Ange et diablesses
"Il n'y a qu'en envers que l'on s'amuse". Par cette phrase, Estelle scelle son destin à tout jamais. Sa mission d'Ange, sauveur de l'humanité se trouve annulée. Pire ! Indigne de son rang, elle sera chassée du paradis et sera condamnée à errer seule, sourde et aveugle. Face à la sentence, Estelle s'enfuit, refusant ce destin. Elle sera accompagnée dans sa fuite par Arkel, ange bienveillant et surtout amoureux de la Belle. Cette histoire complète en deux tomes est la suite de la série Arkel.
Anges Diables et démons Journal Spirou
"Il n'y a qu'en envers que l'on s'amuse". Par cette phrase, Estelle scelle son destin à tout jamais. Sa mission d'Ange, sauveur de l'humanité se trouve annulée. Pire ! Indigne de son rang, elle sera chassée du paradis et sera condamnée à errer seule, sourde et aveugle. Face à la sentence, Estelle s'enfuit, refusant ce destin. Elle sera accompagnée dans sa fuite par Arkel, ange bienveillant et surtout amoureux de la Belle. Fuir, les deux anges n'auront que cette solution s'ils ne veulent pas voir Estelle transformée en démon ! Cependant, la menace rôde à chaque recoin, et même dans les profondeurs de l'envers, l'Annulateur ne désespère pas de voir se concrétiser la sentence ! Et même là où Estelle se croit saine et sauve, la menace est toujours présente, plus forte et pernicieuse qu'elle ne le pense ! Trahisons et amours ne font pas bon ménage et Estelle l'apprendra bien assez vite dans les sables mouvants ! Cette histoire complète en deux tomes est la suite de la série Arkel.
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Date de parution | 12 Juin 2009 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Dans les années 80 paraissait dans le journal Spirou la série Arkel. Celle-ci donna lieu à 3 albums parus chez Dupuis et l'éditeur Palombia. Ce dernier ayant fait faillite, il ne parviendra pas à publier le 4e et dernier tome souhaité qui devait conter une histoire prépubliée en partie dans le magazine Spirou mais à laquelle il manquait encore une conclusion. Une vingtaine d'années plus tard, Stephen Desberg et Marc Hardy reviennent chez Dupuis pour donner un terme à ce récit et le publier en deux tomes sous le nouveau titre : Ange et diablesses. Ce récit complet est donc véritablement la suite de la série Arkel mais il peut se lire indépendamment malgré quelques références faites aux événements passés. On y retrouve avec joie la patte si particulière de Marc Hardy. Son trait personnel nous offre des planches dynamiques et dotées d'une vraie atmosphère. Les couvertures sont belles et très soignées. Ses femmes, en particulier ses diablesses et l'héroïne Estelle, sont en outre particulièrement sensuelles. Je suis persuadé que si j'avais lu cette bande dessinée durant mon adolescence, j'en aurais été tout émoustillé. Je regrette juste les décors un peu trop souvent vides. L'histoire, quant à elle, est dans la droite lignée de la série Arkel. C'est une série qui me plait par son originalité et sa liberté de ton mais je n'arrive pas à en être pleinement satisfait. Ce que j'aime dans cette série, c'est avant tout son décor de fantasy aventureuse à base de guerre entre les anges et les démons, d'un peu de science-fiction et d'un peu d'heroic-fantasy. Le cocktail était diablement original à l'époque. Les récits d'Arkel diffusent en outre un parfum légèrement subversif, avec des démons charismatiques, des diablesses très attirantes et un petit ange pour héros qu'on sent régulièrement tenté comme peuvent l'être les jeunes lecteurs mâles. Cependant, le ton ne semble pas réussir à se poser correctement. Le récit hésite trop souvent entre récit jeunesse, quête initiatique adolescente et récit séditieux plus adulte. Le héros, Arkel, est bien courageux mais il est trop niais, trop gamin pour permettre de s'y identifier. Ses réactions font bien infantiles en comparaison du monde qui l'entoure, et il faut un peu trop de facilités scénaristiques pour lui permettre de gagner contre une adversité plus mature que lui. C'est ce comportement de jeune ado qui m'a un peu gâché la lecture. De même, je n'ai pas toujours bien compris les sentiments d'Estelle, déchirée entre des tentations auxquelles il n'est pas toujours facile de croire et un attachement à Arkel également peu crédible. Et pour finir, j'ai été déçu par la fin très abrupte du récit. Marc Hardy a dû terminer plusieurs années après la dernière dizaine de planches manquantes et j'ai le sentiment qu'il a été forcé de mener rapidement à une conclusion qui aurait mérité nettement plus de pages. C'est assez frustrant car pour le reste, le récit est très sympathique. On y retrouve l'ambiance dépaysante d'Arkel et ceux qui aimaient la série originelle n'en seront pas déçus.
