La Ligue des Gentlemen Extraordinaires (The League of Extraordinary Gentlemen)
Will Eisner Award 2003 : Best Finite Series/Limited Series (pour le tome 2) 5 personnages célèbres de la littérature du XIXème siècle sont réunis pour affronter un génie du crime...
ABC Comics Alan Moore Auteurs britanniques BDs adaptées en film DC Comics H.G. Wells Jules Verne La Ligue des Gentlemen extraordinaires Robert Louis Stevenson Steampunk Wildstorm Will Eisner Awards
Angleterre, 1898. Le mystérieux "M" cherche à réunir une équipe de personnages hors du commun pour lutter contre les ennemis de l'empire britannique. Déjà à son service, Mina Murray (l'ex-"fiancée de Dracula") et le Capitaine Némo ramènent le vieil explorateur Alan Quatermain d'Égypte. Ensemble, ils capturent Mr. Hyde et l'Homme Invisible. La Ligue des Gentlemen Extraordinaires peut commencer son combat contre le crime !
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Date de parution | Mars 2001 |
Statut histoire | Série terminée (1 histoire = 2 tomes) 4 tomes parus |
Les avis
Chez les groupies de Alan Moore, il y a deux incontournables V pour Vendetta et Watchmen, puis les parutions à venir que l'on attend impatiemment. Après From Hell plutôt déconcertant, est apparu "La ligue des gentlemen extraordinaires". Rien que son titre très long interpelle. L'auteur se moque t-il de nous avec une parodie ou bien a t-il réussi un nouveau récit extraordinaire lui aussi ? Une nouvelle fois, le dessinateur choisi par Moore a un trait particulier qui ne rebutera pas les habitués, qui pensent que Moore le fait exprès pour que son scénario porte à lui seul ou presque la bande dessinée. Et puis, par rapport à From Hell, le dessin de "La ligue des gentlemen extraordinaires" est plutôt engageant. L'histoire se déroule dans l'Angleterre victorienne (Steampunk) mais les personnages ne nous sont pas inconnus. Il s'agit exclusivement de protagonistes de la littérature contemporaine à cette époque, leur âge étant calé sur ceux des livres dont ils sont issus. Et le tour de force de Alan Moore sera de les rassembler dans une aventure trépidante où chacun aura son importance. Le tome 2 est encore meilleur. J'ai hésité à lui mettre la note de 5. Ah ben non. Je l'ai fait.
L’utilisation de personnages célèbres de la littérature, ici regroupés pour des intrigues policières et fantastiques (Hyde ; l’homme invisible ; Moriarty ; Allan Quatermain…) peut être intéressant, et donner du sel à l’histoire. Mais j’avoue avoir été déçu par ce que Moore en avait fait ici. Je n’ai pas vraiment été captivé. Pire, rapidement j’en suis arrivé à lire l’intégrale – que j’avais empruntée à ma médiathèque – à reculons. Et le dessin, parfois un peu stylisé je trouve, n’est pas non plus de ceux que je préfère. La colorisation, avec des couleurs très marquées, sans trop de nuance, n’a pas non plus eu mes faveurs. Bref, c’est une expérience peu concluante, et je ne sais pas si le reste de l’œuvre de Moore saura me faire changer d’avis. J’avais quand même plus apprécié son V pour Vendetta, mais je ne semble pas « être fait » pour ce genre d’œuvre…
Quelle déception ! Le nom d'Alan Moore et les recommandations d'un ami m'avaient pourtant mis dans d'excellentes dispositions. La déconvenue n'en est que plus amère. Rien ne convainc dans cette série. Ni l'histoire, linéaire et bruyante, jusqu'au grand feu d'artifice final, avec quelque chose de l'affrontement d'un "boss" de fin de niveau dans un jeu vidéo. Le scénario en a l'épaisseur... Ni les personnages, manichéens, schématiques, enfermés chacun dans leur caricature et disant tout d'eux-mêmes -et ce n'est pas grand-chose- dès leur première apparition. Moore, si habile à forger des super-héros à sa façon dans Watchmen, ne prend ici même pas la peine de créer ses personnages. Il recycle et sacrifie à cette mode très actuelle de croiser les univers pour faire du neuf avec du vieux. Le capitaine Nemo, aux atours de Maharadjah, croise donc un Dr Jekyll mâtiné d'Hulk quand il devient Mr Hyde. Dans le crescendo de violence façon Dragon Ball qui sert de file directeur, un monstre bodybuildé n'est jamais de trop. Il faut ajouter à l'équipage l'Homme invisible, vaguement dilettante, Alan Quatermain, fatigué, et Mycroft Holmes en arrière-plan. C'est carrément un plateau entier de madeleines que nous offre Moore, espérant compenser par la quantité des références le peu de sapidité de l'ensemble. Alors, bien sûr, l'ensemble manque de présence féminine et la bande dessinée d'aujourd'hui se garde bien d'oser encore ces univers exclusivement masculins si naturels dans les années 60. Voilà donc le seul personnage créé pour la circonstance : une chef de gang improbable en jupon victorien, quelque part entre le colonel Trautman de Rambo pour le caractère et les héroïnes de James Ivory pour l'apparence. Ouais... Si encore le dessin était correct. Mais ce gloubi-boulga de steampunk et de paraphrase du style des journaux illustrés d'époque donne surtout l'impression d'avoir été dessiné trop vite. La série ravira sans doute quelques geeks qui acceptent de ne se nourrir que de références et de clins d'oeil. Pour ma part, je reste sur ma faim.
