Stardust Kid

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Qui est vraiment Cody ?


Albums jeunesse : 10 à 13 ans Boom! Studios Image Comics

Cody DiMaro est un jeune garçon de 12 ans dont la vie ne ressemble pas tout à fait à celle de ses camarades. Paul Brightfield, son meilleur ami, n’est pas humain. Il est le dernier des Anciens, un peuple élémental qui foulait la Terre bien avant la naissance de l’Homme. Cody est le seul à connaître le secret de son ami. Une nuit d’octobre, Paul disparaît, enlevé par une créature monstrueuse.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Novembre 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Stardust Kid © Delcourt 2007
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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17/06/2009 | Spooky
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Par Présence
Note: 2/5
L'avatar du posteur Présence

Conte pour les enfants - Ce tome contient un récit complet indépendant de tout autre. Il reprend les cinq épisodes de la minisérie, initialement publiés de 2005 à 2007 par Boom Studios, écrits par John-Marc DeMatteis, dessinés et encrés par Mike Ploog, et mis en couleurs par Nick Bell & Sumi Pack. Dans une ville de moyenne importance aux États-Unis, un cocon apparaît au milieu d'un tronc d'arbre situé dans le Park Wilde une griffe commence à déchirer l'enveloppe dudit cocon dans un appartement d'un immeuble non loin du parc, le père de la famille DiMarco est en train de faire la vaisselle, pendant que la mère finit de débarrasser. Cody (le fils aîné, à peine adolescent) annonce qu'il va faire un tour au parc. Sa jeune sœur Katherine Mary se moque de lui en indiquant qu'il va rejoindre son copain Paul Brightfield. La mère accepte en lui demandant d'être prudent. Alors qu'il sort, la voix du narrateur donne des renseignements sur Paul Brightfield, supputant sa potentielle dangerosité, sa véritable nature, sur le fait que la mère de Cody ne lui fait pas confiance. En se rendant au parc, Cody DiMarco passe devant sa copine Alana et son petit frère Nathaniel. Il décline son invitation à venir regarder un film chez eux, préférant a compagnie de son copain Paul, au grand dam d'Alana qui est son ami d'enfance. Cody Dimarco arrive au parc et retrouve son ami Paul Brightfield, pendant qu'Alana pense à Cody et à la manière dont il s'est éloigné d'elle. En suivant Paul, Cody passe au travers d'une mince couche de terre, et se retrouve dans l'antre souterrain de son ami. Il s'installe alors confortablement pendant que Paul (ayant pris l'apparence d'un gros mille-pattes multicolore) lui raconte une histoire. Dans le même temps, le narrateur confirme que Paul Brightfield n'est pas un être humain, mais un mirage 3D composé de rêves errants et de poussière d'étoile. Il évoque également la manière dont Paul est apparu sous différentes formes au fil des années, pour approcher progressivement Cody de plus en plus près, comment cette entité dépourvue de forme a fini par prendre celle de Paul Brightfield. Puis le narrateur laisse la place au Livre qui raconte comment les créatures magiques ont peu à peu disparu de la Terre, jusqu'à qu'à ce qu'il n'en reste plus que 2 : Paul et son Miroir, changeant de forme au gré des siècles et de leur fantaisie. Paul finit par proposer à Cody de sortir et de marcher un peu dans la pénombre du soir. La créature a fini de déchirer son cocon, elle est libre de se promener dans le parc à sa guise. John-Marc DeMatteis est un scénariste de comics à la carrière impressionnante, aussi bien capable d'écrire des histoires de superhéros inoubliables (par exemple pour Spider-Man: La Dernière Chasse de Kraven) que des récits personnels très ambitieux comme Moonshadow avec Jon J. Muth ou Blood avec Kent Williams. Mike Ploog est un dessinateur de comics, et il a déjà collaboré avec JM DeMatteis sur la série de livres Abadazad. En regardant la couverture, et en découvrant la nature des protagonistes, le lecteur comprend rapidement que les deux créateurs ont réalisé un ouvrage tout public, plus particulièrement à destination d'un public relativement jeune. Il