La Colline aux Mille Croix
En 1460, dans l'austère province du Rouergue, Luce est la jeune veuve du seigneur de Mirail. Pourtant elle décide, telle Antigone, de pleurer la mort de son frère, tué dans le duel qui l'opposait à son défunt époux.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Toulouse et sa région
En 1460, dans l'austère province du Rouergue, Luce est la jeune veuve du seigneur de Mirail. Pourtant elle décide, telle Antigone, de pleurer la mort de son frère, tué dans le duel qui l'opposait à son défunt époux. L'affront est terrible pour les de Mirail. Mais, Luce est prête à défier toutes les conventions, toutes les traditions, jusqu'à s'opposer au tout puissant seigneur de Rocmirail. Son châtiment sera à la hauteur de sa détermination. En ces temps troublés, elle devient, alors, objet de vénération pour les catholiques et d'exécration pour les protestants. Des siècles plus tard, Louis Huret découvre ce que fut toute son histoire. Celle de Luce de Mirail, qu'on surnomma l'Antigone de la Basse Marche du Rouergue.
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Date de parution | 11 Juin 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un récit qui satisfera les amateurs d’Histoire – plus que d’histoire à proprement parler, tant c’est linéaire, et véhicule un sentiment de déjà vu, une fatalité souvent traitée, car remplissant les annales historiques et familiales. Au temps des guerres de religion, dans le fin-fond du Rouergue, une famille déchirée entre papistes et huguenots, et une femme qui en paye le prix fort. La narration est parfois monocorde, simple lecture d’annale régionale. Mais, malgré ces bémols, je n’ai pas trouvé désagréable la lecture. D’abord parce que j’ai trouvé original et intéressant le dessin de, Perrissin, sombre (peut-être parfois trop ?), avec un trait gras, presque granuleux – donnant à certains personnages des airs de spectres, un dessin raccord en tout cas avec le propos et le rigorisme exacerbé et quasi masochiste qui détruit ici famille et êtres de l’intérieur. Ensuite parce que ce récit, épuré, laisse la place à l’imagination du lecteur. A lire à l’occasion.
Avec cette BD, le ressenti est des plus mitigés. Le dessin est original mais le rendu fait sale alors que le découpage des cases est précis. Les voix off sont dans des cases grisées (fond unis ou pas) en total décalage avec le dessin. Ca m'a profondément marqué dès le début de la lecture. Déjà que le texte n'est pas des plus faciles, il m'a fallu me faire violence pour entrer dans le récit. Les dialogues ne sont pas sans défaut dans leur forme. Il n'y a pas de bulles, la lecture demande une attention et des efforts. L'histoire est purement historique. Elle m'a paru commune. Il faut dire que nous vivons dans un système qui s'apparente de plus en plus à cette époque féodale et sa monarchie. Il en ressort une impression de déjà-vu : conflits d'intérêts entre deux famille, divergence sur la religion, etc... J'ai surtout apprécié le final. Mon intérêt a été croissant au fur et à mesure de cette lecture. Je conseille cette BD aux passionnés d'histoire, même si ici il ne s'agit que d'une petite histoire locale dans l'Histoire.
Chistian Perrissin est un scénariste que j’apprécie, j’aime beaucoup ses séries El Niño et Martha Jane Cannary. J’étais donc assez curieux de lire « La Colline aux mille croix » son premier one-shot et aussi sa première (et unique ?) bd dont il assure lui-même le dessin ! « La Colline aux mille croix » est une histoire vécue, elle est même proche d’un récit légendaire : celle de Luce de Mirail qui pleura la mort de son frère tué par son mari en 1460, et qui osa défier par la suite son beau-père, le puissant seigneur de Rocmirail. « La Colline aux mille croix » m’est apparue comme une histoire très classique, elle fait partie des récits qui traversent les temps et qui marquent les esprits. Moi, je ne me lasse pas d’écouter et de réécouter ce type d’histoire pourvu que ça soit bien raconté ! Et c’est exactement le cas car cette lecture est –à mon avis- très facile à suivre et parce que j’y ai aimé son atmosphère sombre. J’y ai apprécié aussi le personnage de Luce, cette héroïne du passé qui semble être l’archétype de la femme de nos jours tant elle y montra un courage et une intégrité dans sa loyauté exceptionnels ! J’ai été touché par cette histoire où une femme s’est mariée de force à un homme de croyance différente et qui se trouve à la mort de son défunt confronté aux sarcasmes de sa belle-famille. C’est aussi une histoire qui met en lumière le conflit qui opposa les protestants aux catholiques à cette époque. Je fus très surpris de découvrir Christian Perrissin en tant que dessinateur ! L’auteur s’est certainement aidé de photos du Rouergue (ancienne province du Sud-est de la France) pour réaliser cet album, on ne peut pas le lui reprocher étant donné que c’est un récit réaliste ! Au contraire, j’ai même été agréablement conquis par son coup de… fusain. Certes, quelques défauts y apparaissent comme dans la représentation des personnages qui changent légèrement d’une case à l’autre mais ceux-ci ne me sont pas apparus préjudiciable à la bd. J’y ai aimé aussi le fait que l’auteur ait utilisé une ambiance sombre, celle-ci m’a semblé en parfait adéquation avec ce drame. En réalisant « La colline aux mille croix », Christian Perrissin nous montre ses talents de dessinateur et nous démontre qu’une vieille histoire de plus de cinq siècles peut être intemporelle lorsqu’elle met en scène le conflit entre deux familles… En feuilletant ce one-shot, les amateurs de bds d’action, d'humour ou de suspense n’y trouveront pas certainement leur compte mais ceux qui apprécient des romans graphiques ou historiques devraient –à mon avis- adorés ! A lire et à relire !
Note 2,5. C'est en feuilletant la bd que je me suis décidée à la lire et ce malgré mes nombreuses déceptions de lectures chez cet éditeur. Son style réaliste au fusain est de toute beauté et s'ajuste à la perfection à cette tragédie, qui est tout aussi sombre que son graphisme. Malgré tout, quelques fois les visages sont légèrement changeants. Sortis de là, le récit est on ne peut plus banal. Évidemment, c'est une histoire vraie qui a été d'ailleurs vécue par bon nombre de familles au cours de l'Histoire et qu'on a certainement tous lu maintes et maintes fois. De ce fait on n'y trouve aucune surprise et le peu de suspense qu'il y a est vite démasqué. Le tout sur fond des sempiternelles chamailleries religieuses entre catholiques et protestants. De plus ça se lit assez vite et même si c'est un bel objet de chez Futuropolis, malheureusement le charme du début se transforme un peu déception, néanmoins elle n'est pas dénuée d'intérêt. Une bd aussi trop contemplative, dont le rythme est excessivement lent.
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