Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !) (Batman: The Killing Joke)
Will Eisner Award 1989 : Best Graphic Album Les origines du Joker enfin révélées !
Alan Moore Auteurs britanniques Batman DC Comics Des méchants super ! Folie Joker Super-héros Univers des super-héros DC Comics Will Eisner Awards
Batman, convaincu que ses duels incessants avec le Joker vont finir par provoquer la mort de l'un ou de l'autre, se rend à l'asile d'Arkham pour proposer une trêve à son vieil ennemi. Mais une fois de plus, le Joker s'est évadé ! Et il a kidnappé la fille du commissaire Gordon. Son but ? Rendre fou le commissaire, pour prouver à Batman qu'il suffit parfois d'une seule très mauvaise journée dans la vie d'un homme bon pour qu'il bascule dans la folie et le crime. C'est en effet ce qui est arrivé, des années auparavant, à un pauvre comique raté qui voulait devenir riche rapidement pour nourrir sa femme et son bébé, et qu'une très, très, très mauvaise journée transforma définitivement en tueur psychopathe au visage de clown toujours souriant...
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Date de parution | Février 1989 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le sens de la vie selon le Joker - Ce tome est la réédition version luxe (grand format et nouvelle mise en couleur) d'un comics de 46 pages paru en 1988. L'histoire commence avec Batman qui se rend compte que le Joker s'est échappé une nouvelle fois d'Arkham. À partir de ce point de départ le lecteur est invité à assister aux exactions sadiques du Joker perpétrées à l'encontre de James et Barbara Gordon, à la confrontation qui s'en suit avec Batman et à découvrir l'une des origines possibles du personnage. Les exégètes estiment qu'Alan Moore n'était pas au meilleur de sa forme quand il a écrit ce scénario. Néanmoins le personnage du Joker et sa psychologie sont admirablement bien rendus. La folie destructrice du Joker est palpable, ses exactions font naître un vrai malaise et une répulsion horrifiée chez le lecteur. Batman est sombre et ténébreux à souhait, même si Alan Moore bafoue quelques traditions comportementales (par exemple il entre par la porte au lieu d'utiliser les fenêtres). Cette histoire se situe bien au-dessus du reste de la production et elle mérite sans conteste sa place parmi les 10 meilleures histoires de Batman. De plus les atrocités commises par le Joker envers Barbara Gordon ont imprimé une marque indélébile sur ce personnage, sur Gotham et sur l'univers DC en général. À eux seuls, les dessins de Brian Bolland font gagner ses cinq étoiles à cette histoire. Ce dessinateur rare réalise des planches d'une beauté exquise et d'une méticulosité à nulle autre pareille. Chaque expression faciale est travaillée pour devenir unique, chaque posture trouve l'équilibre parfait entre le caractère du personnage et l'efficacité de l'action, sans tomber dans le maniérisme. Chaque planche bénéficie d'une composition étudiée, privilégiant l'efficacité et la sobriété, sans tomber dans le tape-à-l'œil. Chaque case est d'une finesse extrême. C'est un délice rare pour les yeux. Cette édition est dite Deluxe pour les raisons suivantes. (1) Brian Bolland a refait la mise en couleur en adoptant des tons plus nuancé et moins criards. (2) Il a retouché une partie des dessins en particulier en supprimant l'ovale jaune qui servait de fond à la chauve-souris sur le costume de Batman. (3) Certains croquis et esquisses préparatoires ont été insérés à la fin du volume. (4) Une autre histoire de Batman (8 pages) illustrée par Brian Bolland a été mise en couleurs et intégrée. (5) Le format adopté est plus grand que celui des comics traditionnels. La découverte ou la relecture de cette histoire permet de découvrir le sort de Barbara Gordon et de rencontrer un Joker inquiétant, dérangé, sadique, fou, voulant à tout prix imposer sa vision de la vie à son ennemi de toujours.
