Anita Bomba

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 21 avis)

Comme son nom l'indique, Anita Bomba est une héroïne explosive.


Gobelins, l'École de l'Image Les Roux ! Robots Voleurs et cambrioleurs

Anita Bomba, cambrioleuse émérite, a cette particularité qu'elle utilise les explosifs avec dextérité, même si elle a tendance à abuser un peu. Anita, anti-héroïne par excellence, part à la recherche d'un mystérieux trésor. Accompagnée d'un robot complètement psychotique doué de forteS personnalitéS ainsi que d'un aventurier agaçant, pourchassée par un policier au bord de la folie dirigeant une armée de cyborgs à cerveaux de piranhas, elle va de tribulation en tribulation.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1994
Statut histoire Série terminée 5 tomes parus

Couverture de la série Anita Bomba © Akileos/Albin Michel 1994
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 21 avis)
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02/05/2002 | ThePatrick
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L'avatar du posteur Noirdésir

« Anita Bomba ». Avec un titre pareil, on s’attend à avoir quelque chose de rythmé. Et on n’est pas déçu par le scénario d’Eric Gratien. En effet, du rythme il y a. D’abord parce que notre héroïne, voleuse dynamiteuse, sorte de pétroleuse steampunk ne s’embarrasse pas de détails, de détours et autres temps morts (il n’y a d’ailleurs pas que le temps qui meurt à son contact, car dès qu’elle semble être « coincée », elle justifie son nom en balançant la poudre !). Du rythme aussi car tout est découpé en très courts chapitres, et une voix off omniprésente (peut-être un peu trop parfois ?) commente, de façon cynique, ironique et parfois décalée, les aventures de la donzelle et de ceux qui l’accompagnent ou la subissent. Dans la première catégorie (mais ils pourraient tout aussi bien intégrer la seconde, tant côtoyer Anita prédispose à quelques ennuis) on retrouve un trafiquant, le Mentor, un robot schizophrène souffrant de troubles de personnalité – et assez violent (il dynamite d’ailleurs les plans d’Anita et plus généralement l’intrigue !). Dans la seconde catégorie, une très longue liste de victimes, mais surtout Michael Bottle, un flic qui cherche à se venger, avec sa horde de robots piranhas. J’ai été happé par les aventures d’Anita donc. Mais c’est aussi que le dessin de Cromwell est franchement excellent. Et je ne parle pas forcément de technique (quoi que). C’est aussi et surtout l’univers graphique qui est aux petits oignons. Avec une colorisation jouant sur les gris, les marrons, et surtout des tons de rouille qui donnent un habillage original à la série, Cromwell, avec un trait faussement crade, a su créer quelque chose qui convient parfaitement au ton employé par Gratien. Et la récente intégrale publiée par Akiléos est un bien bel écrin pour ces aventures détonantes !

02/09/2019 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5
L'avatar du posteur Jetjet

Tout comme l'avis de Sloane, c'est bien tardivement également que je découvre les tribulations de Anita Bomba et je lui concède volontiers une place unique dans ma bibliothèque tout comme elle en occupe une dans la bd franco-belge des années 90. Cet univers atypique de steampunk, heroic fantasy avec une héroïne illettrée mais pas démunie (une terroriste voleuse poseuse de bombes coiffée du couvre-chef de Toad, vous en connaissez beaucoup ?) est plutôt bien construit et propose pas mal de péripéties sous une construction fluide par chapitres. L'oeuvre n'a pas vieilli et reste intemporelle mais il faut quand même reconnaître pas mal de blabla avec une voix off omniprésente. Une voix off cynique mais parfois trop bavarde. On ne sait jamais réellement quelle direction prendre et les auteurs ont l'audace de faire ce qu'ils veulent de leurs personnages, y compris les actions les plus improbables. Le lecteur est vraiment promené de surprises en surprises et si Anita Bomba est un personnage original loin des clichés habituels d'héroïnes comme Natacha et Franka (pour le côté sexy et nunuche on repassera) mais alors que dire de LA trouvaille géniale : un robot complètement foutraque aux personnalités multiples qui l'accompagne et bouleverse parfois tous les projets de sa maitresse :) Il faut maintenant parler du trait original de Cromwell, un véritable régal pour les pupilles à l'égal d'une colorisation originale qui donne un cachet unique à une série qui ne l'est pas moins. A noter que certaines pages ont été refaites à l'occasion pour la récente intégrale d'Akileos rendant cette nouvelle édition indispensable et plus proche des souhaits des auteurs, les différents tomes reprenant enfin leurs titres d'origine. Anarchique, punk ou complètement barrée, Anita Bomba est un petit bijou de divertissement alternatif qui fait du bien parmi les nombreuses productions bd aseptisées actuelles.

