Kaleunt
L'histoire oppressante d'un sous-marin allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Albin Michel Echo des Savanes L'Océan Atlantique Les sous-marins Marine moderne Sous la mer [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest
Seconde Guerre Mondiale. En plein Atlantique, un Kapitän-Leutnant (Kaleunt) et son équipage sillonnent la mer, dans leur sous-marin, en attendant de localiser une proie… Après quelques attaques et frissons, le U-boat rentre à la base, affichant fièrement son tableau de chasse. Mais la guerre appelle ces hommes à reprendre rapidement le large, et pousse le sous-marin vers son destin.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 30 Mars 1988 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Pas mal du tout, cette BD ! J'ai bien l'impression que c'est la première fois que je vois une BD parler de cette façon de la Seconde Guerre Mondiale. En prenant le camp des nazis, et en les considérant comme des soldats pour faire un récit de guerre. C'est bien mené, et jamais tombant dans la dénonciation ou l'approbation. Le récit est construit autour de ces sous-mariniers qui ont fait la guerre, comme les autres soldats, indépendamment de leurs opinions. Et qui ont connu une fin bien trop répandue ... Ce que je reproche à cette BD (et qui me fait mettre seulement un "petit" 3) c'est qu'elle est trop courte, tombant un peu dans le cadre classique du 48 pages à la française. Et c'est dommage, parce que le récit, le ton, l'ambiance et les dessins auraient pu continuer un peu plus. J'ai vraiment été surpris par la qualité graphique de la BD, notamment sur la retranscription de la vie en sous-marin. Je ne m'y connais absolument pas assez pour savoir si ce qui est montré est juste, mais en tout cas ça en a tout l'air ! Niveau histoire, malheureusement, la fin arrive bien trop vite pour que je puisse pleinement l'apprécier, et c'est dommage. A peine les personnages et l'univers sous-marin présentés, le dénouement arrive. C'est trop vite passé, et j'aurais aimé un peu plus de consistance pour pouvoir vraiment apprécier toute l'ambiance que l'auteur arrive à retranscrire à merveille. Bref, une BD avec d'excellents atouts qui est malheureusement trop courte pour tirer avantage de tout ça. J'ai lu d'une traite, et ça m'a embêté de sortir aussi vite de celle-ci. Ce qui est gage de qualité, cela dit !
(Avertissement : j'accorde toujours plus d'importance au scénario qu'au dessin) Kapitan Leutnant étant beaucoup trop long à crié dans la langue de Goethe, il est préférable d'utiliser l'abréviation Kaleunt pour être plus efficace en temps de guerre. Car nous nous retrouvons dans la peau de sous-mariniers d'un U-Boot allemand. Et ça, c'est incroyable ! Ces Allemands, qui ont été nos ennemis pendant ces dernières guerres, l'auteur a décidé de nous en faire partager le point de vue. Tout au moins au travers du microcosme de ce sous-marin. Et ce qui est incroyable, donc, c'est que la sauce prend. Cette vieille BD des années 80, au graphisme et couleurs désuets, nous fait vivre un extraordinaire suspense au sein de cette grosse boîte de conserve. On se prend d'amitié pour ces militaires allemands, l'on chante avec eux leurs victoires. J'ai lu l'histoire d'une traite, avec la même angoisse que pourrait procurer un bon film de sous-marin, avec cette oppressante atmosphère qu'on a tous ressenti lors de ces visionnages. La fin est prenante, n'ergotez pas sur les quelques euros que vous coûtera en occasion cette BD, vous ne le regretterez pas. 15 / 20
Inspiré par le film Le Bâteau, réalisé en 1981 par Wolfgang Petersen, ce one-shot conte l'histoire d'un U-boot qui sillonne les mers durant la Seconde guerre mondiale. Son commandant, le vaillant Kaleunt symbolise ainsi tous les sous-mariniers de toutes les armées, car cette Bd de guerre d'un genre nouveau, bien documentée, s'attache surtout à décrire le quotidien de ces hommes enfermés dans une sorte de cercueil de métal flottant, isolés sous les eaux et ne voyant du monde extérieur que ce que leur offre la lunette du périscope. Sacrifiant aussi à quelques alertes et attaques, le récit est aussi l'occasion de montrer la guerre vue du côté allemand. Les rapports humains sont rudes, virils, authentiques, assortis d'une tension claustrophobique où règne la promiscuité. Ce point de vue par endroits appuyé qui fait passer ces gars pour des héros au détriment des Alliés, peut gêner, mais au bout du compte, les victimes sont les mêmes que du côté des Alliés : des pauvres types idéalistes qui perdent leurs illusions, engagés dans un conflit qui les dépasse. Grâce à son dessin d'un puissant réalisme, Dimitri parvient à rendre son récit captivant,il est ici très loin de ses séries animalières humoristiques ("Rififi", Prémolaire...) qu'il signait sous son vrai nom, et même du "Goulag" qui graphiquement inaugurait un nouveau style. Un achat intéressant à condition d'aimer les récits de guerre.
