Crash-Text
Tard dans la nuit, au coeur d'une cité HLM d'une banlieue quelconque, une jeune femme vient de commettre l'irréparable. Excédée par les pleurs incessants de son enfant, elle va le jeter par la fenêtre. C'est dans les instants qui suivent ce geste impensable que débute Crash-Text.
Douleurs intimes Folie Format carré Requins marteaux Séries avec un unique avis
Grégory Ponchard s'est librement inspiré d'un article paru il y a quelques années de cela dans le quotidien Libération pour tisser ce récit de la folie et de la détresse d'une mère acculée par la vie... Victime de la misère sociale et affective mais coupable à jamais de ce crime impardonnable qu'est l'infanticide. A l'instar du personnage principal de La Douce de Dostoïevski, la jeune femme entame alors un long monologue, véritable dialogue imaginaire avec son enfant mort. Derniers instants de "calme" avant le déchaînement de la machine policière et médiatique, elle subit, impuissante et confuse, cette irrépressible montée d'angoisse et de culpabilité, hésitant entre justifications, explications, délires et refoulements. La mise en scène éclatée et le graphisme acéré de Philippe Squarzoni colle au plus près de cette montée d'angoisse qui, au fil des pages, confine un peu plus à l'hystérie. Sous la plume de Grégory Ponchard, la fiction devient un puissant outil d'investigation psychologique qui donne corps aux choses les plus folles et irrationnelles... Une implacable machine à explorer et décrypter les recoins les plus obscurs des sociétés modernes et de l'âme humaine.
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Date de parution | Juin 2005 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Si vous aimez les BD au contenu difficile, vous serez servi avec ce petit one shot. L'histoire démarre sur un acte incompréhensible et abject : une mère balançant son bébé par la fenêtre. Il s'en suit un très long monologue dans lequel la mère extrapole sur la vie qu'aurait eu son enfant, relate des bribes de son passé... Ce récit inspiré de faits réels prend les tripes. Il ne faut pas chercher d'explications et encore moins d'excuses. Malgré le postulat atroce, la BD se lit bien. Elle a une approche psychologique assez poussée mais reste suffisamment en retrait sur le sujet pour rester objective. Le dessin est relativement moyen mais là n'est pas l'intérêt de cette BD. Je lui reprocherais quand un procédé inutile et déplaisant : la réutilisation de certaines cases en copier/coller, et ce parfois sur des pages différentes. J'ai quand même apprécié l'ensemble pour son audace et la profondeur du sujet abordé. Ce genre d'acte n'est pas légion mais il existe...
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