Le Tour des géants
Cette histoire relate l’incroyable épopée vécue par des hommes durant le Tour de France en 1910, étape par étape.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Cyclisme Le Tour de France Sport
Cette histoire relate l’incroyable épopée vécue par des hommes durant le Tour de France en 1910, étape par étape. L’auteur s’attarde sur les personnages dont les coureurs Faber et Garrigou. Une vision plus humaine que sportive avec de réels moments d’émotion servis par un graphisme somptueux, d’une grande élégance, par un auteur issu du monde de l’illustration. Une révélation !
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Date de parution | 19 Juin 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le sujet pourrait paraître rébarbatif, sec, et le dessin de Nicolas Debon est assez particulier. Mais il faut savoir passer outre tout cela pour plonger dans cet album qui se révèle finalement intéressant. J’avais découvert cet auteur avec L'Essai qui, sur un tout autre sujet, nous présentait déjà une histoire de volonté, de dépassement de soi. Ici, c’est l’histoire d’un des premiers tours de France qui nous est narrée, celui de 1910, le premier à mettre autant de haute montagne, avec un déroulement épique. Il faut dire qu’avec des étapes dantesques (entre 250 et 400 kilomètres !), des départs donnés à 3 ou 4 heures du matin, sur des routes de mauvaise qualité, avec un matériel qu’il fallait réparer soi-même en cas de pépin la plupart du temps, on s’attaque aux temps héroïques de ce sport, dans tous les sens du terme. L’album est découpé en courts chapitre reprenant chacun une étape de ce tour. C’est très bien documenté (cela s’appuie sur le travail d’un collectionneur et spécialiste, qui se fend d’un court mais intéressant dossier en introduction). On y découvre ainsi que le dopage n’est pas nouveau, que la domination d’équipes structurées donnait un avantage à certains coureurs sur d’autres, et que les coups bas pouvaient fausser la course. On y découvre aussi le rôle intéressé du commanditaire de la course (le journal L’Auto, ancêtre de L’Equipe), dont le directeur joue un jeu pas toujours fair-play et pousse à la surenchère des difficultés pour faire monter les tirages du journal. Comme quoi le ver était déjà dans le fruit. Reste que les champions qui ont participé à ce tour (comme aux précédents d’ailleurs) ont réalisé un authentique exploit. Mais si cet album est intéressant et bien fichu, il peine quand même à dynamiser la lecture. Seuls les amoureux du sport – et du cyclisme en particulier feront sans doute l’effort de l’acheter. Mais les autres peuvent y jeter un œil, en l’empruntant.
"Le Tour des géants" parle de vélo et du tour de France mais il parle avant tout d'hommes hors norme. L'histoire retrace les faits marquants de l'édition de 1910. Celle ci fut une des plus acharnées, à cette époque les vélos, les routes, les règlements et les distances n'étaient pas comparables à ceux d'aujourd'hui. Le rythme de l'histoire est très haché mais mon plaisir de lecture n'en fut pas compromis. L'auteur transmet sa passion et son respect envers ces athlètes exceptionnels. Les tours de France paraissent bien fades de nos jours, comparés à ces épopées humaines frôlant la folie. Pour les passionnés du vélo, cette BD est indispensable, pour les autres, elle mérite amplement une lecture. Le dessin est le point faible mais on en fait vite abstraction.
J'aime bien le vélo comme moyen de locomotion mais pas forcément le Tour de France dénommé en l'espèce le tour des géants. J'avais déjà pu apprécier une bd de Lax à savoir L'Aigle sans orteils qui se déroulait durant les premières années de ce tour mythique pour la plupart de la population. Le Tour a déjà plus de 100 ans. C'est un grand âge. C'est surtout l'occasion de se remémorer ce qu'a été la grande boucle à ses débuts. Si on savait déjà que c'était une épreuve bien difficile pour les coureurs, on ignorait le lot d'amendes gratuites et autres combines foireuses entre concurrents. Sans oublier la poule qui vient se coincer dans les rayons ! Aussi, ce nouvel éclairage du Tour n'a pas été inutile. On voit que c'est un passionné du tour qui a décrit dans les moindres détails chacune des étapes du Tour 1910. Au début, cela fait un peu compilation de données. Il en ressortira tout de même quelque chose d'assez positif : la victoire ne tient qu'à un fil. La chance et l'endurance y sont pour beaucoup. Il est vrai que le côté sang et larme est volontairement accentué pour souligner le caractère extraordinaire de cette aventure humaine. Et puis, ce récit possède un côté passionnant pour savoir lequel des deux favoris va gagner l'étape ultime de cette compétition. Il y a une espèce de graduation de la tension avec une narration qui ressemble à celle d'un commentateur sportif. Ce qui était bien, c'était le tracé de ce Tour qui effectivement couvrait toute la France dans sa périphérie. Il passait même par l'Alsace-Lorraine alors occupée par la Prusse comme pour rappeler que c'était un territoire auquel la France tenait particulièrement. L'épilogue sera là pour rappeler que la grande guerre carnassière n'est pas très loin ... Je ne sais pas si cette bd plaira forcément à tout le monde. Les passionnés du tour y trouveront leur graal. Pour les autres, cela sera quand même partagé. En ce qui me concerne, c'est déjà pas mal car j'ai appris beaucoup de détails intéressants.
