L'Encre du Passé
2010 : Prix du jury œcuménique de la bande dessinée. Dans le Japon d'Edo, Môhitsu, calligraphe errant d'un village à l'autre, rencontre Atsuko, jeune fille espiègle chez qui il décèle un don pour la peinture.
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Dans le Japon d'Edo, Môhitsu, calligraphe errant d'un village à l'autre, rencontre Atsuko, jeune fille espiègle chez qui il décèle un don pour la peinture. Il décide de l'emmener avec lui à Edo pour qu’elle y fasse son apprentissage. Au cours du voyage, une amitié profonde naît entre le calligraphe et la jeune peintre. Tissé autour d'une longue conversation calligraphique, ce lien donnera à Môhitsu la force de surmonter les épreuves du passé et de retrouver l'inspiration.
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Date de parution | 05 Juin 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Positivement fabuleux, "L'encre du passé" est une œuvre grandiose tant au niveau du scénario qu'au niveau du dessin. Dire que l'on s'y croirait est un euphémisme, quelle grâce, quelle subtilité, quelle finesse dans le tracé où quelques traits de couleurs plus pétantes, le noir, le rouge, viennent magnifier le sépia qui domine le reste de ce récit lent qui prend son temps. L'histoire est belle, celle d'une transmission, magnifiquement dessinée. Je suis littéralement tombé sous le charme. Voilà une de ces lectures qui vous donne un sentiment d'apaisement, tout simplement de beauté. Je m'arrête là, je reste un peu muet devant cet objet. Si, à lire bien sûr et à posséder dans sa bibliothèque pour tout amoureux des belles choses.
Voici une BD magnifique, une ode à l'art et à la poésie. Une BD qui nous immerge dans un Japon médiéval, à l'ambiance totalement zen. Une BD qu'on prend du temps à lire tellement les décors réalistes sont d'une beauté envoutante. Une BD qui nous fait voyager, rencontrer des personnages qu'on apprend à apprécier. Une BD qui ne véhicule, finalement, pas que des thèmes heureux (le regret et l'amertume y sont autant évoqués que l'épanouissement de l'art ou encore la sagesse). Vous l'aurez compris, cette BD est magnifique, elle nous fait prendre notre temps et rêver. Certes il ne se passe rien de mémorable dans l'intrigue, mais c'est raconté avec tellement de subtilité et de talent (et grâce à un dessin très joli, aux magnifiques couleurs et à l'encrage hésitant assez particulier), qu’on passe un excellent, agréable et relaxant moment. A lire... Non, à contempler.
Quelle belle BD. Le thème n’est pourtant pas follement original. Le coup de la petite qui est adoptée par un maître pour parfaire son art, et qui en même temps s’embarque dans une quête initiatique qui va aussi lui enseigner la sagesse et la philosophie de la vie, c’est du vu et revu, dans les mangas en particulier. Et pourtant, il se dégage une telle poésie, un calme presque envoutant, je me suis laissé emporter par l’histoire, et j’ai passé un agréable et paisible moment de lecture. Les fans d’action seront déçus, forcément, puisque l’auteur évoque surtout des thèmes tels que l’art, la sagesse, et plus généralement la vie. J’ai beaucoup aimé la fin, elle a réussi à me toucher sans trop en faire, entre rendez-vous manqués et leçon d’optimisme et de persévérance, et j’ai refermé ce bel album avec un sentiment de bien-être. Le dessin et surtout les couleurs sont tout simplement magnifiques. Je m’arrêtais souvent pour admirer un paysage ou un village, et en fin de lecture j’ai feuilleté la BD pendant de nombreuses minutes… un délice pour les yeux ! Une lecture incontournable, et qui à mon humble avis pouvait difficilement faire mieux dans le genre… la note maximale, donc !
Les mots me manquent … Cette histoire est très belle, dans tous les sens du terme. Tout d’abord graphiquement. Le trait de Maël est d’une grande finesse et d’une belle sensibilité. Ses aquarelles, pourtant souvent réalisées dans des teintes ternes, sont d’une grande subtilité et tout en nuances. Son style réaliste laisse une belle place à l’interprétation. Résultat : plutôt que de plonger dans ce dessin à la recherche du détail qui tue, je nage sur ses aquarelles avec délice et ravissement. Ensuite, l’histoire contée par Antoine Bauza est enchanteresse. Les bons sentiments se multiplient sans que le récit ne tombe dans la guimauve. Tout est… zen. Le rythme a beau être lent, chaque page se justifie, chaque case apporte son écot à la réussite de l’album. Un sentiment de quiétude, de paix intérieur m’a envahi au fil de ma lecture, sans pour autant que je m’endorme ou même que je sois simplement distrait. Ce récit est zen mais très prenant. Un seul fait, situé au début du récit, m’a fait tiquer : une jeune fille pouvait-elle réellement devenir l’élève d’un grand peintre dans un Japon médiéval que j’imaginais (à tort, peut-être) très sexiste ? Nonobstant ce détail, cet album vaut vraiment la peine qu’on y jette un œil (et plus si affinité).
