’esprit cette confrontation entre l’innocence de l’enfance et la noirceur cruelle de certains événements de la vie. Un huis-clos familial, assez noir, nous est présenté. J’ai trouvé l’histoire bien réussie, via une bonne mise en condition, un excellent développement et une fin relativement surprenante. Le trait noir et blanc est assez épais, gras. Il permet de parfaitement développer les expressions faciales. J’ai trouvé le résultat très bon. Bref, je vous conseille vraiment cet album. Sans être culte, je trouve qu’il s’agit d’une grande réussite…
Oui,...........mais........... Cette BD sort des sentiers battus. Le dessin N&B est relativement gras mais maitrisé. Il m'est apparu expressif et esthétique. Le scénario est simple globalement mais flou à certains moments. Les souvenirs d'Augustin apparaissent hors de propos en raison de leur absence d'importance dans le récit. A titre personnel, cela m'a gêné. Qu'a-t-il réellement vu ? A part ce petit défaut, la narration est bonne, les 80 pages défilent sans problème. Le huis clos fait la part belle aux personnages et le final est bien vu. Avec plus de précisions dans le scénario, j'aurai certainement mieux noté cette BD qui me laisse une impression correcte. Il y a beaucoup de BD plus connues qui ne valent pas ce one shot. J'en conseille donc la lecture au moins pour s'en faire une opinion.
Cette bd est parue en octobre 2008 et c’est seulement maintenant qu’elle est référencée sur ce site ! Je trouve dommage que ce duo d’auteurs (Rémy Mabesoone au dessin et Olivier Mau au scénario) ne soit pas plus connu du public et mis en avant par l’éditeur Casterman car il avait réalisé auparavant un album Achevé d'imprimer qui m’avait fortement impressionné par sa bonne maitrise narrative et sa beauté du dessin. « Au revoir Monsieur » nous raconte un drame familial. Celui d’un enfant de 13 ans qui assiste au décès de sa grand-mère dans des circonstances pour le moins accidentelles et qui amèneront la police à s’interroger sur ce qui s’est passé réellement… ça se situe en Provence dans les années 50 (il me semble) et Augustin y vit avec ses parents qui s’occupent plus ou moins de la vigne. En fait, c’était sa grand-mère qui menait de mains de maître la gestion du domaine et était respectée par la population… J’ai passé un excellent moment à feuilleter cette bd ! J’étais tellement pris par sa lecture que je n’ai pas vu le temps passé ! Cette histoire m’a passionné de bout en bout ! Est-ce parce qu’Augustin et les personnages secondaires me sont apparus très attachants ? Est-ce parce que j’adore le dessin de Rémy Mabessone ? Est-ce que parce que j’ai ressenti des émotions en la lisant ? Est-ce aussi parce que je n’ai pas relevé de gros défauts au niveau de la narration et du graphisme dans cet album ? Je crois que c’est un peu de tout ça qui m’a fait aimer ce récit. Pour les bédéphiles qui connaissent Achevé d'imprimer des mêmes auteurs, sachez que « Au revoir Monsieur » n’a rien à voir avec un road-movie. Pourtant, j’ai noté de nombreuses similitudes entre ces deux bds dont un dénouement surprenant mais réaliste, une ambiance assez tendue et un dessin que je trouve super ! Rémy Mabesoone est en passe de devenir un de mes auteurs préférés dans le dessin noir et blanc (« Au revoir Monsieur » et Achevé d'imprimer n’ont rien de commun avec sa série Cafougnette !). J’apprécie beaucoup son encrage fait au stylo-plume « Pentel ». J’aime sa façon de créer des ambiances sombres qui sont parfaitement adaptées aux scénarii d’Olivier Mau. Bien que son coup de crayon soit épais, les décors regorgent de détails… Bref, j’adore son style ! Après Achevé d'imprimer, Rémy Mabesoone et Olivier Mau confirment tout le bien que je pense que de leurs one-shots en réalisant « Au revoir Monsieur ». Cette histoire dramatique m’est apparue très prenante : les personnages sont attachants, le récit est assez émouvant et intéressant… et puis, j’aime beaucoup le coup de patte de Rémy Mabesoone ! A découvrir, à lire et à relire !
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