Pour répondre à iannick, je suis le tour de France de très très loin. Et pourtant . . . Cet album m’a littéralement captivé. C’est un témoignage édifiant sur la grande boucle d’avant la grande guerre. Les conditions de course inhumaines sont à l’origine d’exploits incroyables. A cette époque, le Tour faisait le tour complet de la France avec des étapes de 300 à 400 km sur des vélos sans dérailleurs (il fallait retourner la roue pour changer de plateau), sur des routes à peine carrossables, sans assistance, avec des amendes à la clef (pour jet de bidon en agglomération par exemple). On ne peut imaginer qu’un coureur actuel puisse endurer le centième de ces gars. On y découvre aussi l’origine de la voiture-balai ou encore celle du maillot jaune. Le dessin, bien à propos, retranscrit avec justesse l’ambiance de l’époque. Le trait de pastels gras donne un cachet suranné à l’ensemble. Du beau travail ! Bref, voici une bd-document très instructive qui vous fera découvrir le tour de France sous un jour totalement méconnu.
Je trouve regrettable que cet album soit paru à l’époque où se déroulait le Tour de France 2009. En effet, en choisissant cette date, l’éditeur nous laisse croire à une manœuvre bassement commerciale, alors que le récit de Nicolas Debon mérite vraiment l’attention des « vrais » amateurs de bande dessinée. L’œuvre est en effet attachante à plus d’un titre. Tout d’abord : le sujet. Le tour de France de 1910 n’a pas grand-chose à voir avec le cyclisme de notre époque. Des étapes de 320 km de moyenne, une assistance interdite (le coureur doit se débrouiller seul, tant pour son ravitaillement que lors de chutes ou de bris matériel), des mécaniques fragiles pour des sentiers inhospitaliers (pas de dérailleur, ou alors expérimental, des boyaux très sensibles, même le frein n’en est qu’à ses balbutiements). Ensuite, le dessin de Debon convient merveilleusement pour illustrer ce genre de récit. Grace à sa naïveté et à sa colorisation désuète, je le trouve en parfaite adéquation avec le sujet traité. Les personnages sont facilement reconnaissables, alors que rien ne ressemble plus à un cycliste moustachu sur un vélo qu’un cycliste moustachu sur un vélo. Les planches sont travaillées et très soignées au niveau de la mise en page. J’avais un peu peur en commençant le récit (ce n’est pas le genre de dessin qui m’attire, de prime abord) mais mes craintes se sont rapidement dissipées et j’ai succombé au charme de ce trait. Enfin, le scénario est bien écrit. Divisé en 15 courts chapitres (un par étape), ce script parvient aussi bien à nous narrer des anecdotes (parfois dramatiques) de l’époque, à nous restituer le climat ambiant, mais aussi à nous captiver par le suspense d’une course au vainqueur incertain jusqu’à la dernière étape. Un très bel hommage au tour de France d’autrefois, mais surtout à ces aventuriers coureurs au caractère bien trempé. Une réussite !