Je suis totalement d'accord avec roedlingen, particulièrement sur l'aspect d'Estelle (c'est normal si elle est plus belle en diablesse qu'en ange alors que c'est sensé être le contraire ?). Comme souvent avec Desberg, je trouve que certaines idées sont intéressantes, mais elles sont peu développées et c'est particulièrement le cas avec 'Ange et diablesses'. L'histoire part dans tous les sens et traine souvent en longueur. On aurait pu facilement faire un album d'une cinquantaine de pages. Les deux héros ne sont pas attachants, Arkel est un crétin fini qui se laisse traiter comme une merde par cette salope d'Estelle que, personnellement, j'aurais abandonnée à son sort depuis au moins la moitié du premier tome. Certains passages sont un peu captivants et donc la lecture n'est pas totalement ennuyeuse, mais ça laisse un arrière-goût dans la gorge car on sent que l'histoire aurait pû être très bien.
L'histoire de ce petit ange qui vole à la rescousse d'une bannie du paradis est tout juste sympa. J'avais au départ un avis mitigé et j'ai tranché vers le haut. L'originalité a quand même payé au final. Il faut dire que je n'avais pas aimé du tout ce graphisme qui ne me semble pas très approprié pour ce genre d'histoire d'héroïc fantasy. La couverture est plus que repoussante également. Mais bon, il y a un côté amusant avec deux personnages principaux attachants qui vont là où on ne les attend pas. Du coup, cela procure un petit plaisir de lecture non négligeable. Peut'on avoir une vie endiablée lorsqu'on est un ange ? Voilà une des questions auxquelles cette série tente d'apporter une réponse.
Sympathique petit diptyque d’aventure qui voit anges et démons s’affronter sur une terre peu reconnaissable. Les ingrédients sont très classiques : amours trahies, rachat des fautes, un héros courageux mais naïf et pas toujours très adroit, une héroïne plus futée mais trop fougueuse, un méchant cruel et sa cour, encore plus bête que méchante. Des trahisons, des courses poursuites, quelques gags et un esprit plutôt festif et pas prise de tête. L’ensemble est rythmé, original par l’univers proposé et classique dans son intrigue. Je l’ai lu avec plaisir même si je ne l’achèterai pas tant il m’est finalement apparu anecdotique. Le trait de Hardy y est de qualité mais je l’ai trouvé régulièrement trop vide dans ses décors. Heureusement, sa galerie de personnages est assez savoureuse et compense cette faiblesse. Certainement à emprunter pour un agréablement moment de détente. Quant à l’achat, jugez vous-même. Je ne le déconseille pas mais, personnellement, je ne cèderai pas à la tentation.
Note : cet avis est fait sur le diptyque seul avec aucune connaissance des albums précédents. Au niveau graphique l’ensemble est très homogène, les traits sont assez brouillons, les visages sont particulièrement peu soignés. Il ne faut pas chercher de décor : que ce soit en enfer, au paradis ou au milieu il n’y a pas d’arrière plan (ou si peu). La colorisation fait très années 70, les couleurs sont assez criardes pour les vives et assez fades pour les douces. Les mouvements sont assez mal rendus ce qui donne une impression de figé récurrente. Bref graphiquement c’est très limite. Côté scénario maintenant les deux tomes se décomposent en première partie : la chute, seconde partie : la vengeance. Dans le premier cas on assise à la disgrâce de cette ange féminin. Le jugement est grotesque avec une liste des délits pleine d’humour basique. A la limite on a l’impression que notre héroïne (assez tête à claque) fait tout pour se faire bannir. Alors apparait le personnage qui doit la transformer en démon. C’est alors que le petit ange naif, amoureux et énervant depuis le début du récit empêche la réalisation. S’en suit une fuite, puis une explication du pourquoi du comment et l’inéluctable. Notre petit ange se prend râteaux sur râteaux mais persévère. On découvre alors un complot visiblement incroyable entre démons pour des rubis. Notre démone beaucoup plus mignonne en démon qu’en ange se fait alors jeter et devient extracteur du minerai. Le petit ange suit toujours, toujours mal placé, son air ingénu ne cadre pas du tout avec les gros méchants aussi bien dans les dialogues que dans les scènes d’action. Il s’en sort avec des méchants toujours patauds ou des facilités scénaristiques. Le tout continue, un espion entre en scène, un marché de dupe plus tard, les complots échouent et voila le récit s’achève. L’histoire est donc décousue et on ne rentre pas dans le sujet, pourtant on continue de lire ne serait ce que pour cette démon de plus en plus sexy. Les personnages sont peu crédibles dans leurs actions, le déroulement des événements et leur évolution. Bref ces albums à l’intérêt graphique limité souffrent d’un scénario bancal et de personnages peu crédibles. Le tout n’est pas à jeter car j’ai tout de même été au bout sans forcer, l’aventure est sympa de loin sans trop réfléchir quoi. Bof…
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