Le Chant du Pluvier
Aborder les rapports entre un père et son fils sans embêter tout le monde n’est pas chose facile. Quand vous y arrivez et qu’en plus vous parlez de civilisations différentes, du grand nord, de la fonte des glaces, de l’amour, de l’amitié, de la vie, du temps qui passe en interressant le lecteur alors seulement vous devenez un coup de coeur
École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg Froid. Neige. Glace Gobelins, l'École de l'Image Groenland Mirages Pays scandinaves Petits villages perdus
Suite au décès de sa mère, Guilhem rentre dans son Béarn natal pour des retrouvailles douloureuses. Lui qui n'a jamais été proche ni de son père ni de sa soeur n'a désormais plus sa place là-bas. Après les funérailles, il repart sans un au revoir, mais propose à son père, contre toute attente, de le rejoindre au Groenland. Celui-ci accepte, ne mesurant pas encore la portée d'une telle décision... Bernat, paysan dans le Béarn, vient de perdre son épouse, décédée des suites d’une maladie. Il vit difficilement la cohabitation avec sa fille Marilis qui semble vouloir remplacer sa femme et s’impose dans la vie de la maison. Guilhem, le fils, plus proche de sa mère que du reste de la famille, espère renouer avec son père en l’invitant au Groenland où il est chercheur. _
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 22 Avril 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai ici eu affaire à une histoire où l’authenticité côtoie la sincérité. Et dans beaucoup de BDs, ce n’est pas toujours le cas. Et j’ai lu, et j’ai apprécié cette histoire d’un gars, un fils, qui est étranger dans sa propre famille ; un fils qui préféré partir loin –au Groenland- tant il en avait marre de la rudesse de son père. Et c’est le décès de la maman qui va les réunir. Je les ai suivi, le fils et Bernat –le père- venu de son Béarn profond, dans un passage commun de leur vie qui va être une initiation. On aurait pu croire que le père allait être « perdu », désorienté… Mais non, Bernat est comme la pub de Babybel : « il se sent bien partout ». Car même si les cultures sont différentes, au fond : les gens sont les mêmes. Ce qui m’avait agacé –au départ- est le graphisme. Je le trouvais simpliste. Mais, rapidement, j’ai constaté que le dessin –d’une grande sobriété- était pourtant tout en contrastes. Et cette efficacité vient du fait que, en quelques lignes, quelques traits, la dessinatrice a insufflé une véritable vie dans ses cases. Il ne faut parfois pas grand chose pour « bien remplir » une case. Et son dessin, sa mise en page, créent ainsi des ambiances attirantes. Un album à lire, à relire, à son aise pour bien s’en imprégner. Efficace.
Le Chant du Pluvier est un album plaisant permettant d'une part de découvrir la vie de tous les jours dans le Groenland actuel et d'autre part d'être spectateur d'une situation familiale assez complexe et intéressante. La mère de Guilhem vient de mourir. Ce dernier décide alors d'emmener son père avec lui au Groenland où il vit actuellement, lui permettant de quitter une ferme du Béarn qu'il n'a presque jamais quittée, au grand dam de la soeur de Guilhem avec qui il s'entend mal et qui semble lui en vouloir en permanence. Alors que le père de Guilhem semble très bien s'acclimater à ce nouvel environnement glacé et à ses sympathiques habitants, on en apprend davantage sur la cause de la tension existant entre le frère, la soeur et le malaise du père. C'est une lecture instructive et assez dépaysante. Le dessin est appréciable, même si les décors régulièrement nocturnes donnent une paradoxale impression de claustrophobie aux paysages du Groenland qui auraient pu être grandioses. Les personnages sont fouillés et on a envie d'en apprendre davantage sur eux. Ceci dit, je n'ai finalement été que peu touché. Ce fut une agréable lecture mais elle ne marquera pas ma mémoire.
Un album bien agréable, mais sans grande surprise. Sur les pas d'un père et de son fils qui essaient de se retrouver après le décès de sa mère, les auteurs nous proposent de découvrir le Groenland, contrée propice à l'émerveillement, à l'introspection et à la contemplation. C’est frais, mais pas polaire, c'est chaleureux mais pas rougeaud, bref, c'est plutôt fin comme l'opinel d'un Béarnais pur jus. J'ai cru reconnaître des membres de ma famille dans celle du héros, et j'ai souri à plusieurs reprises, notamment dans certaines scènes entre le père, le fils et la fille. Tout juste sympathique.
Le Chant du Pluvier décrit la tentative des membres d’une famille désunie pour resserrer les liens suite à un événement tragique. C'est un récit plutôt intimiste qui tente le pari de nous faire découvrir la vie au Groenland au milieu des autochtones. Le risque de voir un éparpillement du sujet était conséquent entre ethnologie et sentiment. Les auteurs arrivent tout de même à maîtriser le récit. S'il est emprunt d'une humanité certaine, il est parfois un peu lourd et presque ennuyeux sans compter le dérapage vers le patois local pour sonner plus vrai... Au bout du voyage, un nouvel équilibre familial se réalisera-t-il ? Tel est l'enjeu du chant du pluvier qui pour la petite histoire est un oiseau. La découverte de soi, de ses limites, de ses capacités restent des thèmes courants souvent traités en matière de bd ou encore de cinéma. Il y a également des subtilités graphiques qui m'ont un peu échappé lorsqu'il est question de rêves. A découvrir toutefois pour les beautés du Groenland.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site