09/08/2017 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

C'est bien tardivement que je découvre cette Anita et j'avoue ma déception, pas très grosse mais suffisante pour ne pas mettre une meilleure note. En cause le scénario bien trop foutraque à mon goût, je veux bien que l'on prenne des libertés avec la linéarité mais là sa part un peu dans tous les sens, le découpage en très courts chapitres hache la lecture, si vous y ajoutez une voix off omniprésente vous aurez compris mon désappointement. Mais car il y a un mais, tout est sauvé par le dessin de Cromwell. Certaines planches valent le détour et son personnage est un modèle de fluidité, c'est inventif en diable, dynamique avec un mouvement mais un mouvement mes aïeux!!. Dernier bémol, je pensais avant ma lecture que j'allais tomber sur une héroïne beaucoup plus trash que cela. Oui elle jure un peu, fait péter des trucs à coup d'explosif mais bon je la pensais plus anar, plus "brut de décoffrage". Voila donc une BD sans doute iconique par certains aspects et qui mérite le coup d’œil mais dont l'achat est sans doute dispensable, reste le magnifique dessin de Cromwell.

08/05/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Anita Bomba, anti-héroïne singulière à la morale dérangeante et dépourvue de scrupule, est le genre de personnage phare que j’aime lire. Le monde inventé par Eric Gratien et Cromwell est des plus barré, loufoque, à la violence décontractée, il fallait donc un personnage à la hauteur qui fut tout désigné avec cette femme à la goupille facile prête à tuer à peu près n’importe qui ou n’importe quoi pour « 300 balles ». Un scénario un peu étrange dans sa construction et son découpage en plusieurs minis chapitres qui ne manquent pourtant pas de liant, mais un scénario qui présente en revanche des raccourcis et deus ex machina franchement limite pour un esprit cartésien. Cependant ce style hachuré est voulu, on y adhère ou pas et même si ça sort un peu de ma zone de confort j’ai tendance à saluer cette volonté de proposer une structure qui sort des sentiers battus. Les auteurs n’ont pas ce soucis d’écrire une histoire crédible de bout en bout et veulent avant tout proposer un récit avec une certaine liberté de ton. Des auteurs un peu en mode free style pour résumer et dont le récit semble inventé au fur et à mesure. C’est ce qui fait personnellement que je reste mitigé sur ce point car j’ai une préférence pour les histoires maîtrisées où le scénariste sait où il va. Et si dans les trois premiers volumes on connaît l’objectif qui se veut une sorte de chasse au trésor Sergio Leonesque façon Le Bon, la Brute et le Truand (ou plutôt le Cinglé) ; par la suite j’ai du mal à comprendre où le scénariste veut en venir. Va-t-il y avoir ne serait-ce qu’une vraie fin à cette histoire ? Je ne sais pas mais toujours est-il qu’à partir du tome cinq j’ai commencé un peu à décrocher et à me lasser. Autre bémol : qu’est-ce que c’est bavard ma parole ! Cette logorrhée en voix off m’a semblée complètement superflue au point où parfois il m’arrivait de sauter plusieurs lignes. Trop bavard dans les légendes mais le ton employé dans les phylactères, plein de gouaille, est assez trippant dans le genre. Et puis c’est drôle aussi, grâce à Sig14 le robot schizophrène aux multiples personnalités qui tour à tour mettront ses compagnons dans la mouise ou au contraire les sauveront de situations périlleuses. Drôle aussi avec les sorties théâtrales d’Anita qui ne manque pas de balancer plus vite que son ombre une bombinette mortelle à la gueule de ses ennemis pour se sortir de n’importe quelle situation, même sans danger apparent. Un comique de situation qui apporte un vrai plus. À scénario déjanté, une ambiance et un graphisme déjanté dans le sens où c’est inclassable. Quelque part entre le cyberpunk pour la technologie robotique avancée, le super héros biologiquement trafiqué, les personnages cupides cyniques et de peu de vertu (Anita étant du genre chacun pour sa peau) ; et un décorum étrange avec des structures faîtes de pierres et de bois dans un assemblage aléatoire brinquebalant ressemblant plus à des tas de détritus qui donnent un côté médiéval futuriste. D’ailleurs on s’entretue aussi bien au pistolet automatique qu’à coup d’épée ou de lancé de grenade. Un dessin très raffiné de Cromwell que je découvre ici, qui se situe quelque part entre Didier Tarquin et Claire Wendling. C’est bien détaillé et minutieux et je trouve que la couleur apporte un vrai plus. La palette chromatique ne varie pas beaucoup mais ce travail à la couleur directe est formidable je trouve. Il n’y a plus grand monde qui colorise comme cela de nos jours et c’est bien dommage. Mais ce bon rendu concerne surtout les tomes un à quatre car j’ai remarqué un changement graphique sur le tome cinq, sûrement dû au fait qu’il est sorti neuf ans après le précédent. Un changement graphique que j’ai moins apprécié même si cela demeure très bon, probablement parce que j’ai enchaîné ma lecture sans temps mort et que cette trop grande différence produit son petit choc. Vraiment j’ai eu plus un net coup de cœur pour les premiers albums chez Casterman. Ultime précision puisque les aventures d’Anita Bomba continuent sous un format comics noir et blanc semestriel paru chez Akileos sous le label Week End On Mars. Un label créé spécialement par Cromwell qui n’étaient pas satisfait du grand format des éditions Albin Michel et qui en a donc profité pour racheter les droits de sa série et ainsi proposer une suite aux lecteurs qui attendaient se moment depuis longtemps.

