L'été 63
Un récit tout en nuances et délicatesse sur la difficulté de communication entre un père et son fils. Une histoire familiale poignante dans le décor grandiose des paysages du Livradois-Forez.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Auteurs canadiens Auvergne-Rhône-Alpes Mon père, cet inconnu Petits villages perdus
Parti d'un Viêt-Nam en proie à la violence, le récit entamé dans L’été 63 nous emmène dans le Paris des “yéyés” avant d'aboutir à Saint-Roch, un village au coeur de l’Auvergne. C’est là que Linh, jeune Eurasienne déracinée, découvre les membres de sa famille française, avec qui elle va devoir apprendre à vivre : son père Paul, un médecin militaire incapable d’exprimer ses sentiments, sa grand-mère Louise, fermière auvergnate solide et douce, et son demi-frère, qui accepte difficilement l’irruption dans sa vie d’une soeur dont il ignorait jusqu’alors l’existence. L’histoire touchante d’un fils qui découvre la vérité sur le passé de son père…
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Date de parution | 10 Juin 2009 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Une agréable plongée dans l'ambiance de la France des années 60, à l'époque où les esprits des jeunes étaient plus focalisés sur le dernier concert de Johnny que sur la lointaine guerre du Vietnam. Et c'est justement celle-ci qui va s'inviter dans le cadre familial du jeune Jean quand son père lui annonce l'arrivée d'une demi-sœur Vietnamienne dont on lui a toujours caché l'existence et avec qui il va devoir passer un été dans son village natal Auvergnat. Le graphisme est sympathique. Son trait, ses couleurs à l'aquarelle et la façon de dessiner les personnages et les décors rappellent un peu le style de Gibrat (Le Sursis). Il y a cependant un léger manque de maîtrise technique, notamment au niveau de l'intégration des personnages et des différents éléments de décor. Ils paraissent parfois un peu en décalage les uns par rapport au autres, ou pas exactement à la même échelle. Cela se ressent aussi un peu au niveau de la couleur qui manque quelquefois de naturel. Au niveau de l'intrigue, j'ai trouvé l'idée intéressante et plaisante à suivre. J'ai aimé le contraste entre le cadre campagnard bien français et assez insouciant des années 60, et la situation bien plus terrible au Vietnam au même moment. J'ai par contre été un peu agacé par la réaction immature et agressive du jeune héros. Ça ne le rend vraiment pas attachant. En comparaison, la jeune Linh est presque trop mignonne et trop gentille pour être crédible. L'histoire se lit bien, assez rapidement, et son déroulement est plutôt bon. J'ai juste été un peu déçu par la toute fin qui amène de manière un peu trop abrupte une bien amère nouvelle. S'il fallait conclure aussi vite le récit, j'aurais préféré que ce soit sur une note plus joyeuse.
Cette chronique estivale champêtre se révèle très séduisante et se veut à la fois une chronique paysanne et un petit drame sentimental et familial joliment conté, tout en finesse, sensibilité et tendresse, avec des personnages attachants. Le décor influe beaucoup sur ma lecture car ayant vécu souvent à la campagne, passé des vacances de gamin dans des conditions un peu semblables en Saintonge et autour de La Rochelle, j'ai appris à bien connaître la mentalité paysanne et à l'aimer malgré ses travers. La ruralité décrite ici est conforme à ce que j'ai connu, qu'elle soit d'Auvergne ou d'ailleurs, cette mentalité est quasiment immuable. Le Livradois-Forez est très joli, mais ce village de Saint-Roch me semble fictif, j'ai l'impression que Bourgne a imaginé ce lieu pour ne pas impliquer un vrai village ; il a seulement enrobé le tout dans un environnement réel puisqu'il parle de Sauxillanges et de Parentignat qui elles sont 2 communes réelles situées au sud-est de Clermont-Ferrand. Le scénario suit une route plutôt logique, on attend de voir comment Jeannot va adopter enfin cette demi-soeur vietnamienne, tout réside dans la façon dont ça va se produire. Peut-être que le récit aurait gagné en profondeur s'il avait été plus développé, avec des flash-backs sur l'enfance de Jeannot, son père absent etc... ce qui aurait donné un triptyque plus adéquat qu'un diptyque un peu court, sinon c'est un joli récit qui dispose d'une excellente restitution d'époque avec plein d'indices, d'allusions et d'éléments typés comme les voitures. Quant au dessin, c'est vraiment superbe, j'aime ce style graphique qui donne beaucoup de caractère au décor et aux personnages. Une lecture agréable au ton doux-amer qui repose la tête des Bd d'action ou fantastique.