... Bien que l'ayant lu au moment de sa parution, nanti de son premier titre Francophone somme toute assez réussi et très en rapport avec la couverture (de l'époque !), je dois dire que j'étais un peu resté sur ma faim, moi aussi. Et pas seulement à cause de la platitude scénaristique sensée résumer la naissance d'un personnage aussi emblématique que le Joker... Plouf, donc. Sans trait d'esprit parce que c'est vraiment pas drôle ! Comme cité précédemment, l'histoire, à part dans ses scènes de violence gratuites (c'était quand même un peu expéditif de se débarrasser comme ça de Batgirl juste parce que le concept n'a jamais tenu la route !), se déroule sans vraie originalité ni réelle tension ; et seul le dessin très figuratif de Brian Bolland donne de la puissance au propos -et pourtant, je ne suis pas fan ! Berk : il est incapable de traduire une émotion sans enlaidir un visage. Comme quoi la virtuosité académique n'est pas tout dans ce domaine incroyablement riche de possibilités d'expression qu'est la Bande Dessinée. Ce qui n'enlève rien, surtout à l'époque, à la rareté -et donc l'attrait- de la rigueur "réaliste" de son style. Le résultat est une traduction très crue des scènes (Barbara, encore une fois ! Insupportable, on se croirait au journal télévisé !) et cela a sans aucun doute beaucoup contribué au succès des ventes. Un des premiers essais aux commandes d'une franchise célèbre du sinon (d'habitude ?!) très créatif Alan Moore qui, peut-être, s'est senti obligé d'y aller fort dans la torture "psychologique" (à l'Américaine, hein !) et le racolage, pour être sûr de marquer les esprits et faire son trou outre-Atlantique. Pari (facile) gagné.
Sans doute ai-je lu cet album bien trop tard. En tous les cas, son scénario ne m’a en rien surpris, je peux même dire que je l’ai trouvé plat. Alan Moore nous décrit un Joker finalement tout à fait conforme à l’image que j’en ai, alors que son stratagème pour rendre le commissaire Gordon fou tout en piégeant Batman me paraît très tarabiscoté et fondamentalement absurde. A nouveau et je me répète, à l’époque où ce comics a été écrit, certains événements ont dû marquer les lecteurs peu habitués à une telle violence… mais à l’heure actuelle, ce type de violence est devenu tellement banal qu’elle ne me choque en rien. Mutiler, violer, agresser une femme pour rendre fou de colère le héros, depuis ma première vision du film 'Seven', je crains que cela ne me surprenne plus vraiment. Par ailleurs, toute la partie reprenant les combats que Batman va devoir livrer contre les complices du Joker m’est apparue trop facile, usant d’ellipses et de lieux communs. Je m’attendais vraiment à autre chose, à un scénario plus inventif, à des personnages plus torturés, à plus d’émotion et de folie. Là, j’ai juste l’impression d’avoir lu un comics devenu rapidement autant un classique qu’une œuvre démodée. Et cette dernière remarque vaut autant pour le scénario que pour le dessin. Pas mauvais, très lisible en soi, bien au service de l’histoire… mais remarquable en rien et dans un style qui fait (déjà ?) daté. Bof pour ma part. Peut-être mon appréciation aurait-elle été toute autre si j’avais découvert cet album à sa sortie…
Le Joker et Batman auraient-ils décidé de faire une trêve ? L’album commence comme ça mais évidemment, ça ne dure pas. Alors qu’il arrive à Arkham pour proposer une trêve à son vieil ennemi, Batman constate que le Joker s’est une fois de plus évadé, et qu’à sa place, il a laissé un autre détenu grimé en blanc et coiffé d’une perruque verte. Commence alors un récit dans lequel la folie est le personnage principal. Nous éclairant sur le passé du Joker – est-ce d’ailleurs bien nécessaire d’en dire trop sur ce personnage qui doit garder un maximum de mystère - Alan Moore pousse assez loin l’analyse sur la façon dont tout homme peut basculer dans la folie comme c’est le cas ici avec le commissaire Gordon. Visuellement, c’est très beau, les couleurs sont bien dosées. Quant au scénario, bien que pas mal glauque, il aurait gagné à être un peu plus développé. Un point fort : la très belle planche de la fin qui en dit long sur la relation entre Batman et le Joker.
J'ai vraiment apprécié cette histoire conjointe de Batman et du Joker, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, je trouve plutôt originale cette histoire qui nous livre le passé du Joker ancien "comique" qui n'a jamais réussi à percer. Et puis il y a des gentils qui meurent, telle Barbara dans une mise en scène que n'aurait pas renié Hannibal Lecter. Enfin pour finir cette magnifique dernière planche qui voit nos deux héros s'esclaffer de concert, montrant ainsi la proximité qui les lie. Le dessin est vraiment très pointu doublé d'une colorisation ad hoc ni trop terne ni trop flashy. Au risque de me répéter, j'ai vraiment apprécié cette histoire. Allez seul petit bémol, car il en faut un : c'est quoi ces prisons de Gotham City où les criminels ont la possibilité de s'évader comme ils veulent ? ( En même temps il faut bien qu'ils s'évadent de temps en temps sinon il n'y aurait plus d'histoires). Un régal que cette BD pour moi qui ne suis pas un grand spécialiste de l'univers des super-héros. Je conseille l'achat de cet arc dans la grande saga de Batman et du Joker.
