L'Enfer des Désirs
En Slovénie, dans des temps futurs, des crimes en séries sont commis. Aaron - genre de Batman - va essayer d'arrêter l'assassin.
Auteurs italiens Super-héros [EX] Yougoslavie
En Slovénie, dans des temps futurs, des crimes en séries sont commis. Aaron - genre de Batman - va essayer d'arrêter l'assassin.
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Genre
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Date de parution | Octobre 1991 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Bon, cette BD n’était pas pour moi. Je n’ai pas su capter l’essence de ce scénario. Surtout, je crois que le dessin, (devrais-je dire le graphisme, puisqu’ici il y a un vrai style et une vraie personnalité ?) et le découpage, la composition n’ont pas réussi à convaincre mes yeux reliés à mon cerveau. J’ai trouvé le style trop figé, trop carré, j’ai trouvé que les visages manquaient d’expression et que les décors ne parvenaient pas à relever et contrebalancer ces défauts sur les personnages. Pourtant, le style très personnel de Igor et les couleurs de Ottavio Gibertini sont loin d’être mauvais. Un peu à la croisée d’une BD franco-belge et d’un pur comics américain. D’ailleurs, ce mélange n’est peut-être pas si innocent au vu de l’histoire qui nous narre un moment de vie d’un super héros russe. Les couleurs malgré tout sont souvent un peu trop psychédéliques pour moi. Mais une fois encore il faut sûrement relier tout cela à l’état d’esprit du héros et relier alors le scénario au dessin. Mais je dois avouer aussi que le scénario ne m’a pas emballé. Ce super héros qui se tape une déprime, qui semble agir sans motivation, sans vraiment savoir ce qu’il doit faire a déteint sur moi. Moi aussi j’ai lu cet album avec un certain détachement, sans motivation. Le faux rythme utilisé m’a endormi et les dialogues m’ont donné l’impression d’être monocordes, sans intonation pouvant me maintenir en état d’éveil. Moi qui lis souvent dans mon lit avant de m’endormir, j’ai trouvé un livre énervant car sans me tenir éveillé, la lecture est trop frustrante pour réussir à m’endormir. J’ai du me forcer à le lire, le graphisme psychédélique empêche de plonger dans un coma réparateur. Au moins dans un film comme le 5ème élément, le présentateur vedette m’énerve mais avec son rythme effréné, il nous tient réveillés, il ne laisse pas indifférent. Ici, finalement c’est ça le problème supplémentaire. Cette BD n’a su ni me plaire ni me déplaire réellement, je suis passé au dessus comme au dessus d’un nid de coucou planqué dans les sous-bois. Sans le voir, sans émotion, sans même y penser, voire même sans penser… En écrivant ces lignes, je me rends compte que ce n’est pas tant que je n’ai vraiment pas aimé, c’est surtout qu’il m’a vraiment laissé indifférent en fait. Et comme je le disais c’est ça qui est frustrant et que je n’aime pas.
Je me suis laissée tenter par cette bd à cause de son graphisme extrêmement beau, très détaillé et travaillé, un peu dans le style de celui de Cadélo mais presque en mieux, car les couleurs ici sont moins vives que celles de ce dernier. Le dessin est rond et harmonieux, les visages ont souvent des expressions torturées ; les cases sont assez grandes et mettent bien en valeur les personnages et les décors ; un vrai bonheur visuel. Pour ce qui est de l'histoire on rentre dans le monde des super-héros, genre que j'abhorre habituellement, mais qui prend ici une tournure un peu intimiste, dans la mesure où Aaron nous raconte ses difficultés à assumer son rôle, d'ailleurs on ne sait pas trop d'où lui vient son pouvoir, ou alors j'ai zappé cette information, une relecture s'impose donc. Dans une société futuriste - en Slovénie - des crimes en série très malsains sont commis, mais le tueur est insaisissable. Aaron se lie d'amitié avec un gosse qui se réfugie sur le toit de son immeuble pour échapper à la violence psychologique que lui impose son père. Jusqu'au jour où celui-ci tombe dans les griffes du tueur… J'en dis peut-être un poil trop, mais l'histoire en elle-même n'est pas très longue, tout réside dans l'ambiance de cette société particulière, la psychologie d'Aaron - genre de Batman - et la sublime narration d'Igort.
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