Très bonne bande-dessinée d'Alan Moore, même s'il est permis de préférer Watchmen et V pour Vendetta. C'est quand même une véritable gageure de réussir à réunir divers héros de la littérature d'aventure ou de livres fantastiques du XIXe (l'homme invisible, le capitaine Nemo, Docteur Jeckyll et Mister Hyde, Winona Harper et Alan Quatermain) dans un ensemble des plus cohérents et tout à fait passionnant. Franchement ça marche (le film lui par contre est un échec), on y croit et on est transporté par ces aventures. L'auteur n'hésite pas à tuer ces héros, ce qui m'a un peu surpris. Je regrette cependant un saut dans le temps et la création d'une nouvelle ligue. Je m'étais attaché aux héros de la première et ceux de la nouvelle me semblent moins intéressants et assez peu développés.
Le grand tort que j'ai eu est d'avoir vu le film de 2003 avant d'avoir lu la Bd, et ça fausse tout parce que je ne peux m'empêcher de penser au film en tournant les pages (en plus, je l'ai vu 2 ou 3 fois, je dois être maso), et comme le film est aussi mauvais que la Bd, je me retrouve sans bénéfice aucun ; au moins avec le Ben Hur de Mitton, l'avantage était que la Bd est aussi bonne que le film est grandiose. Dans le film, l'association de 7 héros littéraires, sorte de 7 Mercenaires de l'ère victorienne, constitue un intérêt potentiel énorme, car le sujet et les personnages étant riches, le concept aurait pu donner un beau résultat, mais cette adaptation est totalement ratée : à part quelques fulgurances, l'intrigue est bancale, les personnages pas assez travaillés, les incohérences nombreuses, la réalisation empesée (alors que Stephen Norrington avait livré un très bon Blade). Bref, le tout est confus, bâclé et dilué dans trop de fx et une surenchère visuelle. Je partais donc pour lire cette Bd avec un à-priori très négatif, mais là aussi, j'ai dû déchanter. Pourtant, comme je l'ai dit, l'association de héros littéraires de la fin du XIXème siècle (avec en plus le Dupin d'Edgar Poe qui n'apparaît pas dans le film) constituait un énorme intérêt, et le dialogue est très riche, plein d'allusions et de références littéraires, pour moi c'est un vrai régal, mais c'est le dessin qui me rebute au plus haut point, il n'y a rien à faire... en fait, il est très irrégulier, autant certaines images peuvent être très potables, autant d'autres sont carrément ratées voire laides (la séquence où Quatermain couche avec Mina est franchement affreuse). D'autre part, les scénarios ne sont pas particulièrement brillants, et j'ai trouvé certaines séquences grotesques et inutiles. Bref, ça confirme l'impression très relative que j'ai d'Alan Moore dont la réputation est très surfaite, et ça ne m'attire guère vers cet auteur (eh oui, chat échaudé craint l'eau froide, c'est bien connu...).
Cette ligue est fort bien sympathique. Surprenante, par le mélange des genres, des personnages éclectiques formant une équipe improbable... Le tout est traité avec humour et je ne m'attendais pas vraiment à ça de la part d'Alan Moore. J'ai donc été agréablement surpris, même si le début de ma lecture a été perturbé par cet univers particuliers, mais on prend vite le pli et on se laisse voyager, c'est plaisant. Pour les dessins, Alan Moore a le don de s'associer avec des dessinateurs hors du commun. Comme d'habitude, on juge assez vite les dessins d'une BD mais finalement, on s'habitue et on s'aperçoit que le tout est cohérent : des dessins hors du commun pour un scénario sans précédent. Cette série est biensûr à découvrir et l'édition Panini est soignée, mais un peu chère...
La ligue... part d'un concept intéressant (réunir des personnages de la littérature du 19ème et contemporains de cette époque et leur faire vivre des aventures originales), et Moore arrive à en tirer une aventure passionnante en utilisant les différentes caractéristiques et traits de caractère des personnages pour faire avancer ou reculer le déroulement de l'enquête. Les dessins sont modernes, originaux et élégants et illustrent parfaitement cette version alternative et très noire du 19ème siècle. Les personnages tout comme l'univers sont très intéressants, n'ayant pour la plupart que peu de principes en commun et agissant chacun pour des raisons très différentes (rédemption, soif d'aventure, obligation...) et de façons très différentes.