constate également que chacun des cinq épisodes est assez copieux, puisque le récit comprend une trentaine de pages à chaque numéro. Il remarque rapidement que la voix du narrateur intervient de manière très régulière dans des cartouches de texte assez nombreux, et même complétés par d'autres remarques formulées par une autre voix, dans des cartouches avec un fond d'une couleur différente et complétés à quelques reprises par des remarques dans une police plus petite. Bien évidemment, ces cartouches de texte ont pour conséquence immédiate de rendre la lecture plus lente. Néanmoins, ils apportent des informations supplémentaires, et même de temps à autre, le texte reprend un élément déjà montré dans le dessin qu'il accompagne. Par le biais de la voix du narrateur, JM DeMatteis développe l'état d'esprit d'un personnage ou d'un autre, explicitant son émotion ou ce qui le met dans un tel état. Le scénariste se sert également de cette voix supplémentaire pour s'adresser directement au lecteur, souvent de façon facétieuse. En particulier, il change sciemment de temps dans un même paragraphe passant du passé au présent assez régulièrement. Il ne manque pas de le faire remarquer au lecteur et de mettre ça sur le compte d'une perception du temps différente de celle d'un être humain. Même si DeMatteis donne l'impression de jouer sur ce changement intempestif de temps qui défie les règles de la concordance des temps, il s'avère qu'il y a bel et bien une explication qui est intimement liée au caractère intemporel ou en tout cas pérenne d'un récit. Il joue également sur l'identité non dévoilée de ce narrateur, ainsi que sur celle de celui qui se permet de faire des remarques en coin. Malgré tout, les propos de cette voix supplémentaire restent dans un registre plus explicatif que réflexif. Il faut attendre le dernier épisode pour qu'elle établisse des constats plus introspectifs sur la condition humaine, des motivations cachées, ou des convictions qui défient les lieux communs. Dans sa forme, ce récit reprend les étapes du voyage du héros avec des compagnons en qui il peut avoir confiance. Effectivement la narration reste au niveau de Cody DiMarco, de son amitié indéfectible pour Paul Brightfield et de la confiance qu'il lui accorde, de son amitié pour Alana (mais qui passe après celle pour Paul) et de sa relation affective pour sa petite sœur. Pour autant, Alana, Katherine Mary et Nathaniel ne disposent pas d'une personnalité développée. Du fait de sa véritable nature, Paul Brightfield relève plus du concept que de l'individu. le lecteur découvre donc chaque scène par les yeux de Cody qui se laisse le plus souvent guider par les indications de Paul ou des créatures adultes qu'il rencontre. L'intrigue amène Cody et la petite troupe à interagir avec des créatures hautes en couleurs, soit bienveillantes, soit malveillantes, révélant éventuellement par la suite une trahison ou un changement d'allégeance. Un lecteur adulte éprouve de fortes difficultés pour se projeter dans un personnage aussi générique, ou pour s'intéresser à des rebondissements survenant au gré de la fantaisie du scénariste, sans beaucoup d'impact émotionnel. Dans l'introduction, John-Marc DeMatteis raconte la genèse un peu compliquée du récit, ayant commencé lorsqu'il racontait des histoires à son jeune fils. Il explique le plaisir qu'il a eu à collaborer avec Mike Ploog dont les dessins ne sont pas pollués par les tics graphiques spécifiques aux récits de superhéros. Effectivement, Mike Ploog se tient à l'écart des individus bodybuildés, et met en scène des enfants qui ressemblent à des enfants, avec une morphologie d'enfant (différenciée suivant qu'il a plus ou moins de 10 ans), des expressions du visage enfantines, des vêtements de jeune, etc. Il réalise des traits de contours un peu lâches dans les arrondis ce qui donne plus de souplesse aux silhouettes de Cody, KM, Alana, Nathaniel et Paul. Il agrandit un peu leurs yeux pour faire passer plus d'émotion, essentiellement lors d'un étonnement ou sous l'effet de la peur. le lecteur se rend compte que Mike Ploog est adepte de la bouche ouverte pour ses personnages