Un zoo en hiver (Fuyu no Dôbutsuen)

Pour la première fois, Jirô Taniguchi opte pour un registre explicitement autobiographique, convoquant ses souvenirs de jeunesse et son parcours d’auteur. Un beau récit d’apprentissage en bande dessinée, où l’on retrouve la finesse et l’élégance qui ont fait le succès du maître japonais auprès des lecteurs de langue française.
Autobiographie Ecritures Profession : bédéiste Seinen Shogakukan Taniguchi
Kyôto, 1966. Le jeune Hamaguchi, employé d’une société de textile en gros, n’a pas la fibre de la plupart des gens de son âge. Plutôt que de fréquenter les clubs de sport, il préfère assouvir sa passion du dessin en allant croquer sur le vif les animaux du zoo de la ville. Mais même ce dérivatif ne suffit pas à combattre l’ennui qu’il ressent. Dès l’année suivante, sollicité par un ami de lycée, Hamaguchi part pour la capitale, Tôkyô. C’est là, un peu par hasard, que sa route croise celle d’une communauté professionnelle un peu particulière: celle des auteurs de bande dessinée, les mangakas…
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Date de parution | 10 Juin 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Je continue ma découverte de Taniguchi et j'apprécie toujours autant. Ce n'est pas aussi bon que Quartier lointain , mais c'est toujours autant rempli de poésie et de mélancolie. Si j'ai bien compris, ce manga est fortement inspiré par la vie de l'auteur lui-même. Il s'agit donc d'une autobiographie légèrement romancée. C'est l'histoire d'un jeune homme, qui plaque tout pour aller à Kyoto, travailler pour un mangaka connu. L'histoire en elle même est assez simple, sans fantaisies quelconques. Cela ne nous empêche pas d'être accro à cette lecture. Malgré ma fatigue, je n'ai pas décroché un seul instant durant les plus de 200 pages. Il est assez difficile de mettre des mots sur ce qui m'a accroché dans ce album. C'est sans aucun doute là, le grand talent de Taniguchi. Il arrive à nous passionner avec le quotidien. Un autre aspect très intéressant et instructif, est qu'on assiste à la création et parution d'un manga dans un magazine shonen. Ne connaissant pas trop cet univers, j'ai apprécié découvrir l'envers du décors et toute l'équipe nécessaire à la création. Moi qui pensait que le mangaka réalisait le tout, seul... Je me trompais ! 3,5 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !

Un Zoo en hiver est largement inspiré de la vie de l’auteur. Taniguchi y relate, de façon romancée, son passage de l’adolescence à la vie adulte en décrivant son arrivée dans la capitale, ses premiers émois amoureux et surtout ses débuts comme mangaka. Réaliste, le récit se concentre sur le quotidien du personnage principal ; son travail évidemment mais aussi sa vie sociale, parfois mouvementée, dans le quartier de Shinjuku, sans oublier son idylle naissante avec une jeune femme. Sans atteindre des sommets comme Quartier lointain ou Le Journal de mon père, l’histoire est agréable à lire… et assez instructive sur le Tokyo des années 60 et sur le travail de mangaka. Taniguchi se dévoile un peu en nous faisant part de ses aspirations et de ses doutes de l’époque, de sa capacité à évoluer dans le milieu très difficile du manga, à imposer ses choix à sa famille. En dépit d’une narration très classique, la grande sincérité du récit touche le lecteur. Je ne m’attarde pas sur les dessins ; Taniguchi est égal à lui-même. Le rendu graphique est une fois encore de très grande qualité. Un Zoo en hiver est un beau roman graphique à découvrir.


Un peu trop fleur bleue à mon goût, surtout sur la fin, mais l’album m’est apparu très intéressant dans sa description du quotidien d’un mangaka. Pour le reste, Tanigushi sait y faire pour proposer des récits agréables à lire, des personnages sensibles et pour décortiquer des instants de vie insignifiants et en extraire toute l’humanité. L’œuvre semble fortement inspirée par la vie de l’auteur, cela sent donc le vécu et cette sincérité ressentie est pour beaucoup dans le charme de l’album. Un bon emprunt de bibliothèque. Pour l’achat, si vous êtes allergiques aux romances fleur bleue, le final risque de vous ficher des boutons, mais, dans le cas contraire, ce récit devrait vous plaire. Notons enfin que ce manga a été adapté au lecteur européen (avec un sens de lecture modifié), ce qui entraine des inversions d’image perturbantes (des dessinateurs ambidextres, des serrages de mains gauches, etc… )


J'ai accroché moyennement à ce Taniguchi. J'aime bien le coté instructif de l'ouvrage. On voit la vie japonaise des années 60 et notamment les mentalités de l'époque (le coté révolutionnaire de certains jeunes gens par exemple). En revanche, je n'ai pas été très touché ni par les émotions du personnage principal, ni par sa vie amoureuse. Je trouve qu'il n'a aucun charisme. En fait, à peu près tous les personnages dont il fait la connaissance sont intéressants, mais lui il est ennuyeux. J'aurais mille fois préféré que ça soit un autre personnage le centre d'intérêt de l'album. D'un coté cela m'a enlevé beaucoup d'enthousiasme.


Pas forcément le meilleur manga de Taniguchi, mais pas le moins intéressant non plus. L'auteur semble se livrer ici un peu plus que dans ses autres productions, et j'avoue que ce n'est pas pour me déplaire, même si ses fictions sont bonnes la plupart du temps. Ici il en dit un peu sur ses débuts de mangaka, ses premières amours, même si c'est certainement largement romancé. Intéressant de voir ce qu'est la vie dans un atelier de mangaka, presque au quotidien, de percer à jour les états d'âme et les aspirations des assistants, etc. Sur le plan graphique, c'est du Taniguchi pépère, solide, mature. Une bonne lecture.