Pas mal du tout cet album... Ce qui m'a séduit en premier lieu, c'est l'ambiance. Il ne se passe pas grand-chose dans ce one shot, mais pourtant on est très vite dedans, et je ne sais pas si je parviendrai à l'exprimer. Cela se passe dans le Japon médiéval, mais il n'y a aucun samouraï, ni rônin, ni geisha, ni... C'est une sorte de roman graphique, de récit intimiste ayant ce cadre inhabituel. Le fil conducteur est ce calligraphe, pratiquant d'un art très apprécié, rare peut-être à l'ère Edo (si c'est bien de cette époque qu'il s'agit), et qui en vit. L'évocation de la société nipponne est discrète, mais indéniable par le biais de cette profession si particulière. Toutefois, je trouve que la place véritable du calligraphe n'est pas suffisamment évoquée, et que le scénariste s'attarde un peu trop sur cette relation particulière qu'il entretient avec la jeune fille. C'est dommage, cela aurait placé le récit dans une autre dimension à mon sens. Maël est un jeune dessinateur très talentueux, et il va sans doute falloir compter avec lui à l'avenir. Il réussit à placer de très belles ambiances, à faire passer des émotions à travers son dessin à la fois ferme et fragile, c'est une qualité rare. Un bel album, mais auquel il manque un supplément d'âme pour être vraiment incontournable.
Quelle merveilleuse surprise ! J'en suis encore à me demander si je dois mettre le note maximale… décision difficile. J'ai rarement ressenti autant d'apaisement et d'harmonie dans une lecture, j'ai eu la sensation de ressortir d'un sommeil profond et réparateur, d'un rêve merveilleux, d'un long voyage dans le passé d'un Japon envoûtant, où j'aurais regardé de près la vie de ses habitants au charme pâle et tranquille. Ce n'est pas une histoire contemplative, c'est une histoire qui prend son temps, sans précipitation, qui avance comme la main du calligraphe sur son parchemin, avec prudence et sérénité. Une lecture où le temps semble suspendu, pour ne reprendre sont cours que longtemps après l'avoir achevée. Le talent de Maël n'est plus à démontrer, sa maîtrise totale des couleurs et son trait hésitant entre perfection et approximation sont un enchantement. J'ai été happée par chaque case, je me voyais marchant sur ces chemins tranquilles, divagant dans les rues d'Edo, regardant les étals des marchants, détaillant les vêtements, … L'histoire est simple et pleine d'émotion, elle pourrait se raconter en quelques mots, mais ces quelques mots serraient précieux, pour une histoire tout en justesse. Je n'aime pas habituellement les expressions telles que "leçons de vie", moralisatrices et énervantes, mais ici elle prend un autre sens, celui qui ne fait que montrer sans vouloir convertir ni bousculer. Môhitsu et Atsuko, principalement, ainsi que tous les autres personnages sont attachants et on ne peut que ressentir un immense coup de cœur pour eux et leur si belle histoire. Je n'ai pas parlé du récit… est-ce vraiment indispensable ? Pour que la magie opère ne vaut-il mieux pas la garder secrète ? Tout simplement sublime, je lui accorde finalement la note "culte".
J'ai acheté cette BD car je connais un peu le scénariste, qui sévit dans une sphère parallèle à celle de la BD, celle des jeux de société (il est l'auteur de jeux que j'apprécie dans leur ensemble : Ghost Stories, Hurry Cup, Bakong, et qui apportent tous un petit quelque chose d'original aux jeux actuels). J'avais donc espoir qu'il en soit de même avec cette BD, qu'un peu de neuf soit apporté à cet univers un peu trop convenu ces derniers temps (AMHA). Et puis le thème me branchait bien, j'avoue. Bref, acheté et lu d'une traite. La première chose qui m'a frappé fut le dessin des personnages que je trouve trop brouillon (et notamment leurs expressions corporelles et faciales pas toujours des plus heureuses). Mais les couleurs sont tellement bien fichues et donne une atmosphère tellement "vraie" que je pardonne au final ces silhouettes trop approximatives à mes yeux. Au niveau de l'histoire, j'ai franchement apprécié: de la sensibilité à chaque page, une très belle histoire, et une reconstitution historique plutôt fouillée pour un one-shot. Par certains côtés, j'ai retrouvé un apaisement proche de celui que j'ai ressenti lors de la lecture du manga Ikkyu. Une très belle surprise que cette première œuvre de Antoine Bauza, éditée qui plus est dans la belle collection Air Libre de Dupuis. Une bien belle entrée dans le monde de la BD pour grands.
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