Quand Allan Moore s'attaque à Batman, ça donne un one-shot considéré comme “culte” par beaucoup de lecteurs. J'avais adoré à sa sortie (je lui aurais probablement donné ), je suis moins enthousiaste aujourd'hui ( suffisent). Cet album met en scène le premier, le plus dangereux, le plus vicieux, le plus dérangé des nombreux adversaires du chevalier noir : le Joker ! Pareil à lui-même, il s'échappe comme d'habitude de l'Asile d'Arkham pour faire des misères à son Batou… Allan Moore n'aime pas les super-héros en collants, nous le savons depuis Watchmen, alors il y va fort et écrit une scène qui marque un tournant dans la saga fleuve de Batman. Osé et assez bien vu, même si la violence de l'acte odieux est très édulcorée, sans doute par crainte de la part des auteurs de ne pas passer le cap de la censure et de voir l'album catalogué “pour adultes”. Il faut dire qu'on est en 1989 et que la génération des Garth Ennis est encore au berceau. Du coup, en relisant l'album presque 30 ans plus tard, je trouve que la colère vengeresse de l'homme chauve-souris n'est plus si convaincante. Frank Miller a été plus tranchant dans Batman - The Dark Knight returns, deux ans auparavant. L'inévitable confrontation finale entre les vieux ennemis, empêtrés dans leur relation ambigüe de haine/amour, ainsi que la chute de l'album constituent tout de même des modèles. Soucieux de bien marquer sa contribution à l'univers de Gotham City, Moore s'offre également le luxe de nous éclairer sur le passé et les origines du joker, à travers une série de flasbacks. Mais en fait, il parvient ainsi à humaniser le personnage, ce qui n'est pas l'idée du siècle. L'homme à la cicatrice en forme de sourire sort de nulle part et fait le mal sans raison valable. C'est ce qui le rend totalement effrayant… Et ce qui rend aussi Batman héroïque à chaque fois qu'il choisi de ne pas l'abattre comme un chien enragé au lieu de le reconduire patiemment à Arkham… Le dessin de l'album est bien dans son époque. Classique, soigné, lisible, avec des cases bien géométriques… un peu daté donc. En résumé, The Killing Joke est un exercice de style intéressant, réalisé consciencieusement par le grand maître barbu, qui daigne se mettre à la portée des esprits faibles que nous sommes. C'est une bonne histoire, qui présente de surcroît l'avantage de ne pas s'étaler sur quinze épisodes. Mais, à mon avis, s'il peut s'inscrire dans le top 20 des aventures de Batman, c'est surtout parce que les scénarios en sont souvent médiocres et répétitifs, ça n'en fait pas pour autant un album incontournable.
Alan Moore a écrit un Batman ?? trop cool me disais-je, pas que j'ai lu tout ce que le barbu a pu écrire mais dans l'ensemble je trouve ça plutôt atypique dans l'univers du comics et donc je me suis empressé de l'acheter en américain. L'édition deluxe américaine offre une jolie couverture aux couleurs du Joker, du beau travail. Le dessin n'est pas trop mal bien qu'un peu rigide je trouve mais pas au point que ça soit génant. La coloration est pas trop mal, enfin surtout dans l'album deluxe ou nouvelle édition. Les couleurs ayant été foncées et faisant moins délavées que pour la première édition. Le scénario est.... bah pas top j'ai trouvé, c'est le gros soucis je trouve. Alors oui, il y a un événement assez important qui s'y déroule, qui marquera le chevalier noir assez longtemps mais était-ce vraiment nécessaire après un deuil dans la famille ? Pas sûr, surtout que je trouve Oracle insupportable pour ma part, elle se retrouve à jouer le rôle de la batmaman alors que batou est son batpapa au même titre qu'il est celui des Robin. L'ambiance malsaine est assez bien rendue mais je trouve du coup le Joker trop old school pour cette personnalité qui lui est insufflée, et on ressent le manque de recherche graphique pour le personnage du Joker, enfin je trouve. Et surtout, le très très très très très gros défaut, qui est vu comme une qualité par certain, c'est cette volonté à vouloir donner un passé fixe au Joker. Toute l'ambiance malsaine est instantanément gâché par cette insertion de flashback. Selon moi, je pense vraiment que le Joker est un personnage dont l'absence de background renforce sérieusement les caractéristiques. Il ne paraît jamais plus fou et plus malsain que quand on ne comprend pas le pourquoi de sa folie. Sans entrer dans les détails de ces flashback, il faut bien avouer que le Joker suite à ses scènes fais juste... bah pitié. Les raisons de sa folie en font finalement un être faible. On voit bien la tentative d'humanisation du personnage, mais pourquoi puisqu'il est tout sauf humain ? Je trouve par exemple beaucoup plus intéressant le dernier Joker en date, à savoir celui de Scott Snyder, qui tente de l'humaniser mais au travers de sa folie, là on a un résultat qui claque, peut être un peu poussif, mais vraiment bandant. Et je parle pas du travail de recherche graphique qui a été fait... un clown qui porte un masque de lui-même, une bien bonne idée pour souligner l'ironie dont fais souvent preuve le Joker. Je veux pour preuve le cinéma... le Joker de Nolan (bien que la trilogie est loin de tous défauts, vraiment très loin) est beaucoup plus flippant que celui de Burton (qui, ceci dit, s'est complètement inspiré du Joker de Killing Joke pour créer le sien). Il est complètement imprévisible et ce jusque dans ses origines qu'il change à chaque fois. L'acteur y est pour pas mal aussi mais le fait que le Joker n'ait pas de vrai background renforce cette impression d'instabilité. Et c'est ce qui fait que j'ai noté Killing Joke en dessous de la moyenne, l'essai d'humaniser le Joker est selon moi complètement raté.