08/10/2015 (modifier)
Par Seb94
Note: 3/5

Après lecture du premier cycle, soit les 3 premiers tomes. Un univers vraiment original et des personnages hauts en couleurs. Autour d’Anita, femme au caractère bien trempé, on retrouve Sig 14 (Robot déjanté aux multiples personnalités), le Mentor (Personnage solitaire et énigmatique) et à leur trousse le lieutenant Bottle et ses cyborgs piranhas. L’humour est omniprésent tout au long de l’histoire, notamment par l’intermédiaire de Sig 14, un robot qui a littéralement pété un boulon, ou par les textes introductifs de chaque chapitre. Si on peut saluer l’originalité de l’ensemble, le système de narration m’est apparut parfois un peu décousu, voir pesant, se présentant sous forme de journal intime et ponctué par de nombreux chapitres, manquant parfois un peu de cohésion entre eux. L’ensemble donne parfois l’impression de partir dans tous les sens, même si il faut reconnaître que cela fait parti intégrante du charme de cette série. On pourra également regretter la trop grande facilité avec laquelle Anita se sort de chaque situation critique, grâce à ses fameuses bombes (Mais ou les cachent elles? Sous son chapeau?). Le dessin m’a vraiment emballé, le trait caractéristique de l’artiste et l’univers graphique original sont une vrai réussite, par contre dommage que les couleurs soient si ternes. On passe un agréable moment en compagnie d’Anita et de ses acolytes, je serais curieux de lire la suite pour retrouver cette joyeuse bande. Note : 3,5/5.

01/11/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Note approximative : 3.5/5 Je ne suis pas un grand fan de science-fiction, mais il m'arrive d'aimer des histoires de ce genre. C'est le cas d'Anita Bomba qui possède l'un des univers les plus dérangés que j'ai pu lire dans ma vie. Les personnages sont loufoques et totalement attachants. J'aime particulièrement Anita, ses réparties sur le monde qui l'entoure et puis aussi le robot schizophrène et puis aussi... Mais bon, je vais arrêter là parce que si je me mets à énumérer toutes les bonnes idées de la série je vais être devant mon ordinateur pendant une semaine. Malheureusement, tout est gâché à cause de la narration. Elle est très innovante (chaque 4 pages est un chapitre), mais j'ai parfois eu l'impression de lire des petites histoires alors que c'était une même et grande histoire ! J'aurais mille fois préféré que ça soit une narration normale de 44 pages.