avec une régularité qui dépasse les 50%, reflétant un manque de nuances dans les expressions. En revanche les postures des personnages sont beaucoup plus naturelles et expressives. Il se montre très convaincant avec les différentes créatures merveilleuses et surnaturelles. L'artiste sait croquer des bestioles et une sorcière aux formes inventives, avec une texture presque palpable pour leur peau ou leur parure. le lecteur peut voir que ces créatures comprennent une discrète touche d'exagération qui les rend tout public, sans agressivité méchante. Au départ, Mike Ploog doit représenter un environnement normal de petite ville. Il intègre suffisamment de détails pour donner un cachet spécifique à la rue et au parc. Puis l'action du récit se déroule dans un monde fantastique, et il s'amuse beaucoup avec les arbres torturés, la végétation à demi vivante, les flammes qui dansent. Il ne crée pas vraiment un environnement consistant et pensé à l'échelle de la localisation spatiale relative des différents endroits, mais les éléments de décor sont consistants d'un endroit à l'autre. À plusieurs reprises, il doit également changer de forme narrative, en passant d'une bande dessinée traditionnelle, à des illustrations pour les cellules de texte, voire même des fac-similés des pages d'un livre. le lecteur apprécie la fluidité de la narration visuelle pour ces trois formes, ainsi que les mises en page changeantes. Au fur et à mesure de son avancée, le lecteur se rend compte que JM DeMatteis a souhaité rendre son ouvrage accessible au plus grand nombre et en particulier aux enfants. le lecteur peut parfois ne pas se sentir concerné par la narration qui en découle, avec une trame assez simpliste. Il se rattrape un peu avec les cellules de texte et les remarques du narrateur, mais là encore ses observations restent souvent dans le constat, sans beaucoup de réflexion. Même la remarque sur la nature malléable et relative du temps (entre le passé, le présent et le futur) ressemble plus à une blague récurrente, qu'à une réflexion sur sa nature. Malgré tout, il apparaît que cette remarque finit par prendre un autre sens quand on l'applique à l'intemporalité d'un récit. En outre, le lecteur se rend compte que la stratégie de Cody DiMarco face à la méchanceté de son ennemi, et les conseils de Paul Brightfield ne vont pas dans le sens de l'affrontement, mais prennent position pour une autre posture, plus adulte et plus humaniste. Le lecteur adulte ressort de ce tome avec un sentiment mitigé. Il a pu apprécier l'originalité des dessins de Mike Ploog, et sa capacité à s'adapter aux changements de styles narratifs, mais il a également constaté qu'ils restent dans un registre assez classique, empruntant beaucoup à l'imagerie d'Alice aux pays des Merveilles. De la même manière, il a pu apprécier la sophistication de la narration de John-Marc DeMatteis, avec les observations du narrateur entremêlées à l'intrigue, mais avec une volonté de rester très concret qui ne permet pas au récit de s'envoler vers la poésie ou l'onirisme.

30/06/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Quand on voit cet album, on se dit qu'il est un peu épais pour un jeune public. A la lecture l'impression se renforce, car très vite le récit passe de dense à embrouillé. On en passe d'ailleurs pas loin du n'importe quoi, tant par moments on se dit que c'est peu lisible. En plus le scénariste s'est ingénié à rajouter une couche de confusion en partant dans des divagations sans grand rapport, notamment sur le Temps... Et puis assez vite les personnages secondaires sont réduits au rang de faire-valoir, sans lesquels le récit gagnerait nettement en fluidité. C'est dommage parce que le dessin de Mike Ploog est assez sympa, même si très typé (par moments on n'a plus l'impression d'être dans un truc pour jeunes). Il a des tics graphiques un peu étrange (les yeux exorbités de l'un des personnages, le menton en avant d'un autre. Mais c'est quand même pas mal, notamment lorsqu'il s'amuse à dessiner la Femme... Bref, une sorte de conte fantastique assez confus, avec un bon dessinateur cependant.

17/06/2009 (modifier)