Déconfiture au petit déjeuner

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Humour noir selon Binet


Humour noir Magazine Fluide Glacial

Cet ouvrage de BINET se démarque fortement de ses autres séries par un humour beaucoup plus cruel et un dessin entièrement différent. BINET nous présente dans cet album une sorte de "Don Juan de rez-de-chaussée, degré zéro... avec une gueule à ne pas oser regarder le fond de son bol en face…" qui remâche son dégoût de soi et nous fait partager ses fantasmes. Des histoires sordides à l'humour désespéré, soutenues par un graphisme aussi tourmenté que les personnages comme l'astiqueuse de friquettes, le délégué communaliste, le soldat Bouju, le gosse dans le placard, ou comme la vie de Félix Ducono, celle de Poil de Cul et surtout, surtout, le sacrifice de Charles-Edmond lors de la grande grève.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1986
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Déconfiture au petit déjeuner © Fluide Glacial 1986
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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02/05/2002 | Hô-Behnit
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L'avatar du posteur Noirdésir

Ce « Déconfiture au petit déjeuner » est probablement l’album le plus noir que j’aie pu lire de Binet. Ici peu ou pas de critique sociale, comme cela peut être le cas dans la plupart de ses autres séries. Non, c’est plutôt une sorte d’empilement de petites histoires, autour de personnages dépressifs, des losers au bout du rouleau et criant leur dépression sans trop d’espoir d’être réellement écoutés, à défaut d’être entendus. Autre différence par rapport au reste de la production de Binet, toutes ces histoires ne sont pas forcément drôles. De l’humour noir, de la noirceur sans humour, certes, mais on est ici souvent plus proche du Presque de Larcenet que des Idées Noires de Franquin. La construction de l’album est aussi un peu différente de ce qu’il fait d’habitude. Un pauvre type (celui de la couverture) semble avoir mal digéré sa soirée, et maugrée à l’envie – dans un style – y compris graphique, proche des Bidochon. Mais ce n’est qu’un fil rouge, au milieu d’histoires courtes pas forcément liées entre elles, où là, c’est beaucoup plus noir. Mais surtout, dans ces histoires, Binet use de styles très différents de ses canons habituels – les trois styles utilisés dans cet album sont intéressants. Un album corrosif, très noir, à redécouvrir.

15/05/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

C'est intéressant de voir Binet faire de l'humour noir vu que je suis surtout habitué de le voir faire de la satire sociale. Ici, le ton est vraiment glauque et parfois je ne savais même pas si Binet voulait faire rire les lecteurs ou non. Il y a aussi deux histoires qui se termines avec les personnages qui agissent d'une manière que je n'ai pas trop comprise. Le point fort de cet album est les différents styles que Binet essait dans cet album et ses expériences graphiques sont intéressants. Il sait comment créer une ambiance glauque. Dommage qu'au final je trouve cet album moyen (notamment parce que je m'attendais à rire plus) et qu'il n'y a que la dernière histoire qui m'a réellement parue mémorable.

30/03/2018 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J’ai été surpris de découvrir que cette BD était parue dans les années 80 car Binet y fait preuve d’une audace graphique que je croyais beaucoup plus récente. Les histoires courtes qui composent cet album sont en effet dessinées dans trois styles différents. L’histoire chapeau dont les pages uniques entrecoupent successivement les autres récits est faite dans le style habituel de Binet, le style des Bidochon. Un tiers des autres est dans un style au trait assez proche mais à la colorisation en pastels noir et blanc sombre et grumeleuse. Et les deux autres tiers sont dans un style très personnel, beaucoup plus lâché mais également très expressif. J’aime bien ce dernier dessin que je trouve original et assez fort même si je le trouve un peu trop glauque à mon goût. Et glauques, ces histoires courtes le sont, parfois un peu trop car elles en oublient quelques fois d’être drôles. L’ambiance et la thématique des récits m’ont un peu fait penser aux Idées Noires de Franquin. Cependant, je n’ai pas été totalement convaincu car je n’ai pas été tellement accroché par ces récits. J’en ai trouvé certains un peu vains, mais surtout j’ai trouvé qu’assez peu d’entre eux étaient drôles. Ca reste cependant de bonnes petites histoires noires, bien racontées et joliment dessinées.

27/08/2007 (modifier)
Par boris
Note: 4/5

C'est une BD assez "dure" pour ses personnages qui sont, soit depressifs soit en attente de depression. Binet excelle ici dans l'humour (très) noir. le recit est un peu deroutant au premier abord car il n'y a pas de veritable construction du recit. on alterne les pensées d'un casanova de retour de boîte et ayant plutot mal digere sa soirée; avec des recits couts et feroces à l'humour destructeur. resumons: c'est tres méchant, un brun depressif mais tellement drole. ce livre devrait tout de meme rebuter beaucoup de monde. faut il l'acheter ou pas ? lisez le ça sera deja pas mal. on decouvre ici que binet est un tres bon dessinateur (ce que la serie des "bidochon" ne laisse pas vraiment voir)

11/10/2002 (modifier)

Bof on peut pas dire que Binet excelle dans l'humour noir, c'est vrai quoi laissons à Franquin ce qui est à Franquin. L'auteur nous donne un album dénotant complètement de ses habituelles prestations que se soit l'humour donc, mais aussi le dessin (étonnant, non?).On ne peut pas dire que l'album soit mauvais, disons qu'il m'a parut bizarre (après réflexion je crois que j'ai pas du tout comprendre). On assiste ainsi à différentes histoires dont la trame est un vieux Don Juan reconvertit dans la dépression. Ah oui notons que les histoires n'ont aucuns liens directs avec le personnage, non mais là je crois que j'ai vraiment rien compris (pt'être que le gars se tape un délire). Je ne saurais donc la conseiller ou non; j'espère que d'autres personnes l'auront lu et pourront m'expliquer les possibles subtilités (sincèrement).

02/05/2002 (modifier)