Quand Alan Moore explore la psyché du plus grand vilain des comics cela donne Killing Joke. L'histoire est violente et la thématique, une mauvaise journée peut transformer quelqu'un en bien ou en mal, est intéressante. Moore mène bien son histoire et l'épisode est tellement devenu culte qu'il a encore des répercussions aujourd'hui (voir la série Batgirl de Gail Simone). Le dessin est bien et les nouvelles couleurs le mettent en valeur. Une lecture indispensable pour les fans du batverse.
A 14 ans, je n'avais jamais entendu parler d'Alan Moore lorsque j'ai lu pour la première fois "Souriez". Ce n'est donc pas sa présence au scénario qui a influencé ma passion pour cette BD de haut-vol. Par contre je connaissais déjà le prodigieux Brian Bolland pour son travail sur "Dredd contre crève" qui m'avait époustouflé. Quel bonheur de pouvoir enfin remettre la main sur ce petit bijou, et de surcroit recolorisé par sieur Bolland himself (je détestais les couleurs originales). Ses magnifiques dessins sont enfin vraiment mis en valeurs comme il se doit. Bien que trop court ("toutes les bonnes choses ont une fin"), le récit est poignant et peut nous apporter beaucoup de réflexions ou questionnements philosophiques sur le thème de la folie. Le Joker révélé sous un autre angle, nous apparait aussi juste que Batman, car lui aussi a été traumatisé par de sombres événements de son passé. Batman parait ici, par opposition au Joker, un être complètement psycho-rigide. Le lien entre les deux personnages est très fort, comme deux faces d'une même pièce. Ce n'est pas ici, le scénario qui importe, mais bien le soin apporté au traitement des psychologies des personnages et les dialogues, riches de sens. LE meilleur Batman, qui a fortement inspiré Tim Burton pour sa version du Joker dans la version cinématographique de Batman. A ne surtout pas louper !!!
La lecture m'a laissé un sentiment mitigé, même si j'ai bien aimé. Pour un numéro spécial de Joker, j'en attendais beaucoup et j'ai été assez déçu sur certains points. Le dessin est très bon, et j'ai trouvé la tête du Joker bien faite, sans compter les différents passages aux couleurs de vieilles photos pour le passé. Un mélange bien sympathique qui est agréable à regarder. Par contre, l'histoire est moins intéressante. L'ensemble tient plus de la mise en scène pour expliquer les origines du Joker que vraiment d'une histoire construite. La faute peut-être au format en 46 pages qui empêche un développement conséquent. Sans compter que certains détails font tiquer (le Joker qui s'évade encore ...) et que la conclusion, certes très bien faite, tombe rapidement et de façon un peu téléphonée je trouve. Cependant, mis à part ces détails, j'ai beaucoup aimé cette facette du Joker, l'origine détaillée, ainsi que cette dualité très forte avec Batman (et qui est nette pour les deux), cette conception de la vie qu'il a. Le Joker garde immanquablement son charisme et son charme légendaire dans ce récit. Dommage qu'il ne soit pas mieux mis en valeur. En clair, le récit est plutôt moyen, mais le fond est bon, tout comme le dessin. Je trouve que c'est dommage vraiment que l'histoire n'ai pas été plus étoffée et qu'on en reste là pour ce récit qui m'a laissé mitigé au final. Cependant, je ne déconseille pas l'achat, et la lecture est hautement recommandée, ne serait-ce que pour enfin découvrir l'origine du plus grand méchant de Batman (peut-être même des super-héros).
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