Jacky et Célestin

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)

Les aventures humoristico-policières pleines de rebondissements d'un duo bien ancré dans les sixties.


Auteurs suisses Institut Saint-Luc, Liège Les petits éditeurs indépendants Les Roux !

Jacky et Célestin sont des adolescents dont le métier semble être "héros de bandes dessinées". Ils jouent les policiers en n'hésitant pas à affronter les truands les plus redoutables. La série a été créée dans "Le soir illustré". Certains épisodes ont ensuite été mis en couleurs et publiés dans Spirou. Bien des auteurs se sont succédés dans la série, mais la publication sous forme d'album se limite à la période "Walthéry". Un vrai délice pour les nostalgiques.

Scénario
Derib - Gos - Peyo - Vicq
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1980
Statut histoire Une histoire par tome 4 tomes parus

Couverture de la série Jacky et Célestin © Editions du tiroir 1980
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)
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10/07/2009 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur bamiléké

Cette ancienne série ravira les nostalgiques de l'époque des Spirou 60's. L'esprit et le graphisme correspondent aux séries comme Tif et Tondu, Sophie ou Benoît Brisefer. Les personnages secondaires et les décors extérieurs sont les mêmes. On retrouve les mêmes schémas scénaristiques autour de méchants qui font plus de rire que de mal, des inventions farfelues, un commissaire très bonhomme et des héros d'une moralité exemplaire. J'ai trouvé beaucoup de similitude surtout avec les aventures de Sophie mais avec un public visé plus garçon. Le graphisme est assuré par un Walthéry de 18/20 ans très appliqué à reproduire le style graphique de ses prestigieux collaborateurs et mentors. La mise en couleur de cette époque reste une sorte de madeleine de Proust pour ceux qui ont découvert la BD dans ces années 60/70. Je ne connaissais pas cette série que j'ai lu sans ennui mais sans trop d'émotion non plus. Un peu fade un petit 3

22/03/2024 (modifier)
Par Josq
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Josq

Jacky et Célestin est une série très intéressante dans la mesure où elle a vu passer pas mal de jeunes dessinateurs, qui y ont fait plus ou moins leurs premières armes : Jo-El Azara (en compagnie de Will), Walthéry, Francis, Roger Leloup... (même si mon avis ne porte que sur la période Walthéry, puisque c'est la seule à laquelle on ait accès en albums aujourd'hui) Chapeautée de plus ou moins loin par Peyo, et de plus près par Vicq et Gos, on y retrouve tout ce qui fait l'identité des studios Peyo. Tout rappelle l'atmosphère des futurs Benoit Brisefer : le dessin, l'humour, les thèmes, etc... C'est flagrant dans le premier tome publié, Vous êtes trop bon !, où on retrouve une invention scientifique farfelue et une mafia qui veut aller piller des casinos dans un Monaco de bande dessinée. Mais il ne faut pas oublier que Jacky et Célestin a existé avant son petit cousin surpuissant, et c'est peut-être grâce à eux que le rôdage de Benoît Brisefer est si bon. Jacky et Célestin réussit néanmoins à se créer sa propre identité en s'engageant davantage sur la voie de l'enquête policière classique, parfois sous forme de whodunit (Casse-tête chinois) ou plus de récit d'espionnage (Sur la piste du scorpion, qui mêle les deux). Les trames sont donc classiques, mais souvent très efficaces, grâce au sens aigu de la narration des auteurs et à un dessin de Walthéry, à mon avis jamais meilleur que dans cette période de jeunesse. Personnages et humour fonctionnent donc tout-à-fait, et on se prend au jeu de ces récits pas toujours très originaux, mais toujours bien menés. Mais malgré tout le bien qu'on voudrait pouvoir en dire, il faut bien reconnaître que certains défauts subsistent dans Jacky et Célestin. Finalement, tout cela est trop sage, ça manque souvent de folie alors que le terrain s'y prêtait. A l'image de ses personnages, quasi-transparents, la saga peine souvent à se trouver une identité forte, qui lui aurait permis de conserver une place dans le coeur et la mémoire des gens jusqu'à aujourd'hui. Cela n'empêche nullement le plaisir de lecture de s'installer dans chacun des 4 tomes publiés, portant uniquement sur la période Walthéry. De quoi se régaler pour les amateurs de pépites trop méconnues.

19/01/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'avais lu étant petit les 4 albums parus chez Dupuis sauf que j'en avais pas gardé un souvenir assez précis pour pouvoir écrire un avis. Juste pour vous donner une idée à quel point mes souvenirs étaient flous, dans ma tête les deux héros avaient environ 10-12 ans ! Cette série marquait les débuts de Walthéry et disons que cela se voit un peu en regardant le dessin. Le visage des personnages et leurs mouvements me semblent un peu....bizarres par moment, ça se voit que c'est fait par un débutant. La lecture de ces albums est donc une opportunité pour voir un jeune dessinateur s'améliorer au fil des pages. Les décors sont très bons. Quant au scénario, c'est de l'aventure-comique pour les jeunes comme il y en avait des centaines à l'époque. C'est naïf tout en ayant un certain charme. Les scénarios ne sont pas mémorables et on est loin de la qualité des meilleures séries jeunesse des années 60, mais cela reste agréable à lire du moment qu'on aime ce genre de BD rétro. C'est sûr que si vous aimez plus les séries modernes et que si des séries de l'époque plus connues comme 'Benoit Brisefer' vous ennuient, Jacky et Célestin n'est pas une série pour vous.