Ah, qu'il est bon parfois de lire ce genre de récit simple, bon enfant et sans artifice… Un récit classique dans la série "tranches de vies" de Taniguchi, sa lecture est intéressante pour en savoir un peu plus sur le métier de mangaka et sur les premiers pas de cet auteur. Le graphisme est égal à lui même, le style est élégant et les regards plutôt expressifs, ce qui n'est pas toujours le cas dans les autres œuvres de l'auteur que j'ai déjà pu lire. Moins bien que les récits fantastiques tels que Quartier lointain ou Un ciel radieux, mais mieux que les soporifiques L'Homme qui marche ou Terre de rêves car les personnages ont du caractère et tout n'est pas gentillet et béatement contemplatif. Intéressant.

Ce "zoo en hiver" n'est pas un titre majeur de Taniguchi. Il est même plutôt anecdotique, car bien moins sensible et ambitieux que les œuvres qui ont fait sa renommée. Mais, malgré tout, cela reste une lecture fort plaisante et instructive. "Un zoo en hiver" permet de s'immerger dans la vie du Japon des années 60, d'assister aux débuts de l'émancipation féminine, aux débuts de la vie professionnelle d'un jeune sans diplôme (logé à son boulot avec des collègues ! ), et de plonger dans les contraintes et les joies de la vie sacerdotale de mangaka. Entre autres. On pourra être déçu de ne pas ressentir autant d'émotion que dans Le Journal de mon père ou Quartier lointain. Mais ce n'est à mon avis pas le but. Il faut prendre se livre pour ce qu'il est : une (semi ?) autobiographie et un témoignage, réussi, d'un lieu, et d'une époque.


Encore un récit touchant de Jiro Taniguchi ! Cette fois-ci, l’auteur emmène les lecteurs dans l’apprentissage de son métier. « Un zoo en hiver » se situe à la fin des années soixante au Japon, à Kyoto plus précisément. Le personnage principal nommé Hamaguchi travaille dans une fabrique de textile mais sa passion est le dessin. Quand son meilleur ami d’enfance l’invite pour venir chez lui à Tokyo, Hamaguchi n’hésitera pas d’autant plus qu’il a rendez-vous chez un célèbre mangaka dans cette mégapole… Hamaguchi, c’est qui ? C’est en réalité le surnom que s’est donné Jiro Tanigushi pour ce roman en partie autobiographique. Le récit se passant dans les sixties, j’y ai appris beaucoup de choses sur le Japon de cette époque (faut dire aussi que je ne connais pas grand-chose sur l’archipel nippon). J’y ai apprécié de voir comment les japonais concevaient les mangas en travaillant en « équipe » (rien à voir avec la façon dont les européens réalisent leurs bds même si ça change peu à peu…). J’y ai aimé de savoir aussi de quelle manière les japonais, les employés surtout, passaient leurs journées… Mais n’allez pas croire que l’auteur ne raconte que la façon dont il est devenu l’assistant d’un mangaka. Comme à son habitude, Jiro Taniguchi va insérer dans son récit des moments intimes et d’une sensibilité rare dans la bd. La famille, les ami(e)s, la nature, etc… sont toujours des thèmes de prédilections pour Jiro Taniguchi. Au fait, « Un zoo en hiver » m’est apparu un peu moins émouvant que les autres mangas de cet auteur, surtout comparé à « Quartier lointain » et « Le journal de mon père ». Comme d’habitude, le lecteur reconnaitra tout de suite la patte de Jiro Taniguchi. Un coup de crayon que j’apprécie beaucoup car il se démarque des références nippones (yeux immenses, expressions exagérées, etc…) pour se ressembler aux bds franco-belges. Les décors sont riches, les personnages sont facilement identifiables et le découpage est fluide… bref, c’est toujours un vrai bonheur de feuilleter les œuvres de cet auteur ! Sans être un indispensable, « Un zoo en hiver » m’est apparu comme un manga intéressant et plaisant à lire. J’y ai apprécié sa situation dans le Japon des années soixante où j’ai pu découvrir la façon dont les habitants (les employés surtout) vivaient de leurs journées. J’y ai aimé aussi la manière dont Jiro Taniguchi arrive à m’intéresser à ses personnages, il y a toujours chez lui une incroyable capacité à nous faire réfléchir sur le sens de la vie rien qu’à travers un regard joliment dessiné. Une bonne lecture finalement… dommage toutefois que le dénouement de ce manga soit brusque… Note finale : 3,5/5


C'est avec délice que j'ai ouvert le dernier Taniguchi, je me suis dit que j'allais le déguster comme les autres œuvres de ce maitre. Mais "Un zoo en hiver" n'a pas été à la hauteur de mes espérances, peut-être rêvais-je d'un nouveau Quartier lointain ? Nous suivons les premières années de Hamaguchi à Tokyo : à l'âge de 19 ans, il devient assistant de l'un des plus célèbres mangakas. Ses différentes rencontres, son parcours dans le milieu artistique et nocturne de la ville lui permettront de dessiner sa première histoire. Si ce manga de Taniguchi est en partie autobiographique, il ne m'a pas passionné. L'histoire ne m'a ni transportée ni émue comme les autres. Et c'est bien là ce que j'attends de Taniguchi ! J'aime être touchée par les émotions des héros des histoires du maitre japonais, mais il ne s'agit ici qu'une succession d'évènements dans la vie d'Hamaguchi. Taniguchi reste fidèle à lui-même pour le dessin, pas de surprise. Un trait précis et clair, des visages beaux et expressifs, il ravira ceux qui aiment sa plume. A lire, donc, si l'on aime Taniguchi, mais ce nouveau manga est loin d'être son meilleur.
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