Très bon récit de guerre sous-marine, Dimitri nous décrit la campagne d’un équipage Allemand pendant la seconde guerre mondiale. 780 sous-marins de type Uboot ont été coulés pendant la guerre de l’Atlantique, à partir de 1943 la durée de survie moyenne était de deux missions... L’auteur décrit avec brio l’ambiance de l’époque dans un Uboot : terrible, c’est bien le mot. La fin est pathétique, un commandant chevaleresque qui règle la situation avec un tel sang-froid : inimaginable.. Ambiance assurée . Le dessin est moyen mais bien suffisant pour ce type d’histoire.
Voici un très classique mais très efficace récit de guerre, et de U-boot, pour être plus précis. A titre personnel, c’est ma première incursion dans les récits historiques de Dimitri évoquant la seconde guerre mondiale. Une chose est sûre : ce n’est pas ma dernière ! Pourtant, et comme je l’ai dit, ce récit est très classique. Il regroupe en un album tous les principes du genre. Imaginez une histoire de sous-marin allemand durant la guerre 40-45, la plupart de vos idées sont présentes dans ce court album. Mais la grande qualité de ce récit, c’est justement de parvenir à intégrer tous ces ingrédients dans ces quelques planches tout en gardant une énorme fluidité, et en distillant une grande émotion. Il est vrai que je suis fan du genre, et donc un public facile à satisfaire, mais je crois que tous les amateurs de récits de guerre seront également convaincus par cet album. Et si vous avez aimé « Das Boot » (le film), vous ne pourrez que tomber sous le charme de ce « Kaleunt ». Le personnage du Kaleunt, justement, est pour beaucoup dans la réussite de l’album. Le profil de cet officier allemand, courageux et généreux, prend le contrepied de l’opinion publique actuelle, qui considère tous les officiers allemands de l’époque comme des nazis sans âme. Oui, je peux croire qu’à l’époque, et dans un univers aussi spécifique que celui de la mer et des marins, un certain respect mutuel était d’application (comme il était d’application en matière d’aviation durant la première guerre mondiale). Et plusieurs récits de guerre de l’époque confirment même cette idée. Bien sûr, la vision est ici très romanesque, mais elle ne m’a pas heurté, au contraire. Graphiquement, qu’il soit réaliste (comme ici) ou non, le style de Dimitri n’est pas parmi mes préférés. Toutefois, sa lisibilité, son expressivité (au niveau des personnages), son dynamisme (oui, même dans ce récit se déroulant presqu’exclusivement à l’intérieur d’un sous-marin) et sa sobriété sont autant d’éléments au service du présent récit. Très classique, mais franchement bien !
L'originalité de ce scénario est que l'on se situe du côté des allemands durant la bataille de l'Atlantique pendant la seconde guerre mondiale. On y découvre des hommes engagés dans un combat qui les dépasse et non des monstres nazis sanguinaires si souvent décrit. On vît au rythme d'un équipage de sous-mariniers et de son emblématique kommandant. Le cinéma a déjà par ailleurs exploité l'histoire des U boot: on connaît le dénouement... Il est intéressant de voir comment la destinée peut se jouer en quelques instants. Un hymne à la nature et à la fragilité de l'âme de celui qui l'affronte... J'ai bien aimé la précision du scénario mais je n'ai pas ressenti la même angoisse des profondeurs qu'avec l'excellent Sanctuaire qui reste pour moi la meilleure histoire de sous-marin. Cependant, ce récit regorge de qualités réelles qu'apprécieront bien entendu les amateurs de faits historiques.
