Katana - L'Âme du Guerrier
Japon, XVIIe siècle. Le seigneur Nagashi Osima fait forger un sabre qui devra être l’honneur de son clan avant de partir pour son combat final contre le clan du Rat. Mais cette victoire aura un goût amer et l’arme passera de mains en mains à-travers un Japon médiéval rongé par les guerres entre voisins.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Le Japon historique Paquet Samourai
Quatre histoires courtes.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 24 Juin 2009 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
L’album nous propose une suite de 4 histoires plus ou moins longues ayant tout de même plus qu’un sabre rouge comme point commun (n’est ce pas Miranda ;)). Car dans ces récits ce sont les codes d’honneur des samouraïs qui sont présentés, dans toute leur violence, leur honneur et leur mort. La première histoire raconte le combat entre deux clans, l’un de samouraïs, l’autre de ninjas. Le plus fort extermine le plus faible avec cette volonté de destruction sans pitié. Mais l’autre se voyant perdu va soigner sa vengeance sur le point faible : la famille. [SPOILER]Va alors se jouer un drame qui s’achèvera avec la mort du dernier des ninjas. [/FIN SPOILER] Je n’en dis pas plus, mais honnêtement même si le tout est classique, la fluidité du récit et la fin inéluctable est très bien rendue. C’est sanglant et poignant, mais même moi qui n’aime pas trop le sang ai apprécié, tant les sentiments vont au-delà de la violence physique gratuite. Une autre histoire raconte également la vengeance entre deux clans, l’un des deux chefs se sachant perdu va envoyer l’un de ses fidèles chez son ennemi pour qu’il soit adopté par eux et au moment de leur victoire pouvoir tuer l’ennemi. Là encore tout est en finesse, et même si une fois encore le tout est classique et sans surprise l’effleurement des sentiments devant ces brutes est touchant. Une autre histoire m’est sortie de l’esprit. La dernière raconte un combat singulier que va lancer un samouraï à un simple commerçant pour lui avoir manqué de respect après une joute verbale. Ce dernier a peur et va s’enquérir auprès d’un maître d’arme avec qui il était enfant. Celui-ci va lui apprendre une seule chose dans la journée qu'il reste avant le combat : présenter son arme. Viendra le combat. Une dernière fois, l’histoire est simple mais parfaitement rendue, sans fioriture. Niveau graphisme, l’ensemble est déroutant, la colorisation en couleur directe est presque impressionniste, cela donne à l’histoire un côté irréel et distant qui nous éloigne d’une violence pure amplement dessinée pour nous faire pénétrer dans le cœur et la tête de ces bêtes de combat. Certes tout cela semble parfois flou, mais on s’y fait rapidement et finalement je préfère ce mode de narration graphique à de l’hyper réaliste représentant des membres tranchées et les hara-kiris à profusion en version panoramique hyper réaliste ! Au final un ouvrage pas mal, bien que simple de scénario à lire.
Cette BD rappelle les films de Kurosawa et l'idéologie du samouraï et son code de l'honneur sont assez bien rendus. Mais ce qui frappe vraiment c'est le dessin qui est vraiment beau, fin, et cette hésitation picturale entre violence et contemplation méditative propre à l'estampe asiatique... Malgré un scénario un peu décousu, sur le plan graphique cette BD vaut le détour.
Arrivée à la fin j'avais fini par comprendre que les quatre histoires qui composent ce one shot étaient indépendantes, en fait elles n'ont de lien entre elles qu'un simple sabre. Ce qui m'a déstabilisée c'est qu'à la fin du premier récit il est écrit : fin de la première partie et ce à la fin de chaque histoire. Je m'attendais donc à ce qu'elles aient un rapport plus évident entre elles, car le sabre… je dois dire… je n'y ai pas prêté grande attention. Quoi qu'il en soit, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent en dehors du graphisme assez beau tout en couleurs directes, et quelles couleurs magnifiques ! Le tout est fastidieusement gâché par une narration simpliste, sans charme et sans âme. Style qui ne s'adapte absolument pas à la pensée japonaise de l'époque, beaucoup plus philosophique et poétique. De plus les histoires sans êtres contemplatives sont tout de même bien plates. Je me suis ennuyée tout au long de ma lecture, m'obstinant jusqu'à la fin à vouloir relier tous ces récits d'une façon plus directe, en pure perte. Peut-être que les fans de sabres apprécieront. Pour ma part, je n'ai sans doute pas capté l'esprit du samouraï… dommage car c'est très beau.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site