21/04/2009 (modifier)
Par Thaugor
Note: 4/5

Original, bizarre, curieux, humoristique, je ne sais que choisir. Le style d'écriture est vraiment décalé dans cette bd. Très peu de dialogue, comme si tout était raconté, on a l'impression de lire le journal d'Anita Bomba (qu'elle aimerait d'ailleurs bien écrire) mais en ayant aussi un regard sur des personnages annexes et des évènements corrélés avec son histoire. Le tout donne un super rendu et reste une très bonne satyre sur de nombreux thème, même si l'époque de narration se déroule dans un univers futuriste. Les dessins accentuent cet univers décadents, sales, en effet les personnages principaux ne sont pas des nanas superbes ou des beaux gosses, mais plus des anti-héros qui essaient de survivre comme ils peuvent à ce monde impitoyables. Bref, je n'étais pas particulièrement attiré par les dessins ou par la série au premier abord et je l'avais choisi à la médiathèque plus par défaut qu'autre chose, et j'ai été très agréablement surpris. Donc je le conseille vraiment.

14/01/2009 (modifier)
Par Tomeke
Note: 3/5

Même si j’ai été un peu déçu par cette série, je dois dire que j’ai passé un bon moment de lecture. Les précédents avis laissaient présager dans mon esprit un ouvrage un peu mieux que ce que j’ai découvert…Mais bon, je ne vais pas m’étendre sur cette impression passée car, sans que cette série ne soit culte, elle mérite incontestablement que l’on s’y arrête. L’histoire, terriblement décousue selon moi, part vraiment dans tous les sens. D’autres posteurs parlent d’une liberté totale du scénariste. Effectivement, il fait prendre des tournants au récit pour le moins inattendus. Outre cela, cette histoire de science-fiction est narrée d’une manière originale, chapitres après chapitres, l’ensemble constitue le carnet de route, le journal de l’héroïne. Justement, parlons-en de cette Anita, pas très jolie, acerbe, impulsive et terriblement susceptible…Ces aventures sont allègrement épicées d’humour, un humour assez incorrect, incisif et dès lors jouissif! Ses compagnons d’infortune sont tout aussi singuliers, particulièrement son robot qui change de personnalité tous les deux chapitres. Les dessins sont sympas et appuient le second degré de plusieurs situations. Les couleurs sont ternes et pas très variées, surtout dans le premier album. Cela ne m’a cependant pas dérangé. En conclusion, une série sympa, assez rafraîchissante, qui propose un humour qui séduit, mais dont l’histoire souffre, selon moi, de l’absence d’un fil conducteur et d’une cohérence scénaristique.

04/02/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Anita Bomba ?... un pseudo qui interpelle !... Et il y a de quoi !... Anita n'est pas une "gentille fifille à sa mémère", non, c'est une anarchiste. Et tant qu'à faire, prête à tout pour gagner de l'argent, elle adore "jouer" avec des bombes artisanales qu'elle maîtrise avec une facilité déconcertante... Mais elle n'est pas seule : elle fait équipe avec Sig 14, un robot multifonctions et le "Mentor". L'équipe ainsi formée va d'abord se mettre à rechercher le fantastique trésor de Kamala. Mais, forcément, cela ne va pas se faire sans mal... ni bruit !... "Spéciale", Anita Bomba. Ses "exploits", découpés comme des histoires complètes, sont relatés sous forme d'un " Journal " imaginé et tenu par notre héroïne. Le dessin ?.. un style direct, bien enlevé qui -curieusement- est bien mis en relief par une palette de couleurs sombres, parfois aussi comme un peu délavées. Il faut dire que ces histoires ne se passent pas de nos jours, mais dans un univers futuriste où la réalité est assez lourde. Une série aux scénarios assez linéaires mais bien mis en "musique" par un graphisme et une gamme chromatique relevés.

05/09/2007 (modifier)
Par Quentin
Note: 5/5

Anita Bomba est un OVNI de la bande dessinée. On connaissait les anti-héros depuis longtemps, mais les anti-héroïnes se faisaient attendre. Anita Bomba en est une, et une authentique ! Adèle Blanc-Sec fait vraiment pâle figure et peut retourner aux vestiaires, face à Anita qui a la rage au coeur et qui fait tout sauter sur son passage - avec le cynisme et le panache qui lui sied si bien. Et malgré tout, on sent quand même que cette révolte destructrice cache mal un manque d'amour et de tendresse criant. Tous les personnages de l'album sont du même cru, que ce soit le mentor, le policier ou même le robot. Tous sont empreints de douce folie et de violence désespérée, utilisées comme un moyen de trouver un semblant d'équilibre psychologique et émotionnel. C'est très fort. Vraiment une excellente série. Avec tout ca, je n'ai pas encore parlé des dessins. Cromwell a une griffe bien à lui, un style très personnel mais qui reste très lisible. A découvrir de toute urgence!

11/01/2006 (modifier)