A mon avis, à ce jour et à ma connaissance, « Kaleunt » est le meilleur album ayant pour thème les sous-marins. Le récit se déroule pendant la seconde guerre mondiale et met en scène l’équipage d’un sous marin allemand sillonnant l’atlantique nord en quête de navires ennemis à couler… Vous vous souvenez de l’excellent film de Wolfgang Petersen « le bateau » (dans le cas contraire, je vous conseille fortement de le regarder s’il repasse sur une des chaînes publiques françaises !) ? Eh bien, en lisant cette bd de Dimitri, j’ai eu la forte impression de réassister aux péripéties des sous-mariniers de ce long métrage ! Ainsi, j’ai redécouvert tout ce que ces « soldats » avaient pu ressentir lors de leurs campagnes : le désespoir, l’espoir, le respect de la hiérarchie (« kaleunt » = capitaine), la fraternité entre les membres de l’équipage, l’ambiance oppressante d’un submersible, la pitié parfois devant le sort réservé à leurs ennemis (et les siens aussi !), l’intensité dramatique des combats, la peur… et j’en passage ! Bref, tout cela, je l’ai ressenti dans cette bd. La seule chose que je pourrais reprocher à cette histoire, c’est que l’auteur Dimitri semble éprouver beaucoup de sympathie pour les Allemands au vu du ton employé (à la limite, les Nazis y apparaissent comme victimes des terrifiants Alliés)… mais c’est un parti-pris assez pertinent si on veut démontrer l’horreur de la guerre que l’être humain soit d’un côté ou de l’autre. De plus, la propagande nazie était tellement redoutable que les Allemands pouvaient croire qu’ils combattaient pour une noble cause… Même si la voix off m’est apparue par moments envahissante, j’ai trouvé ce choix au niveau de la narration excellente car il m’a permis de ressentir à la fois l’ambiance malsaine de la guerre (la peur de la mort) et celle d’enfermement d’un sous-marin (l'interminable attente). Graphiquement, j’aime le trait de Dimitri. Ses personnages sont représentés à la limite de la caricature mais, au moins, leurs expressions me sont apparues bien rendues. Les décors sont assez détaillés et la mise en couleurs s’adapte bien à l’atmosphère étouffante du sous-marin. Je vous recommande chaleureusement de feuilleter « Kaleunt » du moins si vous êtes intéressés par la guerre et les sous-marins. A mon avis, Dimitri a réussi à retransmettre l’horreur des affrontements que l’on soit du côté des Allemands ou pas et l’ambiance oppressante des sous-marins. Bref, une réussite !
Cette BD présente avec réalisme l’ambiance historique des sous-marins, de leurs intérieurs exigus et du combat en pleine mer. C’est sombre, dangereux, avec des hommes qui savent que la mort peut surgir à chaque instant. Belle reconstitution. Le dessin est très sympathique pour les scènes maritimes et les courbes des sous-marins eux-mêmes. Les visages des personnages sont par contre moins réussis, comme trop souvent avec Dimitri. J’ai par contre moins apprécié la recherche de réalisme allant jusqu’à insérer sans arrêt des mots techniques et chants en allemand. Moi qui n’ai que des notions scolaires d’allemand, j’ai eu un peu de mal à intégrer ces mots. Et puis j’ai un peu tiqué sur certains moments où les dialogues mais aussi la narration semblent bien présenter l’Allemagne nazie comme étant le côté du Bien, la noble patrie qui est assaillie par l’alliance des pays capitalistes alors que eux n’ont que les armes de leurs convictions à leur opposer, des soldats valeureux qui respectent les adversaires et les sauvent quand ils sont désarmés. Un certain parti pris qui, quoiqu’il puisse se comprendre puisque le récit se place du côté allemand, m’a un peu dérangé par moment. Cette BD offre cependant quelques moments forts et un beau réalisme qui nous plonge vraiment dans les affres de la guerre sous-marine. A lire.
Dans cet album, l'influence graphique de Jijé sur Dimitri est évidente, bien que ce dernier prenne visiblement plus de plaisir à dessiner des gueules fatiguées, mangées par des barbes que son illustre mentor. On suit avec appréhension et un grand intérêt le destin de cet équipage d'U-Boot, décidé à aller jusqu'au bout de sa mission. On aurait aimé avoir un plus grand développement des motivations et des pensées du "Kaleunt", par exemple, mais l'ambiance est très bien rendue. Un album qui ne paye pas de mine, mais se révèle assez intéressant.
J'ai relu cette BD ce week-end. J'en avais un bon souvenir, et ça s'est confirmé. Le point de vue est original, le décor est sympa, on se prend vraiment au scénario, le dessin renforce l'impression de destinée tragique qui soustend l'histoire. Franchement bien, c'est à lire si on arrive à se la procurer...
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site