La Digue
Sur un monde recouvert par la mer, seule la digue émerge.
Corbeyran Encrages Utopies, Dystopies
La digue, seule partie émergée de ce monde, est parsemée de villes-enclaves et de personnages étranges. Comme à leur habitude, les scruteurs scrutent. Un messager des archipythèques arrive, qui se noit devant eux pendant qu'ils débattent de la façon de le sauver. Or, ledit messager était porteur d'un message... fort attendu. On envoie donc un jeune homme coupable d'outrages aux bonnes moeurs ("De Nantes à Montagu, la digueuh, la digueuh !", chantait-il à tue-tête) à "l'autre bout" de la digue, à la recherche de ces archipythèques. Cette histoire est pleine d'espoir.
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Date de parution | Septembre 1998 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un petit album bien réjouissant, et une agréable découverte ! Une histoire qui pourrait paraître désespérée et désespérante, mais que j’ai au contraire trouvée franchement marrante et très poétique. Corbeyran développe ici un univers que j’ai beaucoup apprécié. Un album très influencé par le film Brazil (c’est d’ailleurs le nom de la barque où Paul fait connaissance de celle qui va l’accompagner dans sa quête). C’est un univers totalement absurde, désensibilisé, fataliste, qui se rapproche aussi fortement de celui développé par le génial Marc-Antoine Mathieu dans sa série Julius Corentin Acquefacques - en particulier dans l’album « La Qu… ». On se trouve dans une société sclérosée, froide, un système dictatorial indéfini dans lequel domine le loufoque, l’ennui. Au milieu – de quoi en fait ?, une digue, LA digue, dont on ne saisit pas vraiment l’utilité ni les extrémités. La chute est amusante – et apporte un grand vent de fraicheur dans cette aventure étrange. Et nous donne une version surprenante de l’histoire de Paul et Virginie (même si j’avais un peu vu venir la chose en faisant le lien avec les deux prénoms). Pour finir, il faut dire que le dessin en Noir et Blanc d’Alfred est excellent, tant pour les personnages « à trognes » des scrutateurs (entre autres) que pour les lignes éperdues des décors – essentiellement la digue et les quelques constructions qui la jalonnent. Un vrai coup de cœur pour cet univers kafkaïen !
(3.5/5) Je ne connaissais absolument pas cette BD et suis tombé par hasard dessus à la médiathèque. La couverture n'est pas forcément aguichante mais le nom des auteurs l'est beaucoup plus (bon ok ... Le titre aussi est marrant ... Merci Mr Perret). J'ai donc commencé la lecture sans attente particulière et j'avoue m'être laissé très facilement immerger dans ce récit de science-fiction vraiment loufoque. Les auteurs s'en sortent bien ici car il arrive trop souvent que des auteurs voulant faire des mondes utopiques incongrus se vautrent royalement à cause d'un humour complétement absent et morne. Ici, l'humour est bien présent et dès les premières planches j'avais le sourire aux lèvres. Pour être franc, je crois l'avoir gardé jusqu'à la fin de la lecture ! L'histoire perd un peu de son rythme à partir de la moitié du récit mais le tout reste très prenant et très drôle. Le dessin N&B d'Alfred va très bien avec cette histoire. Les personnages ont de sales gueules mais c'est pas mal. Quant aux décors, je les trouve vraiment bien réussis et les planches sont très esthétiques par moments. La digue : une BD dépaysante et vraiment marrante, une histoire de fous dans un décor original bien mis en planche.
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