La Clinique
Toute l'oeuvre passée de Vanoli tendait vers cette quintessence stylistique. Il est urgent de découvrir sa virtuosité narrative, où le noir et blanc -noir et gris, plutôt- agit magistralement sur l'action et où très peu de mots suffisent pour accompagner des planches d'une immédiate intensité dramatique.
Ciboulette Les petits éditeurs indépendants
Vanoli, avec discrétion, impose l’une des oeuvres les plus fortes et les plus intransigeantes du paysage de la bande dessinée. Encore un cran plus loin dans l’expressionnisme paranoïaque qui est sa marque, cette Clinique, fable intemporelle sur les faux-semblants de nos sociétés, est probablement son livre le plus emblématique à ce jour. On y retrouve aussi bien l’atmosphère cauchemardesque des Contes de la désolation que le climat vosgien début de siècle de Simplismus ou de L’usine électrique. Saura-t-on si le narrateur, Monsieur Bubbendorf, était réellement malade, pour qu’on l’expédie ainsi à la Clinique ?
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 15 Mai 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai vraiment beaucoup aimé cet album, dans lequel on retrouve le dessin classique de Vanoli, à savoir, une sorte de délavé de nuances de gris, un Noir et Blanc sombre. Et surtout, son trait loufoque, qui nous présente des personnages et des décors brinquebalants, des perspectives déformées, des têtes ahuries, farfelues. Et cet aspect graphique colle parfaitement au récit, qui s’écarte en fait allègrement de la rationalité qui d’habitude domine. En effet, nous sommes là dans une histoire à l’univers très kafkaïenne, qui plaira sans aucun doute aux amateurs de ce genre d’ambiance. Nous suivons un type ballotté par les événements, déclaré malade (de quoi ? Par qui ? nous ne le saurons au final pas plus que lui) et qui est convoyé vers, puis « soigné » dans une clinique, dont il semble bien être le seul pensionnaire. L’absurde domine, et l’intrigue ne livre pas de réponse aux questions posées par ce « malade ». Tout à la fois et successivement étrange, amusante, parfois oppressante, cette histoire se laisse lire très agréablement, et je vous en recommande la lecture.
J'ai souvent beaucoup de mal avec les albums de l'Association. Mais celui-ci m'a bien plu en grande partie grâce à son atmosphère très kafkaïenne. Un type est arbitrairement déclaré malade et interné dans une clinique sans qu’on lui dise ce qu’il a. Ca n’est pas sans rapport avec Le Procès de Kafka. Evidemment le graphisme est austère (c’est l’Association tout de même) mais il est de bonne qualité et colle bien à ambiance angoissante. Un bon album à découvrir.
Ce récit est difficile d'accès car très subjectif. Il est difficile de se situer tout au long du récit. Cela s'explique tout simplement par le fait que le personnage principal ne comprend pas lui même ce qu'il lui arrive : il est envoyé dans une clinique pour y être soigné mais ne sait pas quelle maladie le touche. On rentre dans l'absurde voir la folie. L'univers kafkaïen est très noir. Le récit broie le lecteur comme un rouleau compresseur. On subit ces magnifiques pages en quête de réponses. En fait, cette BD d'ambiance n'est pas résumable, tout est question de sensibilité et de réception. Cette expérience est vraiment originale. Vanoli a un style et un univers particulier.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site