Etrange voyage dans une littérature revue et corrigée que nous propose Alan Moore avec "La Ligue des Gentlemen Extraordinaires". Echaudé par ma cruelle déception de Watchmen, c'est avec circonspection que je m'attaquais à cet autre référence de Moore... Surtout qu'au premier coup d'œil, le dessin ne m'inspirait pas plus que ça. Mais bon, je ne fie plus à mes premières impressions depuis belle lurette, heureusement ! Et au final, j'ai trouvé ça sympa, mais pas non plus "révolutionnaire". Sans doute cette impression de déjà lu, du à une découverte tardive (12 ans déjà que cette série est sortie), et à des ressemblances avec des séries plus récentes comme La Brigade Chimérique par exemple. Ajoutez à cela le trait particulier de Kevin O'Neill, et je comprend que certains n'adhèrent pas. Ce n'est pas tant son dessin sobre et un peu anguleux qui m'a gêné que son irrégularité. Certaines cases sont tout simplement sublimes, quand d'autres sont par contre vraiment raté (perspectives, proportions, ou visages). Dommage, car son coup de patte est vraiment intéressant. Ca m'a fait penser à un doux mélange entre le dessin sobre, mariant courbes et traits plus anguleux deThierry Robin dans Koblenz, les personnages épurés d'un Andreas et les lignes pures des comics classiques américains. Parsemez tout cela de détails dans les décors et les paysages urbains et voilà le résultat. Alors, si Moore joue finement avec ses emprunts aux classiques de la littérature et compose une œuvre originale pour l'époque, l'effet était un peu éventé pour ce qui me concerne. "La Ligue des Gentlemen Extraordinaires" reste une bonne série, mais au graphisme particulier qui pourra en rebuter certains.
Mouais, je m’attendais à un peu mieux. Je ne vais quand même pas cracher dans la soupe… Alan Moore, scénariste de génie, nous propose ici une série d’aventures fantastiques. Basées sur de multiples références littéraires, l’auteur nous transporte dans le Londres victorien en compagnie d’une panoplie de personnages, connus mais redécouverts, bien travaillés et aux personnalités bien exploitées. Cela amène quelques répliques cocasses que j’ai appréciées. Au niveau graphisme, j’ai franchement bien aimé le trait et la colorisation. L’ensemble est très stylé, certes parfois carré et anguleux, mais au final singulier et réussi. Cependant, malgré ces quelques points positifs, les histoires me semblent par moment manquer de rythme. C’est agréable à suivre mais sans plus. Bien qu’étant fan du genre « aventure », je n’ai pas été emballé et n’ai pas trouvé l’étincelle de génie rencontrée dans les autres séries de l’auteur…
Le père noël a été très généreux cette année puisqu'il m'a offert le coffret de la ligue des gentlemen extraordinaires. Je suis un fan d'Alan Moore depuis la lecture de Watchmen et je dois dire qu'avec la ligue, il ne m'a pas déçu. Cet auteur est vraiment éclectique avec From Hell, sombre et historique, Watchmen, apocalyptique et rétro-futuriste et la ligue fantastique et complètement déjanté. Parlons tout d'abord des dessins, le trait de Kevin O'Neill est franc, et, même si à priori il parait simple et peu détaillé, il fourmille de petites attentions et intentions envers le lecteur, ce qui force à s'attarder sur chaque planche et chaque vignette. Les décors sont bien rendus, notamment avec les grandes villes et la débauche de l'humanité, les visages sont bien retranscrits et on distingue les émotions de chaque personnage. Niveau action, le trait devient plus nerveux et c'est ce qui fait tout son charme à l'œuvre, un dessin à la fois doux et vif, avec une multitude de détails. Ensuite, le scénario est vraiment très bon, on entre directement dans cette épopée avec divers personnage de la littérature classique anglaise du XIXème siècle. Et là où il y aurait pu avoir un imbroglio totalement incohérent, on se retrouve avec une équipe certes très différentes mais aussi très soudée et on retrouve une unité au sein de plusieurs personnages. Là l'histoire s'impose avec les différents états d'âme de chaque personnage: le fatalisme de Hyde dans le volume 2, l'opportunité de Hawley Griffin et la rigueur de Némo. J'ai vraiment eu l'impression de voir plusieurs petites histoires dans une histoire avec une psychologie de chaque personnage très profonde et fidèle aux œuvres d'origine. En bref, encre un coup de maître de la part d'Alan Moore! La narration est aussi très bonne, et on suit avec une avidité et une curiosité les aventures de nos héros. Enfin, je finirai sur l'objet en lui-même et tous les bonus. On ressent au travers des histoires illustrées d'Alan Moore, son amour pour des certains Edgar Allan Poe ou encore H.P. Lovecraft, avec une imagination débordante et une culture littéraire fantastique vraiment profonde. Reste aussi dans l'almanach, des références et des hommages à beaucoup d'auteurs de genre tel que Moorcock avec Elric. Un grand bravo à ce monsieur qu'est Alan Moore et à son œuvre fantastique. En un mot: Merci.
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