Beaucoup trop larmoyant à mon goût… Ce diptyque m’avait encore bien plu dans sa première moitié même si l’intrigue n’était pas des plus originales. L’univers était posé avec cet ado qui se découvre une sœur vietnamienne et qui, en conséquence, boude comme tout bon adolescent. La soeurette en question m’apparaissait trop lisse, trop gentille trop « pauv’petite malheureuse qui a vécu un drame et qu’on n’accepte même pas alors qu’elle a dû quitter ses proches », mais, bon, l’un dans l’autre, ça passait. Malheureusement, les gros clichés pathos sont encore bien plus marqués dans la seconde partie. Rien ne nous sera épargné. C’est bien simple : on se croirait dans un épisode de Joséphine, ange gardien (et encore, pas même le meilleur). Trop, c’est trop et j’ai saturé… Je n’ai finalement atteint la dernière page (qui nous livre une dernière révélation dramatique) quasi exclusivement que grâce au dessin de VoRo. Là, rien à redire. Le style est bien lisible, expressif. Les personnages sont bien typés. Les décors sont soignés. L’époque est bien reproduite (au niveau du scénario aussi, d’ailleurs, avec pas mal d’allusions à ce début des années 60). Et la colorisation est elle aussi des plus soignées. C’est clair, lumineux, frais. Malheureusement pour moi, un beau dessin sans une bonne histoire (ou du moins sans une histoire à laquelle j’accroche) n’est pas suffisant. A réserver aux amateurs du genre « drame rural où tout le monde est gentil » comme en produisent si souvent les chaines de télévision…
C'est bizarre... C'est une série ou un one-shot ? Parce que je ne suis pas sûr qu'il va y avoir une suite à ce premier tome. Bien sûr, on peut imaginer que le père va revenir d'Indochine avec la mère de Linh (ou pas), que les enfants vont se rapprocher jusqu'à très bien s'entendre, que la grand-mère va mourir et que le père sera obligé de prendre sa place et d'arrondir les angles avec Jeannot, etc. Concernant le dessin de Voro il est bien sympa, clair avec de jolies couleurs ; les cadrages sont diversifiés, cela donne une BD facile à lire. Mais... C'est vide.
Après la lecture du premier tome. Ce format de bd n'est pas le plus adapté pour les romans graphiques. Le dessin prend trop d'importance sur le récit en raison de la faible pagination. Certes le scénario a une bonne base mais le rendu ne m'a pas satisfait. Le personnage de Jeannot est trop extrême pour ce que l'on connait de lui. Il aurait fallu préparer le contexte en narrant un passé et quelques anecdotes entre lui et son père toujours absent pour raisons professionnelles. Le dessin est très beau avec ses couleurs chatoyantes. J'espère que l'histoire prendra du coffre avec le second tome et qu'elle ne tombera pas dans la mièvrerie. J'aime beaucoup les romans graphiques et dans "L'été 63" je ne suis pas touché par le récit mis en arrière plan par le dessin. J'ai l'impression d'une erreur de casting...
Nouvelle série dans la très belle collection « Terres d’origine ». Encore une fois la maquette est une réussite et les dessins très colorés apportent un bol d’air frais dès qu’on ouvre cette BD. Il est ici question des relations difficiles entre un père et son fils. Celui-ci vit très mal l’irruption dans sa vie d’une demi-sœur fraîchement débarquée du Viet Nam. Il supporte encore moins que son père lui ait caché son existence pendant tant d’années. Le ton employé pour décrire ces relations familiales délicates est vraiment juste. L’ado fâché qui ne parle plus à son père, ou encore la petite fugue de colère, tous les éléments de cette crise d’adolescence tardive sont maîtrisés et très crédibles. L’incompréhension entre le père et le fils s’accentue au fil des pages. Tout cela nous donne une BD fluide. En fin de compte c’est une histoire simple, presque une histoire quelconque comme il doit en arriver assez souvent, mais en tout cas c'est une histoire bien plaisante à lire.
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