Voilà un album qui a le courage de parler du cyclisme d’avant sans faire de l’angélisme ni se voiler la face. L’album raconte le tour 1910 à la manière d’un reportage journalistique illustré. Tout commence avec la présentation des guerriers et de leurs machines. Les détails sont particulièrement intéressants comme le dérailleur ou la roue avec un pignon de chaque côté pour avoir des vitesses différentes. La suite nous raconte étape par étape les conditions que vont devoir affronter ces coureurs. En plus de conditions météorologiques dantesques les étapes sont longues et piégeuses. En réalité ce ne sont pas les événements de la course elle-même qui sont intéressants, mais plutôt tout ce qu’il y a autour, les magouilles des organisateurs, la vie des sportifs le soir, la tension qui monte et les coups bas en dehors des étapes. Que X crève : on s’en fout en fait, je n’ai d’ailleurs pas du tout accroché au suspens entretenu sur le vainqueur, ce sont vraiment les entrailles de la course que je trouvais intéressantes, les produits pris pour se soigner, les techniques pour lutter contre le froid, le sort de ceux qui sont laissés à leur propre sort, les multiples contraventions intéressées mises par les organisateurs sans scrupules à des hommes déjà mal en point… Côté graphiques l’ambiance est étrange, les traits sont aigus, la colorisation transmet une image de douleur et de brouillard par des tonalités froides et nébuleuses. Beaucoup d’images sont sombres ce qui rend l’album assez dérangeant. D’une part à cause de ces organisateurs dont on se demande si ce n’est pas le jeu du cirque qu’ils organisent et d’autre part pour ces hommes dont la souffrance est palpable grâce aux dessins et dont on se demande pourquoi ils continuent. Finalement on se demande si notre époque ou le cyclisme fait plus office de laboratoire n’est pas mieux que cette ancienne ou le dopage existe déjà mais se nomme ricqles ! Au final j’ai été ennuyé par la redondance des scènes de crevaison et les vues à vélo en course, mais passionné par tout ce qu’il y avait autour, le dessin étrange met mal à l’aise et transmet bien la douleur, mais n’y avait il pas autre chose tout de même pour que ces hommes continuent ? L’album est pas mal ne fait pas dans l’angélisme mais souffre de trop de passages creux qui viennent diminuer la jolie représentation de tout ce qui suit la course en elle-même. A lire assurément, à acheter pour les passionnés seulement.
Fan de cyclisme, il est clair que je ne pouvais pas louper « Le Tour des géants » qui relate le tour de France de 1910. D’après de nombreux témoignages d’anciens, ce fameux tour fut le plus difficile et le plus captivant de tous. Difficile parce que les coureurs roulaient sur des vélos dépourvus d’une roue libre à l’arrière (sauf quelques-unes à titre d’expérimentation…). Difficile parce que leurs engins ne possédaient pas de dérailleurs à cette époque (sauf quelques-uns à titre d’expérimentation…). Difficile parce que leurs bicycles pesaient au bas mot treize kilos. Difficile parce que les routes étaient péniblement praticables surtout en montagne. Difficile parce qu’il n’était pas rare que les étapes fassent plus de 450 kilomètres ! Difficile parce que les conditions météorologiques furent désastreuses ! Difficile parce que c’était la première fois que les cyclistes grimpèrent le mystique col du Tourmalet. Captivant parce que ce tour consacra trois coureurs au courage exceptionnel qui s’affrontèrent jusqu’au bout ! Captivant parce que j’ai découvert comment les cyclistes étaient traités à cette époque. Difficile et captivant parce que… pour plein de choses encore dont je vous laisse les découvrir en lisant cette bd ! Jusqu’à maintenant, je n’avais lu que deux albums sur le cyclisme, il s’agissait de L'Aigle sans orteils et du Le Tour en caravane. Ces deux bd avaient une approche complètement différente du « Tour des géants » (L'Aigle sans orteils mettait l’accent sur un cycliste, Le Tour en caravane abordait le Tour en suivant une équipe publicitaire). En fait, c’est la première fois que je lis un one-shot qui parle vraiment du Tour de France en étant au cœur de la course, c’est comme si le lecteur suivait la course de 1910 en direct à la télévision. Je pense que je ne suis pas le meilleur bédéphile pour juger cet album avec pertinence car - je vous le répète - je suis un fan de vélo. Alors, forcément, ce genre de récits ne pouvait que m’emballer ! Mais, franchement, je ne vois pas pourquoi cette histoire ne passionnerait pas non plus les non-initiés à la petite reine parce que les péripéties de ces coureurs sont – à mon avis - hors du commun et très humains aussi par leurs réactions. Et puis, le récit se passant en 1910, vous apprendrez aussi plein de choses sur cette période de l’histoire de France. J’ai eu du mal avec le dessin de Nicolas Debon. Cet auteur est issu de l’illustration, ça se voit au premier coup d’œil avec son trait grossier et sa mise en couleurs qui semble être faite avec de la gouache. Ce genre de graphisme apporte incontestablement un cachet à cette bd mais je ne suis pas sûr qu’il soit bien adapté à cette histoire. Au fait, mention spéciale tout de même à la couverture que je trouve très belle ! Parce que ce fut certainement le Tour de France le plus dur jusqu’à nos jours, parce que j’ai ressenti de l’admiration et de la compassion envers ces coureurs, je redemande vivement « Le Tour des Géants » aux fans de la petite reine. Quant aux autres lecteurs, à vous de voir !
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