22/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Voici une petite série très méconnue qui s'inscrit dans la plus pure tradition de la BD franco-belge classique. On peut la cataloguer comme une série jeunesse car elle en a toutes les composantes, et elle prouve encore si besoin était qu'à cette époque de création, les auteurs prenaient très au sérieux leur travail (quelque soit le lectorat visé), et offraient de bonnes Bd, soignées, d'un bon esprit et sachant distraire jeunes et moins jeunes. J'ai été véritablement enchanté de cette découverte récente, par le style semi-humoristique avec un zeste de réalisme, les multiples rebondissements, les personnages sympathiques, la chouette colorisation d'époque... tout ceci est très agréable à lire. Les 2 personnages principaux sont des ados qui se baptisent détectives amateurs et qui sont visiblement inspirés de Tif et Tondu, c'est une série née en 1959 dans les pages du supplément jeunesse du journal belge Le Soir (Le Soir Illustré), et qui fut publiée ensuite dans le journal Spirou entre 1978 et 79. Le plus étonnant, c'est que de nombreux dessinateurs ont travaillé dessus, comme Peyo qui crée les personnages qu'il passe à Will, puis c'est Azara, Walthéry, Francis et Mittéï pour les décors ; les scénarios verront tour à tour la plume de Vicq, Derib, Gos et Roger Leloup. Curieusement, les seuls albums qui paraitront dans les années 80 chez Dupuis, seront les récits dessinés par Walthéry, ce sont ceux-là que j'ai lus, les autres ayant été injustement oubliés. On reconnait le dessin de Walthéry qui n'avait pas encore crée Natacha, il produit un dessin très formaté journal Spirou, qui hésite entre ceux de Roba et Jidéhem, j'aime beaucoup ce type de graphisme, les décors et les fonds de case sont également très soignés. Bref, voila une série qui s'arrêtera en 1968 mais qui est très séduisante. A découvrir si vous aimez les bandes dans le même style, genre Tif et Tondu.

28/11/2019 (modifier)
Par Chéreau
Note: 3/5

Je souscris à l'avis précédent, qui résume bien le mien : voilà une bonne série B, très classique, très ligne claire, aux scénarios trépidants mais sans surprise, aux personnages stéréotypés (le beau héros courageux et le comparse marrant et maladroit mais courageux quand même...). De la BD de papa qui se lit facilement et s'oublie aussi vite. Moins bien que Gil Jourdan, dont j'ai toujours aimé le second degré pince-sans-rire, et pas encore tout à fait aussi sexy que Natacha, où le même Walthéry a laissé bien davantage libre cours à sa passion du corps féminin...

01/04/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Mais pourquoi j’ai relu ça ? J’en pleure de nostalgie ! « Jacky et Célestin » présente l’archétype de la série B de bande dessinée franco-belge traditionnelle des années ’60. L’esprit bon enfant qui y règne (même les vilains ne sont pas vraiment méchants) est un régal de naïveté. Le dessin limpide de l’apprenti (!) Walthéry est un exemple de lisibilité et de pureté (le maître Peyo, secondé par le très doué Will, a un scalpel en guise d’œil, et chaque imperfection est sévèrement réprimandée). Pourtant, les impératifs de la publication dans le journal de Spirou sont contraignants. Jugez plutôt : Walthéry reçoit une page de scénario le samedi soir et doit remettre sa planche fignolée le lundi matin. Certes, il bénéficiera d’un peu plus de temps durant son… service militaire (son supérieur étant amateur de bandes dessinées), mais la performance demeure. D’autant plus que les décors sont souvent soignés et que la qualité est stable (seules quelques planches semblent réellement manquer de soin, mais même celles-ci sont d’une belle qualité, comparées à certaines productions actuelles). Mais, hormis François Walthéry, bien des élèves de Peyo vont se succéder sur la série (sans toutefois bénéficier, à ma connaissance, d’une publication sous la forme d’album). Parmi eux : Will (déjà cité), Gos, Vicq, Derib, Jo El Azara, Francis mais aussi un certain Roger Leloup. Celui-ci créera, pour les besoins d’un album, un personnage bien connu, une petite Yoko. Leloup tombera sous le charme de sa création et Yoko Tsuno (un changement de nom de famille judicieux, car, à l’origine, elle s’appelait Yoko Shirushi) bénéficiera ensuite de sa propre série, épaulée par deux acolytes (Vic et Pol) qui ressembleront furieusement à… Jacky et Célestin. Mais pour en revenir à nos deux compères, les aventures qu’ils vivent ne sont pas dénuées d’intérêt. Mêlant habilement humour, fantastique (ou, plus exactement, fantaisie, à la manière d’un Spirou et Fantasio ou d’un Benoit Brisefer) et enquêtes policières (au suspense tout relatif), les histoires sont très accrocheuses et les personnages ne manquent pas de charisme (et certains rôles secondaires non plus, avec, par exemple, ce charmant scientifique présent dans « Vous êtes trop bon ! » ou le commissaire Boursu). Je conseillerais ces albums à n’importe quel lecteur amateur du style franco belge de la grande époque, mais plus encore, je lui recommanderai la publication en noir et blanc parue aux éditions Noir Dessin Production (une intégrale comprenant les quatre albums de la période Walthéry). En effet, le seul défaut de la série, à mes yeux, est sa colorisation. Parfois inadéquate, souvent terne, elle abime le beau travail du talentueux dessinateur plutôt que de le magnifier. Un très bon 3/5 dans sa version couleur, et un mérité 4/5 dans sa version en noir et blanc, Jacky et Célestin est, dans tous les cas, une série à découvrir.

10/07/2009 (modifier)